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    Adieu Babylone
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Adieu Babylone" et de son tournage !

    Des kilomètres de rushes et un montage à rallonge

    Au cours du tournage, Raphaël Frydman a accumulé plus d'une centaine d'heures de rushes. De retour en France, il s'est attelé à la tache. Livré à lui-même, il a visionné chaque cassette avec son caméscope, opéré des choix et effectué un premier montage. Puis, aidé d'une équipe technique solide (monteur image, monteur son, mixeur…), il a effectué le travail de post-production, primordial dans ce genre de projet. Entre la fin du tournage au montage final, il s'est écoulé plus d'un an et demi.

    Frydman découvre Godard et le cinéma

    « Adolescent, je n'étais pas cinéphile. J'ai commencé à regarder beaucoup de films lorsque j'ai décidé d'en faire mon métier, vers 16 ans. On m'avait conseillé d'acheter Les Cahiers du Cinéma pour savoir ce qu'il fallait voir. La couverture, c'était Hélas pour moi de Godard. Je rentre donc dans une salle de cinéma pour voir ce film, mais, à l'époque, je ne connaissais pas grand chose de Godard. Devant cet ovni je reste très troublé. Et, le soir même, Godard est invité chez Pivot pour parler de ce film. Pivot lui demande : « Qu'est-ce que vous conseillez aux jeunes réalisateurs ? » Il répond : « Aujourd'hui, avec un caméscope, si les jeunes ne rêvent pas tout de suite d'Hollywood, ils peuvent faire un film ». Moi, c'est ce que je faisais le week-end avec mes potes. »

    Raphaël Frydman et le numérique

    Le cinéaste a réalisé Adieu Bablone en caméra DV. Raphaël Frydman justifie le recours au numérique par deux raisons principales, «d'abord, coût, et puis la souplesse». Il développe sa réponse. «Pouvoir être très mobile, éviter certaines lourdeurs relatives au tournage d'un film. On peut refaire énormément de prises, on a un temps d'enregistrement infini. Ce qui représente aussi un énorme danger car il faut savoir ramener une tension que le défilement coûteux de la pellicule installe pendant chaque prise. L'intérêt du numérique c'est de pouvoir faire comme dans les années 60, c'est-à-dire sortir dans la rue (les scènes extérieures ont été tournées sans autorisation, Ndlr). Tourner en numérique implique un projet ou des contraintes particulières, sinon il y a toujours un risque de faire moins bien qu'en 35mm.»

    Une bande originale colorée

    La musique d'Adieu Babylone traduit les changements de paysages, passant d'une ambiance latino (« Rythmo impro » de Septeto Nacional et Tata Guines, « No tiene telerana » de Septeto Nacional, Tata Guines et Raul Plane) à des ryhmes raggae, la musique dominante du film (« Raggae got soul » de Toots and the Maytals, « Give me just a little more time » de Chairmen of the board, « Sitting in limbo » de Jimmy Cliff).

    La musique du générique, quant à elle, a été composée par le groupe de rap français Saïan Supa Crew.

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