La Conspiration des belettes est un remake d’un film argentin de 1976, Los muchachos de antes no usaban arsénico, réalisé par José A. Martínez Suárez. Juan José Campanella considère ce dernier comme un ami, un mentor et même plus que ça : un second père. Outre ce lien particulier entre eux, Campanella a souhaité rendre hommage à ce film « vraiment ingénieux, mais il a eu la malchance de sortir au début de la dictature en Argentine alors que peu de spectateurs allaient dans les salles de cinéma. » Il ajoute : « Je sentais que je pouvais inclure dans le film des références à Lubitsch et aux films britanniques produits dans les studios Ealing. Il s’agissait de mélanger ces deux influences et jouer avec les formes cinématographiques. »
Juan José Campanella a signé une première version du scénario de La Conspiration des belettes en 1997. Il y a eu peu de changements entre cette version et la version finale, à l’exception des générations des personnages : « Ainsi, les personnages qui appartenaient aux années 1940-50, sont devenus des personnages des années 1960-70, ce qui était bien mieux. En effet, ces personnages étaient ainsi associés à une expérience de vie marquée par le sexe, la drogue et le rock’n roll. Je pense que c’est ce changement de génération dans le scénario qui a apporté une nouvelle vitalité aux personnages dans le film. »
La Conspiration des belettes se réfère beaucoup au format du cinéma classique, de l’aveu même de son réalisateur : « on trouve une structure en trois actes, une fin avec un dénouement, une bande musicale qui croît en fonction des émotions générées, etc. En revanche, il n’est pas nécessaire de connaître ce cinéma classique pour entrer dans le film. » Au-delà d’un hommage au cinéma argentin, Juan José Campanella voulait surtout saluer les personnes qui ont contribué à sa diversité : « Le cinéma argentin ne se définit pas selon des caractéristiques spécifiques, mais il se construit sans cesse à partir de très nombreuses influences. »
Juan José Campanella a remporté en 2010 l’Oscar du meilleur film étranger pour Dans ses yeux, porté par Ricardo Darín.