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Audrey L
647 abonnés
2 593 critiques
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1,5
Publiée le 18 juin 2023
2h10 à regarder une femme assise à une table, qui respire (la femme, pas la table), "fin". On caricature, bien sûr, mais le ressenti est sincère : on a cru mourir d'ennui. On n'a pas saisi grand-chose à l'intérêt de caser cette ouverture de western pour la faire effondrer trop vite (bye-bye, Viggo Mortensen, bye-bye intrigue linéaire... Quel dommage), ni à ce twist fantastique qui déboule à l'improviste (spoiler: la femme se transforme en grue ... Ça va, la fumette ?), ni à cette lenteur accablante, composée de trop nombreux plans de la femme attablée qui attend que le temps passe. Ceux qui s'endorment, ceux qui partent en essayant de ne pas trébucher sur les voisins de siège, ceux qui s'enquiquinent poliment (pour le dire avec courtoisie), faites votre choix dans les catégories de spectateurs devant Eureka. Pour notre part, ce film est le cliché "du film de Cannes" (expression désobligeante dans la bouche du spectateur lambda) qui donne raison à ceux qui abandonnent les films de Festival, de peur de tomber d'ennui. On ne sauve clairement rien, ayant eu l'impression d'une autosatisfaction intellectuelle, d'un auteur qui nous prend de haut avec son film insaisissable, qui nous enlève de la bouche l'ouverture qu'on trouvait agréable, qui nous pond un twist fantastique dans un scénario très sérieux et plombant jusque-là (le sentiment de n'arriver à rien dans sa vie, d'avoir envie d'en changer radicalement...), qui nous lâche en fin de film sans véritable réponse, comme un aveu qu'on a perdu notre temps. Eureka est loin d'être un éclair de génie, il ressemble plutôt à un encéphalogramme plat.
Le constat était valable pour son long-métrage précédent, Jauja, et il l'est tout autant avec Eureka : pour tenter d'apprécier un film de l'Argentin Lisandro Alonso, il vaut mieux être en bonne forme physique et mentale et, surtout, ne pas chercher à tout comprendre mais à ressentir, si possible. Plus facile à dire qu'à faire, quand le cinéaste pousse le bouchon très loin, avec certaines scènes où il ne se passe strictement rien, et qui durent, qui durent. De plus, sur près de 150 minutes, Eureka est scindé en trois épisodes distincts qui font voyager dans l'espace et le temps, mêlant le réalisme à l'imaginaire, du western grotesque à l’œuvre contemplative. Une constante tout de même : la présence des populations originelles de l'Amérique, du nord et du sud, et le thème générique de l'exploitation de l'homme par l'homme. Oui, Eureka est un conte, un récit hybride qui fait la part belle au contemplatif et qui s'enferre sans doute dans sa propre posture. Cela dit, Lisandro Alonso dit lui-même qu'il n'a rien contrôlé dans son film (on peu en douter) et qu'il compte sur la curiosité (et la patience ?) des spectateurs, pour établir les connexions idoines entre les différentes scènes. Pessimiste par nature et peu séduit par le fonctionnement des sociétés modernes, le cinéaste nous invite à une forme de lâcher prise dans son nouveau film. Visiblement, selon les individus, ça passe ou ça casse, mais l'expérience mérite quand même d'être tentée, aussi opaque et fastidieuse soit-elle par moments.
Si le thème principal est audacieux et met en exergue les Premières Nations d'Amérique avec un regard réaliste et bienveillant (Lakotas, etc.), le traitement est plutôt oiseux et nous laisse dans le flou total. L'onirisme et parfois de beaux paysages sauve un peu le spectateur de cette effroyable lenteur et de l'ennui qui le guette.
Je me suis encore attaquée à un film de 2h30. Des plans séquence à n'en plus finir. C'est lent, c'est beau (des paysages magnifiques), c'est onirique, c'est poétique. Bref, un bon moment détendant. Tout ça pour Viggo M et Chiara M.
Scéance aprés midi pour aller voir de quoi il retournait au vues de ce bon casting. Sur la digestion, après 20 mn de ce chef d'oeuvre du " NadaWalou " , je dormait à 200km/h et quand je me suis réveillé au bout de 45 mn , il m'a fallu regarder ma montre pour savoir combien de temps j'avais dormi , parce qu'à l'écran c'était toujours la même chose !!!! Film ou il faut ressentir et pas chercher à comprendre et moi....j'ai rien ressenti si ce n'est lassitude et ennui !!!
Le cinéma de Lisandro Alonso est toujours aussi « chamanique », toujours aussi poétique, toujours aussi onirique, toujours aussi près de la nature, toujours fait d’une succession de plans séquence parfois très longs, mais, d’une certaine façon, il devient de plus en plus politique, montrant et déplorant la disparition de cultures ancestrales sous le poids de la société de consommation. Comme d’habitude le concernant, ce film de Lisandro Alonso divisera les spectateur, chacun l’interprétera à sa façon, mais il parait évident que ce film exigeant est une belle proposition de cinéma. critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-eureka/
Ce film-fleuve tourné durant deux années pendant la période covidienne évoque la vie des amérindiens. Après une première partie sous forme de western crépusculaire en noir et blanc, le réalisateur nous entraîne du Dakota au Brésil où l’on suit l’évolution de cette population. Ce film un peu trop long est cependant bien réalisé avec de belles prises de vue mais demeure un peu trop mystérieux dans sa narration.
Le nouveau film du très intellectuel Lisandro Alonso se compose de trois parties fort distinctes.
La première est un vrai-faux western mettant en scène Viggo Mortensen et Chiara Mastroianni, tourné en noir et blanc. Le propos n'a quasiment aucun intérêt, et j'ai supposé que le but de cette ouverture était de montrer comment les Indiens étaient relégués au second plan dans la vision que le cinéma a longtemps proposé.
La seconde partie passe sans transition à l'errance nocturne d'une policière autochtone au Dakota, et du portrait de sa jeune nièce. Cette partie est très belle, distillant une atmosphère oitée (une tempête de neige fait rage) et un sentiment très prenant de contempler ce que la vie peut proposer de plus brut. Il y a dans les images d'Alonso un petit peu de la façon de filmer de Weerasethakul, la magie semblant pouvoir affleurer à tout moment d'images parfois sordides.
La troisième partie nous téléporte en Amérique du Sud, dans la forêt amazonienne, où nous suivons un groupe d'Indiens qui se racontent leur rêve, puis un des protagoniste en particulier, qui s'enfuit pour devenir l'employé d'un chercheur d'or sans scrupule. Cette troisième partie m'a quant à elle fait penser au cinéma de Kelly Reichardt, façon Old joy ou First cow. Je me suis ennuyé ferme, ne percevant que formalisme compassé là où je ressentais, dans la partie précédente, une exaltation sensorielle. Je n'ai pas compris grand-chose à ce que je voyais, jusqu'à un dernier plan aussi beau qu'abscons.
Le tout est très lent, long et conceptuel. Si la démarche est un peu moins prétentieuse que celle d'un Albert Serra ou d'un Bela Tar, elle reste tout de même très exigeante.
Au final, je ne conseille que la seconde partie du film, soit moins de la moitié.
Lisandro Alonso, après "jauja" (2015) ( rappelons que le titre signifie ce que les conquistadors désigneront par " Eldorado" , dans le langage Inca, le cinéaste Argentin poursuit avec "eureka" sa réflexion sur les natifs du continent américain.
Relevant du slow cinéma ( suite de longs plans séquences, sans beaucoup de dialogues, hypnotiques) à l'instar du hongrois Béla Tarr ou du Philippin Lav Diaz , " Eurêka" est divisé en trois parties qui se renvoient l'une à l'autre et qui tentent de rendre compte de l'univers mental, des indiens d'Amérique, bercé par leur culture ancestrale.
Destiné uniquement à l'amateur de cinéma d'auteur, il suffit de se laisser porter par les images envoutantes, entourées de mystère, ou la rationalité côtoie la métaphysique chamanique.
Avec "Eurêka" Lisandro Alonso trouve (selon moi) des points de convergence thématique avec le cinéaste Thaïlandais Apitchatpong Weerasetakul.
Très particulier, très inhabituel... Très difficile d'accès. Pour ma part, j'ai accroché ! Il est assez difficile de résumer ce dilm tellement il est si spéciale par sa mise en scène. Le film est très lent mais pas derangeant malgré des sentiments de longueur durant le film. C est un film où on dévoile 3 histoires qui semblent se rapprocher, avec une interprétation où l'on doit comprendre ce que le réalisateur a voulu nous transmettre : il nous trace 3 récits en rapport aux "conditions" de la vie des amérindiens. C est bien amené même mystèrieux ! C est un cinéma pas donné à tout le monde. Une belle expérience
Eureka rentre dans la catégorie des films d’Art et d’Essai qui supposent au cinéphile une certaine ouverture d’esprit. Il dure près de 2h30 et est découpé en 3 parties qui sont liés par une réflexion sur les indiens. Dans la première partie c’est un western classique en noir et blanc qui montre le rôle donné aux indiens dans la représentation du réel d’Hollywood La seconde partie tournée de nos jours nous met au contact des problèmes des communautés restreints à leurs réserves. La troisième partie nous plonge dans la jungle amazonienne avec une tribu qui survit aux côtés des orpailleurs Il existe des liens invisibles entre chaque partie et une réflexion profonde sur l’asservissement de ces tribus et indiens par « l homme blanc » …pour résumer. Pour cette raison et parce que le film est réalisé par un réalisateur sud américain militant de son sujet j’ai été satisfait pas le film