Derniers Avis : Promising Young Woman - Page 16

Combinant les genres (comédie noire, drame, thriller), un règlement de comptes aux allures parfois Tarantinesques, entre couleurs vives et paroles qui marquent, avec la talentueuse (et trop rare) Carey Mulligan dans le rôle d'une femme qui prend les armes qui sont à sa disposition pour accomplir sa vengeance et pouvoir faire son deuil.

Certes, le manichéisme est assez prononcé et les traits de caractérisation des personnages (surtout masculins) volontairement appuyés, mais ce qui correspond finalement assez bien aux codes du genre "rape and revenge", remis ici au goût du jour.

Œuvre pop et acide, pamphlet assez inventif, un premier film qui s'avère plus subtil qu'on pourrait le croire au premier abord.

Beaucoup de plaisir à retrouver Carey Mulligan ( Orgueil & préjugés, une éducation, Drive ou Shame), dans un rôle à la fois implacable et tortueux ! Bien que la source et thème, soient clairement la vengeance, Cassandra, ou Cassie ( C.M.) apporte son charme et sa complexité pour donner une belle épaisseur à son rôle "féministe", oui, mais c'est sa touche loufoque qui m'a plu, à la fois dans les tenues, les attitudes surprenantes parfois ! J'ai même ri à certaines scènes amusantes - oui baroques même, c'est le mot !
Bref, un thriller sortant des sentiers battus... !!**

Dans les grandes lignes: "Tous des lâches et des salauds, sauf papa !"
Film plein de clichés et d'incohérences à éviter. Navrant.

Entre thriller et comédie noire, “Promising young woman” met en scène Carey Mulligan dans le rôle d’une anti-héroïne vengeresse qui emploie des méthodes plus ou moins dangereuses pour prendre les violeurs sur le fait et les faire payer. Sa soif de justice d’un événement passé prendra encore plus de sens le jour où elle croisera le chemin de celui qui en est à l’origine. Volontairement sexy et érotique, “Promising young woman” a le vent en poupe et fait bien sûr référence au mouvement #MeToo qui est loin d’être terminé. On hésite cependant à comprendre les raisons de ses nominations aux Oscars. Loin d’être un chef d'œuvre à cause de seconds rôles amateurs et de son côté redondant, le long-métrage a le mérite d’être divertissant, de nous proposer un final très inattendu et de briser l’image gentillette de Carey Mulligan.
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Nous sommes loin d’en avoir fini avec ce que le mouvement MeToo et il est bon de le rappeler dans une œuvre qui prône évidemment ses conséquences. L’ascension des figures féminines réjouit tout de même, malgré de nombreuses trajectoires superflues et peu pertinentes, dans le cadre du divertissement à outrance. Ce loupé ne manquera pas d’être mentionné encore et encore, en sous-texte d’une fable qui réclame davantage de réactions. Ici, pour la première de l’auteur-réalisatrice Emerald Fennell, on nous invite dans une sphère ludique à humour noir. Qu’importe la portée du sujet, tant qu’il reste aussi lucide, audacieux, malin et féroce comme celui-ci, les enjeux répondent immédiatement aux attentes. Le public connaît la recette, à force d’être servi des mêmes discours fades sur la position des femmes de tout âge. C’est pourquoi la narration aime dériver dans l’imprévisible et la spontanéité, en se calant sur l’objectif d’une héroïne, engagée dans l’ombre de la justice, qui peine à convaincre et à agir.

Une chasse aux sorcières des temps modernes s’engage alors rapidement, où l’homme devient finalement la proie et l’objet de convoitise d’une Cassandra Thomas, assoiffée de vengeance. En surfant sur la culture du viol, ou de la violence faite aux femmes en général, l’ouverture s’applique à inverser les tendances et donc les archétypes qui dominent un quotidien bruyant et hors de contrôle. Tout cela n’est qu’un jeu vu de loin, mais c’est bien à un plus haut degré de sensibilité que le film nous ramène à des réalités dérangeantes, sans pour autant nous bombarder la moralité au visage. Sa démarche tient en une crucifixion psychologique, en appelant malicieusement l’entourage de Cassie à la barre. Il n’est pas question de répondre par la violence ou même de répandre une terreur comme le genre du rape and revenge, et sans passer par une torture visuelle, souvent insoutenable. Au lieu de cela, la réalisatrice opte pour explorer les failles dans le portrait des hommes, qu’ils soient gentils, mauvais ou condamnables. Et cette part de non-dit dans la société nous est servie avec une élégance à la hauteur de la finesse dont l’héroïne fait preuve, malgré la souffrance de ses pairs.

Carey Mulligan règne en maître sur le plateau et ne jouit pas d’une immunité pour autant dans le parcours de sa Cassie, qui s’accroche à son traumatisme. Ce qu’elle a de briser finit toute de même dans le panier du charme, qu’elle use comme une arme de destruction massive. En soumettant les hommes, comme les femmes, face à leur passivité et leur médiocrité, elle s’engage dans les sentiers du remords, qu’elle cueille pour mieux résiste à l’hostilité de son monde. La manipulation de la peur lui permet un sursis dans ses moments de fantaisie ou d’égarements, car elle assume malgré tout sa féminité et des sentiments qu’elle redoute en permanence. Sa vision très pessimiste épouse néanmoins la réflexion sur des incidents qui ne doivent pas être enterrés de sitôt. L’actrice déploie ainsi toute une palette de jeu, oscillant entre la femme fatale insaisissable et ce bon enfant des plus chaleureux. Toute cette ambiguïté relaye la puissance évocatrice de l’héroïne, qui porte en elle le serment de représailles des victimes qui l’ont précédé et qui lui succéderont. Le climat y est pourtant assez souple et accessible, mais les mots comme les actes résonnent sans modération, jusqu’à ce que les fautifs se partagent le bûcher.

Inutile d’insister sur le caractère mordant de « Promising Young Woman », qui souligne également la grâce de ses interprètes. On déjoue des clichés et des codes pour mieux atteindre cette misogynie toxique et enfouie dans les âmes les plus perfides. Le message est bien passé et le film ne se contente pas de cela. Habilement, un socle temporel s’installe dans la demeure familiale et le récit laisse de la place afin de courtiser la distraction. Et même dans son dénouement, le film ne relâche pas son emprise, jusqu’à émet un soupçon de doute quant au verdict de la loi. Mais si l’on se restreint à l’échelle humaine, nous aboutissons à un signal d’alarme pour une tornade qui n’est pas près de s’arrêter.

Malgré le charme du personnage de Carey Mulligan (sexy, barré, rusée, etc) l'ensemble du film manque cruellement de rythme, de profondeur dans des personnages trop caricaturées (idiot et Benêt comme une série B) qui lassent une bonne partie du film surtout la partie "romance à l'eau de rose"...dommage car la fin du film et son dénouement est vraiment génial et inattendu. un film très inégale donc sur l'ensemble. Comme on dit d'un bon repas que le principal le dessert soit réussit...heureusement cette fois-ci c'est le cas.

Film au thème important, avec une mise en scène légère, subtile mais plutôt efficace. Bien qu'assez prévisible, l'histoire reste captivante.
Le ton est plutôt à côté sur certaines scènes choquantes, où le jeu d'acteur/la mise en scène évoquent une comédie alors que ce qu'il se passe est dramatique. Un décalage surement volontaire, qui montre la cruauté de certains personnages.

Un film marquant mais qui manque d'audace

Le sujet est tenu de bout en bout . C'est très cartoon et il ne faut pas y chercher une crédibilité infaillible. Pas désagréable. La note vaut principalement pour Carey M, qui est très bien dans son rôle.

Mélangez "Birds of Prey", "Baise-moi" et "Thelma et Louise" et vous obtenez "Promising Young Woman", un film de revanche féministe à la fois pop et parfois écoeurant dans ce qu'il dénonce (si vous pensez ne pas pouvoir supporter certaines images, N'Y ALLEZ PAS). Autrement, cela n'est pas étonnant que ce film ait reçu un Oscar pour son scénario, il est totalement déjanté, imprévisible et pleins de rebondissements comme on les aime (ou pas). Bref, un très bon film de ce début de reprise cinématographique.

Inscrit dans la mouvance #metoo, « Promising young woman » est une œuvre féministe engagée et ô combien actuelle. La gent masculine en prend pour son grade de tous côtés et permettra à Cassie d’assumer sa vengeance envers les hommes jusqu’à un final génial et riche en rebondissements. Mais les femmes ayant fermé les yeux seront aussi les victimes de cette vendetta impitoyable. Tourné avec des couleurs flashy et une musique pop acidulée, ce film prendra même des allures de comédie romantique en plein milieu de son déroulé pour mieux nous asséner le coup de grâce à la fin ! Et ça, c’est la grande force du métrage, passer d’un genre à l’autre sans qu’on ne sache où cela va nous amener : le rape and revenge movie, le thriller, la rom’ com’, tout y passe avec brio ! Mais cela ne fonctionnerait pas sans une exceptionnelle Carey Mulligan qui tient-là le rôle de sa vie, aussi à l’aise en nurse sexy, qu’en jeune femme vivant encore chez ses parents, elle incarne toutes ses dames bafouées par les bonshommes et qui pour une fois ne se taisent pas ! Petit bémol toutefois : que seule la figure paternelle soit préservée, ce qui fait de tous les autres hommes des salauds solidaires. Que beaucoup soient obsédés par le sexe, c’est certains, mais de là à en faire tous des violeurs en puissance, des prédateurs sexuels en manque ou juste des témoins passifs, c’est un peu réducteur tout de même…

Emerald Fennell nous présente ici son premier film qui s'intitule "Promising young woman" interprété par Carey Mulligan, une actrice qui m'étais inconnu auparavant, et qui m'a beaucoup plu dans son interprétation. Elle porte bien le rôle, cependant j'aurai aimé un personnage un peu plus féroce. Une histoire qui tient la route, qui se déroule la plupart du temps dans la tranquillité mais avec un rythme assez entraînant avec des situations, maladroites et captivantes. Esthétiquement, c'est très joli, le contraste, les nuances des couleurs, les tenues de l'actrice, c'est soigné.
Concernant le scénario, c'est divertissant et original . Par contre, quelques détails font perdre de la crédibilité à l'histoire. Dommage. J'ai rajouté 0,5 pour la fin qui est assez surprenante. Je ne vais rien dire. Je suis perplexe...
Personnellement, oui j'ai accroché et par cette suite je vous le recommande ! Ce film vaut le détour.

Les problématiques concernant les violences sexuelles et sexistes sont abordées très justement et les personnages secondaires illustrent parfaitement les injonctions faites aux femmes d'aujourd'hui. Sans savoir dans quoi je m'embarquais, j'ai tout de suite su que la personne qui avait écrit ce film avait vécu une vie de femme. Sans être explicitées, certaines situations illustrées dans le film sont extrêmement parlantes et c'est un clin d'oeil complice à toutes les femmes qui le regardent. Aussi, nous avons tous et toutes vécu ou été témoins de cette spirale du silence autour d'une histoire d'agression ou de viol. On a peut-être nous- même dit "il ne ferait jamais ça" ou bien détourné le regard. Une leçon de vie pour tous et toutes et une envie de ne plus répéter ces erreurs. Vous avez largement moins de chances de faire erreur en prenant le parti de la victime bien que ça puisse vous sembler socialement coûteux.

spoiler: La fin est inattendue. Pourtant, elle est aussi tragique que réaliste. Le fléau des féminicides n'est ni édulcoré, ni dramatisé. Il est dommage qu'elle doive se faire tuer pour que le violeur de son amie sont enfin puni. Pourtant cela fait écho a des centaines de cas tous les jours. Le message: les violences sexistes et sexuelles sont un fléau systémique et non des exception ponctuelle. C'est au niveau étatique que les choses doivent changer et le victimes doivent être entendues.

Wow quelle claque pour une première réalisation. Emerald Fennell se saisit d'un thème plus que d'actualité, le consentement sexuel et le viol et arrive à tourner ça en un thriller haletant avec un soupçon de comique et de cynisme. En plus de ça, la performance de Carey Mulligan est excellente et le scénario ne démérite pas sa récompense. Une vraie claque qui je l'espère fera parler de lui et continuera d'alimenter les débats pour faire changer les mentalités sur ce sujet.

Un sujet éminemment nécessaire et contemporain, mais dont le traitement manque de corps et de nuance (sans compter le dernier tiers totalement irrationnel). Ici, tous les hommes sont des prédateurs sexuels, qui en plus restent solidaires. Abject. Le personnage de Cassie aurait dû être plus féroce, mieux écrit, elle est profondément antipathique et asociale. Je suis déçu, il y avait tellement mieux à faire et le film manque sa cible...

Bon film. Suspense. Fin inattendue. A voir. Bonne actrice. Scénario original. Mérite ses récompenses.