Jacob et les chiens qui parlent : les secrets du tournage

Jacob et les chiens qui parlent mêle plusieurs techniques d’animation (2D, 3D et compositing), toutes réunies et soudées numériquement. Les personnages sont dessinés et leurs mouvements sont ceux de marionnettes planes. Le réalisateur Edmunds Jansons explique : "Au studio, nous avons souhaité créer une animation qui réserve des surprises. Nous employons une méthode particulière : d’abord nous dessinons une animation image par image en nous concentrant sur les formes et les mouvements. Ensuite l’animateur de papiers découpés utilise ce canevas comme matrice. Ainsi le papier découpé s’adapte au mouvement, et non l’inverse. Ensuite nous suivons des processus classiques d’animation. Le numérique fonde l’ensemble. On introduit les décors et on ajoute quelques animations d’objets 3D comme le tramway, les cars".

Jacob et les chiens est une adaptation du roman DogTown de Luize Pastore. Le réalisateur Edmunds Jansons a découvert le livre par le biais d'un ami réalisateur, Reinis Pētersons, chargé alors de l'illustrer. Puis sa fille l'a lu et l'a beaucoup aimé. Jansons s'est à son tour intéressé à l'ouvrage : "Il y a quelque chose en même temps de très actuel et de très visuel dans ce livre. D’une certaine manière, Pastore documente la réalité. Un lecteur qui ne connaît pas la vie en Lettonie peut facilement s’en faire une idée". Il a alors collaboré avec la scénariste Līga Gaisa qui avait déjà ébauché une adaptation : "Ça s’est passé comme dans un échange de ping-pong dans lequel, au fur et à mesure, textes et dessins s’imbriquaient et s’influençaient. Le scénario a considérablement évolué. Līga a transformé l’histoire originale".

Pour créer les personnages, le réalisateur a fait appel à l'illustratrice Elīna Brasliņa. Elle a d’abord regardé du côté des dessins de Reinis Pētersons qui illustrent le livre de Luize Pastore mais s’est vite éloignée de son modèle. Elle raconte : "Au départ, je dois avouer que j’ai eu peur, je ne savais pas quoi faire. J’ai dessiné des tonnes de croquis. Peu à peu, un style, les personnages et une ambiance ont fini par s’imposer. Il y avait beaucoup de personnages à dessiner, les chiens ont été les plus retors à animer. Il fallait bien évaluer leur taille et leurs points d’articulations".