Après une nuit agitée, le héros, Moi (Jorge Perugorria ; Fraise et Chocolat), est réveillé par le bruit insistant de la sonnette. A travers le judas de la porte, il repère un homme en costume, barbu, aux cheveux longs, qu'il ne reconnaît pas vraiment mais qu'il perçoit comme une menace pour lui. Il s'habille en hâte et s'enfuit de son appartement.
Il reprend contact avec sa mère (Veronica Lynn ; Amores), muette et absente, cherche la protection de sa soeur (Bianca Byington ; Tormenta), avec qui il a toujours eu des rapports ambigus et demande de l'aide à son ex-femme (Leonor Arocha ; Papeles Secundarios).
Méfiant à l'égard de tout le monde, contraint de faire face à la violence de tous les jours, il entame alors une vie d'errance, ponctuée de rencontres obscures. Fantasme et réalité sont confusément mêlés dans son esprit.
Estorvo reproduit le cauchemar existentialiste d'un personnage anonyme qui traîne dans les rues d'une grande ville. Inspiré du livre homonyme de Chico Buarque, ce film, présenté en Compétition Officielle au Festival de Cannes 2000, est signé par un habitué de la Croisette : le réalisateur Ruy Guerra, un des pionniers du Cinéma Nouveau au Brésil. Pour la musique, le cinéaste a fait appel au compositeur Egberto Gismonti.
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