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poupicinéphile
1 abonné
33 critiques
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2,0
Publiée le 19 août 2023
8ème film Compétition Cannes 2000 : Un film bien embrouillé (référence à la traduction du titre portugais de ce long métrage : estorvo = embrouille) voire plutôt fumeux que le nouvel opus de Ruy Guerra, un des pionniers du cinema novo brésilien des années 60 avec Glauber Rocha, qui revenait sur la Croisette après une dizaine d'années de silence. Adaptant pour une fois un roman original de son scénariste-adaptateur habituel, Chico Buarque, nous suivons les pérégrinations d'un homme anonyme qui, fuyant une menace aux origines confuses (contrôle de police, mafieux criminel) va errer pendant une longue journée entre la grande mégalopole brésilienne et la campagne carioca, entre les villas cossues de milliardaire et les bicoques délabrées, frayant avec le monde interlope de la prostitution ou de groupes criminels, incapable de se positionner entre les très riches oppresseurs capitalistes, symbolisés par sa soeur, et le soutien à la population servile. Tout cela reste malgré tout très vaseux, même si l'ambiance de cauchemar est parcimonieusement restituée, loin, en tous les cas, du style du cinéma brésilien des années 60, dont est issu le réalisateur, qui se revendiquait clairement du néoréalisme italien et de la nouvelle vague française. Film arty onirique ennuyeux au final