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Yves G.
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3,5
Publiée le 2 juillet 2020
Gary Zimmer (Steve Carrell) est un consultant politique démocrate qui peine à se remettre de la victoire-surprise de Donald Trump. Découvrant sur YouTube la vidéo d'un colonel en retraite (Chris Cooper) qui s'est dressé devant le conseil municipal de sa petite ville du Wisconsin, solidement républicaine, pour prendre la défense des sans-papiers, il décide de sponsoriser sa candidature aux prochaines élections municipales. Même si l'accueil de ses hôtes est hospitalier, le dépaysement est rude pour Gary qui doit renoncer à ses goûts de luxe. La campagne prend bientôt une dimension nationale et attire une autre consultante, la redoutable Faith Brewster (Rose Byrne) qui travaille pour les Républicains.
Il y a deux parties dans "Irresistible". La première dure une heure trente. Elle réjouira les bobos comme moi qui auraient voté des deux mains, s'ils l'avaient pu, pour Hillary Clinton en 2016 et ne comprennent pas le soutien dont bénéficie Donal Trump dans l'Amérique profonde, faute peut-être d'y avoir vécu suffisamment longtemps et d'en maîtriser les codes. Cette première partie, un peu prévisible, s'organise autour d'un double rapprochement. D'un côté, le consultant plein de morgue, débarqué de la capitale, abandonne l'un après l'autre ses habitudes et ses préjugés envers l'Amérique profonde. De l'autre la petite ville de Deerlake va petit à petit basculer dans le camp démocrate pour offrir à notre héros un happy end victorieux.
Les dix dernières minutes viennent démentir ces prévisions. C'est la seconde partie du film dont j'ai déjà trop dit en en révélant l'existence. Le sens de "Irresistible" en est complètement renversé. Il ne s'agit plus d'une élégie anti-Trump mais au contraire d'une fable populiste, critiquant les politiciens de tous bords, l'élitisme des professionnels en marketing politique aux techniques soi-disant scientifiques mais aux résultats médiocres, l'argent roi qui fait et défait les élections, la frénésie des campagnes électorales aussi prompte à sonder les électeurs qu'à les ignorer une fois le scrutin achevé.
Le bobo bien-pensant se sent un peu floué ; mais bon perdant, il ne retirera pas son soutien à ce film malin et bien joué qui aura évité l'écueil d'un dénouement prévisible quitte à lui préférer une conclusion moins conforme à ses préférences politiques.
Conseiller de tous les plus grands représentants démocrates depuis Bill Clinton, Gary Zimmer n'a évidemment pas vu venir la victoire de Donald Trump en 2016 qui a brisé sa carrière. Aujourd'hui, alors que les élections de mi-mandat approchent, une vidéo d'un vétéran du Wisconsin protestant contre la suppression d'aides sociales aux plus défavorisés se met à faire le buzz. Voyant là une occasion en or de se remettre en selle, Gary part à la rencontre de l'ancien colonel et lui demande de représenter les couleurs du parti démocrate en tant que maire de cette petite ville d'un État farouchement républicain...
Deuxième long-métrage du présentateur/acteur/humoriste Jon Stewart, "Irrésistible" fait figure de satire gentiment mordante sur le détournement des vraies valeurs américaines par l'hypocrisie d'un système médiatico-politique prêt à tout pour les mettre au service de son appétit cupide. Ici, ce conseiller en perte de vitesse décèle des étincelles démocrates chez un stéréotype républicain (dans un territoire acquis à leur cause de surcroît) et décide de le conduire à la victoire pour le bien de sa propre carrière jusqu'à ce que toute cette élection prenne des proportions démentes sur le plan national. Alors, oui, le propos sarcastique du film va parfois engendrer des piques acerbes particulièrement bien senties, surtout à l'adresse du parti démocrate malmené sur son progressisme jusqu'au-boutiste de façade (ne parlons pas de la caricature républicaine, elle n'en est même plus une à l'heure actuelle) mais l'arrivisme de ce monstre en communication bousculant la quiétude de cette petite bourgade va hélas rapidement se confondre avec une sempiternelle opposition entre le cynisme citadin et le bon sens rural. Grâce à cet élargissement du champ humoristique (sans doute pour viser un public peu à même de goûter à la seule charge politique), "Irrésistible" a assez de matériel pour enchaîner généreusement les gags entre ces deux mondes que tout oppose mais, si les ressorts en la matière ont déjà fait leurs preuves par le passé, Jon Stewart va trop souvent se reposer sur leurs mécanismes les plus faciles, faisant ainsi ressortir leur caractère un brin désuet qui va malheureusement déteindre sur la totalité de l'entreprise. Les sourires seront néanmoins présents à plusieurs occasions grâce au justement irrésistible Steve Carell (on sent que Stewart se repose beaucoup sur lui pour transcender la fadeur de certaines situations) mais même ses efforts et ceux d'un casting solide ne paraîtront jamais être en mesure de sauver le film de son caractère anecdotique. À l'image de son rebondissement final pas si bête sur le principe mais dont le résultat ne fait qu'aller dans le sens le plus convenu de toute cette histoire, le regard de "Irresistible" sur les dérives d'un bipartisme trompant les électeurs pour assurer sa seule pérennité lui permet de pointer du doigt quelques vérités absurdes mais, dans son ensemble, l'approche désespérément trop sage de cette satire ne leur confère qu'une caisse de résonnance restreinte à celle d'un divertissement très mineur. Amusant pas assez percutant.
Une comédie plus profonde qu'il n'y paraît, certes sur un sujet de politique américaine, mais qui peut se retrouver dans d'autres pays. Parfois amusant, parfois simplement vrai, mais toujours divertissant, ce film est bien joué, et globalement appréciable. Merci à Steve Carell de ne pas avoir trop fait de Steve Carell.
Petite comédie américaine qui passe un peu inaperçue, « Irresistible » ne l'est pas forcément mais le film arrive à séduire par son casting et son enjeu. Steve Carell incarne ici un démocrate un peu bobo qui va soutenir dans une petite ville rurale un ancien colonel. S'oppose à lui le parti républicain, soutenu par Rose Byrne, en véritable petite peste. En plus du choc des cultures (rural, urbain), l'histoire se révèle être aussi une satire sur le monde politique : préparer une élection, se tirer dans les pattes, mentir pour gagner des voix... Un véritable système qui est remis en cause, mais toujours de façon drôle et légère. Alors ce n'est pas forcément la sortie du mois, je ne serais sans doute pas aller le voir s'il y avait eu plus de sorties, mais j'ai tout de même passé un bon moment et je ne regrette pas.
Plongée dans l’Amérique profonde avec ses problèmes et ses voix (au sens paroles) qui n’intéressent pas spécialement la grande politique fédérale mais les voix (au sens suffrage cette fois)... si ! Etre à gauche (démocrates) mais pas trop pour avoir parfois des voix qui sinon pourraient aller à droite (républicains) et vice-versa. Tout ça à grand renfort de marketing politique pour gagner chaque suffrage ou a minima faire en sorte que le concurrent ne puisse en bénéficier dans ce qui relève finalement d’une conquête de parts de marché. On pourrait croire à une fable avec des gentils et des méchants et bien sûr au final une morale pour départager les deux camps. Mais non, le scénario est largement inspiré d’une situation qui, selon la formule consacrée, n’est pas pure coïncidence et que permet le système politique outre-Atlantique. Le spectateur / électeur d’ici se demandera si peu ou prou il n’y a pas de ça chez nous aussi ? C’est au moment du dénouement et y compris encore quand le générique de fin sera lancé (ne pas se lever et quitter la salle trop vite !) que l’intrigue sera complètement décodée. Un ton quelque peu pamphlétaire et satirique, un peu difficile à saisir au départ en raison des mœurs et systèmes politiques (les médias derrière jusqu’à la caricature !) différents de chez nous (quoique ?) mais qui s’éclaire à la conclusion.
Comédie politique à l'heure du trumpisme, Irressistible dresse un portrait peu flatteur des partis, un peu exagéré mais pas complètement faux. Les communiquants et autres stratégistes, utiles pour gagner des élections compte-tenu de la bêtise des électeurs, sont finalement les héros malgré eux de cette campagne électorale surréaliste se terminant par un retournement de situation imprévu. Un film agréable et pas si bête.
J’ai trouvé cette comédie dramatique vraiment très bonne. J’aime beaucoup le thème et sa manière décalée d’être abordé. On va explorer ici la politique Américaine. Il faut tout de même avoir un peu de base car comme ce film est fait pour un public US, c’est expliqué vaguement. On va pouvoir voir les coulissent d’une campagne, et la philosophie de la politique aux États-Unis. J’ai trouvé ce point intéressant car ce n’est pas fait de manière ennuyante. En effet, il y aura beaucoup d'aspects comiques afin de rendre le tout sympa à regarder. L’humour n’est pas trop lourd et ne va pas masquer le message de fond. Le choix de l’acteur était majeur et je pense qu’ils ont fait le parfait en prenant Steve Carell. Je l’adore car il est capable de faire des séquences complètement folles mais aussi avoir une carrure plus sérieuse. Là, il fait les deux, et passe de l’un à l’autre de manière très fluide. J’étais ravi par sa prestation. Il est bien épaulé par un Chris Cooper authentique, et surtout Rose Byrne en rival qui va donner du dynamisme. Ce que j’ai particulièrement apprécié est la critique qui est faite de ce système politique basé sur l’argent. Cela sera d’ailleurs tourné en absurde avec des moyens disproportionner pour une petite bourgade d’un État profond des États-Unis. Il y a des vérités très juste lâchée par les personnages et en particulier celui de Chris Cooper. Ses mots sont assassins et mettent en avant la face sombre de ces méthodes. J’ai aussi trouvé très juste la critique politique faites des parties qui ne vont se pencher sur l’Amérique profonde que pour des votes. C’était la grande faiblesse de Clinton et le film ne se prive pas pour le dire.
Une satire ratée. Passe à côté de la plaque , de l'humour potache , qui ne touche pas .Trop caricatural , se moque des "spins doctors", mais on y croit pas .S. Carell pas juste dans le ton. Se veut anti- système, mais en faisant trop produit un loupé. Très ennuyeux au final.
Film jubilatoire , qui égratigne tout ce qui se trouve sur son passage, la politique, les médias, les préjugés urbains, les réseaux sociaux ,... Steve Carell impeccable , et Rose Byrne irrésistible en garce sans limite.
4 521 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 8 septembre 2020
Le film est si vide dans toutes ses hypothèses et ses fantasmes. Cela semble tellement pressé et routinier que le style de vie d'un bureaucrate. On a aussi l'impression que l'écrivain ne sait rien de la politique. Un vrai mauvais film sur tous les fronts. Étonnamment l'écriture et le jeu des acteurs sont appropriées et sont tous aussi mauvais et je ne peux vraiment pas comprendre comment ou pourquoi mais c'est douloureusement ainsi. Je ne dis jamais de ne pas perdre votre temps parce que je pense que différentes personnes peuvent avoir des opinions complètement opposées. Bien que le message soit en effet très pertinent et important et certainement valable (ce que je ne peux pas dire ici sans vérifier plus tard). Plus d'une heure et je ne ressentais ni ne me souciais de personne ou de quoi que ce soit et je continuais à espérer que ça irait mieux mais ses statistiques vitales exigeaient que je débranche. Comment ce film a été fait me dépasse. Aucun studio respectable ni HBO ou Amazon et leurs proches n'aurait permis que cela soit un film dans l'état dans lequel il se trouve. Je suis attristé que le premier film sorti depuis longtemps au milieu d'une pandémie soit à peine un film mais plutôt une série de croquis décousus ou tout simplement mauvais. En fait Irrésistible n'a d’irrésistible que son titre...
Cette satire de la vie politique américaine est roublarde et le scénario est excellent. Les acteurs sont très bons et on se régale des facéties qu'ils se jouent. La fin est bien ficelée. Une pépite à voir sans hésiter.
Film sur un thème séduisant de la critique politique et médiatique : en 2016 sur une défaite politique d’un cabinet de consultants politique qui par dans la vie rurale « le coeur de l’Amérique » pour redonner vie au parti démocrate. Le rôle principal de Steve Carell donne tout de suite le ton du film quand on connait son humour, en tant que bobo de Washington face à la vie rurale. Ça en fait un film très sympa, même si des petites longueurs.
C'est un film bizarre et surprenant et vu de France, on ne comprend pas tout. Mais on passe un très bon moment. On est amusé par les acteurs, les échanges, les situations ; on s'amuse de la naïveté du personnage de Steve Carell. Je le recommande ; c'est satirique, parfois très osé et simplement divertissant.
Un consultant politique de niveau présidentiel vient aider un candidat local en lequel il voit un grand avenir. Le film est une comédie maline qui oppose les "citadins" et "villageois" et montre l'agitation médiatique à partir d'un phénomène qui se crée. L'intérêt se maintient jusqu'à la fin qui en surprendra plus d'un (moi le premier).