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Un visiteur
2,5
Publiée le 14 octobre 2020
Trop d'importance sur les malheurs des pèlerins , mais pas assez d'images sur la beauté des paysages et leur mode de randonnée...accueil, rencontres et difficultés de leur périple.
Un excellent documentaire auquel je souhaite beaucoup de réussite. ce chemin est magique, et ce n'est pas forcément facile de faire vivre cette ma vie à travers un écran ou des images, et c'est parfaitement réussi.
Chaque année plusieurs centaines de milliers de randonneurs du monde entier font le pèlerinage de Compostelle. Son succès n’a cessé de croitre, attirant des foules sans cesse plus nombreuses, en quête tout à la fois de grand air, de spiritualité et de dépassement. D’ailleurs, la soixantaine approchant à grands pas, je me dis qu’il serait temps que, moi aussi, je m’y prépare. Ce serait de mon âge…
Le pèlerinage de Compostelle est souvent évoqué dans les arts et la littérature. Il servait déjà de cadre à "La Voie lactée" du très anticlérical Luis Buñuel. Il constitue l’arrière-plan de Thérapie, un livre méconnu de David Lodge qui compte pourtant dans mes préférés. Jean-Christophe Rufin lui a consacré ses carnets de route dans un livre dont le succès ne se démentira pas de longtemps, chaque pèlerin français se le voyant probablement offrir par ses beaux-enfants lors du Noël précédant ou suivant la randonnée.
"Sur la route de Compostelle" est un documentaire qui suit six randonneurs australiens et néo-zélandais. La cinquantaine déjà bien entamée, ils ont chacun un bon motif pour avoir traversé la moitié du globe et se coltiner les presque mille kilomètres de sentiers boueux depuis la frontière française jusqu’à l’extrême pointe de la péninsule ibérique. Sue est septuagénaire et souffre d’arthrose dégénérative. Julie vient de perdre coup sur coup son mari après une longue maladie et son fils dans un accident de rafting. Mark fait avec son beau-père le deuil de sa fille Maddy morte à dix-sept ans de mucoviscidose.
En 2005, dans "Saint-Jacques… La Mecque", Coline Serreau avait utilisé une trame similaire pour faire un tableau de groupe d’une famille contrainte, par les clauses d’un testament, à cheminer ensemble. Le propos était volontiers bien pensant : il s’agissait de montrer que les différences (de croyance, de classe) étaient solubles dans la randonnée pédestre. Le propos de ce documentaire néo-zélandais ne l’est pas moins qui souligne les effets cathartiques de ce pèlerinage censé venir à bout de tous les deuils.
On ne peut qu’être ému aux larmes par la souffrance de Sue, par le chagrin de Julie, par la colère de Mark. L’émotion qu’ils suscitent est sincère ; mais elle n’en est pas moins teintée d’un voyeurisme qui met mal à l’aise.
A deux doigts d'enfiler mes chaussures de randonnée et prendre mon bâton de pèlerin à la fin de la séance pour me lancer à mon tour dans ce périple : ça montre à quel point j'ai aimé ce film. Même si on pourrait en sortir bouleversé avec ce trop plein d'émotions, la tournure du documentaire est légitime tant ces gens ordinaires – avec leurs doutes et leurs espoirs – sont inspirants. On souffre avec eux. On rit avec eux. Les images sont superbes. Bref, c'est beau, c'est émouvant, c'est réconfortant, c'est drôle. Ça fait du bien.
Pas terrible cette vision du chemin de compostelle vue par des touristes de Nouvelle Zélande. Entre un récit de voyage et une carte postale ce film manque de finalité.
Le sujet pourrait en rebuter certains (et notamment les non-croyants comme moi), mais il faut bien admettre qu'en quittant la séance, on en ressort chamboulé et pleinement satisfait d'avoir pu suivre/découvrir le voyage spirituel de ces six pèlerins.
Six personnes qui ne se connaissaient pas se sont lancés sur le Chemin de Compostelle, parcourant ainsi les 800km qui séparent Saint-Jean-Pied-de-Port (France) à Saint-Jacques-de-Compostelle (Santiago de Compostela en Espagne).
Un voyage qui est loin d'être de tout repos, qu'il pleuve, qu'il vente, qu'il neige, ... les km se suivent et ne se ressemblent pas. Les corps souffrent, les esprits chauffent pour tenter de se surpasser ou de feindre de ne pas ressentir la moindre douleur.
Fergus Grady & Noel Smyth mettent en lumière six pèlerins néo-zélandais. Si certains d'entre-eux avaient déjà entrepris le voyage de « El Camino », pour les autres, c'était une découverte aussi bien spirituelle que sensorielle. Un dépassement de soi pour tenter d'oublier les affres (et la dureté) de la vie. Quand certains ont perdus des proches (un maris, un fils, une fille, ...), d'autres doivent faire face à la maladie ou à un corps en déclin.
Sur la route de Compostelle (2019) lève le voile sur des histoires personnelles extrêmement touchantes (difficile d'y rester insensible), chacun des pèlerins porte le poids de sa croix, celle d'une vie brisée ou en souffrance.
On pourrait reprocher au film son trop plein d'émotion, mais en même temps, comment rester insensible face à ces marcheurs, on repensera notamment à Julie (qui a perdu son maris et quelques jours plus tard, son fils de 26ans), Susan (la plus âgée du groupe, qui souffre d'une cyphoscoliose incurable) ou encore à Mark (dont sa fille a été emportée à l'âge de 17ans par la mucoviscidose).
Les portraits y sont à la fois touchants & émouvants, des histoires de deuils, d'espoir et surtout, d'un nouveau départ.
C’est ensemble que le réalisateur de documentaires et photographe australien Noel Smyth et le producteur néo-zélandais Fergus Grady ont réalisé leur premier long métrage : un documentaire tourné en Espagne dans lequel ils ont suivi six « pèlerins » durant 42 jours, le long du Camino de Santiago, ce chemin de Compostelle qui traverse le nord de la péninsule ibérique depuis Roncevaux jusqu’à Saint-Jacques de Compostelle. "Sur la route de Compostelle" donne une vision partielle et même un peu partiale de ce que le pèlerinage de Compostelle, si populaire de nos jours, représente dans l’époque que nous vivons. Même si l’on sait que nombreux et nombreuses sont les athées, les agnostiques et les non-pratiquant.e.s qui se lancent sur les chemins de Compostelle, on ne peut manquer d’être surpris de l’absence presque totale d’un quelconque objectif de type religieux dans ce film dans lequel il n’est question que de dépassement physique ou de la recherche d’un sens à donner ou à redonner à sa vie. Finalement, le pèlerin moyen du film semble avoir plus de points communs avec celles et ceux qui se lancent sur les courses à pied de longue distance, chacun et chacune avec ses propres limites, qu’avec les pénitents montant à genoux le grand escalier de Rocamadour, montée accompagnée d’un “Je vous salue Marie” par marche ! Constater ce fait ne nuit pas à l’intérêt qu’on peut porter à ce film.
Excellent ! Sur la route de Compostelle rompt avec la plupart des reportages/documentaires faits sur le Chemin. On suit un groupe d’Australiens et Néo-Zélandais qui pour diverses raisons décident d’embarquer dans cette aventure. Tout le long de la route, on découvre leurs motivations, leur quête. On souffre, on rit avec eux. Tout est filmé en caméra portée. L’image est superbe.