Après des études de philosophie et de musicologie à l’EHESS, Louis Wallecan travaille comme assistant du producteur François Duplat chez Bel Air Media pendant deux ans. Il parcourt les salles d’opéra à travers le monde : Bolchoï, Scala, New York City Ballet entre autres, un univers qui le passionne et le forge au contact des artistes et des tournages de captations. Il réalise ensuite deux documentaires en Inde et à La Réunion pour France Télévisions : A Gara Nostra et La Mémoire des Canabady. Il réalise également un film personnel en Algérie, intitulé Kabylie, mon amour. Pour France 2, il réalise deux documentaires en tant qu’auteur-réalisateur : Little Opera sur l’opéra de New York avec Roberto Alagna et Anton Coppola, et Dancing Is Living sur le chorégraphe Benjamin Millepied. Il réalise aussi une captation de deux ballets de Benjamin Millepied à l’Opéra de Lyon pour la chaîne Mezzo. Louis Wallecan passe alors du temps à New York et Los Angeles où il s’imprègne de la culture américaine et réalise un épisode de la série Parmi Les Hommes pour France Ô à New York sur le réchauffement climatique. Il travaille actuellement à l’écriture de son premier long-métrage de fiction et développe dans son atelier à Pantin des oeuvres de peinture et de photographie.
Louis Wallecan a rencontré Lil Buck quand il travaillait sur mon documentaire sur Benjamin Millepied à Los Angeles. "Je suis rentré en studio un jour où ils répétaient tous les deux. Lil Buck était en train de danser sur une musique de Nick Brittel, un arrangement de Jean-Sébastien Bach. Millepied chorégraphiait un mouvement avec Lil Buck et deux autres danseurs, Ron Miles et Kaviar. J’ai été ému dès la première seconde où je l’ai vu danser. Je suis resté une heure à regarder. Dès la fin de la répétition, j’avais l’intuition d’avoir rencontré une personnalité hors du commun et charismatique. Un sujet de film rêvé sur la danse. Je suis parti rencontrer Lil Buck et Jai, son manager, avec une caméra, pour faire un film sur leur univers, la danse, le jookin’, qui m’intéressait dans sa globalité comme mouvement culturel. Tous les matins, Jai venait me chercher pour me faire rencontrer les différents danseurs et musiciens liés à ce mouvement de danse. J’ai filmé plein de rushes avec Lil Buck et d’autres danseurs, sur de nombreux parkings. Le dernier jour, Jai m’a parlé d’un ancien club où tout avait commencé, le Crystal Palace. J’ai eu une intuition. Juste avant de prendre l’avion, on a tracé là-bas. En rentrant dans le club, j’ai su qu’il y avait un film à faire."
Louis Wallecan utilise beaucoup de plans larges dans les scènes de danse. "J’avais envie de filmer la danse sans découper par bout. Pour voir l’environnement dans lequel elle se produisait et l’ancrer dans ce décor urbain naturel. J’avais envie de raconter des histoires à chaque danse. On a travaillé comme ça avec les danseurs. Et puis Lil Buck vient du classique, et le classique se filme en plan large. Donc il doit y avoir cette volonté de marier la captation du classique à un univers urbain. Et puis essayer de faire quelque chose de différent de ce qu’on a déjà vu en films de danse."