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    Un homme chanceux
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    3,8
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    46 critiques spectateurs

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    primoleuque
    primoleuque

    3 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 juin 2019
    Ce film illustre parfaitement les effets dévastateurs de l’éducation sectaire apparentée au harcèlement psychique. Le personnage principal est marqué par la maltraitance paternelle parce qu’il a été clairement éduqué non pas dans l’amour du père et de la mère, mais plutôt dans l’asservissement en profit d’une cause ou d’une idéologie de laquelle il n’a pas le droit de s’échapper en tant que fils. La filialité est ici un piège, une impasse: tu dois le respect obéissant à ton père, même mort, sa femme prendra le relais en étouffant son amour maternel. C’est un cercle vicieux qui anéantit les individualités. Faire des enfants au XIXe siècle dans les communautés protestantes rigides relevait quasiment de l’œuvre religieuse, du service à Dieu. Ce n’est pas un thème nouveau en Scandinavie ou en Allemagne du Nord ; ce refus du communautarisme et du sectarisme a souvent été condamné par des grands écrivains comme c’est le cas de l’auteur à l’origine de ce film. Souvenons-nous par exemple de ce film exigeant intitulé le ruban rouge dont l’intrigue se passait en Prusse orientale juste avant la montée du National-Socialisme. La violence psychique des adultes protestants sectaires vis-à-vis de leurs enfants y ressortait également très bien.
    Ce matraquage qui se produit dès la petite enfance jusqu’au moment où le fils devenu adulte doit suivre le chemin tracé par le père omnipotent conduit à une situation inévitable : ça passe ou ça casse ! Dans le cas de Per-Andreas, ça va casser. Si on est honnête avec nous-mêmes, nous qui sommes des spectateurs du XXIe siècle avec des avancées et des progrès sociaux colossaux en terme d’éducation et de vie de couple, nous ne pouvons qu’éprouver de l’empathie pour Per. Il a été broyé, modelé. Si ses parents avaient des enfants pour les aimer à grandir et à devenir eux-mêmes, Per aurait pu s’en sortir. Mais l’acharnement n’a aucune limite, le diabolique s’installe plutôt dans les ultra-religieux qui ne jurent que par la foi et finissent par déboussoler leur enfant qui recherche un autre avenir. Sauf que sa famille lui refuse la légitimité de ce choix personnel. Elle revient sans cesse à la charge!
    Chacun devinera facilement en regardant le film l’objet qui revient comme un leitmotiv pour agripper Per , le tirer à nouveau dans cette caverne de l’obscurantisme. La dernière scène le dit de manière claire : Peter prononce le mot vengeance. Mais qui se venge de qui?
    Pendant un certain temps, j’ai tout de même un peu craint le cliché antisémite habituel du XIXe siècle. Bien sûr, le fait de décrire la communauté juive de cette manière est également aussi sensé nous montrer comment la population danoise ressentait les choses. Cela fait partie de la fresque sociale que veut nous peindre l’auteur. Au final, c’est tout de même la communauté juive urbaine de Copenhague qui va s’en sortir le mieux dans le film : quelque part on ressent aussi une forme de communautarisme, on sent bien que les parents veulent avoir l’ascendant sur leurs enfants devenus adultes en contrôlant leur vie, leurs amours et leur destin. Ce n’est pas fondamentalement différent. A la fin l’ouverture d’esprit et l’amour filial l’emporte dans la communauté juive : les parents acceptant le désir très particulier de leur fille. Il reste à regretter que l’argent dans les milieux juifs décrits dans ce film ne pose aucun problème: Une fois de plus, le mot crédit est prononcé à côté du mot juif. Les juifs sont bourgeois, versés dans les questions économiques et industrielles, savent s’entourer des personnes importantes pour la bonne conduite de leurs affaires. Il faut reconnaître que ce sont les catholiques très minoritaires au Danemark et cette jeune femme juive qui s’occupent des actions caritatives dans les rues misérables des cités ouvrières. Mais les catholiques rejettent la juive, chacun a sa place! Heureusement, il y a au moins un pasteur qui donne l’impression que la foi protestante luthérienne danoise peut encore avoir un visage humain, compatissant et compréhensif.
    Le film pose des questions existentielles majeures : pourquoi fait-on des enfants ? Qu’est-ce que l’amour paternel ou maternel? Quelle place doit avoir la foi dans la vie d’une famille ? Mais la plus importante question reste de savoir si la société doit obligatoirement fonctionner sur la base de la hiérarchie, du pouvoir excessif et de l’embrigadement. Pour certains, et c’est la majorité dans le film, quelle que soit la condition dans laquelle tu nais, ton salut n’est possible que dans le respect des règles imposées par ta communauté, que ses règles soient sévères ou non. Le problème de l’éducation autoritaire et faussement discrète comme aiment à le dire certains parents qui font mine de souffrir à ne pas montrer leur vrai amour filial, nous est parvenu jusque dans les années 1960 et 1970 sans lesquels il n’y aurait pas eu de progrès manifeste dans le regard que l’on peut avoir des enfants. Que des familles où les liens se sont brisés entre parents et enfants, où l’amour s’est transformé en haine, où l’envie de s’échapper pour pouvoir respirer brise les liens! Dans ce film, L’acharnement et le retour à la case départ ont raison du personnage principal : ou tu cèdes et ta vie s’en trouvera facilitée, ou tu ne plies pas sous la pression exercée par toutes les formes d’autorité, et tu finis dans une cabane avec tes souvenirs chaotiques pour seuls compagnons de vie. Le choix qu’il a fait est brutal mais on le comprend car il est malade malgré lui. C’est pour cette raison que l’on apprécie à sa juste valeur la dernière scène entre deux personnes respectueuses qui se sont aimés en dépit des carcans qui se sont interposés entre eux. À la fin, deux personnes s’écoutent mutuellement, se respectent, se comprennent, c’est un message d’optimisme.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 26 avril 2019
    Excellent film. Le rythme lent permet de trouver le temps de s'imprégner des personnages de cette histoire malheureusement dramatique. Alors qu'il était emprunt d'une ambition magnifique, les méfaits de la religion et la déstabilisation qu'elle crée chez Per est redoutable, irrévocable. Le déséquilibre que vit ce jeune homme et son sentiment d'infériorité effacent toutes ses illusions jusqu'à les briser. Le retour dans son pays n'est qu'un refuge, non un salut. Bravo à Bille August pour la sobriété et la justesse de sa réalisation. Bravo à tous les comédiens, et à tous les techniciens pour les images magnifiques, les costumes et décors authentiques, la musique.
    Sarah O
    Sarah O

    81 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 avril 2019
    un très beau film que ce soit le scénario , la reconstitution historique, l'image, le jeu des acteurs, les dialogues ! on se laisse emporter par cette fresque historique .
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 29 avril 2019
    Film de Cinéclub. A voir absolument.
    Scénario puissant, faisant naître nombre d'émotions; beaucoup de sujets graves abordés comme l'éducation, la religion, les différences entre classes sociales, l'ouverture aux autres, la fidélité etc...Des acteurs de premier ordre, une musique discrète accompagnat bien les images. Et celles-ci très belles... Un régal.
    Alasky
    Alasky

    348 abonnés 3 394 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 février 2020
    Film qui dure 2h47, mais qui pourtant se regarde facilement sans se lasser, on le regarde comme une peinture, une fresque qui nous plonge dans une époque passionnante. Les acteurs sont excellents, Esben Smed en tête. La belle musique est à souligner. Une belle surprise pour ma part.
    sulon
    sulon

    2 abonnés 11 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 avril 2019
    Bill August réalise un film excellent en tous points. Scénario-dialogues- jeu des acteurs -reconstitution historique -. Aucune longueur malgré les 2h42 - Je recommande vraiment.
    Agnes L.
    Agnes L.

    165 abonnés 1 629 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 janvier 2021
    Bon film qui aborde des thèmes variés. Il est cependant un peu trop long. L'idée centrale concerne l'éducation luthérienne rigide qui bouleverse ce jeune homme et dicte ses actions. Peter rejette cet héritage familial et pourtant, il agit toujours en rapport avec lui. L'évolution de ce jeune ingénieur promis à un avenir brillant ne va pas se faire comme on pouvait s'y attendre et comme le titre du film nous le fait penser. Parfois, c'est un peu pénible de le voir gâcher son avenir par cet excès de rigidité qu'il veut pourtant rejeter. La force du film est de montrer sans complaisance comme il est difficile, voire impossible, de se détacher de ce qui a été une éducation broyant tout élan créatif chez l'enfant. Peter devient son propre ennemi comme il est dit dans le film. Sa prétention devient lâcheté et il est pénible de le voir tourner le dos aux opportunités qui se trouvaient sur son chemin.
    Claude DL
    Claude DL

    90 abonnés 1 680 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 août 2019
    J’ai beaucoup apprécié ce long film danois qui relate , fin 19ème, le destin d’un homme issu d’une famille calviniste, où il ne se reconnaissait pas, souhaitant faire adopter ses inventions techniques avant toute considération religieuse. Pour cela, il va se rapprocher , au grand dam de sa famille, d’une riche famille juive dont il apprécie l’état d’esprit et où il va trouver l’amour. Tout est superbement joué et on ne voit pas le temps passer. L’écriture du scénario est parfaite et j’ai beaucoup apprécié la manière de montrer cette sorte d’incompatibilité entre les religions juive et calviniste qui perturbe profondément les protagonistes. Tout serait parfait si on ne se posait des questions : quid de la grossesse de la « future » épouse juive, quid de l’épouse finale et de ses enfants ? C’est un peu comme s’il manquait quelques pièces au puzzle. Néanmoins une très bonne expérience de cinéma.
    Mehdi B
    Mehdi B

    31 abonnés 19 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 avril 2019
    Un film intéressant mais un peu trop long. Triste car le héros n’arrive jamais à réaliser son rêve. Ce n’est pas l’histoire d’un homme chanceux mais d’un homme arrogant qui ne réussi pas . On s’attache à lui et à sa fiancée tout au long du film.
    Le personnage principal communique sa souffrance interne tout au long du film...
    A voir un dimanche après midi quand il ne fait pas beau... mais c un bon film. Les décors, les dialogues, les acteurs sont bons...
    I'm A Rocket Man
    I'm A Rocket Man

    283 abonnés 3 112 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 juin 2019
    Aie aie aie ! Que ce film est rasoir et pompeux ! Le thème me plaisait pourtant beaucoup mais Dieu que c'est long et que c'est barbant ! Je n'ai pas grand chose à reprocher à ce film si ce n'est que je n'ai pas réussi à accrocher & à m'émouvoir pour cette histoire ! Dommage...
    defleppard
    defleppard

    376 abonnés 3 369 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 avril 2019
    Les tribulations d'un ingénieur en devenir.......format long mais réalisation de qualité....3 étoiles....!!!!!!
    jrcn50
    jrcn50

    3 abonnés 20 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 mai 2019
    Très beau film, d'une grande sensibilité, merveilleusement filmé et joué. Le personnage de Jakobe est magnifique.
    Zarkalexia
    Zarkalexia

    46 abonnés 401 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 février 2020
    J’attendais une fin différente mais elle reste cohérente avec la personnalité du personnage principal : insatiable troublée complexée et retenue.
    Est ce que le génie d’un homme peut faire le poids ?
    Est ce qu’une grande idée est réalisable avec un l’orgueil mal placé et sans connection ?
    L’ingéniosité peut elle tout se permettre ?
    Hannoy
    Hannoy

    19 abonnés 305 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 avril 2019
    Le film s'inscrit dans le registre de l'épopée où le drame y est froid, brutal et logique. On regrettera le jeu plat voir platonique des acteurs ne parvenant pas à donner corps à l'histoire.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 541 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 novembre 2020
    Bien que cela commence par être un film agréable plutôt prévisible avec de bonnes performances il se transforme en une petite histoire triste sur un homme tellement absorbé par sa vie prédestinée de pauvreté. Il est depuis le début, un génie égocentrique mais il ne se développe pas. Il devient simplement plus ratatiné se condamnant à une vie de pauvreté et de frustration dont son père a fait preuve. Il n'y a rien de mal à montrer ce manque de développement mais cela ne me plaît pas. Nous savons qu'il est très imparfait quand il vole un costume et ne paie apparemment jamais pour cela. Et son orgueil envers le fonctionnaire le condamne et il n'a aucune idée de comment s'entendre avec les gens. C'est un type de cinéma vérité du 19e siècle dans la structure de l'intrigue qui nous donne un regard en profondeur sur un homme voué à l'échec. J'aime les personnages qui grandissent plutôt qu'il ne rie de leurs échecs...
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