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    Last Night in Soho
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    3,7
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    267 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 novembre 2021
    J’accrochais pas au début mais c’est un film à voir absolument ! meilleure découverte de l’année 2021! je regrette pas je vais allez le voir ! petit défaut c’est qu’il met du temps à démarrer l’action commence un peu tard
    MAIS CETAIT EXCEPTIONNEL !!! allez y foncer
    Matthieu Matthieu
    Matthieu Matthieu

    4 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 octobre 2021
    Vraiment l'un des meilleurs films que j'ai vu. La réalisation est parfaite chaque élément à son importance et son explication à la fin du film. La performance d'Anya Taylor Joy et de Tomassin McKenzie sont très convaincante.
    Vraiment je recommande
    Napoléon
    Napoléon

    141 abonnés 1 564 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 octobre 2021
    Une histoire originale menée par d'excellents acteurs et dotée d'une solide mise en scène. Le début est intriguant mais malheureusement le film s'avère au final assez simple malgré son message autant fort que léger.
    Remi S.
    Remi S.

    19 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 30 octobre 2021
    Si *Last Night in Soho* est le premier film d'Edgar Wright que je vois (son cinéma m'apparaissant complètement inintéressant), il ne s'affirme pas non-plus comme celui qui pourrait me donner envie de découvrir l'œuvre du cinéaste britannique. Comme un sous-*Mulholland Drive*, *Last Night in Soho* n'agace pas tant par son vide il faut le dire : il ne raconte surtout rien de bien fascinant. Le jeu de miroir d'Edgar Wright entre le présent et les sixties marque bien trop sa frontière : il sur-explique tout et surexpose tout (l'utilisation de flash-backs étant comme le graal de l'énervement). L'abondance même d'apparitions engendre une destruction totale du potentiel volume du film. *Last Night in Soho* finit par perdre tout son mystère, toute son horreur, et inévitablement tout son potentiel charme. Son fameux récit de l'incursion du cauchemar dans le rêve et la nostalgie chavire ainsi à l'eau.

    Il est certain qu'Edgar Wright sait jouer de sa caméra, faisant parfois penser à un De Palma par exemple. Mais le problème, c'est qu'il semble ne savoir faire que ça.
    garnierix
    garnierix

    230 abonnés 454 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 octobre 2021
    Voilà un film d’horreur tout à fait réjouissant. Horreur parce qu’il y a trois minutes et demie de scènes gore, et un amoncellement final de fantômes façon zombies. Mais on est plutôt charmé, envoûté, par ce qu’il ressort des années 60, de l’affiche de cinéma Opération Tonnerre (1965) à la chanson Downtown de Petula Clark. En passant par une brochette d’acteurs de l’époque : sa patronne (Margaret Nolan) est la masseuse de James Bond dans Goldfinger (1964) ; sa logeuse (Diana Rigg) est l’Emma Peel de Chapeau Melon Et Bottes De Cuir (et la matriarche de la maison Tyrell dans Game of Thrones) —leurs derniers rôles puisque décédées depuis ; et Terence Stamp (qui joue le vieux satyre aux cheveux d’argent) était le beau "visiteur" dans Théorème de Pasolini (1968). Il n’y a bien que le jeune souteneur (Matt Smith) qui soit plus récent (un Doctor Who des années 2010). D’ailleurs l’héroïne, notre jeune provinciale qui débarque dans la capitale, vite moquée par ses copines de classe superficielles et méchantes, a déjà la tête et l’innocence des sixties. Ce film est donc d’abord et avant tout un festival (très musical) de cette époque. Mais on est quand même troublé par l’intrigue, puisque cette jeune provinciale "voit" les sixties et "se voit" dans les sixties (bravo à la réalisation), jusqu’à finalement voir ce qu’il ne fallait pas voir… A.G.
    gunbuster
    gunbuster

    387 abonnés 1 626 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 octobre 2021
    La première bande-annonce m’avait donné envie par son ambiance années 60 et cette veine de thriller et de fantômes, mais la seconde illustre le génie d’écriture et de mise en scène du réalisateur.

    Edgar Wright renouvelle le sous-genre du thriller peuplé de fantômes, qui avait connu sa gloire dans les années 70-80.

    Ici, la jeune Eloise « Ellie » (Thomasin McKenzie) quitte sa campagne reculée pour faire ses études de mode à Londres, fuyant le fantôme de sa mère, mais réalisant son rêve professionnel. C’est génial que le réalisateur laisse l’actrice utiliser un accent très marqué dans une telle production.

    La jeune femme cache un secret, elle voit des fantômes, et en emménageant dans sa chambre de bonne, revît la vie d’une jeune femme des années 60, Sandie (Ana Taylor-Hoy), apprentie chanteuse.

    J’aime que le film donne à la fois une vision ultra-forte des années 60, du glamour, des soirées et fêtes dans les clubs et cabarets, tout en dépeignant dans un second temps, l’envers du décor :

    prostitution forcée, violences sexuelles, drogue, emprise masculine, tous ces hommes bien habillés et propres sur eux des années 60 étant tous des misogynes, traitant ces jeunes femmes comme de vulgaires bouts de viande.

    Et le film nous retourne les stéréotypes avec force : ce n’est pas l’héroïne qui est hantée par ce fantôme, mais c’est cette jeune femme moderne qui deviens obsédée par la défunte, au point de vouloir copier ses vêtements, sa coupe de cheveux, etc.

    Et la violence subie par Sandie dans les flashbacks/rêves, accroit la folie rampante d’Ellie par écho.

    J’ai adoré le retournement de situation dans le dernier quart du film, où les apparences et les préjugés des spectateurs sont retournées habilement par l’auteur, une vraie leçon de cinéma!

    À l’image de Baby Driver (2017), le rythme du film est parfaitement raccord avec chaque séquence, alimentant les aller-retours entre rêves, réalité et cauchemars toujours plus envahissants.

    Le film est un grand moment de cinéma, car il crée eux rôles forts et particulièrement bien écrit, laissant le talent de ses deux rôle-titres féminins Thomasin McKenzie et Anya Taylor-Joy briller de mille feux,

    se permettant à la fois d’être une oeuvre féministe sans la moindre concession commerciale, tout en livrant un film intense, fébrile, novateur et diablement audacieux.
    Hi2816J.
    Hi2816J.

    8 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 octobre 2021
    Ce film est absolument réussi en quasi tout point, le scénario est super efficace, la réalisation au petit oignons, les personnages attachant et charismatique. Les références au Giallo de Dario Argento sont maîtrisées, mais le film manque malheureusement d'émotions. Si vous avez l'occasion de le voir, n'hésitez pas.
    DanDan
    DanDan

    83 abonnés 272 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 novembre 2021
    Film en 2 parties ... ça commence bien c'est léger et gai on pense à "Peggy Sue Got Married" et d'autres films sur les jeunes des 60s et d'aujourd'hui et les comparaisons..la direction de Edgar Wright est maligne et les décors de Londres à différentes époques superbe..mais hélas la deuxième partie vire au film d'horreur (spoiler) et c'est bien dommage car on est déçu et on s'y attend pas forcément...du coup bien que Anya Taylor Joy fraîchement récompensé par Golden Globes et Emmys pour sa mini série Netflix "The Queen Gambit" est toujours excellente..le reste La jeune actrice anglaise Thomasin McKensie erreur de casting elle n'est pas convaincante et s'efface devant Anya..Quant Terence Stamp et Diane Rigg (ex James Bond girl des 60s ou Chapeau Melon et Botte de cuir) ils sont là pour le quota des âges et la pour faire la balance avec les jeunes..aurait pu être bien mieux...pity
    lmc-3
    lmc-3

    270 abonnés 462 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 octobre 2021
    Synopsis bancale accompagné d’une bande annonce énigmatique, le produit finale est une pure réussite.
    Expériences visuelles et auditives sont de mises, entre la qualité des décors, des costumes, des musiques d’époque, de montages singuliers et autres effets spéciaux, au-delà d’un scénario peu banal, d’un duo Thomasin McKenzie/Anya Taylor-Joy du tonnerre, du rythme général effréné, de la construction très propre, du suspens en surcouche, des rebondissements, (encore plus si bande annonce (comme dans mon cas) non vue avant le film (mais seulement après), crédibilité dans les comportements humains face à telle situation, de personnages détestables détestables, de personnages attachants attachants, une atmosphère qui fonctionne parfaitement, tout ce tat de travaux effectués par toutes ces équipes, à l’alchimie parfaite: le film mérite largement sa réception positive générale. On est face à un thriller horrifique sortant des moules préconçus, face à quelque chose de neuf, d’intéressant, et d’accrocheur.
    Très soigné, des idées neuves écrasant un postulat de base pourtant déjà vu, un film dont-il ne faut pas passer à côté, particulièrement sur grand écran. Maintenant, les voix françaises de ces deux femmes… sont ce qu’elles sont. Riche, bon mélange entre horreur psychologique et horreur visuel, mais peut-être hélas une révélation finale trop facilement soupçonnable dès le début, bien que bien présentée concernant spoiler: l’identité de Sandie
    , bien qu’avec un élément clef inattendu.
    Certains s’arrêteront aux éléments appartenant au domaine du ‘déjà exploité’, pour ma part je suis séduit, et le reverrai avec grand plaisir.

    Hautement recommandé.
    eldarkstone
    eldarkstone

    217 abonnés 2 073 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 octobre 2021
    De très belles images, de bonnes actrices, pour un Thriller qui peine à vraiment démarrer et qui se perd dans une histoire un peu trop bordélique, dommage, mais pas mal quand même...
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    766 abonnés 1 516 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 décembre 2021
    Une jeune anglaise des Cornouailles va réaliser son rêve : venir à Londres faire ses études de styliste de mode.
    Après quelques péripéties dans sa résidence étudiante, elle prend une chambre en ville dans une vieille maison tenue par une dame âgée.
    C'est pour elle le point de départ de mystérieuses visions dans lesquelles elle est transportée dans les années 1960 dans la peau d'une jeune femme blonde voulant se lancer dans le music-hall...
    Ce thriller, plus fantastique qu'horrifique, possède un magnétisme certain, résultant de quelques ingrédients joliment assemblés : le charme des deux actrices principales, une bande-son envoûtante et une esthétique générale travaillée et assez réussie.
    L'histoire est également convaincante avec un split final bien pensé et surprenant.
    Une bonne pioche assez captivante.
    Site CINEMADOURG.free.fr
    DENIS DUPUY
    DENIS DUPUY

    7 abonnés 41 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 octobre 2021
    Original et surprenant. Seul bémol autant la musique des années 60 est géniale autant la musique mêlant l'angoisse et le suspense est trop présente et saoule !!
    Jorik V
    Jorik V

    1 268 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 octobre 2021
    Après l’excellent et justement acclamé « Baby Driver », Edgar Wright nous revient avec une proposition de cinéma tout aussi musicale et originale via « Last Night in Soho ». Et on peut lui faire encore une fois confiance pour nous offrir un cinéma de divertissement généreux et différent. C’est le cas ici avec une œuvre à cheval entre plusieurs genres, convoquant aussi bien le fantastique à tendance horrifique, que le thriller, la chronique adolescente ou encore le film d’époque à tendance musical et music-hall. Un long-métrage quelque peu inclassable mais dont les multiples aspirations aboutissent à un résultat homogène et maîtrisé. Sur la plupart des points en tous cas. Car il faut avouer que ce film prometteur déçoit un petit peu et n’est peut-être pas à la hauteur des attentes. En cause, non pas la forme époustouflante qu’il adopte mais plutôt certains aspects du fond qui souffre de quelques scories lui empêchant d’être totalement bon.



    En effet, « Last night in Soho” est un peu long à démarrer et ce ne sera pas son seul problème de cadence. Il y a pas mal de longueurs et la fin s’étire également un peu plus que de raison. En gros, ce film de deux heures aurait pu faire presque trente minutes de moins en évitant quelques répétitions et en certains passages dispensables (par exemple, l’héroïne aurait pu directement emménager dans sa chambre de bonne, cela aurait été tout aussi cohérent avec le reste et aurait permis de couper une bonne dizaine de minutes au film). Ensuite, on ne peut s’empêcher d’être déçu d’une fin trop explicative et surtout d’un propos féministe assumé et très en vogue (coucou #metoo!) mais martelé de manière bien trop insistante. A force, tous ces films féministes deviennent une mode; une mode lassante malgré tout le bien que l’on pense de la cause. Enfin, les bascules dans le fantastique puis l’horreur sont un peu brusques et pas toujours bien négociées. Mais Wright ose, essaie et prend des risques avec une histoire tout de même passionnante parce qu’on ne sait jamais où elle va nous emmener. En tout cas durant une bonne partie du film.



    Mais le plaisir incontestable que chaque spectateur peut avoir en visionnant ce suspense fantastique entre deux époques, c’est bien sûr avec l’aspect visuel complètement dément mis en place par Wright. Le reconstitution clinquante et opulente du Londres des années 60 est tout bonnement sublime. Les jeux de néons et de lumières, la manière dont son composés (et donc éclairés) les plans qui confine à la perfection ou encore la beauté des costumes et des maquillages enchantent nos pupilles. Un véritable festin visuel! Mais il n’y a pas que la vue qui est sollicitée et flattée avec « Last night in Soho ». La bande originale, comme souvent chez le cinéaste, s’apparente à du caviar pour nos oreilles. Des choix musicaux impeccable et en phase avec le film qui vous donne envie de danser ou de retourner dans ses sixites londoniennes fantasmées. L’intrigue plutôt mystérieuse se suit avec plaisir aussi, entre fausses pistes intelligentes et d’autres moins fines, et on regrette quelques seconds rôles trop archétypaux dont un Matt Smith pas très bon. En somme, un film inattendu qui se pare d’une esthétique flamboyante irréprochable mais qui pêche par certains de ses aspects narratifs pas toujours bien négociés.



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    Kiberen
    Kiberen

    22 abonnés 91 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 octobre 2021
    Approuvé comme un génie sans faille après sa trilogie Cornetto, dont je suis fou d'amour ("Hot Fuzz" incroyable comédie, "The World's End" incroyablement touchant), mon rapport à Edgar Wright est peut-être inutilement complexe, mais j'ai commencé à prendre mes distances avec le bonhomme lorsque à débuté sa période américaine. J'apprécie sans plus "Scott Pilgrim VS The World" que je trouve visuellement fascinant, mais qui, malgré mon amour du jeu vidéo, me touche un peu, mais sans plus. L'objet de la discorde fut "Baby Driver" dans lequel je ne me suis jamais senti investi et où je trouvais qu'il employait son style de la manière la plus forte possible afin de ne pas être dépassé par un genre de films où il faisait ses premières armes.

    Me faisant ensuite la même réflexion rétrospectivement sur "Scott Pilgrim", j'ai commencé à me façonner une image imparfaite de ce cher Edgar : il a un style propre à lui, avec son travail minutieux du cadre et du rythme, sublimé par son amour de l'utilisation de la musique préexistante pour composer des instants forts. Avec ce style, il a envie d'explorer des genres cinématographique multiples pour poser sa patte dessus (déjà le cas sur la trilogie Cornetto), mais depuis 2 films et notamment "Baby Driver", je trouve qu'il pousse son style jusqu'à la surcharge, pour cacher certaines faiblesses de scripts et s'assurer que oui, ce sera bien un film d'Edgar Wright, et non pas un film geek ou un film de braqueurs "par Edgar Wright".

    Mon amour est ainsi devenu un peu fade, et malgré le retour d'une histoire 100% tournée en Angleterre, je n'avais aucune attente pour "Last Night In Soho", et je n'étais pas plus motivé que ça à voir le film. Mais maintenant on y est, je l'ai vu, et je vais essayer de retranscrire comment j'ai vécu cette expérience d'Edgar Wright s'essayant au genre du thriller horrifique.

    Jouant sur notre conflit avec la nostalgie dans notre époque bien triste et abreuvé de technologie, la première partie du film est une grande réussite qui m'a engagé avec passion. Dès la première scène, le style de Wright explose et on comprend tout ce qui traverse la vie d'Eloise, campée par une Thomasin Mckenzie en puissance. Froid et pessimiste face à notre monde actuel, Wright joue sur sa promesse et nous fait attendre le moment où le passé fera son entrée. Une fois transporté dans les années 60, le film devient tout simplement sublime, combinant avec intelligence le travail du mouvement, de la couleur et de la lumière, et des effets spéciaux que j'ai trouvé assez simples mais très impressionnants.

    La découverte de Sandy (Anya Taylor-Joy,  toujours aussi incroyable) mettra en place le pont entre les époques, qui nous fera comprendre progressivement qu'aucune époque n'est parfaite, que la nostalgie n'est parfois qu'une illusion construite sur un fantasme soit de ce qu'on a oublié, soit de ce qu'on aurait voulu connaître, et qu'il faut faire le tri entre le pire et le meilleur de chaque époque pour pouvoir se construire et devenir maître de notre temps. Le ping-pong entre le jour et la nuit et comment cela impacte Éloïse est propre, et on la ressent tellement quand elle voit les espoirs de Sandy se mourir doucement (la séquence "Puppet on a String" ne veut pas quitter mon esprit). Wright juge autant le harcèlement scolaire moderne orchestré par des femmes récupérant le langage progressif actuel pour rendre plus subtiles les insultes que la capacité des hommes des sixties à penser la femme comme un objet acquis, trop présente encore aujourd'hui. 

    Inutile de développer sur l'aspect visuel, c'est tout simplement sublime : mélangeant les couleurs avec intelligence, plaçant de discrètes références aux Giallos et même à l'enfer de Clouzot le temps de quatre secondes, reconstituant le passé avec brio, le travail des décors et des costumes n'étant pas en reste, Wright est comme toujours présent en force et son style ne lui fait pas défaut. Pour l'instant.

    Cette critique, dont le pessimisme s'accentue scène après scène, aurait pu continuer dans cette voie tout en équilibre, mais la deuxième partie du film pointe maintenant le bout de son nez pour nous rappeler qu'on a payé pour un film d'horreur. Vous le voyez peut-être venir, mais c'est là que pour moi le film baisse drastiquement en qualité et que mes griefs envers ce cher Edgar sont revenus en force. Jouant sur un chaos psychologique de plus en plus insistant, les bonnes idées se répètent encore et encore sans proposer du neuf, et il use jusqu'à la décomposition de très bonnes idées installé en première heure. L'apocalypse des couleurs forme une compote de plus en plus indigeste, les effets de style de l'horreur s'empilent, et la musique s'enchaîne dans un bordel constant. Il en va de même pour le propos féministe du film, qui bien que subtil en première partie, pourra finir par en laisser certains perplexes tant il peut devenir maladroit dans son traitement. Le film avance, et ne devient qu'un film d'horreur essayant d'être aussi efficace qu'un "Conjuring" mais avec son style unique, cette critique atteignant son apogée dans le final.

    Je mentirais en disant que je n'ai pas été investi durant la deuxième heure, avec des moments de malaise très réussis, mais une fois l'émotion passée et que je me re-penche dessus, je me retrouve à soupirer quand je me rends compte que le problème se répète encore : cette partie horrifique fonctionne finalement bien peu, tant, encore une fois, Wright gonfle son style pour être sûr que ça passe, tuant à petit feu ce qui a été construit avant. Les hommages perdent en valeur, le propos devient confus, son style est de moins en moins percutant et la subtilité s'écroule jusqu'à atteindre un instant de dialogue ridicule que je ne prendrais même pas la peine d'expliquer, même pas en section spoil.

    "Last Night In Soho" relève mon appréciation pour Wright avec sa première heure qui dépasse de loin sa période américaine, mais ma déception grandissante pour la deuxième heure ne me fera pas accorder le pardon. Je resterai donc sur mes opinions concernant ce génie "infaillible" dont j'aimerais apprécier les films sans être parasité par toutes les craquelures qui compose ses dernières œuvres.
    michael Bametz
    michael Bametz

    13 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 octobre 2021
    Je pensais voir un film d'horreur classique, j'y ai vu un excellent thriller avec une partie horreur bien dosé. Trés bonne surprise.
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