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mazou31
94 abonnés
1 281 critiques
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2,0
Publiée le 24 avril 2021
Heureux qui se délectera de ce film atone et ennuyeux ! Authentique film d'art et d'essai, il en a les fréquents défauts – lenteur, dialogues fadasses et redondants, inaction absolue – mais guère de ses qualités. Il se veut intimiste et poétique. Certes les paysages et l'ambiance sont poétiques mais l'intimisme est à la charge du spectateur : rien n'est approfondi ou même simplement suggéré. Excellente œuvre d'endormissement qui me laisse l'impression désagréable d'une imposture.
Encore une fois Hong Sang-soo me déchire le coeur. Le travail sur le noir et blanc est somptueux. Dernier plan tout simplement inoubliable, cette douceur dans la mise en scène me bouleverse très belle prestation Ki-joo-bong. Boulevardducinema.com
Le plaisir de filmer est évident et Sang-Soo Hong ne s’en prive pas au point d’occulter l’histoire qu’il a scénarisée. Celle de ce poète sentant sa mort prochaine et qui fait venir ses enfants… D’un point de vue technique, on se laisse charmer par la maîtrise d’un cadre complice de plans-séquence relevés par le noir et blanc diaphane qui tient l’atmosphère en respect. C’est joliment écrit, mais le propos s’effiloche tranquillement dans des déclinaisons verbales , un brin pompeuses. L’interprétation est parfaite. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Un chassé-croisé subtil entre deux groupes de sexe opposé, nourrissant une admiration réelle pour l'un ou l'une de l'autre groupe. Filmé en noir et blanc entre neige et rivière, ce nouvel opus de Sang-Soo Hong tient du poème mélancolique sur le temps perdu et de la chronique bienveillante sur la joie à être ensemble, fût-elle très brève.
Bien que présenté lors de l’édition 2018 du festival de Locarno, Hotel by the river n’a bénéficié que d’une sortie tardive en salles, plus de deux ans après sa réalisation. Etrange constat pour son auteur, Hong Sang-soo, qui jouit pourtant d’une renommée certaine à l’international et tout particulièrement en France. Si la forme est coutumière au cinéaste sud-coréen, le fond et sa teneur sont plus surprenants. Non, Hotel by the river n’est pas une énième variation des précédentes réalisations de son auteur. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/2021/01/04/hotel-by-the-river/
Lorsque Ko Young-hwan (Ki Joo-bong) se réveille, un monde doux et éclatant se déplie devant nos yeux. La neige magnifiée par le noir et blanc d'*Hotel by the River* embrasse l'ensemble d'un paysage vaste et réconfortant. Un lieu paradisiaque aux allures rêvées pour un repos mérité, ou s'avouant comme le symbole d'un portail vers l'ailleurs. Une fin de course, un dernier rempart pour aimer. Il suffit que le vieux poète rencontre deux femmes interprétés par Kim Min-hee et Song Seon-mi pour comprendre que ce voyage métaphysique et magnifique ne s'établie pas par hasard. Une pensée qui se conjugue parfaitement avec les propos d'une des deux anges frigorifiée par les froides étendues : *«La neige ne tombe jamais par hasard»*.
Dans *Hotel by the River*, Hong Sang-soo dessine dans sa somptueuse simplicité les adieux d'un poète au réel qui l'admirait si bien. Sentir la fin d'un cycle venir et ainsi, invité ses enfants perdus de vue pour une dernière enlacade verbale, constitue inévitablement l'élan vers lequel cet hôtel près de la rive porte ces protagonistes au cœur d'un lieu fait pour les âmes égarés, brûlés par la perte amoureuse. Un lieu enneigé se constituant comme un passage pour certains, et un lieu de fin pour d'autres. Rattraper le temps perdus, léguer sa passion, son savoir, sa confiance aux êtres que l'on aiment tant et ainsi, avec ou sans difficultés, pouvoir partir l'esprit tranquille vers une suite spirituelle. Il résonne dans *Hotel by the River* comme une sensation de flottement. Une impression de juste milieu d'un corps tiraillé entre la terre et le ciel. La fatigue, le sommeil, les regards et les mots des personnages agrémentent un véritable fleuve conduisant la nouvelle oeuvre d'Hong Sang-soo vers une apogée, telle une cascade à la fin du cours d'eau : la tragédie libératrice.
Un poète passe un séjour de longue durée dans un hôtel. On pourrait croire qu’il est ici pour trouver l’inspiration, d’autant plus que l’étendue enneigée qui encercle le bâtiment est propice au calme et au travail, ressemblant à une page blanche. En réalité, cet homme attend ses deux fils car il sent la fin de sa vie approcher. (lire la suite : https://cultureauxtrousses.com/2020/08/01/hotel-by-the-river/)
Un film esthétique dans lequel j'ai découvert la sensibilité et la poésie du cinéaste coréen. On est dans l'intemporel, l'humain, l'humanité, c'est pour moi une grande oeuvre.