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    Si le vent tombe
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    Missa
    Missa

    29 abonnés 49 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 31 mai 2021
    Un auditeur Français part au Haut-Karabakh dans le Caucase pour auditer un aéroport en vue de son ouverture. Cette ouverture a pour but avoué d'apporter une reconnaissance internationale à ce petit état neuf et autoproclamé. Un jour, lors de son audit, le Français va apercevoir sur le bord de la piste un mystérieux enfant transportant 2 bidons d'eaux..
    C'est film un d'atmosphère, assez lent (sans être ennuyeux), qui dévoile progressivement les beaux paysages de ce pays du Caucase. J'ai beaucoup eu de mal avec le personnage de l'auditeur Français qui est antipathique et taiseux, ce qui ne m'a pas permis de m'identifier à lui. J'ai apprécié les paysages et la peinture de ce peuple qui espère et me fait voyager mais j'ai trouvé le film avare en émotions et en action.
    Gauthier
    Gauthier

    4 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 mai 2021
    Un film qui ne décolle pas mais qui somme toute nous transporte dans d'agreables paysages arméniens.
    Jmartine
    Jmartine

    167 abonnés 671 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mai 2021
    Depuis l’Arménie, une seule route mène au Haut-Karabakh. Huit heures d’une route montagneuse…C’est par elle qu’on entre dans le film, de nuit. Les phares d’un taxi éclairent ses piquets blancs, de part et d’autre des masses sombres surgissent. A bord du véhicule, il y a un Français, qui ne sait presque rien du lieu où il se rend, trimbalé comme un paquet pour aller faire l’audit d’un aéroport. Cet aéroport c’est celui de Stepanakert, capitale d’un état auto-proclamé, le Haut Karabakh… un pays sans aucune reconnaissance internationale. Forte d’une importante communauté arménienne, le Haut-Karabakh est un pays « effacé » de la carte. Ce peuple a connu guerres et génocides depuis des décennies…Et pourtant des gens y vivent, l’aiment et le défendent…tentent d’exister malgré la pénurie …Cet aéroport inauguré par les russes en 1974 , s’il se remettait à fonctionner permettrait au pays de retrouver son identité, sa dignité et la reprise des échanges économiques nécessaires à sa survie.…L’auditeur Alain , très professionnel, d’une froideur toute technocratique , parle peu, ses yeux noirs percent l’horizon pour évaluer les différents accès aux pistes, et pointe rapidement la faille, si le vent change lors de la phase d’atterrissage, l’appareil ne pourra remettre les gaz sans risquer de franchir cette ligne de cessez-le avec l’Azerbaïdjan….toujours prêt à ouvrir le feu comme il en fera l’expérience une nuit où il a voulu s’approcher trop près de cette ligne .Tout plaide pour rendre un audit négatif…Alain ne peut toutefois rester insensible à cette petite Arménie enclavée, son peuple , cette capitale reconstruite après avoir été détruite et qui veut revivre…ces plaines sèches qui attentent que le blé repousse…cette eau rare , au point que la seule ressource minérale pure se trouve dans cet aéroport sinistre. Un petit garçon, Edgar, la distribue chaque jour aux paysans esseulés contre quelques billets … La caméra de Nora Martirosyan accompagne le consultant dans une pudeur et une économie de mouvements, semblables à la nature du pays lui-même. La musique est rare, sinistre, elle se fraie un chemin au milieu de ces montagnes arides ou ces forêts froides. Si la capitale semble neuve, après qu’elle a subi les bombardements, le peuple paraît avoir déserté les lieux. On ne vit pas. On s’invente un espoir, on s’illusionne d’une renaissance prochaine…Hélas le film est sorti peu de temps avant une reprise des hostilités, et l’invasion par l’armée azerbaidjanaise aidée des Turcs…avant un cessez le feu, signé le 10 novembre 2020, actant la perte des trois quarts des territoires sous le contrôle de la république.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 28 mai 2021
    extraordinaire ... un chef d'oeuvre poignant et réaliste avec une emphase sur le conflit du Karabagh .
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 354 abonnés 4 167 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 mai 2021
    Depuis près de trente ans, les Arméniens et les Azéris se battent pour le Haut-Karabakh. Le jardin noir du Caucase est au coeur de l’intrigue de Nora Martirosyan doublement labellisé au Festival de Cannes 2020 dans la sélection Officielle et celle de l’ACID. Le français Alain, auditeur international, vient expertiser l’aéroport afin de donner le feu vert à sa réouverture. Il y croise régulièrement un garçon qui se livre à un étrange commerce d’eau. Peu à peu, il comprend que l’enjeu n’est pas économique et que sa décision va redéfinir les frontières de la petite république. A travers des personnages à l’humanisme intéressant, la réalisatrice Nora Martirosyan pose subtilement la question géopolitique de l’identité de ce territoire. On pourrait néanmoins regretter une approche trop abstraite qui force à se renseigner en amont sur ce conflit interminable.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 16 juillet 2021
    « Si le vent tombe », le vent d'espoir levé par la réalisatrice Nora Martirosyan.


    Ce mercredi 26 mai 2021 sort le premier film de Nora Martirosyan, intitulé « Si le vent tombe », traitant de l'existence et la survie de l’état auto-proclamé du Haut-Karabakh, dont le destin vient, lui aussi, de faire une triste nouvelle entrée dans l'actualité.

    En cette nouvelle semaine cinématographique, sort le premier long métrage de Nora Martirosyan, intitulé « Si le vent tombe » (« Should the wind fall »), et qui nous présente la situation terrible de la population arménienne du Haut-Karabakh, État à l'indépendance auto-proclamée de l’Azerbaïdjan, du fait de son rattachement décidé en signe de représailles, par le pouvoir soviétique, en 1921, alors région autonome, constituée à 94% d'une population arménienne, et qui vient de revenir au premier plan de l'actualité internationale.

    C'est suite à une première visite dans cette région-Etat, que Nora Martirosyan décide de parler de l'absurdité que le concret de l'existence de cette terre et des gens qui y (sur)vivent, avec tous les gestes, mais aussi les sentiments, du quotidien, soit politiquement nié, au point que cet Etat n'existe même pas, officiellement, sur les cartes géographiques du monde, son indépendance n'ayant jamais été officiellement reconnue par la communauté internationale. Ce constat que s'est fait Nora Martirosyan, elle l'a, d'ailleurs mis dans la bouche du responsable de l'aéroport de Stepanakert (capitale du Haut-Karabakh), pour faire comprendre à Alain, français mandaté pour faire l'audit qui permettra – ou non – à cet aéroport, ouvert depuis des années, de pouvoir, enfin, démarrer son activité en y faisant atterrir et décoller des avions civils, à quel point il est crucial, pour ce tout petit Etat, d'avoir son aéroport réellement en fonction, car conduisant à la reconnaissance internationale de l'existence de ce pays.

    Comme on le comprend aisément, ce film est celui d'un engagement politique, pointant la réalité – et donc la complexité -, des relations internationales entre États, et l'équilibre, souvent précaire, à trouver pour éviter que des conflits ne naissent ou réapparaissent. Mais « Si le vent tombe » est tout autant un chant d'amour à un peuple, en rappelant ses souffrances – avec les rappels à cette guerre si sanglante qui durant trois ans, au début des années 1990, mais que la communauté internationale ne vit pas vraiment, préoccupée par une autre terrible guerre civile et d'indépendance, qu'était celle de l'ex-Yougoslavie.

    Cette démonstration d'amour de la part de la réalisatrice Nora Martirosyan pour ce pays qu'est le Haut-Karabakh, et sa population, est flagrant par plusieurs éléments du film, dont, au niveau du récit, celui de l'histoire d'Edgar, enfant qu'Alain rencontre sur l'une des pistes désertes de l'aéroport de Stepanakert, tandis qu'il se déplace avec deux grandes bouteilles d'eau de cinq litres, et dont on découvre, très vite, qu'il vend celle-ci pour un projet d'avenir hors de la misère. L'espoir de ce tout jeune garçon est l'un des grands messages que souhaite faire passer la réalisatrice et elle fait donc, de ce personnage, l'autre protagoniste principal de ce film, nous le montrant mener son existence quotidienne. Il est d'autant plus le symbole des aspirations des habitants de ce pays qu'il sert même de sorte de révélateur principal à Alain sur l'importance du résultat de l'audit qu'il doit rendre et du poids que cela aura sur l'avenir de tous ces gens qui, officiellement, n'existent pas dans l'échiquier politique mondial. Et puis ce jeune Edgar, en étant le vendeur d'eau, est aussi celui qui vient soulager, désaltérer, apporter la vie – et donc l'espoir – à tous ces concitoyens.

    Du point de vue de la réalisation, on n'est pas surpris de savoir que, jusqu'à ce tout premier film, Nora Martirosyan menait une carrière d'artiste-peintre. Que ce soit par sa façon de cadrer les paysages du Haut-Karabakh – et particulièrement ceux des abords directs de cet aéroport désert, avec, à deux reprises, la vue subjective d’Alain, et qui donne toute sa réalité physique à ce pays qui est niée par le monde, pour des raisons politiques, par sa présentation du cadre de vie du foyer d'Edgar, tout est représentation picturale vivante dans les cadres décidés par Nora Martirosyan qui sait, d'autant mieux, nous faire comprendre le message qu'elle souhaite transmettre, non seulement à chaque scène, mais, carrément, à chaque plan. D'ailleurs, pour que ces images puissent nous parler d'autant mieux, la réalisatrice a eu l'intelligence de ne pas les surchargées par la bande son, évitant de nous servir une musique appuyée pour provoquer une réaction émotionnelle primaire, comme le font tous les films manichéens (hélas devenu majoritaires). Ici, au contraire, c'est le silence qui sert à nous parler de façon éloquente, nous amenant à la réflexion qu'il provoque invariablement et qui explique pourquoi « on » nous contraint à subir la musique ambiante, parfois jusque dans les rues des villes.

    Nous aurions pu vous parler d'encore bien des éléments de « Si le vent tombe » - dont sa scène finale dont les dernières secondes résume tout le message d'espoir de paix que nous délivre Nora Martirosyan dans ce premier long métrage, mais le mieux est de vivre vous-même ce film dans les salles de cinéma qui ont le bon goût et même l'intelligence de le projeter.

    Christian Estevez
    Yves G.
    Yves G.

    1 454 abonnés 3 480 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 mai 2021
    Alain Delage (Grégoire Colin) est un Français, travaillant pour une compagnie d'audit. Il a été missionné au Haut-Karabakh, cette enclave arménienne en Azerbaïdjan, pour y autoriser la réouverture de l'aéroport international de Stepanakert. Il débarque dans un aéroport fantôme, trop proche de la ligne de cessez-le-feu pour qu'aucun avion ne prenne le risque d'y atterrir, et suscite chez ses hôtes l'immense espoir d'un avis positif qui desserrerait l'étau qui les broie.

    Le premier film de Nora Martirosyan, qui sort enfin en salles après bien des rebondissements, veut nous faire toucher du doigt une réalité géopolitique fascinante : celle du Haut-Karabakh, un territoire grand comme deux départements français seulement, dont le tiers de sa population d'à peine 150.000 habitants vit dans sa capitale, Stepanakert. Cette enclave arménienne en Azerbaïdjan est, depuis la chute de l'URSS, un sujet de tension entre Bakou et Erevan. Une première guerre s'y déroula entre 1988 et 1994 aboutissant à un cessez-le-feu fragile. Une seconde éclata l'automne dernier qui se solda par la victoire des forces azéries, avec le soutien de la Turquie, et l'annexion des deux tiers de  l'enclave.

    C'est ce contexte très lourd que raconte "Si le vent tombe". Nora Martirosyan aurait pu choisir la voie du documentaire. Elle lui préfère celle de la fiction. Elle filme un lieu fantomatique : un aéroport sans avions. Son héros est un Français sans passé qui découvre, sans a priori, la situation d'un territoire qu'il n'imaginait pas. Plusieurs Arméniens croisent sa route : le directeur de l'aéroport qui essaie patiemment de lui expliquer le contexte, un jeune porteur d'eau en guenilles qui traîne sur les pistes, un ancien combattant, une jolie journaliste (dont l'idylle cousue de fil blanc avec le héros nous est de justesse épargnée)...

    "Si le vent tombe" nous fait découvrir une réalité géopolitique passionnante et méconnue ; mais l'histoire qu'il raconte, aussi intéressant qu'en soit le pitch, manque trop de chair pour satisfaire les attentes que le résumé de ce film avait suscitées. 
    agnes chant
    agnes chant

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 mai 2021
    Superbe film, très émouvant , je recommande vivement. Il est d’actualité et vous verrez le vrai visage de l’azerbargent, pays dictatorial et corrompu jusqu’à la moelle
    velocio
    velocio

    1 299 abonnés 3 132 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 mai 2021
    Native de l’Arménie soviétique, Nora Martirosyan est dorénavant installée à Montpellier où elle se partage entre l’enseignement du cinéma et de la vidéo et la réalisation de films. Après plusieurs court-métrages, elle a choisi, pour son premier long métrage, de poser sa caméra dans un pays très particulier, un pays qui n’existe pas sur le plan juridique et géopolitique, mais qui a pourtant une capitale, un président et qui est doté d’une constitution. Ce pays, c’est le Haut-Karabagh et elle l’a visité pour la première fois en 2009. Le cheminement pour arriver à "Si le vent tombe" a été long : le film a été développé dans le cadre des ateliers d’Angers 2014, le projet a été sélectionné par l’Atelier Cannes 2014 et l’écriture du scénario a été finalisée avec la romancière Emmanuelle Pagano, rencontrée à la Villa Médicis. Le film faisait partie de la sélection ACID de Cannes 2020. Il arrive que le tournage d’un film se déroule juste avant que des événements importants touchent le pays qui l’a accueilli. La conséquence est simple : lorsque le film sort, la situation décrite dans le film peut avoir complètement changé. C’est exactement ce qui s’est passé pour" Si le vent tombe", tourné dans le Haut-Karabagh, les combats ayant repris peu après entre l’Azerbaïdjan et les forces militaires locales, se traduisant par d’importantes pertes en hommes et une grande partie du pays se retrouvant dorénavant sous l’emprise de l’Azerbaïdjan. Même si le film souffre parfois de quelques longueurs, "Si le vent tombe" n’en a donc pas moins une importance de type historique non négligeable.
    Jorik V
    Jorik V

    1 267 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 17 novembre 2020
    Il y a des films dans lesquels il s’avère très difficile de rentrer et que leurs auteurs ne tentent jamais de rendre aimables et pleinement lisibles pour le spectateur. « Si le vent tombe » est de ceux-là et sa vision en devient donc particulièrement pénible. Le film coche toutes les cases malheureuses du film d’auteur à tendance austère et hermétique. Certains seront peut-être accrochés mais la majorité trouveront ce genre de film fastidieux et sans intérêt. Déjà le sujet en lui-même est tout sauf palpitant et il développe encore moins un caractère cinématographique. Jugez plutôt : un français vient faire l’audit pour l’ouverture de l’aéroport d’une petite République en pleine guerre de territoire et se heurte aux problèmes techniques mais aussi géopolitiques de la région. On suit également un jeune garçon pauvre qui tente de s’en sortir en vendant l’eau d’une source prétendument magique et qui traverse régulièrement le tarmac dudit aéroport. Il n’y a pas de mauvais sujet comme diront certains et c’est le traitement ou l’angle choisi qui fait tout. Néanmoins, « Si le vent tombe » n’est pas vraiment intéressant de prime abord et ne le devient pas plus par le prisme narratif et visuel choisi.



    Vous l’aurez donc compris, rien de bien passionnant dans ce sujet. La réalisatrice, pour son premier film, ne parvient jamais à transcender ce scénario aussi vide que peu captivant. On peut accorder au film le fait de tomber à pic au vu des événements récents dans cette région réelle du Haut-Karabagh mais, comme cela reste contextuel, on n’en apprend guère plus. Grégoire Colin se met dans la peau d’un personnage aussi fade que le film, sans réel affect ni psychologie, une sorte de fantôme qui n’aide pas à mieux rentrer dans ce long-métrage. On ne peut donc lui en vouloir de cette prestation atone. On ne peut pas dire non plus que c’est nul puisque certains trouveront leur compte dans cette errance contemplative qui rappelle un peu les œuvres du turc Nuri Bilge Ceylan (la Palme d’or « Winter Sleep »), en moins maîtrisé cependant. Mais durant plus d’une (très) longue heure et demie, difficile de trouver ne serait-ce qu’un plan ou une séquence qui marque et nous sorte de notre torpeur. Clairement et simplement, « Si le vent tombe » est chiant et presque prétentieux par son côté hermétique et son absence de clés de compréhension, et pire c’est plus le film avance vers son interminable conclusion. Ou alors il n’y a peut-être rien à comprendre et la réalisatrice mise tout sur l’atmosphère. Sauf que, de la même manière, le côté terne, austère et monotone de ces images finissent d’achever notre patience. Pour les fans de films d’auteur opaques au scénario aussi intéressant que de regarder une compétition de curling…



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    traversay1
    traversay1

    3 554 abonnés 4 847 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 août 2020
    Le premier long-métrage de la franco-arménienne Nora Martirosyan, Si le vent tombe, a obtenu le label Festival de Cannes 2020 et fait partie de la sélection de cette année de l'ACID. De bonne augure pour ce film qui nous emporte dans un pays étrange, une république autoproclamée de Transcaucasie, qui n'existe pas aux yeux du monde puisque reconnue par aucun pays de l'ONU : le Haut-Karabagh. La guerre y a pourtant sévi entre l'Arménie et l’Azerbaïdjan et le cessez-le-feu y est bien précaire. La réalisatrice aborde la situation de cette contrée par le biais de la fiction, en introduisant un auditeur français en mission, venu expertiser l'aéroport local où aucun vol n'atterrit encore. En parallèle et à proximité, le film nous livre des bribes du quotidien de ses habitants, parmi les plus modestes, et notamment un jeune garçon qui gagne sa vie en vendant de l'eau potable. SI le film capte assez bien le côté "absurde" de l'identité du pays, il manque désespérément de rythme, au fil d'un récit plus axé sur la contemplation que sur une quelconque progression dramatique. Quoique ce ne soit pas entièrement vrai mais il y a trop de subtilité, d'une certaine façon, dans la manière qu'a Nora Martirosyan de lier les différents arcs narratifs. Non que Si le vent tombe soit particulièrement exigeant mais il demande malgré tout de s'abandonner un peu à une sorte d'illustration abstraite et lancinante. Le jeu de Grégoire Colin, introspectif et relativement inexpressif, empêche hélas de s'investir davantage dans un film qu'on souhaiterait vraiment apprécier à la juste valeur de ses ambitions.
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