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    Les Grandes familles
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    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    37 abonnés 2 376 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 janvier 2024
    Le roman de Maurice Druon, qu'on imagine plus subtil et nuancé, offre à Denys de la Patellière et à Michel Audiard une matière satirique qu'ils tirent vers la caricature, de façon drôle, grâce aux formules d'Audiard qui peut étancher sa soif anti-bourgeoise, mais aussi sur un mode simpliste.
    Les grandes familles aristocratiques et capitalistes incarnent la France d'en haut, celle des états-majors et de l'Académie, des conseils d'administration et des fils à papa. Le réalisateur et son co-scénariste offrent à la France d'en bas le spectacle des turpitudes d'une classe dépeinte dans sa vanité et son arrogance, sa sénilité, parfois, et sa férocité en affaires. Dans cette alliance qui aussi celle du sabre et du goupillon, dans cette dynastie des Schoudler-de la Monnerie, Noël Schoudler, influent et omnipotent, fait figure de chef. Jean Gabin l'incarne et, peut-être parce que son personnage de capitaine d'industrie est issu de la roture et que ses discours, ses manières, se rapprochent d'un certain populisme, il échappe en partie aux railleries d'Audiard.
    Certes, la dureté de Schoudler lui vaudra, lorsque que le drame s'immiscera dans la satire, une cruelle leçon et un remords éternel, mais le jeu uniforme de Gabin autant que son statut de vedette le détournent du personnage authentique et, par conséquent, intéressant qu'on aurait souhaité et qu'aurait du être ce potentat de la finance, détestable à beaucoup d'égards. Gabin et son personnage stigmatisent les limites du film: une vugarisation de la "haute", éloquente mais pleine de poncifs.
    Hotinhere
    Hotinhere

    553 abonnés 4 961 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 novembre 2023
    Sur des dialogues tranchants d’Audiard, une fresque familiale cruelle et cynique dans laquelle un Gabin magistral en chef de clan spécule sur les siens jusqu'à solder les comptes face à un immense Pierre Brasseur. 3,75
    Georges P.
    Georges P.

    71 abonnés 842 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 août 2023
    Une réussite en tous points : mise en scène, décors, interprètes, dialogues. Un film à voir et revoir tant Gabin s'affirme comme l'un des meilleurs acteurs de cette époque.
    Iggy bebs
    Iggy bebs

    7 abonnés 69 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 octobre 2023
    un grand film ,des années 50, un grand jean Gabin, avec une pléiade de grands acteurs et actrices, des dialogues de Michel Audiard, du grand cinéma en déplaise aux réalisateurs de la soi-disante nouvelle vague.
    defleppard
    defleppard

    379 abonnés 3 373 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 juillet 2023
    Les grandes familles. Comédie dramatique avec aux dialogues Michel Audiard. Un classique de la fin des années 50. A voir. Trois étoiles et demie.
    Sebastien Alsace
    Sebastien Alsace

    2 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 9 janvier 2023
    Un vieux film tourné en noir et blanc et comptant Jean Gabin dans sa distribution est-il nécessairement un bon film ? Hélas non.

    Les "Grandes Familles" se prétend une adaptation du roman de Druon, mais ne met en image qu’un bref épisode de ce qui est, à l’origine, une véritable saga familiale et roman à thèse sur la destinée que l’on peut, sans déchoir, mettre dans sa bibliothèque à côté des Buddenbrook de Thomas Mann, œuvre qui fouille de façon intime et sans complaisance une galerie des personnages complexes, souvent odieux, mais finalement attachants.

    Le film réduit tout cela à des vagues silhouettes (pauvre Professeur Lartois, totalement caricaturé) bien inutilement jouées par des Sôôôciétaires de la Côôômâââdie Françèèèèèse, comme aurait dit les Inconnus.

    Seuls Jean Desailly et Pierre Brasseur parviennent à imposer un ton, une profondeur, ou au moins une exubérance dans le cas du second. Bernard Blier est excellent, mais son rôle est réduit à rien par le scénario (dans le roman, il est un enfant issu de la pauvreté la plus sordide qui deviendra ministre !)

    Les autres ne font que tapisserie ; quant à Gabin, il est hélas déjà coincé dans ce personnage sans facette et à la personnalité monolithique qui caractérise presque toute sa filmographie d’après-guerre (Depuis la Bandera, la Grande Illusion, quelle chute ! Heureusement qu'il y eut le "Chat" !). Il aurait d’ailleurs été bien incapable, se dit-on, de jouer la décadence sénile du personnage tel que le décrit le roman.
    Ajoutons à cela, une mise en scène à plat, une bande musicale pompeuse, des dialogues pourtant signés Audiard mais qui sonnent souvent à côté…

    Je n’aurais qu’un conseil concernant ce film : oubliez-le complétement et lisez le roman !
    Lacroixjean Lacroix
    Lacroixjean Lacroix

    2 abonnés 112 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 décembre 2022
    Du grand Gabin!!
    Très bien joué, moeurs bien étudiées, hypocrisie et affaires au rendez vous.
    Bien sûr, forcément un peu caricatural !!
    Malheureusement toujours d'actualité mais en pire, mondialisation oblige !!
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 182 abonnés 4 175 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 novembre 2023
    « Les grandes familles », adaptation du roman de Maurice Druon, Prix Goncourt en 1948, constitue la première des six collaborations entre Jean Gabin et Denys de la Patellière. Le réalisateur passé par l’assistanat (Georges Lacombe, Maurice Labro) réalise ici son sixième long métrage. Depuis sa « renaissance » avec « Touchez-pas au grisbi » (Jacques Becker en 1954), Jean Gabin n’arrête pas de tourner (20 films en quatre ans), alternant les rôles de flics, de gangsters ou de grands bourgeois.
    Avec « Les grandes familles », il franchit encore un cap grâce au rôle de Noël Schoudler, chef de clan de l’une des plus grandes familles de France, trustant tous les postes importants au sein d’une société qui si elle n’est plus à ordre comme sous la royauté, se plaît encore à préserver les privilèges de quelques-uns. L’autorité physique de l’acteur âgé de 54 ans fait merveille, mélange indiscernable entre inflexibilité, soif irrépressible de pouvoir, magnanimité et rouerie. S’il est empreint d’un certain statisme qui a pu lui être reproché, le film en tire parti pour exposer tout le poids des convenances et de la hiérarchie qui règne au sein d’une famille où presque tout le monde se déteste derrière une amabilité de façade.
    Noël Schoudler, dupe de rien, se joue de toutes ces déférences face à son auguste personne, prétextes à lui soutirer prébendes ou coups de pouce en haut lieu. Seul le cousin Maublanc (Pierre Brasseur), bambocheur notoire, ne plie pas face à l’autorité en place, lui aussi calculateur cynique qui usera d’une fraternité onctueuse mais feinte à destination du fils Schudler (Jean Desailly) en quête de la reconnaissance paternelle pour se venger.
    Un jeu de massacre en smokings et hauts de forme qui fait froid dans le dos articulé autour de l’affrontement de très haute volée entre Jean Gabin et Pierre Brasseur qui se retrouvent vingt ans après « Le quai des brumes » de Marcel Carné. À leurs côtés, les Bernard Blier, Jean Desailly, Louis Seigner, Jean Murat et autres Jacques Monod ou Jean Ozenne nous rappellent combien les seconds rôles de cette période du cinéma français étaient formidablement sculptés mais aussi interprétés. Enfin on ne doit pas oublier de saluer la plasticité des dialogues de Michel Audiard qui parviennent à s’ancrer dans tous les milieux et qui sont ici particulièrement cinglants.
    stans007
    stans007

    23 abonnés 1 314 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 avril 2021
    D’après Maurice Druon, les haines et rancunes tenaces des grandes familles d’industriels/banquiers/ général/ académicien où on n’avorte pas, où on ne se suicide pas, mais où on n’hésite pas à s’entretuer via le monde implacable de la haute finance. C’est bien sûr manichéen, avec un Gabin impérial dans un rôle fait pour lui, une distribution haut de gamme, une très bonne photo noir et blanc, un montage huilé (sauf à la Bourse), des super scènes (l’aveu de Lachaume) et des dialogues signés Audiard - gage de qualité - dans un registre pourtant inhabituel.
    GéDéon
    GéDéon

    85 abonnés 514 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 avril 2023
    Denys de La Patellière signe, en 1958, une excellente satire de la bourgeoisie industrielle et financière. Même si la réalisation est très académique, la présence de grands acteurs de l’époque rend le film captivant. On retrouve Jean Gabin très sobre dans son rôle de patriarche autoritaire et Pierre Brasseur qui joue le vilain petit canard de la famille complètement excentrique et débauché. Mais les seconds rôles sont également parfaits (Jean Desailly, Bernard Blier, etc.). Ajoutez à tout cela les dialogues de Michel Audiard, une intrigue dramatique plus une critique sans faille du capitalisme exacerbé, et on obtient une œuvre de qualité. Bref, un vrai classique.
    vivaBFG
    vivaBFG

    13 abonnés 1 292 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 avril 2020
    Une fois n'est pas coutume mais ce film me rend schizophrène.
    D'un côté, Gabin et les autres sont excellents et les dialogues très bons nous emmènent au bout du film s'en que l'on ne s'en rende compte. De l'autre, le scénario nous raconte l'ignominie de la bourse, des boursicoteurs en un mot du capitalisme échevelé, sans limites. Sans limite, au point qu'on pousse au suicide celui qui tel le papillon s'approchant de la lampe incandescente et se brule les ailes. Mais malgré le suicide de l'un, les autres continuent comme si de rien n'était. Même le père dont le fils s'est suicidé alors que c'est lui qui l'a poussé au suicide. Et en plus, ce père rejette la faute sur un autre!
    Ignominieux! Indécent! obscène! Le capitalisme dans toute sa splendeur et surtout ses ignobles bassesses!
    A ne pas voir ou alors en étant capitaliste convaincu.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    121 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 décembre 2016
    Cette oeuvre achève avec humour la fusion compliquée entre le drame et cet autre genre indéfinissable caractérisé par le nombre incroyable de personnages et leurs riches interactions. Pas du tout linéaire car il démarre tel un flamboyant pamphlet très drôle sur la haute société avant de se transformer en épopée familiale et de finir sur une note simplement boursière. Très bien écrit aussi bien pour le macrotexte que pour les microtextes.
    Eselce
    Eselce

    1 395 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 septembre 2016
    A force de jouer boursiers, on y laisse des plumes ! Une affaire presque rudement menée par Jean Gabin. Je ne suis pas du tout surpris par l'attitude de la famille dans les 15 dernières minutes. Le plan boursier avait tout de même de l'idée mais certaines paroles lâchées dans les pires moments de l'existence laissent des traces indélébiles. J'apprécie beaucoup le rôle, l'honnêteté et la fidélité du personnage interprété par Blier. Un bon film.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 26 décembre 2015
    Toute la puanteur et la pourriture des grandes familles dans leur arrogance totale est montrée ici à untravers ce film cruel qui montre bien que les bons sentiments ne font pas partie du code moral de cette caste de puissants qui aime tant vivre au-dessus des autres. Si Jean Gabin est parfait comme à son habitude, je ne peux que saluer la remarquable prestation de Pierre Brasseur, père de Claude, qui fut un immense acteur comme il le prouve ici.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 726 abonnés 12 426 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 octobre 2015
    La famille, avec ses bons et ses mauvais aspects, occupe une place importante dans l'histoire du 7ème art! Si un film tel que "Les grandes familles" de Denys de La Patellière insiste plus volontiers sur le bonheur familial, plus nombreux sont les films ayant pour cadre une famille dèsunie! Le rèalisateur d'"Un taxi pour Tobrouk" n'a pas vraiment lèsinè sur la distribution, èclatante à tout point de vue! De Jean Gabin qui n'èprouve aucun problème à endosser le costard du grand PDG Schoudler à l'excellent Bernard Blier en passant par Jean Desailly et Pierre Brasseur, tout le monde est à sa place! La rèalisation est de qualitè et les dècors y sont très soignès (la demeure des Schoudler en tête) avec cerise sur le gâteau les dialogues de Michel Audiard qu'on ne se lasse pas d'entendre quand Gabin èlève la voix : « Tu n'as rien à me permettre, ni à mon journal ni chez moi ! Pour permettre, il faut pouvoir interdire et être le patron ! Et le patron c'est moi ! »...Pourtant pour Audiard la tâche est nouvelle car il ne s'agit pas ici de faire parler un flic ou un truand mais plutôt de l'univers des grandes familles et celui des gros sous! A noter pour finir le petit rôle d'une future grande comèdienne : Emmanuelle Riva...
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