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Rff
6 critiques
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4,5
Publiée le 6 juillet 2023
Film tout simplement excellent. Et dans le genre plutôt inédit. La Science-Fiction tourne ici à l'existentiel. Suivre le vaisseau dans sa dérive a moins pour enjeu la destinée de personnage intergalactiques que la dimension métaphorique. C'est l'universel qui est ici désigné par cette trajectoire. Les décors, les acteurs, l'esthétique générale sont suffisamment soignés et captivantes pour faire de l'expérience filmique un succès total.
Malgré un rythme décousu et quelques longueurs, des personnages froids qui ne transpirent pas une humanité débordante, on se laisse embarqué par cette histoire atypique dans ce vaisseau qui ressemble à un paquebot de croisière intergalactique. Ce huis clos fait doucement son effet, les décors sont plutôt bien conçus, le visuel et la photographie tiennent la route. Alors que manque-t-il pour que ce film soit une vraie réussite ? En fait, les pistes les plus intéressantes ne sont pas suffisamment exploitées. Il n’est pas montré par exemple comment cette micro-société en arrive à ces orgies rituelles, comment évoluent la psychologie des voyageurs. La dégénérescence relationnelle, les peurs, les angoisses auraient pu donner lieu à toutes sortes d’incidents majeurs : luttes de pouvoir, révoltes, apparition de gourous. Il n’en est rien et l’histoire reste décidément trop linéaire pour une adhésion pleine et entière. Cette allégorie douce et amère sur le sort que l'humanité se réserve ne se perd pas dans le vide cosmique mais a du mal à trouver son chemin en répondant à ses objectifs.
Si vous voulez Star Wars, passez votre chemin. Si vous voulez un film d'auteur, un huis clos dans l'espace, et une expérience en somme poétique, foncez ! Film hors du commun ! adapté du prix Nobel de littérature Harry Martinson.
Comme dans Tau zero de Poul Anderson, ce film raconte le voyage sans retour et non choisi d’un groupe d’humains dans le vide de l’espace. La science fiction n'est que le prétexte à une sombre allégorie de la condition humaine dont le propos est d’autant plus fort qu’il y a une espèce d’humilité dans la forme. Par certains côtés ce film fait penser au cinéma d'auteur des années 70, le côté intello en moins, le côté LGBT/féministe en plus (incontournable aujourd'hui semble-il). Une belle surprise avec un scénario globalement cohérent et de bons acteurs. Je ne suis pas entièrement d'accord avec ceux qui pensent que les hommes sont dénigrés dans ce film. Ils sont en retrait, vulnérables et humains y compris le capitaine, qui fait maladroitement ce qu'il peut pour tenir et pour que le microcosme à la tête duquel il se trouve malgré lui ne s'effondre pas. spoiler: En revanche, l'épisode de l'objet phallique décevant et inutile est too much, ce symbole lourdement appuyé n'apporte rien à l'histoire, pas même une touche d'humour décalé.
Film structurellement déprimant, par sa nature, le traitement du sujet, et hélas aussi par ses défauts. L'atmosphère sinistre, accentuée par le choix trop facile des couleurs froides, est celle que l'on retrouve dans la catégorie "polar nordique". Sur le fond, l'inévitable propagande LGBT débarque on ne sait pas trop pourquoi ni ce qu'elle apportespoiler: ; bien entendu, une des protagonistes réussit à tomber quand même enceinte. L'idée était sans doute d'ajouter une dose de "droit à l'enfant" . En tous cas, vu le nombre de producteurs,entités qui vont de la Catalogne à la Norvège, plus quelques pays de l'Est, ayant mis la main au portefeuille - ou plutôt à celui de leurs administrés- ça parait une bonne méthode pour obtenir un tour de table qui serait inaccessible vu la faiblesse du scénario et de la mise en scène. Pourtant, le thème est émouvant, et comme pour certains pages turners, on reste accroché par l'envie de connaitre le destin de cet Exodus en dépit de ses faiblesses, dont la moindre n'est pas la référence indécente au film déjà assez surfait de Kubrick
un début plutôt correcte mais 30 minutes plus tard, les problèmes s'enchaines, ils commences a nous faire des phases par années histoire de nous faire croire a une survie possible, il n'en est rien le reste des scène te fou des femme nues, les autres moment tu subit les mensonges du commandant, d'autres passages avec une héroïne possible LA AUSSI c'est le gros mensonge, le reste du film fini carrément en mode extrais collé bout-a bout. rien est fini le film entier pue le travail bâclé (surement du au covid 19).
Au-delà de ses strictes qualités esthétiques (démontrant au passage qu'il n'y a pas que les Américains qui puissent en mettre plein la vue côté SFX), le film déroule un propos de plus en plus obscur et fumeux au gré de l'avancée du vaisseau, multipliant les ellipses au point que l'on n'arrive plus à saisir la logique de l'évolution de cette communauté prise au piège. Il faut aussi souligner que la gestion des personnages est beaucoup trop erratique, désamorçant les conflits sitôt qu'ils se produisent, avec des acteurs un peu sous-exploités dans leurs réactions. La toute fin semble raccrocher les wagons, mais l'ensemble apparaît un peu trop décousu.
Très original et noté très sévèrement ici. Des idées quelque peu novatrice mais surtout une mise en scène efficace et des sujets de fonds intéressants. Une belle découverte
J'ai été étonné de voir une fiction Suédoise d'une telle qualité, les scandinaves sont généralement très bons en policiers, même meilleurs que les Ricains mais en regardant ce film je partais avec des aprioris sur leur capacité à entrer dans la cour des grands dans un genre qui nécessité énormément de moyens et avec assez peu (en tous cas pas ceux dont ils disposent outre-atlantique), ils sont arrivés à pondre un très bon film, bien joué l'idée (les idées sont) est originale(s). Je trouve les critiques assez sévères*, ils méritent au moins un 3 étoiles.
Une odyssée de l'espace désenchantée avec une humanité face à elle-même et donc insupportable ! Dommage que le réalisateur n'aille pas vraiment au bout de sa réflexion.
J'ai vu un film... Et franchement, j'ai été bluffé... car pour un film de SF, c'est un film moderniste avec des hommes d'aujourd'hui transportés dans le temps et dans l'espace. Et c'est fascinant de voir comment les hommes et les femmes vivent dans l'espace, sur des durées qu'on n'a pas l'habitude de voir dans un film de genre. Je me suis laissé envouté par ce film car il y a beaucoup d'ambition, un faux rythme et surtout une volonté de faire un futur qui ne soit pas magique mais juste un prolongement de ce que devrait, au final, être le futur "normal". Et ce temps long marque ce que peut être la dégénération de l'Humanité lorsqu'elle ne peut agir à sa projection. Chacune des séquences nous plonge dans un faux rythme, un faux-plat mais délivre un message vraiment fort sur ce qui fait l'Homme... Et là, face à l'immensité de l'espace, ils doivent survivre, manger, se reproduire, maintenir un semblant de dynamique, d'autorité, d'organisation, de volonté, de partage, d'humanité... La question est de savoir si l'Homme saura faire face au défi de sa survie. Ah oui, et voir un tel film sur l'enfermement en pleine période de confinement donne une autre dimension à ce film, et à ses enjeux...