Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Pauline Peillex
1 critique
Suivre son activité
5,0
Publiée le 30 juillet 2024
Super film qui nous emmène au cœur de la vie de tous les jours à Gaza. Le personnage principal, Issa, est une force tranquile. Esprit insubordonné mais pas vraiment subversif pour autant. Il mène sa barque sans se mêler plus que cela des énormes problèmes que rencontre son pays, bien qu'affecté. C'est une ode à la vie et à l'espoir, et au pouvoir du mindset, dans un monde voué à sa perte.
Très déçu par "Gaza mon amour", je m'attendais à un film ouvertement militant et teinté de beaucoup d'humour caustique. L'histoire tourne essentiellement autour d'une relation amoureuse très lente et mollassonne et n'aborde les conditions de vie dans la Bande de Gaza - d'avant les terribles événements de ces derniers mois - que de façon très discrète. Donc pas beaucoup d'intérêt pour qui espère voir un film drôle un peu dans l'esprit de "La vie est belle" de Roberto Benigni, ou pour qui en attend une mise en image mêlant réalisme et humour féroce. Ce n'était peut-être pas évident pour les réalisateurs d'aller vers cette voie, mais je ne peux que constater qu'il y a quand même plusieurs films qui abordent le sujet palestinien d'une façon beaucoup plus directe et précise. Ici c'est le romantisme ennuyeux qui l'emporte, ça n'est jamais drôle, et personnellement je trouve ça décevant.
A la fois comédie romantique et satire politique, une chronique attachante et pleine d’humour décalé, mais manquant aussi de rythme, de la vie d’un vieux pêcheur amoureux d’une couturière en territoire occupé, interprétés par l'excellent duo Salim Daw/Hiam Abbass.
un film intimiste, sympa, drole, optimiste et pourtant il y aurait des raisons de vouloir faire pleurer quand on est de Gaza. Les freres Nasser font dans la mesure, avec délicatesse et humanité.
Jolie comédie amoureuse dans un pays guère propice aux roucoulades. C’est joli, mélancolique mais drôle. Loin du drame politique, une histoire simple, de gens simples et dignes, dans un univers de pauvreté émouvant. Un fil très plaisant, tout en finesse, porté par deux acteurs formidables.
« Gaza mon amour » est une histoire simple comme il y en a des milliers dès qu’il s’agit d’amour entre un homme et une femme. Ça ne vole pas haut mais aimer c’est voler plus haut qu’on ne croit. Les frères Nasser ne se focalisent pas sur les difficultés énormes que vit leur pays, La Palestine. « 200 mètres » de Ameen Nayfeh se focalisait sur l’absurdité administrative israélienne liée à un Mur qui séparait un homme de sa famille de deux cents mètres. Un road movie sur fond inévitable de conflit israelo-palestinien ; « Gaza mon amour » ponctue par petite touche ce conflit. On a compris que le méchant c’est Israël, et on le devine ici ou là. Les frères Nasser ne le répètent pas. Ils ont décidé de montrer une autre Palestine, une Palestine ordinaire où un homme cherche à séduire une femme ; un pécheur quelque peu défriché par la soixantaine. C’est rare de nous conter ça en Palestine. Encore plus rare entre deux êtres qui ont atteint la soixantaine. Maintenant, je reste dubitatif quant à cette histoire de statue de bronze récupérée des filets de notre pêcheur. Je m’attendais à ce que les frères Nasser nous montre la soi-disant récompense. En vain. Je dois reconnaître que je n’ai pas vraiment saisi le lien entre ces deux récits à part la présence du pêcheur. Lui donne-t-elle du courage pour déclamer sa flamme ? La perspective d’une soi-disant récompense lui permet-il d’envisager un avenir radieux avec cette femme ? Pourquoi chercher à tout prix un signe ? « Gaza mon amour » est tout simplement une fleur palestinienne au bout d’une roquette israélienne. Et ça fait du bien.
C'est un très beau petit film qui prend à contretemps l'actualité brûlante sur le conflit israélo-palestinien. Les cinéastes jumeaux préfèrent s'intéresser au quotidien gazaoui.
Les personnages sont très touchants car malgré leur âge mur, ils sont toujours aussi maladroits avec leurs sentiments. L'accomplissement de leur histoire d'amour est sans cesse endigué par leur environnement terne (jungle de béton), par leur entourage (la sœur et son volontarisme décourageant) et la situation politique (multiples enfermements). La pêche de la statue d'Apollon nourrit le message politique en venant questionner la morale aveugle et l'hypocrisie dans une certaine tradition.
Issa (Salim Diaw), la soixantaine, est un vieux Gazaoui qui chaque nuit sort son chalutier pour aller pêcher la sardine. La soixantaine, il ne s'est jamais marié, malgré la pression incessante de sa sœur qui s'est mise en tête de lui trouver une épouse. Il est secrètement amoureux de Siham (Hiam Abbas), une veuve qui tient un magasin de couture et vit avec sa fille récemment divorcée. Issa est sur le point de demander la main de Siham quand, une nuit, ses filets remontent une prise inattendue : une statue antique d'Apollon.
Après leur premier film, "Dégradé", qui leur avait valu bien des ennuis avec le Hamas, les frères Tarzan et Arab Nasser se sont installés en France. Pour leur second long, ils s'inspirent d'un fait divers désormais célèbre : la mystérieuse découverte et la non moins mystérieuse disparition à Gaza en 2013 d'une inestimable statue romaine. Un documentaire, remarquable, lui avait d'ailleurs été consacré : "L'Apollon de Gaza".
On retrouve dans "Gaza mon amour" les mêmes qualités et les mêmes défauts que dans "Dégradé". Comme Ezra Suleiman avant eux, les frères Nasser sont pudiques. Ils entendent témoigner de la vie à Gaza sans en rajouter, sans rien en édulcorer non plus. Ils critiquent tout autant l'étau dans lequel le territoire minuscule est confiné par Tsahal que l'incurie et la corruption du Hamas.
Le problème est que l'histoire qu'ils racontent est si minuscule qu'elle peine à occuper tout un film. On en sait par avance l'issue sirupeuse. On n'en est ni surpris ni ému.
Gaza mon amour est vraiment une très belle surprise. Fruit des réalisateurs palestiniens Arab et Tarzan Nasser, le film est tour à tour drôle et touchant.
Il nous présente une tranche de vie à Gaza, une population qui résiste bien sûr, à sa façon, en continuant à vivre et à aimer, ce qui lui donne une touche de poésie.
Le film ne manque pas cependant de rappeler, en quelques endroits, la dureté de l'occupation israélienne, avec le blocus ou le bombardement, et le grave manque de perspectives des jeunes gazaouis.
Film léger et plein d'humour dans une ambiance lourde. Les manœuvres d'approche prudente de l'amoureux, la phobie des deux familles pour le "qu'en dira-t-on", la marieuse qui tient à jouer son rôle, tout ceci est plein de douceur -surtout que l'affiche du film nous annonce le happy-end-. L'ambiance autour des tourtereaux vieillissants semble être traité de façon réaliste (l'enfermement sur une zone réduite, les pénuries, les bruits de la guerre, l'autoritarisme de l'administration) mais avec parfois une jolie dérision (les gesticulations pseudo-héroïques de quelques miliciens autour d'une roquette, alors que dans le ciel un drone les surveille, la police du port plus occupée à regarder la télé etc...). Hiam Abbas toujours parfaite. Très sympa, même si ça ne remplacera pas un bon reportage sur Gaza. Tours Ciné Studio oct 21
Bon petit film, bien sympathique. On ne perd pas son temps, non ! Les acteurs sont excellents, l'intrigue est bien menée. Il y a des moments drôles et/ou surprenant. Autre intérêt de poids : une vision de la vie en Palestine qui fait parfois rager et/ou sourire et qui est plutôt inhabituelle.
Une BELLE histoire, que celle de ce vieux pêcheur indépendant, pragmatique, résigné à ses "5 km d'autorisation de pêche" (clin d’œil à Israël) mais aussi malicieux avec cette police qui a tous les pouvoirs et ces haut-placés corrompus. Eclairage aussi sur ce qu'est la vie quotidienne de la plupart des gazaouis qui vivent dans la pauvreté, tout en rêvant de jours meilleurs. Il est pauvre, il le restera sans doute, mais il sera heureux car il a trouvé l'amour et il est ce qu'on appelle "une belle personne".
Un film touchant sur un amour qui arrive sur le tard, émouvant et sensible. Les acteurs sont discrets, leur force étant justement dans leur discrétion. J'ai aussi aimé voir Gaza de près, pour avoir une idée de la vie des habitants. Merci pour ce beau film.
« Petit » film au premier abord, car modeste, qui vaut par l'éclairage sur la vie à Gaza. Un état HAMAS policier et rétrograde, dictature de fondamentalistes musulmans obtus qui n'oublient pas de se remplir les poches tout en brutalisant des populations civiles écrasées de précarité. Même les études ne mènent à rien. L'avenir est bouché. La société se défait, tout échoue, y compris bien sûr la vie amoureuse, seuls réussissent les flics qui engraissent dans la répression. Les bombes israéliennes tombent ici et là. Gaza, un tombeau. Le mot, en perse, signifie « trésor »... Sur ce fond terrifiant, absolument noir, comme souvent l'image du film, une histoire d'amour un brin factice mais supérieurement jouée par des acteurs tous excellents. Le centre du film, l'accident significatif qui arrive à la statue d'Apollon ithyphalique auquel répond le rêve et l'espoir érotique du vieux pécheur qui veut croire qu'il bande encore. Un scénario plus complexe qu'il n'y paraît.