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weihnachtsmann
1 151 abonnés
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3,0
Publiée le 3 octobre 2015
Une affaire de succession dans une famille qui comprend comme partout ses valeurs sûres et ses bras cassés. Pierre Brasseur est excellent et Gabin parfait en patriarche. Cependant il faut aimer le milieu des affaires avec ses intrigues et ses coups bas.
Excellent film, un peu moins noir que le roman de Maurice Druon. Les acteurs sont excellents : Pierre Brasseur est phénoménal, Gabin solide et Desailly tout en fragilité.
J'ai vu et revu le film Les Grandes familles toujours avec le même intérêt social et sociologique, servi par des acteurs hors normes. Les dialogues d''Audiard, épicés et savoureux, sont un avant-goût de ce qu'ils seront par la suite. En 2012, ce film n'a pas pris une ride, hélas ! La grande bourgeoisie et les milieux financiers - qu'elle génère et gère - sont toujours aussi âpres, méprisants, inhumains (et le nier est surprenant). On ne reproche pas aux riches d'être riches mais les moyens employés pour être riches. Contrairement à l'adage (concocté pour que le peuple continue à endurer souffrance et oppression) : bien mal acquis profite... fort bien et toujours aux mêmes !! C'est une tautologie de reconnaître que ce monde est encore plus terrible et plus oppressant pour des millions d'êtres humains qu'il ne l'était il y a des décennies. Constat éprouvant et décourageant : rien ne change, tout n'est que recommencement car l'éternel humain reste le même.
Grand film étonnement oublié, "Les Grandes Familles" est, avant tout, une évocation saisissante de la haute bourgeoisie française des années 50, avec ses certitudes, ses réseaux et surtout la place qu’elle occupe aux différents échelons de la société. Le réalisateur Denys de la Patellière ne se limite cependant pas à un simple portrait et développe une intrigue plutôt originale où le patriarche de cette famille (magistral Jean Gabin) va vouloir assoir son autorité sur son fils (fragile Jean Desailly) en lui donnant une leçon aux conséquences désastreuses. En refusant de donner le beau rôle à sa star (dont le personnage est présenté sous un angle certes flamboyant mais au final peu flatteur), le film tire son épingle du jeu et évite le happy end simpliste vers lequel le scénario semblait se diriger. J’aurais d’ailleurs apprécié que le réalisateur enfonce davantage le clou de la culpabilité du chef de famille, qui intériorise un peu trop son chagrin. Les personnages sont cependant merveilleusement bien écrits et mettent en avant toutes les tenions, rancœurs et autres pouvoirs d’influence inhérents à ce milieu. Le casting est, bien évidemment, un autre atout incontestable du film puisqu’on retrouve une pléiade de seconds rôles formidables dont l’excellent Bernard Blier en secrétaire particulier et l’époustouflant Pierre Brasseur en cousin dépravé. Ces formidables acteurs sont servis par les magnifiques dialogues du grand maître Michel Audiard qui nous sert encore quelques perles ("Je suis pas contre des excuses... Je suis même prêt à en recevoir", "Dix couples chez toi, c'est une réception... chez moi, c'est une partouze !... Et l'lendemain, si nous avons des boutons, toi, c'est le homard, moi, c'est la vérole !"...). Comme d’habitude, on pourra toujours reprocher au film une mise en scène assez académique et une lenteur inhérentes aux vieilles productions… encore que ce problème est compensé ici par son interprétation magistrale, à commencer par celle de Jean Gabin, définitivement irremplaçable dans le cinéma français.
Cette plongée dans la marre aux requins ne tient que sur les prestations magistrales de ses acteurs, tout le cynisme du film reposant que sur le jeu très froid de Jean Gabin s’opposant à l’interprétation outrancière de Pierre Brasseur. Bernard Blier est, comme à son habitude, très bon mais son personnage est terriblement sous-exploité. Le scénario est une image satirique des élites et des institutions, dont l’immoralité frôle un niveau caricatural somme toute assez simpliste où s’entremêlent les querelles familiales et les manipulations financières. Les dialogues, pourtant concoctés par Michel Audiard, ne sont pas percutants et l’humour noir reste superficiel, en fait seule l’intensité dramatique de la conclusion donne sa force à cette peinture au vitriol du capitalisme sauvage. La construction académique et le rythme très lent ont également contribué au fait que le film ait si mal vieilli.
Toute la richesse d'une entreprise, celle de Jean Gabin qui se rend compte que son fils est pas apte à reprendre le flambeau. Gabin fidèle à lui-même, excellente prestation et le grand Pierre Brasseur suit aussi comme à son habitude à merveille. Le dénouement final vaut son petit moment d'intrigue. Une comédie dramatique légère qui remplit son quota scénaristique.
Terrifiant et cynique, tels sont les deux qualificatifs qui s'imposent. Le népotisme d'affaires et l'univers de la finance sont cloués au pilori de la morale par Maurice Druon et Denys de la Patellière. Le verdict est sans appel : le capitalisme conduit inéluctablement l'homme à sa perte. Au-delà du message, finalement assez commun à l'heure où l'expression d'altermondialisme se démocratise, c'est la forme qui confère aux "Grandes familles" sa grandeur. L'interprétation pour commencer. Pierre Brasseur contre Jean Gabin, c'est un peu comme le duel Banks-Beckenbauer de la finale de 1966 à Wembley : du grand art. Le scénario ensuite, assez ingénieux et surtout très emballant. Les dialogues enfin, signés Audiard. On retiendra par exemple le célèbre : "Je n'ai rien contre les excuses, je suis même prêt à en recevoir". Donc au final, que peut-on reprocher aux "Grandes familles" ? Une fin plus travaillée, ne donnant pas un léger goût d'inachevé. Un personnage de Bernard Blier plus développé. Une vraie BOF. Ou encore une plus grande place accordée à la religion dans la satire sociale.
Terrifiant.Ce film est la démonstration éblouissante du pouvoir que peut détenir le cinéma de propagande qui a heureusement disparu de nos jours. Ici ,bien sur ce n'est pas de la propagande mais du démonstratif caricatural qui ne souffre aucune contestation. C'est comme cela que ça ce passe ,point final. Aucun moyen n'est négligé pour nous faire penser que la vraie vie est toute autre. Les acteurs sont les meilleurs de l'époque,le dialoguiste est éblouissant et le climat tragique bien en place...Mais,bizarre ou est l'émotion ? On ressort bluffé mais les yeux secs et l'indignation au fond du coeur...C'était le point de vue majoritaire des 5 millions de spectateurs de 1958. Il était temps que la nouvelle vague arrive ...J'aimerais bien connaître l'opinion de Jean-Luc Godard sur ce film. La mienne en tous cas est déplorable et je suis certain que les nombreux metteurs en scènes qu j’admire auraient refusé le scénario et les propos tenus. A la place de la grandeur ,il n'y a que médiocrité et bassesse .Pourtant nous savons tous que la richesse actuelle de la France provient des valeurs bourgeoises et industrielles qui ont dynamisé notre pays. Il y a forcement eu des brebis galeuses mais pas à ce point et pas toutes ensemble. Pourquoi brocarder ainsi nos belles institutions ? Les académies,la légion d'honneur entre autres et l'église catholique évidemment tournée en ridicule par la voix d'un prêtre sans honneur et sans morale chrétienne. Ce n'est pas avec de tels films que,quelque soit l’ époque, on élève l'âme et on rend le public intelligent ou sensible. Toutes les limites de la décence sont dépassées quand le coup de feu est entendu juste après le mot ''caviar'' ou que Françoise Christophe ordonne à son beau père en pleine douleur de lâcher son petit fils qu'il tenait dans ses bras
Malgré un casting des plus alléchants (Gabin, Blier, Audiard) le film s'ouvre d'un cruel manque du rythme, de scènes percutantes et surtout d'un manque de qualité des dialogues d'Audiard, peu percutants ici. Dommage...
C'est du solide, on peut plonger allégrement dans ce panier de crabes. Le style un peu trop académique est contrebalancé par des bonnes interprétations dont celle de Pierre Brasseur en oncle dévoyer qui donne une grosse valeur ajoutée au film.