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Hotinhere
569 abonnés
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2,0
Publiée le 11 août 2023
Entièrement tournée en caméra subjective, une immersion inquiétante mais peu captivante au cœur d’un service de renseignement qui dissèque froidement la vie privée d’un fonctionnaire français afin de mieux le compromettre.
J'ai vu un film... d'une originalité prodigieuse... avec des parti-pris créatif incroyables...
Ce film de Michel Deville qui date de 1978 est une réussite inouïe. Tourné en caméra subjective, avec une histoire d'enquête des Services Secrets Français, qui cherchent à "tourner" un diplomate du Quai d'Orsay... Ce sera Dossier 51, sa femme Dossier 52, ses enfants, sa mère, et l'ensemble de ses fréquentations d'enfance et d'adolescence qui seront invités à voir s'il y a moyen de trouver un angle pour "tourner" Dossier 51...
On ne sait pas quoi en faire. On ne sait pas pourquoi, mais il faut impér
Le mouvement est virevoltant, les personnages inquiétants, La forme est tellement originale, et le fond est bien effrayant !
Ce long-métrage de Michel Deville, sorti en 1978, possède un concept étonnant, celui d’une narration entièrement en caméra subjective. Le scénario relate les investigations d’une organisation secrète chargée d’espionner un diplomate français. Les méthodes utilisées font forcément écho aux pratiques des structures de renseignements de l’époque, alors marquée par la guerre froide. A la fois terrifiant et machiavélique, le processus est implacable. Malheureusement, du fait de la forme de ce film, aucune émotion ne s’en dégage. Bref, une œuvre surprenante mais dont le caractère clinique et distant manque profondément d’âme.
Une enquête en caméra subjective où l'on suit la manipulation d'un diplomate. Montage d'une redoutable précision, le film est unique dans la filmographie de Michel Deville tout comme dans le cinéma français de ces années giscardiennes. Oeuvre politique et suspens ludique qui est un témoignage assez précis sur une époque marquant le début de la crise pétrolière et la fin de l'insouciance. Nonobstant, la forme reste un peu trop rigide pour que l'on soit réellement transporté.
Filmé en vue subjective ce thriller surprend, dans sa mise en scène donc, mais également dans son déroulement. L'histoire quant à elle peut faire froid dans le dos.
Si ce film n'a pas eu un succès en salle, il est facile de le comprendre. Il n'a rien de commercial. C'est plutôt un film d'espionnage pour cinéphiles avec une réalisation avant gardiste de Michel Deville. Il met en évidence la minutie avec laquelle un service secret étranger cherche le point faible chez un haut fonctionnaire français. Et dans l'exemple choisi, cela ne va pas être facile. J'ai apprécié la complexité des mesures prises pour cerner la personnalité de Dominique Auphal, la recherche complexe d'informations de toute nature, dans son passé et son présent, l'utilisation de divers agents pour le connaître. On se rend compte alors que ce type d'espionnage n'est pas l’œuvre d'amateurs, qu'il repose sur des moyens colossaux qui font froid dans le dos. Magnifique démonstration.
Réalisée en 1978 par Michel Deville, cette adaptation d’un roman d’espionnage de Gilles Perrault est une œuvre d’une grande originalité, qui flirte avec le cinéma expérimental, en particulier dans sa première partie. Succession de photos, de vidéos volées et de séquences en caméra subjective, Le dossier 51 offre une vertigineuse plongée au cœur d’un service secret qui mène une enquête millimétrée sur un haut-fonctionnaire français dans le but de le faire chanter. Si l’aspect psychanalytique de l’intrigue a un peu vieilli, force est de constater que le dispositif central du long-métrage fonctionne toujours à merveille. Distillant un suspense qui monte crescendo, le film nous offre plusieurs séquences somptueuses, dont celle mettant en scène Françoise Lugagne dans le rôle de la mère du personnage mis sous surveillance. Un pamphlet efficace et terrifiant sur un système de surveillance généralisé, réalisé bien avant l’avènement d’Internet et du tout-numérique. Particulièrement convaincant.
Film intéressant à tout point de vue, puisqu'on part à la recherche de la part d'ombre d'un personnage dans une enquête d'espionnage qui a pris le parti-pris de la discussion et du commentaire en voix-off. On est donc plus dans un film littéraire que dans le film d'action, et pourtant on ne s'ennuie pas une seconde, même si on peut considérer que l'analyse psychologique de la "victime" est un peu trop classique (je n'ose écrire à deux balles). Mais ça nous permet de revoir Roger Planchon, François Marthouret, Didier Sauvegrain, et la voix off de Michel Aumont. Très belle scène avec Françoise Lugagne.
Film d espionnage de 78. C est original dans son mode de tournage, comme par indiscrétion on rentre dans cette histoire. Cela fait évidemment un peu date mais la réalisation en fait une immersion particulièrement réussie dans une vie. Quelques séquences restent un peu décalées, peut-être par manque de moyens, mais au global c est une réussite de suivre cette investigation glaçante d espionnage, d indiscrétions.
Entièrement réalisé en caméra subjective et en longs plans-séquences, le film est une effrayante descente dans les enfers de la technologie moderne… et c’est en 1978 !. Avec la froideur et la précision d'un clinicien, la vie la plus intime'un individu y est disséquée, violée, détruite. Un film d'une rigueur remarquable qui nous implique et nous donne froid dans le dos, tout en réservant des scènes bouleversantes (Mme Auphal), voire humoristiques (les X). Une très grande réussite.
Ce film est un exercice de style purement et simplement où une voix off s'exprime sur des images filmées par des équipes de renseignements. On est plongé dedans sans préambule à coup de telex ou de premiers ordinateurs. C'est très déroutant. J'aurais préféré que cet exercice de style se limite aux première minutes du film uniquement pour revenir à quelque chose de plus conventionnel ensuite. Je me rappelais de Péril en la demeure du même réalisateur qui m'avait marqué étant plus jeune. Ici je n'ai pas du tout retrouvé ce qui avait pu m'attirer chez M. Deville des années plus tôt.
Ce film date de 1978 et tente d'approcher la surveillance informatique dans le but de manipuler psychologiquement un haut fonctionnaire. L'enquête est filmée à la manière d'un reportage et les acteurs font face à la caméra, ce qui est surprenant. Ce parti pris donne un côté décalé à la mise en scène. Nous progressons avec les enquêteurs, et nous ne pourrons connaître le dénouement qu'à la fin. Le travail est froid, méticuleux, il se veut scientifique. Quand on voit les moyens actuels mis à la disposition des Etats on se rend compte de l'immense possibilité.
Trois coups de maîtres en un film : un film expérimental qui donne la primauté au récit sur l'image jusqu'à réduire l'acteur principal au rang de silhouette ; une dénonciation vigoureuse de l'espionnage et de son pseudo-intellectualisme (c'est l'anti-Bureau des Légendes !), enfin un panorama pas si fréquent des mémoires difficiles de la France de 1970, entre souvenirs de l'Occupation et Mai-68 mal digéré. A voir absolument - même si on regrettera quelques jugements de mœurs qui paraissent bien désuets- même pour l'époque.
Le film a énormément vieilli. Quelques scènes sexe qui devaient être très choquantes à l'époque mais c'est vraiment ennuyant. Tout le film est composé du descriptif de la vie du monsieur. 2,8/5