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fabrice d.
26 abonnés
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2,5
Publiée le 9 mai 2024
Ce film est très bien réalisé, il prend aux tripes presque, c'est un poème ou un conte, un hommage en tout cas que rend sa réalisatrice à son pays. Néanmoins, pour le néophyte que je suis, l'histoire, presque irréelle ne séduit pas à 100% et on peut s'ennuyer. Et cela malgré la beauté des paysages de montagnes, le calme qui se dégage de cette région (ou pays), ces immensités où il ne semble n'y avoir rien sauf un aéroport. Ca fait presque peur dans un sens de se retrouver perdu, si j'ose dire, dans ce pays, cet aéroport qui n'est pas ouvert mais qui n'est pas vide non plus. Le personnage principal, un expert français vient faire un audit pour décider de l'ouverture de l'aéroport. Il va découvrir la région, les problèmes, les illusions de cette région et des gens qui la peuplent. Ce film donne envie d'en savoir plus sur ce pays et cette région en tout cas. Il fait écho à d'autres situation similaires ou de tels pays existent sur le pays mais ne sont pas reconnus. On en entend parler tous les jours. C'est donc un message fort ici qui nous est livré mais conté sous la forme d'un poème presque.
Film sensible qui ouvre l'esprit sur un monde inconnu et cependant si proche. Un petit marchand d'eau nous permet de voir la société arménienne de l'intérieur.
Un regard passionné et sincère de sa jeune réalisatrice, Nora Martirosyan, sur un territoire qui se veut exister aux yeux du monde. Sous couvert d'une intrigue peu banale - mais au final sans aspirités - une fable humaine engagée. Un cours de géopolitique, certes biaisé, mais qui invite à la bienveillance, à la recherche d'un avenir et non à la poursuite des fantômes du passé. Une petite pépite.
Découverte d'un coin du monde inconnu pour moi. Un film puissant et profond, où tout est traité avec pudeur, délicatesse, voire même une certaine douceur paradoxalement. Le scénario très astucieux permet de regarder ce film un peu comme un thriller et les personnages, remarquablement interprétés, sont attachants. Le propos est limpide au-delà des mots, des haines, des frontières. En bref, un film sobre d'une grande finesse.
Quand on voyage à l'étranger, on perd ses repères. Il peut arriver que pour se rassurer on pousse la porte d'un Mac Donald ou d'un magasin à l'enseigne française. On repasse la frontière en quelque sorte. mais dans cette enclave arménienne, rien ne nous est familier que la langue française parlée avec un accent mais avec justesse, la salle d'attente d'un aéroport où le personnel s'active, la piste d'atterrissage sur laquelle aucun avion réel ne se pose. Et comment repasser une frontière qui ne figure même pas sur la carte ? spoiler: Autant faire décoller une moissonneuse batteuse! . Une séance de cinéma qui vous fait voyager et un message politique fort!
L'histoire aurait pu être intéressante, mais le film est lent, tellement lent.... même la beauté des paysages ne suffit pas à nous faire oublier cet ennui qui nous gagne
Un superbe film où les fantômes côtoient le présent, à la lisière du réel, de l'incroyable réalité. Les choix de mise-en-scène sont sobres, le film brillamment dirigé.
Un film enveloppant, fluide, touchant, humanisant. La réalisatrice arménienne signe là un magnifique long-métrage. Il ne faut pas y aller en cherchant un film débordant d'action, mais l'ambiance est riche. Les acteurs, bien que moins expressifs dans les dix premières minutes, s'avèrent tous excellents dans leur rôle.
Une vraie claque, qui change du paysage cinématographique habituel. En parlant de paysage, ils sont saisissants dans Si le vent tombe.
Difficile, dans l'idée, de rendre captivant le seul tableau d'un territoire vivant au ralenti, en lutte, coupé du monde. C'est pourtant ce que fait avec brio Nora Martirosyan qui conduit ici un drame poétique dénué d'agressivité. Alors que ce pays perdu, après une semaine d'espoir illusoire, est rattrapé par ses éternels geôliers, le spectateur, lui, est changé, saisi au coeur par un sentiment d'injustice contagieux à laquelle il est rarement confronté ; l'empathie fait presque culpabiliser. A la vertigineuse authenticité des magnifiques paysages du Haut-Karabagh s'ajoute la grande sincérité des personnages, harmonieusement regroupés, chacun touchant à sa façon. Pour un accent anglais aseptisé, s'abstenir : chacun fait comme il peut et préfère sa langue maternelle, russe, arménien ou français. Pas de héros ou d'agent double, pas de "décollage" ni de Deus ex machina, pas de revendication triviale ni même vraiment de méchants ni de gentils, seulement quelques fractions de vies profondément humaines, et on se rend compte en sortant de la salle qu'on en avait besoin.
Très bien filmé, et tellement nécessaire. La morale du film est forte, fataliste et en même temps pleine d'espoir. Superbement bien filmé, et très bien bien interprété. Bravo !
Magnifique fiction, géopolitique et humaniste qui est d'une grande sensibilité. C'est une excellente initiation à des sujets aussi importants que la reconnaissance d'un peuple et la frontière d'un pays. L'ambiance et le scénario du film permettra aux grands voyageurs de s'y retrouver car c'est une vrai excursion au coeur d'une contrée à découvrir.
Une sorte de conte dont on aimerait penser qu'il va bien finir mais dont on sait bien que ce n'est pas possible, que la realpolitik va gagner. Le film oscille entre une légèreté de ton et la réalité brutale et cette ambivalence est magnifiquement incarnée par le directeur de l'aéroport.
Les films à la programmation discrète, dits d’auteur parfois, ne sont pas pour me déplaire. Les films dont l’action se déroule dans des contrées éloignées, en proie à des tensions politiques, culturelles… également. J’en attends une meilleure connaissance d’une problématique par un scénario mêlant fiction et contexte géopolitique. Ici, si on se réfère au synopsis, il y a toute cette matière. Mais à l’écran, c’est autre chose. Comme une impression qu’on devrait déjà savoir (comme la réalisatrice ?) et qu’il n’y a pas trop besoin d’expliquer ces rivalités nationales et ethniques et ces conflits territoriaux dans le Caucase qui, en la matière, n’a rien à envier à nos Balkans ! J’avoue être resté attentif, en attente justement des éléments de compréhension. Lesquels ne sont guère venus ou seulement à la marge. Étrange cet aéroport (aux allures très soviétiques et pour cause) qui a encore son personnel en place alors qu’il n’y a aucune liaison aérienne depuis belle lurette. Étrange aussi, ces forces armées correctement équipées. Étrange cette population qui vit de peu mais qui semble vivre quand même dans un pays virtuel puisque non reconnu par la communauté internationale. De la matière pour un scénario. Mais non… A relire le synopsis et les secrets de tournage, à la réflexion, ça me semble d’ailleurs assez abscons.