Le Robot sauvage est l'adaptation du livre du même nom de Peter Brown. Ce roman illustré à destination des 7-8 ans est publié pour la première fois en 2016. L'ouvrage a depuis inspiré une trilogie qui comprend désormais The Wild Robot Escapes et The Wild Robot Protects.
Le travail de Peter Brown a été salué par de nombreuses récompenses, parmi lesquelles on peut citer le Caldecott Honor, le Horn Book Award, deux E.B. White Awards, deux E.B. White Honors, un Children's Choice Award en qualité d’Illustrateur de l'année, deux Irma Black Honors, un Golden Kite Award et un New York Times Best Illustrated Book Award.
Margie Cohn, la présidente de DreamWorks Animation, affirme qu'il est "le livre emblématique de toute une génération. C’est le genre d’histoire à travers laquelle aussi bien les jeunes lecteurs que leurs parents peuvent se reconnaître et se construire pour la partager ensuite avec les générations suivantes. C’est non seulement un récit d’aventures passionnant avec des personnages inoubliables, mais aussi une histoire qui interroge la perception innée et implicite de notre monde ainsi que la place que nous y occupons. C’est le genre de livre qui laisse une trace indélébile".
Le Robot sauvage est produit par le studio DreamWorks Animation, qui fête en 2024 ses trente ans. Margie Cohn, la présidente du studio, a déclaré à l'occasion de la présentation d'images exclusives du long-métrage au Festival International du film d'animation d'Annecy :
"[...] DreamWorks Animation continue d'atteindre de nouveaux niveaux d'excellence artistique, avec ses histoires qui enflamment le cœur et l'esprit du public du monde entier, et aucun film ne saurait illustrer cette mission de plus belle façon que Le Robot sauvage de Chris Sanders. Chris et le producteur Jeff Hermann ont traduit avec beaucoup de tendresse le célèbre best-seller de Peter Brown pour en faire une véritable œuvre d’art."
Le Robot sauvage est mis en scène par Chris Sanders, réalisateur de Dragons, mais aussi de Lilo & Stitch et Les Croods. Nommé trois fois aux Oscars, il a découvert le livre en aidant sa fille à faire ses devoirs. Des années plus tard, lors d’une réunion chez DreamWorks, il a repéré que l'ouvrage figurait sur la liste des films en développement : "Je n’en croyais pas mes yeux. J’ai tout de suite fait savoir que ce serait le prochain film que je voulais écrire et réaliser."
Peter Brown, l’auteur du livre dont est tiré le film, a été inspiré par des recherches qu'il a effectuées sur la robotique, s'appuyant sur les similitudes entre l’intelligence artificielle et le comportement animal. Il se souvient : "je me suis rendu compte que les instincts animaux ressemblaient en fait beaucoup à des programmes informatiques. Les animaux ont un large éventail de comportements qu’ils acquièrent de manière innée. Comme programmés. On peut observer que les robots et les animaux ont de nombreux points communs, et cette prise de conscience m’a inspiré pour écrire et illustrer Robot Sauvage".
Avant d’écrire et d’illustrer des livres pour enfants, Peter Brown nourrissait une passion pour l’animation, au point qu'il l'a étudiée et a même travaillé aux postes les plus divers dans des studios d’animation, avant de finalement trouver sa véritable vocation dans l’écriture : "Quand j’ai appris que DreamWorks voulait faire un film inspiré de Robot Sauvage, j’ai eu la sensation que la boucle était bouclée. Les livres et les films sont des formes d’art très différentes, il est donc naturel que Le Robot sauvage diffère du livre, mais j’ai eu de nombreuses discussions avec les cinéastes et je savais que leur objectif était de capturer l’esprit de l’histoire que j’ai rêvée il y a des années".
Chris Sanders tenait à ne pas anthropomorphiser les animaux, c'est-à-dire à ne pas leur donner des traits humains, ce qui est assez commun dans les films d'animation : "Même si c’est amusant et souvent bien vu, il y a quelque chose d’unique dans les histoires qui décrivent les animaux fidèlement, à leur état naturel. Ce qui distingue cette histoire, c’est que nos créatures sur l’île ont quelques traits d’anthropomorphismes comme leur capacité à parler, mais elles se comportent de manière authentique, comme de vrais animaux, à tous les autres niveaux. Nous voulions capturer l’essence de ces créatures qui évoluent dans un environnement hostile et impitoyable où la lutte pour la survie est une réalité quotidienne."
L'équipe a développé un style pictural et impressionniste, s’inspirant de sources aussi diverses qu'emblématiques comme Bambi, Mon voisin Totoro et les peintures impressionnistes de Claude Monet. Chris Sanders raconte : "Mon père m’a dit un jour quelque chose que je n’oublierai jamais. Il a dit : "Il y a une limite à ce qu’on peut construire, mais on peut tout peindre". Cette idée m’a toujours marqué. Il a également parlé de la manière dont les peintures laissaient une empreinte indélébile. Il pensait que tandis qu’une photographie sur un mur peut disparaître avec le temps, un tableau attirera lui, l’attention et restera captivant à jamais. J’ai trouvé ça très à propos".
Se situant dans un futur proche, Le Robot sauvage s'est inspiré du travail du regretté designer industriel américain Syd Mead (Blade Runner, Tron) pour la conception du monde humain dans le film, caractérisé par des formes nettes, abruptes et lisses. L’équipe a également puisé dans des artistes de science-fiction comme John Harris et John Berkey.
Quant à Roz le robot, son design se nourrit de Z6PO et D2R2, les robots emblématiques de Star Wars, Robby de Planète interdite ou encore les robots Laputa du Château dans le ciel. Son développement a nécessité une étude de la robotique auprès de diverses entreprises et l’intégration des techniques de pantomime traditionnelles de maîtres comme Buster Keaton ou Charlie Chaplin.