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Après avoir ovationné depuis ma propre chambre et tout seul le discours en mai 2019 de Ladj Ly au festival de Cannes, je me suis intéressé au long métrage Les misérables dont la sortie était prévue pour la fin de l année.
En le voyant j ai eu beaucoup d idées et de pensées qui ont traversé mon esprit. Déjà j ai repensé à ce discours et je me suis alors demandé, si l auteur du film était bien cette personne que j avais vu quelques mois auparavant à Cannes, car dans ce long-métrage, on fait l apologie de la décadence et de la barbarie. Dans le discours j avais l impression que l on annonçait un remake de La haine, car il dénonçait les actes odieux de policiers, mais on en est à des années lumières dans l œuvre.
Les Misérables, qui avant d être une œuvre engagée, est une photographie du Nord est parisien de nos jours (début 2020).
On voit la ville de Clichy sous bois, où le régime islamique remplace la loi de la république, où les fichés S se baladent dans la rue sans la moindre difficulté et se montrent comme étant des bombes à retardement, où les anciens caïds de la cité, catalogués au grand banditisme se la jouent bon musulman croyant et pratiquant, où les jeunes enfants dès le plus jeune âge ne savent rien faire d autre à part voler, où même les honnêtes travailleurs peuvent se transformer en meurtrier et en barbare impitoyable, et où le chaos s est installé. Je croyais que tout cela était dénoncé par les scénaristes, mais non ce qu ils flinguent ce sont les forces de l ordre et défendent les jeunes enfants qui volent en les comparant à des victimes de la société, et à une islamisation banale de la rue dans un pays de culture catholique, et en laissant indifférent les spectateurs face à l’invasion de fichés S. Ces policiers ont effectivement dérapés à un moment, car l un d entre eux a accidentellement tiré au flashball sur un enfant. [spoiler]ce que je précise c est que cet enfant avait volé un lion à une équipe de gitans qui ont failli détruire le quartier, les policiers en retrouvant ce lion volé ont empêché une guerre. De plus, lors de l interpellation du jeune homme, une bande de jeune en caillassant les forces de l ordre les ont déstabilisé, et que cela a causé la bavure.
Pour moi ce film est bien réalisé, interprété, mis en scène, filmé, etc. Mais fait véhiculer de très mauvaises idées, ce n est pas grâce à Ladj Ly que la situation en France va s arranger. Après avoir vu ce film, j ai eu l idée de me revoir à la suite les trois films emblématiques sur les banlieues parisiennes en fonction des époques : le premier mettant en avant la situation au début des années 60 avec Elle court elle court la banlieue, le deuxième La haine pour les années 90 et Les misérables pour le début des années 2020. Et cette expérience que je me suis fait est vraiment traumatisante, sur ce jai pris conscience de l aggravation de la situation de la France en 60 ans (sachant que La haine était extrait d un des faits divers les plus traumatisants de l époque contrairement aux Misérables). Pour conclure, le film est à voir mais pour prendre conscience de la décadence de notre époque. Je le déconseille aux moins de 10 ans. 1/5
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