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    Après la nuit
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Après la nuit" et de son tournage !

    Relation avec autrui

    Pour Marius Olteanu, Après la nuit parle du trajet que l’on fait avec l’autre, mais aussi vers lui, et des compromis qu’inévitablement l’amour induit. Le film parle également du temps qui passe et de la façon dont il peut altérer la relation amoureuse. Le metteur en scène précise : "A mesure qu’une certaine liberté économique voit le jour en Roumanie, je trouve qu’il devient de plus en plus compliqué d’être avec quelqu’un ; la pression liée à l’injonction de rendre l’autre heureux - mais aussi tout l’entourage du couple – est écrasante et conduit à de permanentes concessions.Le film parle aussi des apparences qu’on essaie de sauver, l’apparence de l’amour derrière laquelle peuvent surgir des monstres."

    Biographie du cinéaste

    Marius Olteanu est né le 15 juillet 1979 à Bucarest. Il commence des études à l’université nationale de théâtre et cinéma de Roumanie dans le département réalisation avant de s’envoler pour le Royaume-Uni et la National Film and Television School. Ses premiers courts métrages laisse entrevoir les sujets qui lui tiennent à cœur : montrer les frontières entre la vie privée et la vie en société, gratter la surface des relations pour en déceler l’essence. Ses deux premiers courts métrages furent sélectionnés dans de nombreux festivals à travers le monde et viennent pointer du doigt les mensonges derrière l’apparente perfection affichée en société. Marius Olteanu est également un photographe publié.

    Court métrage

    Marius Olteanu a voulu faire ce film par rapport à l'un de ses courts métrages, Score Nul, réalisé en 2015 et très proche de la première partie d’Après la nuit. "A chaque projection, le public restait et manifestait beaucoup de curiosité, ce qui générait des débats longs et intenses. J’ai donc trouvé logique de prolonger l’histoire, de créer un contre-point en parlant de l’autre moitié du couple et de leur vie ensemble. En 2015, je me suis mis à écrire et en 2016 j’étais prêt à tourner", se rappelle le cinéaste.

    Phase de recherche

    En parallèle du processus d’écriture, Marius Olteanu a réalisé des entretiens avec des hommes et des femmes mariés depuis longtemps (individuellement, pour avoir la version de chacun sur ce qui se passe dans un couple après cinq ans, après dix ans d’histoire). Il explique : "Comment le temps affecte le sentiment amoureux, la conjugalité, le rapport à l’autre. Leurs histoires étaient passionnantes, d’autant qu’ils se sont livrés sans fausse pudeur. J’ai d’ailleurs utilisé dans le film certains passages qu’ils m’ont confiés - comme l’histoire d’amour d’Alex avec un homme marié, qu’il raconte à Arthur pendant leur rencontre qui est une histoire vraie."

    Conditions de tournage

    Le tournage a duré vingt-sept jours. Le plus difficile a été d’obtenir l’autorisation de tourner dans certains lieux - par exemple, l’église orthodoxe roumaine interdit formellement les tournages à l’intérieur des lieux de culte. Marius Olteanu se souvient : "Pour contourner cet obstacle, nous n’avions pas d’autre choix que de filmer un vrai baptême... Même si ça a été très compliqué, au final, la véracité de la situation apporte une émotion supplémentaire, c’est indéniable. J’ai par ailleurs décidé de changer d’actrice, deux jours avant le tournage. J’avais besoin que la comédienne incarne une grande fragilité mêlée à une certaine obstination, et mon choix initial ne fonctionnait pas. Ce changement de dernière minute a impliqué que tous les moments de pause entre les séquences ou le soir après la journée de tournage se se transforment en répétitions, afin de parvenir à la justesse que je cherchais."

    La question de l'homosexualité

    Avec Après la nuitMarius Olteanu aborde frontalement la question de l’homosexualité et comment elle reste cachée en Roumanie. Il raconte : "J’aborde frontalement la question de l’homosexualité même si mes personnages évitent la question. Et c’est d’ailleurs peut-être ce miroir d’une forme d’hypocrisie instituée qui gêne le plus. Même mes personnages, pourtant homosexuels dans le film, ont un système d’évaluation et de jugement très hétéronormé. Ce qui s’est vérifié aussi pendant le casting, le financement et même pendant le tournage. Je me souviens que pour la scène du baptême, quelqu’un de l’équipe avait suggéré d’envoyer un email à tous les gens qui allaient être dans cette séquence afin qu’ils sachent que le film avait une “dimension” homosexuelle. Cette idée a suscité un débat virulent, fallait-il ou pas en parler. Pendant le casting, alors que je rencontrais des acteurs, beaucoup jouaient sur les clichés de l’homme homosexuel, ce que je trouvais déprimant..."

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