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traversay1
3 652 abonnés
4 879 critiques
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2,5
Publiée le 10 septembre 2021
Ne rien savoir (ou presque) d'un film avant sa projection n'est en rien un handicap, voire même une aubaine. Dans le cas de Serre-moi fort, cela se discute car impossible de ne pas patauger pendant un très long moment en se demandant ce qui peut bien relier des scènes qui appartiennent au présent, au passé, au futur, voire surtout au conditionnel. Une fois compris la vérité, le film n'en devient pas limpide pour autant, semblant avoir été conçu comme un puzzle existentiel, de la vie, de la mort et d'autres mondes flottant entre les deux. En gros, Serre-moi fort est le genre de film très cérébral qui est largement plus intelligent que la majorité des spectateurs sans qu'il y ait la moindre trace ludique puisque la tristesse et le deuil y sont dominants. Si le film était linéaire et compréhensible immédiatement, il aurait bien entendu perdu de son originalité et surtout de son opacité mais il aurait véritablement permis de s'intéresser de plus près à cette femme qui fuit et à éprouver ses sentiments sans le filtre imposé par la construction sophistiquée du scénario. Car l'émotion, en définitive, qui est à l'évidence recherchée dans ce mélodrame, comment pourrait-elle venir nous submerger dans ce malström de scènes juxtaposées dans un désordre si savamment organisé ? Tant pis pour Vicky Krieps dont le talent est irréfutable mais condamnée ici à errer dans une sorte de train fantôme.
Faisant partie du dernier cru du festival de Cannes, cette nouvelle réalisation signée Mathieu Amalric s'agence autour d'un personnage de femme en fuite. Cette adaptation de pièce de théâtre s'articule dans une temporalité volontairement confuse où l'absence de l'un devient une présence fantomatique pour l'autre. Est-ce réel ? Ou bien le fruit de l'imaginaire des personnages ? Se sont-ils séparés ? Pourquoi ne partagent-ils que si peu de scènes ensemble ? Tant de questions se posent face à ce ballet tourbillonnants de scènes disparates, tantôt joyeuses, tantôt exposant une solitude douloureuse. Personnellement, j'ai trouvé ce montage fragmentaire très particulier et rebutant car j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire et à percuter les émotions des personnages. Beaucoup de situations s'enchainent sans logique et les comportements du mari et de la femme paraissent souvent incongrus et bizarres. J'ai l'impression, du coup, d'être passé à côté de l'essence même du film et de la puissance de jeu de Vicky Krieps... Le procédé narratif de ce puzzle mental m'a très vite lassé et prend beaucoup trop de place face à la force poétique du récit. Là, "Serre moi fort" est un exercice de style très formel qui m'a beaucoup interrogé sur l'oeuvre théâtrale d'origine et sur l'accessibilité de ce parti-prix. Je reconnais qu'il s'agit sans doute d'une question de sensibilité car j'ai vu de nombreuses belles critiques à propos de ce film. Mais pour moi, c'est nébuleux, redondant et au bout d'un moment, agaçant, car on flaire plutôt facilement où la tonalité mélodramatique veut en venir... D'ailleurs, la scène clef du film se porte garant pour rétablir une logique à toutes ces bribes sans queue ni tête. Mais bien qu'elle soit cruciale, elle n'a véhiculé que peu d'émotions. Et c'est dommage car cette fresque intime, au bord du précipice, me parle beaucoup du point de vue de ses thématiques universelles...
J'ai trouvé que le film était habile dans le scénario et dans le déroulé de celui-ci... mais deux écueils... d'abord le film est d'une tristesse infinie ensuite l'actrice n'est pas attachante et transmet peu d'émotions... on est finalement un peu honteux d'être si peu ému devant un sujet aussi grave (la mort de ses enfants)...!
Fan de Mathieu Amalric, je suis allé voir son dernier opus le premier jour, et quelle déception ! Montage alambiqué, maison lugubre, acteurs pas attachants, je n'ai ressenti aucune empathie pour le personnage principal. Seul intérêt : la voiture faite pour les road-movies (une AMC Pacer break de 1979) ! Mathieu, j'avais adoré Tournée...Heureusement tu nous a gratifié d'un JJ Cale au générique de fin !!!
Comme souvent chez Amalric, on ne comprend d'abord rien à ce qu'on voit.
Si on ne connait pas le synopsis du film, ce qui était mon cas, il faut attendre une petite heure pour commencer à saisir de quoi il est question. Amalric malaxe dans son creuset poétique sons, images, temporalités, vivants et morts, souvenirs et rêves. C'est le plus souvent exaspérant, et parfois beau.
De cette sophistication inutile, on ne retient au final pas grand-chose, si ce n'est quelques éclairs lancés à travers le jeu de Vicky Krieps, malheureusement un peu bridée dans un rôle dans lequel elle ne peut pas faire grand-chose d'autre que la "veuve éplorée qui rêvasse en triant les photos". Quand les acteurs peuvent se lâcher un peu (la scène de la boîte de nuit et quelques autres), Serre-moi fort prend une toute autre dimension, moins doloriste et plus sensible. Ces moments sont malheureusement trop rares.
Un drame, oui c'est bien ça !! Façon puzzle - et dans un beau désordre... Mathieu Amalric s'est sans doute employé à concocter le fruit de sa cogitation que l'on sait féconde. C'est du cinéma "hors piste" ou transgenre.... qui risque d'en décevoir plus d'un, à commencer par moi. Une des seules bonne note, réside dans la musique, ces morceaux de piano très présents et intenses ! Pour le reste, un cocktail de tristesse et d'ennui, qui ne vous laissera pas un souvenir impérissable, sauf si les reconstitutions compliquées sont votre '"truc" ....!!**
Un A Ghost Story à l'envers, Un Manchester By The Sea ésotérique et dans le désordre, ce film vaut pour son montage et l'énergie de Vicky Kreeps mais, de par sa structure et son écriture, il n'arrive pas à susciter l'émotion. Manque le jusque-boutisme de A Ghost Story (qui même si je n'en étais pas fan avait au moins pour force de dérouler jusqu'au bout sa pelote) et l'évidence et la brutalité de Manchester by The Sea.
Ça semble être l’histoire d’une femme qui s’en va.
C’est une réalisation de l’acteur Mathieu Amalric dont le dernier long-métrage Barbara avait été primé aux Césars et à Cannes.Il adapte cette fois-ci une pièce de théatre jamais jouée, écrite par Claudine Galea en 2003, Je reviens de loin. Serre Moi Fort a été présenté en séance spéciale au Festival de Cannes 2021 sous le label Cannes Première.
J’ai été attiré par la présence de Vicky Krieps mais finalement j’ai trouvé le tout moyen.
Je sens un potentiel car le thème abordé est fort. Une femme qui fait ses valises et quitte sans qu’on sache pourquoi le domicile familial. Seulement voilà, les apparences sont peut-être trompeuses. Alors qu’au départ tout semble clair et net, au fur et à mesure une nébuleuse vient s’installer pour mettre le trouble dans nos esprits. Et si finalement on avait faux depuis le départ. Difficile de savoir quoi croire tant les images s’emmêle.
Je dois avouer que ça m’a semblé un peu brouillon au bout d’un moment. Certes, ça va s’éclaircir largement et devenir très compréhensif. Cependant, on ressent toujours comme cet aspect un peu vague. Une manière de faire très conceptuel à laquelle je n’ai pas accroché.
Ce qui est dommage, c’est que le film détient un concept, mais que les cartes sont dévoilées beaucoup trop tôt. À partir du moment où l’on comprend bien le pot aux roses. L’axe père/enfant n’a plus du tout le même intérêt. On les regarde évoluer passivement sans que cela ne fasse réagir. Résultat, les émotions avaient beaucoup de difficultés à passer. Pas idéal pour un drame. Pourtant, le final va être quand même assez touchant.
Il faut dire que Vicky Krieps est fantastique dans ce rôle. C’est sa troisième belle performance de l’année après Bergman Island et Old. La luxembourgeoise est de plus en plus active pour mon plus grand plaisir. Je pense que dans la seconde partie du film, l’attention aurait due plus être portée sur elle. Quant au Belge Arieh Worthalter se débrouille bien lui aussi.
Film très compliqué par ses actions du présent et ses retours dans le passé, autre difficulté entre le réel et les pensées pour finir dans un autre présent et une autre réalité de quelqu'un de torturé par ce qui est arrivé dans sa vie. .. difficile à suivre ...
Ce nouveau film de Mathieu Almaric, après Barbara que j'avais plutôt apprécié, est une assez grosse déception. Après une première demi-heure assez envoûtante, à la lisière de l'abstraction, le film prend une tournure plus conventionnelle, pour raconter une histoire de deuil impossible assez conventionnelle. Entre réitération des mêmes motifs, symbolique appuyée et psychologie sommaire, le film d'Almaric finit par ennuyer et reste un objet arty assez vain fait pour plaire à la critique. Heureusement que Vicky Krieps imprègne le film de sa présence magnétique. Elle confère un peu d'âme à un film à la structure assez artificielle et qui souffre de vrais problèmes d'écriture. En faisant surgir une certaine forme de réalisme au sein d'un film qui semble, dans un premier, temps, plutôt expérimental, Almaric gâche littéralement son film qui croule sous le poids de références pas toujours bien dirigées. Peu original et ennuyeux, serre-moi fort n'est pas le grand mélodrame ésotérique vendu par la presse.
Ce long-métrage de Mathieu Amalric suit la comédienne Vicky Krieps dans le rôle d’une épouse et d’une mère qui semble fuir sa famille. Burn out ? On semble le croire et on semble penser que les regrets viennent hanter son esprit. Et pourtant, ce que l’on semble penser n’est qu’hypothèses. Le montage déconstruit la chronologie de l’intrigue pour un film à puzzle dont seule la fin nous fait comprendre les véritables maux. Si l’idée est touchante, le rythme léthargique frôle avec une mise en scène fastidieuse. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Raconter l'indicible, la perte de ses proches. Une tâche ô combien difficile. Almaric se propose d'en présenter son aperçu, par un personnage baigné dans une confusion de sentiments. Du cinéma graphique, posé, poétique. Mais innacessible. Tout est joué d'avance : le spectateur ne pourra s'accrocher à aucune vérité, et se retrouvera alors balloté de scènes en scnène à en finir ennivré voir malade.
Je suis allé voir ce film sans savoir à quoi m'attendre. Clarisse (Vicky Krieps) abandonne mari et enfants au volant de sa vieille voiture sans que l'on sache pourquoi. De là va naître un mélange entre réalité et fiction tout à fait déroutant. Poignant pour certains, ce film m'a plus agacé qu'autre chose, lassé de ces interminables morceaux de piano censés renforcer le côté mélo. Et pourtant, Vicky Krieps est plus que convaincante mais l'ensemble est sans doute trop cérébral pour mon petit cerveau qui a déjà déjà été mis à mal devant la complexité à déchiffrer virtuel et réel.
En 2021, Mathieu Amalric livre un film très confus compte tenu de son montage segmenté. En effet, en jouant avec le spectateur sur le présent, les souvenirs, les rêves et le passé, le réalisateur crée une œuvre conceptuelle très difficile d’accès. La grille de lecture est fournie au compte goute pour mieux retranscrire le parcours sinueux de reconstruction mentale de cette femme (l’actrice luxembourgeoise Vicky Krieps) cruellement meurtrie. La musique prend également une place importante et accentue le caractère dramatique du récit. Bref, une œuvre singulière non dénuée d’intérêt mais dont le caractère abstrait dilue les émotions.