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Jmartine
167 abonnés
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2,5
Publiée le 31 juillet 2020
Sang Soo Hong est réputé pour être un cinéaste qui tourne beaucoup, un film par an en moyenne quand ce n’est pas deux !!! J’ai personnellement vu six de ces derniers films, avec des bonheurs divers, bien aimé Grass et Yourself and Yours, beaucoup moins Seule sur la Plage… et je dois ranger Hôtel by the river parmi mes déceptions…et ceci malgré les critiques enthousiastes de la presse spécialisée…dans un hôtel désert aux larges baies donnant sur un fleuve (le fleuve Han) un poète vieillissant sentant sa mort prochaine, a convoqué ses deux fils qu’il a abandonné il y a fort longtemps…Pour leur dire aurevoir ? S’excuser d’avoir abandonné sa famille ? C’est possible L’hôtel s’appelle Heimat (foyer en allemand) ce qui n’est peut-être pas un hasard… le vieux poète s’’est fait offrir le séjour par l’hôtelier qui est l’un de ses admirateurs…dans le même hôtel s’est réfugiée une belle jeune femme, qui se remet d’un chagrin d’amour et a invité sa confidente attitrée à la rejoindre…le film est tourné en noir et blanc, soyeux et cotonneux…le paysage est immaculé , la neige scintillante…donnant un éclat particulier au noir et blanc dans lequel les personnages semblent flotter…C’est un film contemplatif… On ne comprend pas trop pourquoi les deux fils mettent autant de temps avant de retrouver leur père dans le salon de l’hôtel …. Se succèdent plans d’ensemble et plans larges, dans les couloirs et l’escalier de l’établissement quasi désert…les protagonistes se cherchent, se manquent se retrouvent à travers des dialogues insipides, de flash-back, d’échanges décousus. Nous sommes dans un film d’atmosphère, sans ligne dramatique réelle…. Le dispositif faussement simpliste dit plus de chose qu’il n’y paraît. Mais dans le cas présent, c’est un tantinet redondant et affecté…. Le Nouvel Observateur présente le film comme destiné à un public d’amateurs de cinéma d’art et d’essai, exclusivement…J’ai la prétention d’en être mais là je me suis profondément ennuyé…. … Comme le dit un personnage féminin à propos d'un des fils du poète qui est cinéaste : « Ça n'est pas un réalisateur grand public, il ne fait pas du cinéma d'auteur non plus. Il est entre les deux, un peu ennuyeux… » Définition qui colle très bien au film, à un détail près : il est tourné dans un noir et blanc absolument splendide. Laissons-lui cela !!!
Avec Hotel by the River, le très prolifique Hong Sang-soo donne encore du grain à moudre à ses exégètes en évoquant pêle-mêle les thématiques de l'amour, de la séparation, de la beauté, de la notoriété et de la mort (liste non exhaustive). Dans un dispositif en apparence très simple, dans et autour d'un hôtel presque désert, deux conversations ont lieu, l'une entre un homme vieillissant qui a donné rendez-vous à ses deux fils, l'autre entre une jeune femme qui tente de se remettre d'une rupture douloureuse et une amie compatissante. Les deux "intrigues" ne se connectent qu'à deux ou trois reprises malgré la proximité spatiale. Rien ne se passe ou presque, comme souvent chez Hong, à part dans le dénouement, mais le long-métrage bénéficie d'une superbe photo en noir et blanc et d'un zeste d'humour d'absurde qui vient parfois secouer des dialogues somme toute répétitifs. Le charme agit moins que dans certains autres films du cinéaste coréen qui se renouvelle pourtant, au moins sur la forme, en épurant encore sa manière. Passionnant, ennuyeux ou à moitié réussi : les avis, comme toujours avec Hong, seront partagés.
Sang-Soo Hong réalise au moins un film par an. Ses films sont des chroniques quotidiennes où de longues discussions viennent apporter leurs réflexions au sens de la vie. Dans “Hotel by the river”, le cinéaste coréen fait croiser deux histoires. Un vieux poète pensant que sa fin est proche, demande à ses deux fils de le rejoindre dans son hôtel au bord d’une rivière. Une jeune femme est également venue réfléchir dans cet hôtel après s’être fait trahir par l’homme qu’elle aimait et demande à une amie de la rejoindre. C’est dans un noir et blanc jauni que ces chroniques hivernales sont tournées. Mais chacun avance à reculons et on se fatigue à voir les deux jeunes femmes passer leurs journées à dormir. Chaque personnage semble resté figé dans son problème, ne trouvant aucune solution pour tourner la page. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Cinq personnages en tout et pour tout, dans un hôtel, en hiver, la neige est présente en noir et blanc, comme tout le film....Symétries entre hommes et femmes sous la coupole du père, le poète omniscient...Le début des dialogues, est poétique, il y a des passages conformes à Hong Song Soo (un repas arrosé au restaurant, qui donne lieu à une belle leçon de philosophie), et la composition dune poème plus qu'intéressant, et qu'il faudrait sans doute relire hors le cadre du film....Le conflit masculin féminin, parfois en filigrane ( couple en désarroi, histoire du père)...Les fans du réalisateur seront servis comme autour d'une bonne table....Pour les autres, c'est vrai que le réalisateur se répète un peu dans le fond et la forme, mais son film mérite quand même notre attention, toujours avec des réminiscences de la nouvelle vague (Truffaut).... Sans être exceptionnel, on passe un bon moment, et l'on peut s'attacher au personnages comme aux dialogues....A vous de voir..;.
Unité de temps, unité de lieu. Toute « l’action » de "Hotel by the River" se déroule, comme son titre l’annonce, dans un hôtel au bord d’une rivière glacée, en l’espace de vingt-quatre heures. Un vieil homme y réside. C’est un poète au crépuscule de sa vie qui a été invité par le propriétaire de l’hôtel. Ses deux fils le rejoignent, qui ne cessent de se chamailler, pour passer une journée avec lui. Dans une chambre voisine, une femme seule tente de se remettre d’une récente rupture amoureuse. Une amie est venue l’épauler.
Hong Sangsoo tourne deux ou trois films par an. Celui-ci, sorti l’été dernier en France, a été bouclé en quinze jours, durant l’hiver 2018 et il vient s’ajouter à la liste déjà longue de ceux que j’ai chroniqués ici et que je continuerai à chroniquer.
Car, ma foi, comme on lit les romans de Modiano, on va voir les films de Hong Sangsoo. On va les voir parce qu’ils sont toujours précédés d’une critique élogieuse. On va les voir parce que Hong Sangsoo fait figure d’immense réalisateur coréen. Et enfin on va les voir parce qu’ils ne sont pas bien longs et que, s’ils ne nous plaisent pas, on les aura vite terminés.
Le problème est qu’on a parfois l’impression que Hong Sangsoo se fiche un peu du monde. Sans doute son noir et blanc est-il d’une grande élégance et la silhouette de ces femmes longilignes dans leur grand menton noir sur la rivière gelée est-elle d’une infinie poésie. Sans doute aussi, la maturité approchant, Hong Sangsoo s’éloigne-t-il de ces sujets de prédilection et signe-t-il pour la première fois une réflexion sur la mort. Mais, ce film qui ne prend même pas la peine de s’éloigner de l’hôtel où ces cinq acteurs et son équipe technique étaient probablement installés, filmant à tour de rôle ses chambres sans attrait, son hall d’entrée, sa terrasse et le restaurant qui le jouxte, n’en donne pas moins l’impression d’avoir été bouclé à la va-vite histoire de tenir le rythme stakhanoviste que ce réalisateur trop prolifique s’est imposé.
Ce film coréen de ce réalisateur traite des difficultés familiales d'un homme connu avec ses enfants et les femmes en général. L'ensemble du film est plutôt froid, lugubre et lent avec un scénario un peu plat où les personnages baignent dans une sorte de léthargie. Je n'ai pas trouvé beaucoup d'intérêt à ce film.
HSS retrouve son univers avec profusion de dialogues, longs plans-séquences, personnage de réalisateur, beuverie entre proches... Cet opus a une tonalité plus sombre et dénote toujours sa maîtrise mais il est permis de trouver le temps long et de se sentir extérieur aux tourments de ces personnages.
Dans la très dense filmographie de Hong Sang-Soo, Hotel by the river se distingue de plusieurs manières.
Ici, pour une fois, il n'est pas vraiment question de rapports amoureux (tous les personnages sont seuls, séparés, divorcés, célibataires ou veufs). Plusieurs des motifs habituels du cinéma de HSS sont par ailleurs absents : pas de découpages en plusieurs parties distinctes, pas de légèreté incisive dans les dialogues, peu de lâcheté et de ridicule.
Hotel by the river est marqué par une sorte de gravité qui est assez peu courante dans le cinéma du cinéaste coréen, une gravité qui n'est ni plombante ni superficielle : juste poétique et parfois presque métaphysique.
Le film se situe en effet sur une ligne de crête qui sépare la réalité brute de l'onirisme feutré. On peut le voir comme la représentation naturaliste de destins qui se croisent dans un hôtel quelconque, ou comme une métaphore d'un état ou d'un lieu qui pourrait être totalement rêvé ou imaginaire, sorte de limbes ou de purgatoire.
Le film regorge de détails qui tendent à prouver que ce qu'on voit ne correspond pas à la réalité : plusieurs personnes qui se trouvent dans la même pièce sans se voir, une baisse brutale de température, un personnage invisible mais déterminant (le patron de l'établissement), une chute de neige incroyablement rapide, des comportements étranges, des pressentiments qui se réalisent.
L'art subtil de HSS se déploie ici avec un degré de maîtrise et de profondeur inégalé à mon sens, vertige quasi lynchien ou fable poétique, suivant le degré de concentration du spectateur.
Quelle déception ce dernier film de Hong Sang-Soo. les comédiens ne dégagent pas l'energie que l'on trouve normalement chez lui. Et une chose très agaçante, c'est la publicité permanente, plus de la moitié du film (sûrement une belle participation financière) du café Tom N Toms. Dommage.
Film sublime, d’une beauté pure, d’une poésie où les plans deviennent des vers et la neige une encre blanche, où la vie vécue s’installe dans l’instant pour comprendre ce qui lui a échappé. Un film dont l'épure rend visible chaque seconde qui constitue le souffle d'un temps qui s’écoule dans les veines de chaque vivant. Que chacun comprenne ou non, il est là, il a agi, subi, il s'interroge, il cherche une voie et s'il n'y en a pas... La neige recouvre. Quand la neige devient un personnage dont la beauté feutrée dissimule les larmes, elle finit par redonner corps à la vie jusqu’à cette lisière où la mort des uns devient la force d'une déconcertante quiétude et le sommeil des autres un possible exutoire.
« Hotel by the river » est loin d’être le premier film de Sang-Soo Hong, réalisateur Coréen de 59 ans dont j’avoue n’avoir vu aucun film. Il répond aux 3 règles de la tragédie classique : unité de lieu avec un hôtel vide au bord d’un fleuve ; unité de temps avec une journée et le début de la nuit et unité d’action puisque ce film parle d’amour. Un poète ayant pressenti sa mort « convoque » ses 2 fils qu’il n’a pas vus depuis très longtemps puisqu’il a quitté son épouse lorsque son fils cadet était encore très jeune … mais ils ne se disent pas grand-chose, le père ignorant que son premier fils n’est plus avec sa femme et que le cadet, surnommé le bouffon par son frère, devenu réalisateur, ne se sent pas très bien avec les femmes … et faute de parler de sa vie, de ses regrets, le poète va offrir des peluches à ses 2 grands fils ! Dans le même hôtel qui s’appelle Heimat (le foyer en allemand), une jeune femme culpabilise d’avoir quitté son mari « dont le cœur s’est refroidi … et qui est devenu sec », et elle est consolée par une amie qui lui dit que les hommes « sont immatures et ne comprennent rien à l’amour … jusqu’à leur mort ». Les rencontres entre ces personnages sont très brèves et policées que ce soit à l’hôtel ou au restaurant où ils mangent côte à côte même si le poète ayant dit à ses fils qu’il rentrerait à pied, va - bien imbibé par le Soju - lire aux 2 jeunes femmes son dernier poème parlant d’une société régentée et sans amour. Certes la photo en noir et blanc est superbe, magnifiée par la neige « qui n’arrive pas pour rien » … mais on sort un peu endormi par ce film mélancolique dont la bande annonce est trompeuse, film qui aurait pu être une belle réflexion sur la difficulté des rapports humains.
Hong Sang-Soo, cinéaste prolifique, signe ici un film que je qualifierais de paresseux. En effet, il filme les retrouvailles de deux fils très différents avec leur père, poète tourmenté. A côté de cela, une jeune femme vient se ressourcer avec une amie suite à une déception amoureuse. Une fois le décor planté, force est de constater que l'on assiste à une succession de dialogues insignifiants sur le sens à donner à sa vie par exemple. Les tergiversations des personnages n'en finissent pas spoiler: et heureusement qu'il y a la scène du restaurant à la fin pour sortir de ce marasme . Très ennuyeux.
Certes, ce film est ennuyeux et soporifique mais c'est quand même le plus réussi des films de Hong Sang-soo. En effet, si l'histoire racontée est très paresseuse alors qu'elle aurait pu être magnifique,on ne peut qu'apprécier les très belles images en noir et blanc dans le paysage neigeux ainsi que de beaux plans séquences. Et puis, quand même, on se doit de noter un changement inattendu et notable dans les personnages habituels du réalisateur : le personnage principal n'est plus un réalisateur de cinéma alcoolisé draguant des jeunes femmes ayant 20 ou 30 ans de moins que lui, cette fois ci, c'est un poète ! Voilà qui change tout.
Hotel by the river est un film d'une profonde mélancolie, une sorte de réflexion sur la solitude et les rapports humains, notamment filiaux, d'une grande beauté filmée dans un sublime noir et blanc. S'il n'est pas dénué d'humour, et fait très souvent sourire, le film de Hong San Soon est pétri de clairs obscurs, de douces ambiguïtés qui le rendent assez fascinant. On pourra trouver le dispositif un peu facile et le rythme du film trop lent, il n'en demeure pas moins que la qualité des dialogues et de la mise en scène emportent l'adhésion. Derrière l'apparente légèreté du film se cache un véritable gouffre métaphysique. Un très beau film.