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ketzaldev
10 abonnés
269 critiques
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4,5
Publiée le 4 décembre 2021
Extraordinaire. Je viens de lire presque toutes les critiques des abonnés d'Allociné concernant Minamata. Les commentaires divers et variés nous rappellent qu'au 21e siècle, le spectateur s’attend principalement à du sensationnel. S'il n'y en a pas dans un film, il est mal noté (C.F. les paroles d'Eli Wallach dans "The Holiday", lorsqu'il évoque le cinéma moderne...) Bref, lorsqu'une mise en scène est classique, que le film a des ressemblance avec des longs-métrages existants, ou que le personnage est stéréotypé --> BORING !! Sauf que...Il faut savoir extraire les bonnes informations : c'est un biopic d'un Grand Photographe qui a marqué une époque, reconnu par ses pairs depuis plus de 50 ans, et filmé dans un pays ayant des codes bien particuliers. La photographie y est magnifique, les compositions gérées d'une main de maître par Benoît Delhomme, dont je salue le travail par ailleurs, n'ayant jamais été déçu. L'univers tout autant que les personnages sont justes, ni trop ni trop peu, avec une intensité assez dingue qui nous transporte dans un storytelling relativement simple, mais efficace. En conclusion, je pense que pour apprécier ce film à sa juste valeur, il faut être photojournaliste ou photographe documentaire. Seul cette espèce en voie de disparition peut comprendre la mesure de l'humanité de cet homme au sein de ses vulnérabilités (à l'instar d'un monde ou l'image est devenu un consommable ayant la durée de vie d'un tampax). Ce métier, il faut le souligner, est un don de soi. Nombreux sont ceux qui mettent leur vie en péril, tous les jours, pour rétablir un semblant de justice dans ce monde narcissique.
Vous n'avez peut-être pas entendu parler de la maladie de Minamata, mais vous avez surement vu la photo "Le Bain de Tomoko" qui représente le combat des habitants de la baie pour se faire entendre afin que la maladie soit reconnue pour que les coupables payent et qu'eux soient indemnisés. Ces derniers, qui ont durement été touchés par la pollution suite à la présence de résidus de mercure dans l'eau, comptaient sur le célèbre photojournaliste pour faire entendre leur voix étant donné qu'ils n'avaient aucun support au Japon. "Minamata" revient sur ce combat et sur l'histoire de cette photo qui est d'une rare puissance. Andrew Levitas dresse également le portrait de Gene Smith, un homme torturé qui se retrouve là un peu par hasard, mais qui va mener à bien sa mission. En faisant ça, le réalisateur s'éloigne un peu du sujet de base qui est pourtant ce qu'il y a de plus intéressant dans le film. Tout n'est pas indispensable dans ce film, mais il y a des scènes extrêmement fortes. Et même s'il s'agit d'une vieille histoire, elle mérite d'être racontée surtout que des personnes souffrent encore et que tout le monde n'a pas pris ses responsabilités dans cette affaire. Cette histoire aurait mérité un traitement plus centré sur les faits, mais "Minamata" est tout de même un bon film avec un Johnny Depp convaincant.
Évidemment, cette histoire de photographe qui part révéler le scandale de l'empoisonnement de toute une population japonaise au mercure par une grosse entreprise rappelle Erin Brokovich avec Julia Roberts (et le récent Dark Waters avec Mark Ruffalo). Mais en sommes-nous lassé pour autant ? Non. Car on a beau se sentir rôdé, on n'est jamais prêt à faire face à ces réelles images d'archives terrifiantes, glaçantes, bouleversantes (on en avait les yeux embrumés et la boule au ventre) d'enfants difformes, de chats qui se fracassent la tête contre leur cage, de mains tordues comme des arbres noueux... Rien qu'à l'évocation de ces difficiles passages du film (ceux où il décide de stopper la fiction pour nous mettre le nez dans les images réelles), on tire sur notre col, mal à l'aise, et c'est exactement ce que Minamata veut. Pour que l'on se sente concernés par la catastrophe qui se passe à l'autre bout du monde, qui est tue à grands renforts de pots de vins, pour que l'on n'oublie pas ces enfants perdus... Dans le rôle du photographe alcoolique et ronchon, Johnny Depp excelle, et revient en force après un passage à vide qui a duré trop longtemps (à notre goût, quand on connaît le talent du bonhomme). On ne peut que remarquer aussi tout l'amour que le film porte à l'art photographique, filmé presque comme une belle amante de sa "remplaçante" la caméra, tant les plans qui y sont consacrés sont beaux. On a bien envie de ressortir le vieil appareil argentique... Le rythme est excellent, on adore retrouver Hiroyuki Sanada (vous l'aurez certainement vu dans un second rôle de gros blockbusters hollywoodiens, ici on aime le voir un peu plus en tant que rôle majeur) et le générique de fin nous a achevé quand à la tristesse infinie : pour montrer que le problème n'est pas résolu, quoi de plus percutant que de l'étendre à l'échelle mondiale et montrer toutes les plus grandes pollutions mortelles créées par l'Homme... Une histoire vraie qui a réussi parfaitement à éviter la redite (le piège pour ce thème déjà exploité) et a été une découverte totale. Minamata nous a embarqué du début à la fin, très bien interprétée et avec des photos d'archives glaçantes.
Pour une fois que je vois Depp dans un rôle plus "sérieux". Je trouve vraiment que il joue très très bien. La production a elle aussi livré un beau résultat.
Minamata a plusieurs mérites, dont le premier est de rappeler l’importance de la photographie pour extraire une injustice de son pays et le diffuser au monde entier, dans une époque qui ne connaît pas encore les technologies numériques contemporaines. Ladite photographie relève ici non du voyeurisme mais d’un art revendiqué comme empathique, seul à même de connecter des individus différents ayant pourtant en commun leur humanité. Le film insiste sur le processus de construction d’un point de vue, antérieur au développement de la photographie, et investit un scandale industriel par le biais de l’intime, du négatif qu’il faut exploiter selon des conditions particulières pour donner vie à une image. La commande que doit exécuter Smith mute en mission qu’il mène contre vents et marées, bravant les autorités japonaises au péril de sa santé. Nous regretterons alors que l’écriture des personnages tombe à ce point dans le cliché qu’il empêche toute opacité intérieure : le photographe interprété par Johnny Depp est réduit à un alcoolisme qui semble définir les rôles de l’acteur depuis peu – pensons à The Professor de Wayne Roberts (2019) ou au dernier volet des aventures de Jack Sparrow. Sa relation avec Aileen s’avère prévisible et condamne la femme à une caractérisation facile, presque anachronique, aimantée par la vie conjugale qu’elle partagera avec Smith suite à cette affaire. La réalisation d’Andrew Levitas s’enivre d’une esthétisation impersonnelle qui échoue à épouser la simplicité de l’engagement du photographe dans une cause qui le dépasse. En résulte un long métrage mineur, instructif et correctement interprété, mais qui n’atteint jamais la force et la rigueur du récent Dark Waters (2019) signé Todd Haynes.
Un beau film qui met en lumière le drame de Minamata, encore très actuel avec ses milliers de personnes touchées. Johnny Deep prouve une nouvelle fois sa capacité d'adaptation à un rôle qu'il maîtrise parfaitement. Le scénario est bouleversant, sans en faire trop. Film à voir !
un film très intéressant sur la soit disant maladie de Minamata comme certains l'on appeler au Japon, le combat du photographe américains ( très bien interpréter par Johnny Depp qui dont la ressemblance est frappante bravo au équipe de maquillage pour avoir réussi ce bon travail ) Pour montrait au monde l'horreur qui se passe au Japon et que l'usine responsable ne fait rien ainsi que le gouvernement . Une histoire vraie triste et honteuse malheureusement, j'espère que ce genre de chose ne se reproduira plus dans le futur . Ce thème aborder et dont la réalité a était traiter ici est plutôt bonne , de façon réaliste et intense sans donner des leçons ou autre , pas trop sombre donc ça va . Un film qui mérite d'être vue par beaucoup de monde pour ce rappeler cela .
résumer ; Dans les années 1970, le photographe américain William Eugene Smith, célèbre pour ses nombreux « essais photographiques » publié dans Life se rend à Minamata au Japon. Avec son appareil Minolta, il veut photographier des victimes atteintes de la « maladie de Minamata ». Cette maladie est engendrée par la pollution industrielle liée aux activités de la firme Chisso. Sur place, Smith est victime de sévères représailles. Il est donc rapatrié d'urgence aux États-Unis. Ce reportage va cependant faire de lui une icône du photojournalisme.
Compte tenu des premières critiques dithyrambiques je m attendais un un excellent film. On ne peut dénier le souci du détail et du témoignage de la catastrophe de Minamata, ainsi que de d illustrer le parcours de ce photographe de génie, le résultat m apparaît assez convenu et conventionnel. Chacun fait son job, on a un bon film qui retrace des événements, J. Depp fait également une bonne interprétation, mais on va dire que ça manque d épaisseur et d émotions... si on veut voir un "documentaire" why not ? Si on pense voir un grand film ... j ai plus de réserves ...
Directement sorti sur plate-forme, ce qui est rarement gage de qualité, ce film est pourtant très réussi. Sujet poignant, Depp méconnaissable. A découvrir
Très bonne évocation de cette catastrophe sanitaire au Japon, début des années 70, où une usine pétrochimique polluait sans vergogne au mercure la mer et donc les poissons consommés par les riverains. Dans le rôle du photographe américain envoyé par Life pour enquêter, un Johnny Depp totalement méconnaissable et habité par son rôle. Le ton est hyper réaliste, comme le sont les victimes photographiées, et le patron de l’usine pétrochimique rappelle que les gros sous, dans ces boites, sont souvent plus importants que la vie humaine. Rappelle les scandales bien connus aujourd’hui, comme Monsanto ou Servier. Un film nécessaire pour rappeler à ces pollueurs-picsous, avec les moyens d’information aujourd’hui, qu’il leur est nettement plus difficile d’agir en toute impunité. Un très bon film.
La présence de Johnny Depp promet une production de qualité, mais la déception est à la hauteur des attentes. Le déroulé narratif est d'une linéarité sans bornes, l'intensité aux abonnés absents, la mise en scène soignée mais peu ambitieuse. Un documentaire serait bien plus inclusif et instructif.
Les premières scènes présentent magistralement ce photographe Eugene Smith, qui travaillait pour LIFE Magazine. Mais les deux premiers tiers du film sont laborieux : pas de souffle, mais une immersion lente dans la vie de ces contaminés. Les scènes d'affrontements avec le PDG de l'usine sont trop "classiques" : il est désolé mais ne veut pas indemniser! Glacial! D'autres scènes sont médiocres : les policiers qui donnent des coups de poing à domicile, les négatifs réapparaissent alors qu'il y a eu l'incendie,... Et Johny Depp grossi est méconnaissable. Le film s'envole littéralement à la fin avec ces images terribles historiques. Pouvait mieux faire...
Le film se veut donc un docu-fiction sur la tragédie de Minamata comme un biopic hommage à l'icône du photoreportage. L'un prenant le pas sur l'autre sans que cela soit réellement voulu à priori. L'enquête sur les responsabilités de la firme Chisso est survolé. Par contre on ne comprend pas pourquoi le scénario ment sur certains aspects de la vie de W.E. Smith surtout que ça n'aurait strictement pas gêné la narration du film. Le plus intéressant reste sa philosophie sur son métier, sur son art, mais son travail manuel et artistique reste un peu trop superficiel. Le film occulte aussi le fait que Chisso fit appel aux Yakuzas pour certaines actions en sous-mains. Le sujet est plus l'idée qu'on peut avoir du photo reportage, la différence entre voyeurisme et art, donner vie et imprégner le négatif avec empathie, et si on comprend la démarche de Andrew Levitas, si on salue l'ambition de son film on ne peut que rester sur notre faim tant le film manque un peu de densité et d'ampleur. L'émotion est là quoi qu'il arrive mais, objectivement, ce film reste trop sage, trop maladroit, trop facile mais reste à voir et à conseiller. Site : Selenie
Revenant sur un énorme scandale sanitaire au Japon dans les années 70, un docu-fiction assez plat et manquant d’émotions, mais qui a le mérite de rendre hommage à la profession de photo-reporter, à travers la prestation plutôt convaincante de Johnny Deep dans le rôle du célèbre photographe Gene Smith. 1,75