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surfnblue
64 abonnés
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2,5
Publiée le 29 décembre 2021
Un film lent sur la vie d'une nomade enchainant les petits boulots, depuis son mobile home, et depuis le mort de son mari et celle de sa ville qui n'existait que pour une unique usine qui a fermé. C'est aussi la condition de vie de nombreux américains (mais pas seulement, on a la même chose en Europe avec les gens du voyage) qui préfèrent le vie errante à celle, plus cadrée et conventionnelle, qui a fait l'American Dream (mais qui reste aussi un rêve ou une dystopie pour nombreux). Bref, une espèce d'ode à la liberté (dans la petite misère) qui n'est pas sans rappeler le cultissime Into the Wild. Ca se voit donc, mais faut s'accrocher un peu parce que c'est mou.
Une œuvre riche en émotion faisant ressortir toute humanité qui sommeille en nous et qui fut une grande source d'inspiration de réflexion sur la condition humaine. Ce récit fait ressortir toute la beauté naturelle et aspire à apprécier les choses simples. En conclusion, trois phrases simples qui pour moi définissent cette réalisation ; Vivre l'instant, aider ceux qui nous entourent, apprécier notre environnement.
Très belles images sur ces nomades ces laissés pour compte que l'Amérique a mis de côté et qui malgré eux voyagent de petit boulot en petit boulot. Beau portrait que celui de l'héroïne mais scénario trop mince et qui rend hermétique toute compassion pour le passé de cette femme blessée sur laquelle on finira par finalement ne rien savoir de plus. Un peu déçu donc...
Fern a perdu son mari par le passé. Elle a également perdu son travail, comme la plupart des habitants d'Epire, ville ouvrière du Nevada, quand l'usine ferme suite à un accident. Elle décide de vivre dans son van et part sur les routes, vivotant de petit boulot et côtoyant une population itinérante désœuvrée. Drame social aux nombreux prix, Nomadland les mérite. C'est sans pathos qu'il décrit la vie des laissés pour compte, qui ont perdus leur argent, leur santé, leur travail, et à qui le système américain ne permet pas de se retrouver. C'est aussi l'histoire émouvante de Fern, qui fait son voyage initiatique pour se retrouver dans ce road movie spoiler: qui finit où il commence . Chloé Zhao, la réalisatrice, sublime la grandeur des paysages, où se plonge littéralement le personnage principal, avide de se perdre, de se diluer dans ces étendues. Un très beau film, humain.
« Nomadland » nous parle avec beaucoup d'intelligence et de pudeur de la crise économique qui égratigne, depuis bien des années, le fameux « rêve Américain ». On y suit une femme d'une soixantaine d'années, qui vient de perdre son mari et qui décide de « prendre la route » à bord d'un Van aménagé. L'histoire pourrait être totalement dramatique, pourtant, la beauté des paysages, la liberté de ce mode de vie... mais surtout la qualité des gens que rencontre l'héroïne pousse vraiment à la réflexion. La réalisatrice Chloé Zhao (d'origine Chinoise mais résidente Américaine) nous dépeint une vision réaliste, intime et passionnante d'une certaine partie de la population des États-Unis qu'on appelle désormais les « Nomades ». Souvent âgés, oubliés de la société, il se rassemblent et se regroupent... un peu comme les anciens colons qui ont construit leur pays. Le long de la route, ils font preuve d'une belle solidarité et d'une philosophie qui force le respect, avec un retour aux anciennes valeurs qui me paraît intéressante, tant sur le fond que sur la forme. Les Oscars semblent d'ailleurs en accord avec moi, puisqu'ils ont jugé bon de récompenser le film de trois grands prix... ceux du meilleur film, de la meilleure réalisatrice et aussi (le plus évident pour moi) de la meilleure actrice. Il faut reconnaître que Frances McDormand est juste incroyable dans le rôle principal. Alors, ne soyez pas timides.... foncez : « on se retrouvera sur la route ! »
Un road trip documentaire ... Oui, c'est un bon film, mais il n'est pas, non plus, le film de la décennie. Les images sont superbes, Frances McDormand habite le personnage principal, quant aux autres, ils sont typiques à souhait. Le rythme est lent, avec des silences expressifs et cela convient bien au sujet traité. Le scénario tient la route certes, mais pour moi, ça reste un peu trop gentillet et un peu trop "tendance".
Beau film, esthétiquement irréprochable et avec un B.O douce et berçante. Malheureusement, le film est un peu trop misérabiliste à mon goût. Néanmoins, ça reste un beau film, porté par une Frances McDormand toujours parfaite.
dégoulinage de bons sentiments dégoulinage de culpabilité contre le "système" étalage de la misère est cela la recette pour gagner des prix et recevoir les louanges de la critique ? imagine t on un film faisant l'éloge de la beauté et de la richesse et recevant autant de lauriers ?
Beau! La dernière phrase « dédiée à ceux qui ont dû partir » résume bien l'intention du film d'honorer les personnes qui vivent comme des nomades et portent en elles le sens du « chez-soi ». La photographie est très belle, le jeu de l'actrice principale est émouvant et l'Oscar du meilleur film est mérité, le regarder c'est comme méditer sur la vie, la mort et la perte.
Un film sans fioriture qui t'envoie en pleine figure la vie des travailleurs pauvres outre-atlantique qui vivent sur les routes dans leurs voitures. La société les a oubliés mais eux sont là les uns pour les autres. Avec une Frances Mac Dormand criante de vérité. C'est triste et beau à la fois.
Un film très émouvant et d'une très grande sensibilité. Il oscille entre contemplation, drame, road-movie. Il permet de se rendre compte des conditions de vie des nomades américains, certes. Mais c'est ce qui me touche est cet aspect contemplatif dans de superbes décors. La comédienne principale joue avec une sobriété exemplaire. Juste un regard, une expression du visage, une façon de se tenir, suffisent. A la fin du film, il nous reste un tas de souvenirs émouvants :spoiler: les photos de famille qu'elle regarde en diapo, le face à face avec la mer, son histoire avec son mari, les vies des nomades qu'elle rencontre, une manière de vivre que d'autres ne comprennent pas, sa vie solitaire, ses souvenirs, les poupées et le père Noël à coté de son lit, le petit feu d'artifice qu'elle allume et contemple seule pour les fêtes de fin d'année , etc (il y en a tant d'autres de ces scènes). Je ne pourrais pas le regarder deux fois : il y a trop de charge émotionnelle.
Un film dédié à tous ceux qui se retrouvent du mauvais côté de la barrière dans la vie. Les perdants, les perdus, les marginaux, les sans-abris, les nomades... Une oeuvre qui met un gros coup de projecteur sur ce style de vie difficile, sans pathos, le tout sous une sublime photographie.
Une ode efficace au refus de l'enracinement, à la vie en communauté. Peu de refus du système économique -les nomades que nous rencontrons travaillent souvent pour Amazon- mais un amour des paysages qui changent et une crainte de se laisser enfermer.
Frances McDormand, l'actrice qui joue Fern, nous ressemble un peu. Qu'elle serait notre réaction si elle appartenait, chez nous à nos "gens du voyage".