Un film à voir !
Ce film montre les mécanismes de l'exclusion parentale puis de l'aliénation parentale (aussi appelée Syndrome d'aliénation parentale, SAP). Il donne une petite idée de ce que vivent les enfants qui en sont victimes ainsi que le parent exclu - le parent aliéné - et sa famille. Il donne à voir ces moments ou vous croisez votre propre enfant dans la froideur des couloirs des tribunaux, ces moments comme suspendus ou le bonheur de la présence de votre enfant se mêle à la souffrance de le voir subir l’extrême violence de l'aliénation parentale. Le film montre combien les personnes victimes se retrouvent seules face à ce type de violence... Il n'y a pas d'aide extérieure, ou si peu. Le film donne à voir également les erreurs que font régulièrement, en pareilles situations, bien des tiers et même les parents victimes eux-mêmes. Des parents qui se trouvent en état de sidération et ne savent plus comment réagir face aux violences qu'ils encaissent.
Parmi ces erreurs, nous pouvons notamment citer celles-ci :
1 ◼️ Le parent exclu pense souvent de l'autre parent qu'il ou elle aime aussi l’enfant. Mais une parent aimant, comme tout bon parent, ne fait pas subir cela à son enfant. Les parents aliénants n’aiment pas leurs enfants dont ils font un objet. Ces parents jouent l’apparence de l’amour. Une sorte de pseudo-amour conditionnel qui enferme l’enfant. L’apparence d’amour ressemble tellement à l’amour réel. Beaucoup de personnes « se font avoir »...
2 ◼️ Les tiers, dont les autorités, imaginent souvent qu'il s'agirait juste de régler un « conflit parental ». Sauf que, le plus souvent, il n'y a pas de conflit parental : Il y a un parent toxique qui organise une situation toxique. L'autre parent n'a d'autre choix, pour espérer venir en aide à l'enfant, que de se battre dans cette situation ubuesque et très violente pour lui-même.
3 ◼️ Contrairement à ce qui est souvent suggérée par certains professionnels (comme c'est le cas dans le film, ce en quoi il est, aussi, très réaliste), les causes ne sont pas « une affaire de sentiment blessé, de désir de vengeance et de jalousie » ni « les dernières scories d’une relation autrefois heureuse et harmonieuse ». Du moins, lorsque ce n’est « que » cela, alors une médiation peut être très efficace. Mais l’aliénation parentale est bien davantage le résultat d’une perversion comportementale dont est atteint le parent aliénant. De ce fait, la relation précédente était déjà, en elle-même, une illusion organisée par l’un des parents. Un parent qui, quoi qu’il arrive, serait devenu aliénant en cas de séparation. En résumé, une relation toxique. Encore une fois, l’apparence d’amour ressemble tellement à l’amour réel...
Finalement, avec l’aliénation parentale les « happy-end » ont toujours un goût amer. Le temps potentiellement retrouvé avec l’enfant n’est pas un temps « normal ». Il ne s’agit pas de reconstruire quelque chose qui est, de toute façon, déjà perdu, mais de déconstruire toutes les fausses représentations que le parent toxique à induit chez l’enfant. Mais pour les déconstruire, il faut déjà les connaître. Ce qui est très difficile avec des enfants qui ont appris à ne pas parler de nombreux sujets.
Enfin, dans la majorité des cas, le parent exclu perd tout contacts avec son ou ses enfants. Le « retour de l’enfant », plus tard, « quand il aura besoin » là de sa mère ou là de son père, comme on peut l'entendre, est un mythe.
Le plus important, pour le parent exclu est de conserver une petite fenêtre dans laquelle il peut encore exister. Une fenêtre ouverte sur le monde extérieur. Une petite fenêtre qui permet à l’enfant, toujours, un doute et, donc, un espoir. Aussi petite soit-elle, elle existe et il existe avec elle.
Je vis personnellement ce type de situation. plus de 110 000 euros de frais de procédures pour finalement voir ma fille moins de 21 heures par mois... Et ma fille qui pense que je voudrais la contrôler. Moi qui n'ai aucune nouvelle autrement que quand je la vois et aucun moyen d'en avoir. Absurde. Je suis aussi membre de l'association "Droits du parent et de l'enfant" sur Facebook. Bravo aux réalisateurs de ce film. Un travail difficile mais, au final, très bien réalisé. Et courage à toutes celles et à tous ceux qui subissent l'aliénation parentale de leur enfant. Courage aux enfants qui vivent ces situations.