Les enfants sont de formidables excuses pour nous faire frissonner.
Évidemment ! Tout ce qui est petit est mignon et qui dit enfant dit inévitablement innocence, prunelle de vos yeux, magnificence de la banalité. Oui ! De manière très pragmatique, un gamin ça n'a pas grand chose de plus qu'un autre, à part en de rares occasions. C'est juste le fait qu'il soit de vous qui le rend si spécial, vous qui de manière très pragmatique, comme moi d'ailleurs, n'avez sûrement rien de spécial. Et ces enfants si spéciaux, pour le meilleur ou le pire de leurs parents, font le véritable bonheur, en de rares occasions, de spectateurs prêt à frissonner face à la plus mimichoupi tout plein incarnation du mal.
Joshua, Esther sont des prénoms mémorables, The children est une vrai réussite en terme de petits démons. Mais là, ce Hole in the ground injustement re-titré The only child comme si le fait d'avoir un bambin fils unique allait ajouter quelque chose à l'histoire, est malheureusement un film d'horreur qui n'en recèle que très peu.
Ici, "quelque chose à changé chez Chris", et ce n'est pas la puberté.
Il y a indéniablement quelques bonnes idées dans l'exploitation du personnage de cette mère célibataire au passé douloureux et à la recherche d'un nouveau départ mais rien de véritablement nouveau à nous conter. On retrouve les ressorts habituels et ici expédiés du "suis-je véritablement seine d'esprit" VS "mon fils est un ignoble poltergeist" et, pour ne rien arranger, notre chérubin a autant de charisme démoniaque qu'une porté de labradors blonds.
Et pourtant, on la sent la petite volonté d'authenticité du réalisateur, mais en de trop rares occasions.
Le déjà-vu met le film sur les rails d'un récit conventionnel qui ne sera malheureusement jamais rattrapé par une quelconque véritable situation d'angoisse. A part une ou deux scènes bien senties, rien ne réussit à nous oppresser vraiment et le dénouement, pour le coup un poil plus original que le reste, tombe malgré tout à plat, presque sorti de nul part, comme ce trou de le sol qu'il fallait bien justifier.
Rien de nouveau sous la grisaille irlandaise. Passez votre chemin.