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chrischambers86
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4,0
Publiée le 16 mars 2009
Tirè d'une nouvelle de Georges Simenon, le film est ècrit sur mesure pour les comèdiens par un Michel Audiard en verve! Monocle vissè sur l'oeil, Jean Gabin se livre à l'un de ces flamboyants numèros d'acteur dont il a le secret! Cette peinture ironique des milieux mondains le transporte des planches de Deauville aux canaux nordiques! Finesse d'esprit, èlègance, fantaisie et sensibilitè: Micheline Presle se voit offrir avec "Le baron de l'ècluse", un rôle subtil et valorisant! Mais l'interprètation de Blanchette Brunoy est peut-être le plus beau, elle est d'une gentillesse et d'une sensibilitè charmantes! Jean Delannoy signe un joli classique du cinèma français d'une nostalgie passèe et traversè par des dècors naturels superbes notamment cette petite ècluse de la campagne française avec ces petites gens loin des casinos de Monte-Carlo...
Ce baron de l'écluse aux dialogues exceptionnels signé Audiard et interprété par Jean Gabin et Micheline Presle se laisse savourer avec grand plaisir. Du vrai cinéma français... Du grand cinéma. Et puis le Deauville des années 60 y est très bien dépeint et ce canal donne envie d'y rester. Que demander de plus, pas grand chose.
Loin des monuments du grand Gabin tels que "Mélodie en sous-sol", "Le clan des Siciliens" ou "Le Cave se rebiffe", "Le Baron de l’Ecluse" ne bénéficie aujourd’hui que d’une notoriété très confidentielle. Et il faut admettre que cette carence de popularité n’est pas sans explication. Car, bien que le film soit plutôt réussi, il lui manque une chose essentielle : un sujet fort. Et il faut reconnaître que cette histoire de baron désargenté arpentant les canaux avec son bateau fraîchement acquis ressemble davantage à un épisode de "L’Homme de Picardie" qu’à un grand moment de cinéma. On ne s’étonnera donc pas que les années aient rapidement fait oublier ce film au rythme assez lent et à l’intrigue minimaliste. Autre reproche : l’histoire a un peu tendance à être trop centré sur la relation ambiguë entre le vieux baron et sa jeune maîtresse, ce qui empêche un peu les autres personnages de bénéficier d’une réelle consistance (il faut attendre l’arrivée tardive du prétendant de Perle pour s’intéresser vraiment à un second rôle). Mais surtout, l’exceptionnel Jean Gabin a beau être, comme toujours, irréprochable, on a du mal à ne pas faire la comparaison avec l’excellent "Gentleman d’Epsom" où il tenait un rôle très similaire d’aristocrate désargenté s’en sortant toujours grâce à ses magouilles. Il faut croire que les champs de courses et les grands restaurants sont un cadre qui a mieux su résister aux affres du temps que les rivières françaises. Et pourtant, difficile, 50 ans après, de ne pas se laisser porter par la nostalgie de ces bords de Marne et de leur guinguettes peuplés de clients venant taper le carton. Comme toujours, c’est ce petit air désuet (renforcée par l’image en noir et blanc, le montage très sage et la lenteur de la mise en scène) qui viendra ravir les amateurs mais qui fera également fuir les récalcitrants. Faisant plutôt partie de la première catégorie et restant un fervent admirateur de Gabin, je serai donc plutôt indulgent avec "Le Baron de l’Ecluse", souvenir émouvant d’une époque révolue qui bénéficie de solides seconds rôles parmi lesquels on retiendra surtout l’exquise Micheline Presle et le propret Jean Desailly. Et puis, un film bénéficiant des dialogues de Michel Audiard (avec quelques fulgurances, certes passées mais tellement fines, comme "Montbernont, c'est net, c'est propre ! Ca se fait tuer quand y'a une guerre et ça fait des enfants pour la prochaine", "Je me demande si ils sont mariés? - Oh, sûrement. Sinon pourquoi voudrais tu qu'ils s'engueulent ?"…) a toujours un intérêt.
Une comédie très réussie. Au-delà du comique des situations et des caractères, reposant sur l'interprétation de grands acteurs, dont Jean Gabin, le film propose une ambiance nostalgique unique d'un monde finissant.
Un film qui repose uniquement sur l'interprétation de Jean Gabin. Celui-ci s'impose grâce à son charisme imposant. Ce n'est pas un incontournable dans la filmographie de Gabin mais tout de même un bon petit film destiné à tous ceux qui sont apprécient le personnage.
On frôle le chef d'oeuvre. Les dialogues d'Audiard fusent surtout après la première demi-heure quand la faim se fait sentir et que les amarres sont larguées. Aucun des dialoguistes actuels n'arrivent a la cheville du génie pourtant beaucoup disent s'en inspiré mais on en retrouve pas une once du talent d'Audiard. Ensuite du très grand Gabin, parfait dans son rôle de parvenu d'abord puis de capitaine ensuite et très bien accompagné par Micheline Presle très juste. La fin peut décevoir certains mais ce n'est n'ergotons pas car je le répète nous sommes pas loin du chef-d'oeuvre.
Tout empli de nonchalance et d'optimisme, "Le baron de l'Ecluse" est une délicate escale sur la route qui mène du laissez-aller à la joie de vivre. Jean Gabin, l'oncle surrané de toutes les soubrettes, est parfaitement à son aise dans une atmosphère dont il est l'auteur, le centre et les contours. Et, si le scénario se détache quelque peu des codes habituels du conte de fée, ce n'est que pour rendre plus crédible la romance que vit la chanceuse héroïne. A regarder comme on regarde couler l'eau le long des vieux fleuves tranquilles.
Depuis trois jours je regarde, en alternance avec d'autres films, tous les films de Gabin que je peux trouver. Dans celui-ci, Gabin est simplement magistral...on y croit vraiment. Les dialogues sont plus que savoureux bien sûr, on sait qui les a écrits ! Tous, mais tous les acteurs sont exceptionnels. "Nous sommes la civilisation ma chére, nous sommes chez les Zoulous !". De loin le meilleur que j'ai vu...jusqu'ici.
Môssieur le Bââron mène grande vie et grand train dans les palaces jusqu'au jour où à l'insu de son ignorance, il se retrouve bien désargenté, accompagné de son ex, dans un trou sans fond sur la Marne à la barre de son rafiot en panne. Commence alors la danse devant le buffet tout en essayant de maintenir les apparences devant les autochtones du cru, la partie la plus distrayante du film, ma foi.
Gabin assure, le vieux dabe, on ne lui apprend pas à faire la grimace dans quelque film que ce soit, surtout dans le rôle du Bââron Jérôme-Antoine Napoléon de... machin-truc-chouette. L'acteur porte clairement le poids du film sur ses solides épaules, un film par ailleurs bien désuet, malgré les dialogues de Michel Audiard, lui-même peu inspiré par le ton compassé imposé (vieille garde second empire).
Bien que pas désagréable, Le Baron de l'écluse peine à convaincre, reste superficiel dans son traitement et une oeuvre assez mineure voire anecdotique dans la grande carrière du Monstre Sacré.
Je vais peut-être porter un jugement sévère, mais à mon sens "Le Baron de l'écluse" n'est pas très bien passé. Cela n'est pas dû au casting, bien au contraire, mais plutôt au rythme et au scénario du long-métrage. Pour en revenir au casting, il faut souligner que bien que Jean Gabin crève une fois de plus l'écran (avec son rôle d'aristocrate fauché mais charmeur pour deux), il n'est pas le seul à faire étalage de son talent : Micheline Presle est éclatante dans le rôle de l'ancienne amante qui cherche toujours à se faire entretenir, Jean Desailly se montre sobre et c'est très bien comme ça, et Blanchette Brunoy illumine le film de ses regards doux-amers, tristes et heureux. Malheureusement, même un bon casting et un dialoguiste de la trempe de Michel Audiard ne peuvent pas rattraper un scénario trop convenu ainsi qu'un rythme beaucoup trop lent et parfois ennuyeux. La réalisation de Jean Delanoy est à l'image du reste, et pour cette adaptation d'une nouvelle de Georges Simenon, le constat est sans appel : elle ne fera pas date. Pas terrible.