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FaRem
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1,5
Publiée le 24 mars 2020
Le film est centré sur Astrid, une veuve de quarante ans qui est la mère d'un adolescent à problèmes nommé Phillip, qui a fugué et qui risque d'être exclu de l'école, et d'une fille de huit ans, Flo. Alors qu'elle a du mal à gérer la situation, on suit cette femme lors d'une journée normale que j'ai trouvée sans intérêt. Il y a une rencontre avec un ami cinéaste ainsi qu'une mésaventure lorsqu'elle décide d'acheter un vélo. Les scènes semblent détachées les unes des autres. On dirait qu'il n'y a pas de lien narratif entre elles. Les scènes avec les animaux viennent encore plus rendre l'ensemble étrange. Après "Der traumhafte Weg", le précédent film de la réalisatrice, que j'avais détesté, je crois que je ne suis tout simplement pas fait pour le cinéma d'Angela Schanelec. Le pire, c'est que celui-ci est plus vivant que le précédent, c'est dire... Bref, un film sans intérêt et ennuyeux.
Phillip, un écolier de treize ans, a disparu sans laisser de traces pendant une semaine. Quand il réapparaît, sa mère est confrontée à des questions qui conduisent à un changement de vision de sa vie. Ce résumé du film est inexact car d'histoire il n'y en a point. Ou alors des bribes. D'ailleurs, Angela Schanelec juge impossible de retranscrire le réel au cinéma. Est-ce une raison pour nous infliger ce pensum nauséeux et assommant dont la prétention artistique est aussi incommensurable que vaine ? La meilleure scène est celle où une mère de famille achète un vélo. Ou bien l'ouverture où un chien poursuit un lièvre avant de le déguster, sous l'oeil placide d'un âne. Cela n'a rien à voir avec le reste du film sauf que l'on s'y sent comme un ongulé devant un "spectacle" incompréhensible et d'un ennui crasse.
Si l’on met de côté les films qu’on a déjà oublié quelques semaines, voire quelques jours après qu’on les ait vus, le souvenir qu’on a des films peut très souvent trouver sa place dans une des deux catégories suivantes : d’un côté les films qui ont laissé dans notre mémoire la trace d’une histoire qu’on est capable de raconter avec plus ou moins de détails, de l’autre côté les films dont on se remémore parfaitement un certain nombre de scènes, mais pour lesquels il s’avère difficile, voire impossible, de raconter une véritable histoire en reliant ces scènes les unes aux autres. C’est plutôt à cette deuxième catégorie qu’appartient "J’étais à la maison, mais …". Certes, on se souviendra qu’il est question dans ce film d’une mère, Astrid, et de ses 2 enfants, Phillip et Flo, on se souviendra que le mari d’Astrid, un metteur en scène est mort 2 ans auparavant et que Phillip a disparu dans la nature pendant une semaine. On se souviendra aussi de ces nombreuses séquences au cours desquelles des collégiens répètent des scènes d’Hamlet. Mais, avec toutes les scènes dont on se souvient, comment reconstituer une histoire ? Est-ce un défaut, est-ce grave, docteur ? Pas du tout ! D’autant plus qu’on aime cette façon de tourner en plans séquence, parfois très longs, souvent magnifiques, d’autant plus que la photographie du serbe Ivan Markovic est superbe, d’autant plus que le film dégage une grande tension et qu’il nous fait réfléchir sur rien moins que le sens de l’existence et sur la place de l’art dans notre vie. Alors quelle importance de ne pas bien comprendre ce que viennent faire ces images d’un chien, d’un lapin et d’un âne investissant une cabane au début et à la fin du film, quelle importance de ne plus se rappeler si une histoire de vélo qu’on veut revendre à celui à qui on l’a acheté, un homme qui a subi une trachéotomie et qui s’exprime difficilement, précède ou non celle d’un conseil de classe qui doit statuer sur le cas de Phillip ? Et, même si on ne souvient plus par quoi cette scène est précédée ni par quoi elle est suivie, un amateur de cinéma ne peut que savourer ce plan séquence de 10 minutes, vers le mitan du film, où l’on voit Astrid marcher aux côtés d’un metteur en scène et discuter avec lui à propos d’un film, en désaccord qu’ils sont sur le fait de mettre des artistes au chevet des malades : d’une manière générale, pour Astrid, un acteur ou une danseuse sont dans le contrôle alors qu’un malade ne contrôle rien.
On pourra reconnaitre à sa réalisatrice une ligne tenue sur toute la longueur de l'ouvrage : rien n'est fait séduire bassement l'intérêt du spectateur. Les oeuvres les plus arides d'un Bruno Dumont relèvent de la pignoliade en vis à vis de cet objet qui ne va chercher l'attention de celui-ci par aucun des biais communs. Au contraire. Tout semble fait pour le décourager. De beaux plan fixes, une belles photo (comme chez certains Dumont) pour un chapelet de scènes qu'il est difficile de joindre. Une telle sécheresse de traitement invite graduellement le spectateur à pointer ce qu'il est facile de qualifier de maniérisme. Le tout pour un propos diffus. C'est peu de dire que le film ne s'adresse pas au commun des spectateurs.
Ce film étrange est à la fois complexe et trop long. J’ai eu du mal à déceler les clefs pour comprendre ce film et l’on se demande finalement où la réalisatrice veut nous emmener.
Pas compris. Ressenti peu. La réalisatrice semble filmer pour elle-même. 1h45 c'est très très très long, le film parait par conséquent très prétentieux. Les scènes de théâtre avec les élèves sont vraiment insupportables car elles paraissent plaquées et sont insipides ! J'adorerai comprendre et aimer, mais le style lent et morne, l'image laide ne rend pas le film attachant ou agréable. En plus, pour moi il manque à ce style : de la cohérence, de la rigueur, de bons acteurs principaux et de la subtilité. Ce film irrite tout particulièrement car le sens grossièrement evident de certaines scènes outrées et théâtrales entrent en contraste avec d'autres moments où on est perdu et où on ne comprend pas du tout les liens entre les personnages ou le message des scènes. On passe alors de scènes grossières dénuées de talent en ellipses vaines qui perdent complétement le spectateur ! C'est un film qui irrite véritablement par une affreuse sensation d'être pris en otage : le spectateur se trouve englué dans un style qui fait "intellectuel", mais c'est pour nous asséner des discours et des messages soit sans intérêt soit sans subtilité ! (Je suis pourtant un amateur de ces films lents et/ou abscons. Avec du talent, ils créent une atmosphère, un "langage" qui pénètre le spectateur ; ils parviennent à être au moins intéressant et souvent des plus attachant, captivant...)
Intrigant, puis lassant à force d’hermétisme. Difficile d’assembler toutes les pièces de ce puzzle narratif, à la fois symbolique et d’un réalisme très ancré dans la vie quotidienne d’une famille berlinoise. Le préambule et l’épilogue, animaliers, sont abscons. Le premier motif dramatique familial, la disparition mystérieuse du garçon, est abandonné par la suite. On comprend vaguement que le drame général tourne autour d’un deuil. Mais le dispositif mis en place par la réalisatrice, d’inspiration fragmentaire, minimaliste et disparate, est d’une froideur conceptuelle qui a quelque chose de peu sympathique, quelque chose “d’intellichiant” aussi dans le “plaquage” de quelques discours philisophico-artistiques. Au demeurant, le film a de grandes qualités graphiques : une science rigoureuse du cadre et de la composition des plans (souvent fixes), une attention précise aux gestes et aux détails, parfaitement bressoniennes.
Spécial très spécial. Là, le niveau intellectuel est d'un autre temps pour moi. Belle photographie, superbe reprise de Let's Dance (D. Bowie), les acteurs apparaissent tous de grande qualité mais franchement impossible de faire le lien entre tous les personnages et le filigrane de l'histoire
Si on enlèves le jeu très naturel des enfants, la laideur de Berlin et le contraste avec les vues de la Nature, une lenteur insupportablement snob et prétentieuse que d'aucunes adorent au cinéma, qu'est-ce qu'on retient ? Une femme hystérique, qui ne parvient pas à faire le deuil de son mari, qui voit tout à travers son nombril et délaisse ses enfants malheureux, une bourgeoise prétentieuse qui se prend pour une intellectuelle et n'a pas un brin d'amour pour les autres. un personnage à gifler et l'envie de confier ses deux enfants à une famille heureuse, joyeuse, musicale, solaire. Une horreur que je vais m'empresser d'oublier. La cinéaste doit être terriblement ébranlée dans sa tête. Pas du cinéma, de la prétention filmée. Berk. Heureusement les deux enfants sont merveilleux (l'âne, le chien et le lapin aussi) . Y-a-t-il quelqu'un dans la salle pour recommander à la cinéaste de se faire soigner ? D'aller vivre un temps de farniente sur une île grecque ou dans sur une plage de Sardaigne ? Lui apprendre à rire, à aimer la vie et les gens ? Ne perdez-pas de temps avec ce film prétentieux et hermétique, on dirait une vidéo pour la Biennale de Venise, comme une performance imposée au public médusé qui n'ose pas sortir en claquant la porte. ! Passez votre chemin,sauf si vous avez des tendances masochistes ou suicidaires, il y a heureusement de belles créations, fortes, marquantes, joyeuses ou graves, mais saines et agréables.