Tout ce que le cinéma français...n'a pas à offrir. Sur tous les fronts, Premier de la classe est d'une platitude consternante : histoire niaise et pleine de bons sentiments (le petit arnaque tout le monde, mais tout le monde l'aime quand même... c'est beau, le pays des Bisounours), une caricature poussive - au nom de l'humour, on sait, mais moins marquée ç'aurait été mieux - des immigrés africains (entre les enfants qui sont chômeurs étalés en survet' sur leur lit, le père qui est un adorateur de la République Française, la maman qui n'ouvre jamais la bouche, et le faux-papa qui dégaine les clichés du père qui éduque à coups de ceinture et cite tous les ancêtres d'Afrique à la moindre bêtise du gamin...), les seconds-rôles sont aussi de grandes caricatures sur pattes (Issa Doumbia étant certainement le pire, la bande de faux-profs pique les yeux et les oreilles), certaines séquences ne servent à rien (la séquence habillage des jeunes, longue et d'un humour puéril, qui perd tout intérêt quand on remarque que les enfants ont les mêmes habits qu'avant dans le reste du film) et la plupart des gags sont bons pour le très jeune public en oubliant complètement les spectateurs qui ont dépassé la cour maternelle. Que l'on pense "au miel", aux profs qui nous servent des séquences d'humour qui feraient passer celles des films Les Profs pour des chefs-d’œuvre absolus, ou à la bienpensance cucul de la fin (
le père qui retourne sa veste et devient le papa gâteau, la prof qui s'est faite duper qui aide le gamin, l'inspecteur qui passe l'éponge sur deux beaux mots du petit - dont la plaidoirie est plate, en plus -, le gamin qui devient un crack dans toutes les matières juste en ouvrant un bouquin...)
Vraiment, l'âge du public-cible est celui du rôle principal, guère plus. Mais il y a tellement mieux comme comédie pour les enfants et parents...