Les Blessures assassines a été récompensé lors de la 26ème cérémonie des Césars en 2001. En effet, Sylvie Testud a été designé "Meilleur Espoir Féminin". Elle était opposée dans cette catégorie à celle qui incarne sa soeur dans le film, Julie-Marie Parmentier. Jean-Pierre Denis a lui été nominé en tant que "Meilleur réalisateur" ; le film quant à lui concourait au titre du "Meilleur Film".
Le scénario des Blessures assassines est basé sur l'histoire tragique des soeurs Papin pendant l'entre deux guerres, qui avaient sauvagement assassiné leur maîtresse de maison et sa fille en 1933. Elles seront toutes les deux mises en détention, où Christine sombrera dans la folie et mourra un an plus tard. Léa sortira de prison en 1943, mais restera muette.
Le cinéaste français Jean-Pierre Denis n'avait pas réalisé un film pour le cinéma depuis Champ d'honneur en 1987, avec Cris Campion et Pascale Rocard. Pendant cette période, il a réalisé un téléfilm et repris son métier original, à savoir inspecteur des douanes.
Le fait divers tragique des soeurs Papin a inspiré d'autres nombreux auteurs : Jean Genet a monté en 1975 une pièce de théâtre intitulé "Les Bonnes", qui sera adapté en film quelques années plus tard. Claude Chabrol a également repris la trame dramatique du destin des soeurs Papin et l'adapte pour son film La Cérémonie en 1995, avec Isabelle Huppert et Sandrine Bonnaire.
A l'origine, la comédienne Natacha Régnier devait tenir l'un des deux rôles principaux.
Débutant sa carrière sous la direction de Patrice Chéreau (Hôtel de France, 1987) et de Jacques Doillon (L'amoureuse, id.), Isabelle Renauld a connu la consécration avec Parfait amour ! (Catherine Breillat, 1996) et L'éternité et un jour (Theo Angelopoulos, 1998).
Isabelle Renauld est également apparue dans Le barbier de Sibérie (Nikita Mikhalkov, id.) et C'est quoi la vie (François Dupeyron, 1999).
Nico Papatakis a revendiqué l'influence des "Bonnes" de Jean Genet, une pièce inspirée de l'affaire Papin, pour réaliser en 1963 Les abysses (sur un scénario de Jean Vauthier). Nancy Meckler, quant à elle, a signé sur le même sujet Sister, my sister. Ce film anglais réalisé en 1993, toujours inédit en France, a été interdit aux moins de 18 ans en Angleterre pour son «caractère sexuel».
En réalisant La cérémonie, Claude Chabrol porte à l'écran un roman de Ruth Rendell («L'analphabète») qui s'inspire de l'affaire Papin.
Découverte dans La vie ne me fait pas peur (Noëmie Lvovsky, 1999), Julie-Marie Parmentier apparaît en 2000 au générique de La ville est tranquille de Robert Guédiguian.
« Christine Papin était quelqu'un de très intelligent, mais elle a été victime de la société. En 2000, on peut être originaire d'un milieu très modeste et s'élever. En 1930, c'était impossible. Or c'est la frustration qui l'a poussée à se rendre utile et importante aux yeux de quelqu'un, en l'occurrence sa sœur qui est la seule personne près d'elle qui l'aime sans réserve et qui lui a sans doute donné beaucoup plus qu'elle ne lui a elle-même apporté. »
Débutant sa carrière de cinéaste avec Histoire d'Adrien, pour lequel il a obtenu la Caméra d'Or (Cannes 1980). Douanier de profession, Jean-Pierre Denis a également réalisé La Palombière (1982) et Champ d'honneur (1987).
Révélée par Karnaval (Thomas Vincent, 1999), Sylvie Testud a participé à L'histoire du garçon qui voulait qu'on l'embrasse (Philippe Harel, 1994) et à quelques longs métrages allemands, dont Les raisons du cœur (Markus Imhoof, 1997).
En 2000, elle est à l'affiche de La captive de Chantal Akerman et La chambre obscure de Marie-Christine Questerbert, aux côtés de Jackie Berroyer, Mathieu Demy et Melvin Poupaud.