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traversay1
3 554 abonnés
4 847 critiques
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4,0
Publiée le 25 juillet 2020
On n'est pas obligé d'être un fidèle de Judd Apatow, et l'on peut même l'avoir ignoré des années durant, pour de bonnes et de mauvaises raisons, et sortir en grande partie enthousiaste de The King of Staten Island, sans avoir au préalable d'attentes démesurées. C'est le côté perfectible, et de son héros et du film lui-même, qui séduit, à savoir ses côtés fourre-tout, pas très bien rangé, peu orthodoxe et politiquement incorrect, entre autres. Que le scénario s'inspire en grande partie de la vie de son acteur principal, Pete Davidson, jamais totalement remis de la mort de son père pompier, participe évidemment à ce sentiment de se trouver au milieu d'une histoire intime et douloureuse, tant les thèmes de l'acceptation d'un deuil et de la difficulté de se reconstruire irriguent tout le film. Mais Judd Apatow a bâti autour une véritable comédie, parfois bien barrée, qui remet tout en perspective en mélangeant de manière brillante, quoique parfois anarchique, éléments drolatiques et dramatiques. The King of Staten Island est terriblement bavard et aurait pu couper court, parfois, et mettre davantage en évidence les particularismes du quartier de Staten Island, mais il s'avère en contrepartie d'une richesse foisonnante dans l'analyse des caractères de ses protagonistes, jamais coincés dans une quelconque uniformité. A commencer par celui de sn héros de 24 ans, inadapté aux relations humaines, mais qui, d'agaçant, devient peu à peu touchant, incarné par Pete Davidson, remarquable. Impossible enfin de passer à côté de Marisa Tomei, actrice de haute volée, qui livre ici une prestation immense en veuve et mère d'une infinie humanité.
Je m'étais déjà entiché de cette bande-annonce ! Bon, après pour mettre déjà fait avoir ( ici aussi ) le procédé est quand même un peu lourd, on en raconte trop, certaines scènes n'y sont même pas ... Pour autant, bien calé dans mon siège j'ai su dès la première séquence que le film allait être pour moi !
On est bien d'accord, The King of Staten Island est très inégale dans son contenu, foutraque, en même temps c'est un peu le thème du film. Le soufflet monte et redescend à mesure, l'emballage et sa composante sont si cool que l'on ne remarque pas les deux heures et quelques et j'en reviens donc aux scènes sautés, il fallait les y ajouter ! L'histoire m'a aussi un peu parlé, les choses qui s'y passent m'ont donc amusé, fait cogité et ont su me touchés. Judd Apatow que j'aime bien sans être non plus un inconditionnel arrive toujours à prendre le réel, le vécu des siens et les amènent à recrée des situations proche de nous tous en fin de compte.
Les Acteurs et Actrices sont aussi complètement remarquables et géniaux. Pete Davidson est le premier à cité. Cette histoire est la sienne, en partie, il l'y va à fond. Je ne le connaissais pas avant, il a su m’être sympathique. Ces comparses aussi. Maude Apatow, Bel Powley, Marisa Tomei, Steve Buscemi, Moises Arias et tout les autres sont prodigieux. Vraiment, j'aimerai y ajouter un petit mot pour les uns et les autres mais ce serait bien trop long ...
Un film qui m'a vraiment fait plaisir pour ces vacances ! L'idée que je me fais d'une comédie, à la fois distrayante et profonde. Je souhaite le revoir très vite.
C'est une comédie assez délicieuse ! Comme souvent chez Apatow j'ai l'impression très chaleureuse de vivre avec les personnages l'histoire, de les connaître depuis toujours même si on les voit seulement depuis 2 scènes. Cela vaut surtout je pense à un très bon travail d'écriture et aux jeu d'acteurs des comédiens, Scott est vraiment attachant. L'humour est particulièrement bien dosé, ne fait pas rire aux éclats mais fait rire comme dans la vraie vie quand quelqu'un dit un truc déplacé par exemple. Le film n'est pas trop long car Scott a besoin de longueur pour enfin accepter la mort de son père et entrer vraiment dans la vie active lui atteint de troubles de la personnalité et de la maladie de Chrom.
Superbe feel- good movie avec l'acteur principal qui tient du génie pour un rôle complexe, drôle et attachent. Tout fonctionne dans ce film et les messages passent. A voir pour rire et pleurer.
Voilà une petite comédie américaine qui ne paye pas de mine au départ et qui s'avère au final hyper rafraîchissante ! L'humoriste et comédien Pete Davidson joue quasiment ici son propre rôle dans la vraie vie : fils d'un pompier mort sur le terrain quand il était gamin et vivant à Staten Island (un quartier de New York) , il galère psychologiquement de 7 à 23 ans pour tenter de se construire suite à ce drame. Atteint d'un trouble de la personnalité et de la maladie de Crohn, il vit toujours chez sa mère et passe son temps à flemmarder, à fumer des joints et à rêver d'être tatoueur professionnel. Quand sa maman va enfin à nouveau ouvrir son coeur à un autre homme, la situation va passablement se compliquer... A la lecture du synopsis, on imagine plutôt se retrouver face à un drame ou quelque chose d'approchant, ce film s'avère finalement totalement l'inverse : décalé, drôle, léger. L'originalité de ce garçon de 23 ans surprend et agace au premier abord, mais son parcours et ses problèmes finissent également par nous toucher et nous faire ressentir tout le potentiel positif qu'il possède en lui. Bon, amusant et attendrissant. Site CINEMADOURG.free.fr
La bande-annonce donnait envie. Le film est plutôt bon dans son ensemble, on y passe un bon moment. Mais je l'ai trouvé quand même un peu trop long, avec des séquences et des dialogues trop étirés en longueur la plupart du temps par rapport au propos et l'émotion qu'on doit en retirer. L'élément qui permet de compenser cela est de savoir que l'histoire du film et surtout du personnage de Scott est tirée de la vraie histoire du comédien Pete Davidson qui joue donc (presque) son propre rôle et qui le fait très bien d'ailleurs, très belle prestation. Et en soit, c'est peut-être la raison pour laquelle je trouve que c'est sur ce point que le film tire sa force, celui du personnage de Scott, et de sa personnalité marginale, en dehors des codes et des normes. Et en même temps j'ai bien aimé la sensibilité intérieure qui se dégage du personnage, et le ton décalé et léger de son attitude pour ne rien paraître de l'extérieur. Et quelques scènes assez forte où il extériorise sans état d'âme ses pensées et sa réflexion sur la vie de famille et la responsabilité du père, cette faille qui l'a en lui et qui le pèse depuis la disparition du sien. C'est finalement cet équilibre constant dans le développement du personnage et l'écriture tout au long du film qui, entre humour/légèreté et failles intérieures, est intéressant de voir évoluer chez lui. C'est donc plus l'aspect psychologique du personnage qui m'a happé, plus que l'histoire et l'intrigue en elle-même. Mais l'un n'allant pas sans l'autre, j'ai plutôt bien accroché au film :)
Un film toute en finesse, comédie drôle, amère et souvent déjantée comme son personnage principal. Tous les acteurs et actrices sont excellents. Un regard autobiographique sur la disparition, l'image du père, le deuil, les passages entre enfance, adolescence et âge adulte.
Les détracteurs de Judd Apatow reprochent au cinéaste son humour vulgaire et outrancier, ce qui est en partie vrai – il suffit de voir la bande-annonce pour vérifier cet aspect. Il y a chez Apatow un indéniable côté bourrin, sans filtre, mais celui-ci est aussi indispensable pour comprendre au mieux ses personnages. Le comique n'est ici pas à degrés variables, il est un miroir de ce cinéma profondément honnête et dépourvu d’afféteries. Tous les personnages ne sont bien sûr pas connotés de la même manière mais l'humour qui règne les unit, permet de former une communauté qui surpasse les épreuves (le deuil et la responsabilité adulte) et dont les membres apprennent à vivre et à s'aimer. Mais l'amour et le respect ne sont pas gagnés d'avance, il faut passer par des scènes de confrontation où les mots sont exprimés avec une transparence totale. Cette absence de non-dits, incarnée en particulier chez Scott, dont la paresse et la lâcheté ne sont jamais excusées, est une parfaite représentation de l'amour du cinéaste pour ses personnages : ces derniers font parfois preuve de cruauté entre eux (Scott met du temps à accepter Ray) mais ils sont aussi capables de tendresse dans la mesure où ils savent ce qui les déchire et ce qu'il faut faire pour continuer à avancer (deux beaux personnages secondaires illustrent particulièrement cette idée : la sœur de Scott, qui s'émancipe plus vite que son frère mais qui culpabilise de laisser sa mère, et le pompier qu'interprète Steve Buscemi, lucide par rapport à ce que représente son métier). Beau film qui tient sur la durée – c'est à signaler pour une comédie de 2h15 –, "The king of Staten Island" a l'intelligence de ne pas se replier sur une issue académique mais reste ouvert, comme pour dire que si Scott semble enfin gagner en maturité, il lui reste encore à faire des choix pour s'affirmer davantage.
"The King Of Staten Island" est un excellent comédie dramatique avec une bonne plutôt intéressant, les personnages sont aux top et j'ai trouvé qui y avait un peu de longueurs à certain moment du film.
Judd Apatow signe peut-etre son meilleur film. C'est surtout de d'indifférence ou de l'ennui, qu'il m'avait fait ressentir jusquà son excellent 40 ans mode d'emploi. Ici, c'est un portrait sensible d'un adulescent, ou un geek, on ne sait pas trop tant ce phénomène est répandu, incapable de grandir et de prendre sa voie dans ce monde. C'est un beau portrait, représentatif d'une génération, agrementé de quelques bons dialogues biens sentis. En plus le jeune héros immature a la bonne idée d'avoir pour mère la merveilleuse Marisa Tomei... Un bon coup de ciseaux n'aurait pas été superflu pour une comédie longue de 2h17, le gros défaut des comédie Apatow mais on sera indulgent tant le portrait sonne juste.
L'histoire s'inspire de la vie de l'acteur principal et co-scénariste Pete Davidson. Comédie dramatique dont on peut préférer le versant comique au versant dramatique. Le versant comique, ce sont des dialogues cash, un peu trash ou franchement potaches qui ne manquent pas de piquant. On aurait aimé que cette inspiration nous mène hors des sentiers battus, mais elle évolue vers un mélodrame d'apprentissage et un côté feel-good assez prévisibles. Ce n'est pas désagréable ; c'est même sympa et attachant, malgré des longueurs et quelques lourdeurs psychologiques. Pete Davidson dégage quelque chose de particulier et Marisa Tomei, comme toujours, est magnifique. Reste néanmoins une pointe de regret si l'on considère le potentiel atypique du récit et son aboutissement plutôt convenu.
Comédie barrée et bien emmenée. La forme loufoque cache des vrais sujets plus profonds. On rigole bien. Pete Davidson est parfait. Une vraie découverte pour moi.
Très agréable surprise ce film plein de joie, empathie et tendresse. Les personaje sont touchants et super charismatiques, Marisa Tomei sublime dans son rôle de mère :) Dommage qu'il y a une partie pas crédible mais le fond et bon et bienveillant. À voir au cinéma en famille + 14
Un régal ! Une histoire touchante mais surtout des personnages hallucinants de décalage et d'humour. Pete Davidson fait un festival, tchatche, occupe tout l'écran, mais avec quel talent ! C'est un vrai plaisir. La révélation d'un grand acteur, d'une nouvelle gueule.
Sans le moindre doute, ce cinquième long-métrage est (à ce jour) le plus aboutit et le mature qu’a pu mettre mis en scène Judd Apatow.
Après s’être essayé au teen-movie régressif pour adulte (40 ans, toujours puceau - 2005), avant de montrer crescendo, alternant l’humour (En cloque, mode d'emploi - 2007) et le drame (Funny People - 2009) et avant de dépeindre la vie de famille d’un couple de quarantenaire (40 ans : Mode d'emploi - 2012) et celui d’une fêtarde invétérée (Crazy Amy - 2015), cette fois-ci, il s’inspire de l’histoire tragique vécue par son interprète principal pour nous brosser le (triste) portrait d’un jeune homme fraîchement rentré dans le monde des adultes.
Scott 24 ans est un looser adulescent pathétique vivant encore chez sa mère et passant le plus clair de son temps à glander avec ses potes dans un Staten Island de laissé-pour-compte. Préférant de loin fumer de la weed plutôt que de se trouver un job. A la limite de la marginalisation, glandeur nonchalant qui se complait à rejeter la faute sur les autres (entre ses troubles de la personnalité, sa maladie de Crohn et le décès brutal de son père à l’âge de 7ans, la vie ne lui a pas fait de cadeau). Entre sa misérable vie (sociale & sentimentale), la réussite de sa sœur (qui intègre la fac) et sa mère qui doit se battre seule pour élever son Tanguy de fils (avec qui il fera échouer sa nouvelle relation amoureuse). Scott a beau être décourageant à plus d’un titre, il n’en reste pas moins attachant, avec ses rêves d’enfants (il rêve d’ouvrir un "restaurant / salon de tatouage"!) et cette facilité déconcertante à ne jamais rien entreprendre et à se la couler douce…
S’il faut bien reconnaître une chose ici, c’est la facilité avec laquelle Judd Apatow parvient à nous entraîner au cœur de ce drame familial. Les personnages sont admirablement bien écrit, ils sont touchants & sincères à la fois. Que ce soit Pete Davidson (membre du Saturday Night Live, il a été coscénariste sur le film, puisque le film est en partie inspirée de sa vie, son père était pompier et est décédé dans le World Trade Center le 11 septembre 2001), mais aussi la radieuse Marisa Tomei, Bill Burr ou encore Steve Buscemi.
The King of Staten Island (2020) est un récit initiatique à la fois drôle, très drôle (!) et touchant. Offrant par la même occasion, de très beaux rôles à des acteurs peu voir pas connus dans l’hexagone (Pete Davidson & Moises Arias).