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Coric Bernard
368 abonnés
581 critiques
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4,0
Publiée le 29 avril 2021
C’est un film personnel en partie autobiographique de la réalisatrice sur la place des femmes issues de l’immigration mais aussi sur leurs luttes pour leurs droits et leur double appartenance. La réalisation très bien faite avec des flash back judicieux qui éclairent bien ce drame et relate bien les difficultés de ces femmes d’échapper à leur histoire et aux fantômes qui les hantent. On suit avec intérêt ce drame poignant interprété par trois actrices magnifiques de talent. L’ensemble du film est réussi avec un bon montage et agrémenté par la musique d’IDIR.
Attiré, bien sûr, par le casting, même si on sait que ce n'est pas toujours un gage de qualité. Le sujet, par contre, avait l'air de bien loucher vers le ADN de Maïwenn. On y pense parfois, la recherche des racines, la double culture, la relation aux parents, aux sœurs, sont là. Mais la comparaison s'arrête là. Cela a été tellement mieux exploité par ailleurs. Le film de Maïwenn parait presque réussi à côté de celui-là. Tout est raté ici, de la mise en scène, inexistante, au scénario, ennuyeux au possible, sans aucune force ni tension, et surtout sans émotion. On arrive jamais à s’attacher aux personnages, ni à leur histoire. Seules les actrices s'en sortent à peu près. Même si Maïwenn a toujours à peu près le même rôle et Rachida Brakni est transparente (mais il est vrai que le rôle ne sert pas à grand chose), Adjani est donc au-dessus du lot (mon dieu elle parait plus jeune que dans L'été meurtrier en 83 !). Bref, une purge à éviter...
Très maladroit, Soeurs a beau réunir quatre des meilleures actrices françaises (Adjani, Rachida Brakni, Maïwenn et Hafsia Herzi), il passe à côté de son sujet. Yamina Benguigui essaye de parler à la fois de la double identité franco-algérienne des femmes nées en France mais dont les parents ou grands-parents sont algériens, de raconter une histoire de famille très complexe avec un père ultra-violent et qui kidnappe des enfants, d'aborder le Hirak avec une désinvolture génante et, de façon plus réussie, de montrer comment on peut faire une catharsis grâce au théâtre. Trop inégal, ce film est raté?
Ce long-métrage est un grand rendez-vous manqué à plus d’un titre. On a l’impression d’être devant une compilation ratée et mal digérée des films de Maïwenn dans « Sœurs ». Actrice qui se retrouve d’ailleurs en tête d’affiche de ce « Sœurs » terriblement décevant au vu de la brochette féminine devant et derrière la caméra. L’essayiste et documentariste Yamina Benguigui, qui avait tourné il y a vingt ans « Inch’allah dimanche » se prend les pieds dans le tapis avec cette introspection faite film qui navigue entre mise en abyme artistique, introspection psychologique, devoir de mémoire et tragédie familiale sans jamais trouver le bon ton, ni les bonnes mesures. Tout est lourd, surchargé et mal assemblé à tel point que l’on se croirait devant le brouillon de ce qu’aurait dû être le résultat final.
Benguigui veut parler de beaucoup de choses, plutôt lourdes en émotion et en possibilités de développement, mais se prend les pieds dans le tapis et ne raconte in fine pas grand-chose d’intéressant. Trop de thèmes, trop d’enjeux, trop de digressions, trop d’improvisation, trop de couches narratives… A tel point qu’on se demande ce que la cinéaste a voulu nous raconter dans « Sœurs ». Ce qui semble être peut-être un moyen de catharsis pour elle (et ses actrices?) devient pénible, confus et fastidieux pour le spectateur. Devoir de mémoire sur la colonisation algérienne et les maquisards, études de caractère sur les relations entre sœurs issues de l’immigration ou encore libération psychologique par l’art, ce mélange ne prend pas un seul instant. Les trois actrices ont beau, avec pas mal d’improvisation ressentie, donner du leur, cela ne fonctionne jamais.
Pourtant il y a de belles scènes grâce à leur prestation (celle de l’ascenseur à l’hôpital ou encore celle avec leur mère) mais toute la partie de la pièce de théâtre et celles des flashbacks sur le passé sont ratées et forcées. A plusieurs reprises, on se demande où Benguigui veut en venir et on perd le fil ainsi que la patience et on se désintéresse. Même la scène clin d’œil ou Maiwenn critique le processus de mise en scène théâtrale de sa sœur ainée (une catharsis que l’actrice réalisatrice use dans la majorité de sa filmographie) semble trop fabriqué et ne sonne pas juste. D’autant plus que même si elle le fait bien, on en a un peu marre de voir cette actrice pleurer sur les mêmes sujets. Alors on se rattache au jeu des actrices lorsqu’elles sont réunies et on se désole de cette réunion au sommet manquée et maladroite qui aboutit à un film insignifiant, pesant et pénible. Heureusement la dernière partie en Algérie où elles sont ensemble est (un peu) plus pertinente et intéressante que la première heure imbuvable.
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Quelle chance d’avoir pu assister à lavant première de ce film au festival Plurielles de Compiegne en présence d’Isabelle Adjani et Yamina Benguigui ! Un film bouleversant, des acteurs et actrices authentiques ! Un film sur la reconstruction, le déracinement, la souffrance, les liens du sang et du cœur, la liberté, l’amour de la famille, de son pays de cœur et d’adoption, le tout avec en fond une musique originale juste sublime ❤️ Bravo 🎈
Mon Dieu mais quel ennui !!! J'ai été un peu choquée par le jeu d'Isabelle Adjani qui est d'une platitude hors du commun mais peut-être est-ce le personnage du film qui veut ça. Les films de Yamina Benguigui tournent toujours autour de la même chose et c'est vraiment très chiant. Me suis beaucoup beaucoup beaucoup fait ch**r !!!!
Récit confus mélangeant des scènes de théâtre se voulant être des flash-backs avec des actrices très jeunes et des scènes actuelles avec le trio d'actrices principales. Le film se veut militant avec ce combat contre la loi algérienne qui permet le rapt des enfants par les pères. Mais Adjani n'est que l'ombre de la star qu'elle était : cachant son visage rajeuni par ses longs cheveux le long des joues en sus des mains constamment recouvrant son visage, comme si elle en avait honte. Et Maïwenn qui pleure comme d'habitude!
Ai vu « Sœurs » de Yamina Benguigui. Maïwenn jouait Isabelle Adjani enfant dans « l’Eté meurtrier », Rachida Brakni et Isabelle Adjani ont été les adolescentes prodiges de la Comédie Française bien trop peu de temps, et tout comme Maïwenn, Hafsia Herzi est une comédienne-réalisatrice de très grand talent. Ces 4 femmes revendiquent leurs racines franco-algérienne et sont d’immenses artistes entières et engagées. Sur le papier c’était une évidence de réunir ces trois générations d’actrices. Malheureusement Yamina Benguigui s’emberlificote les crayons avec son scénario inutilement alambiqué. A un tiers du film, Adjani qui joue une auteure dramatique a un rendez-vous avec la directrice d’un théâtre qui lui dit « Les 3 sœurs, votre père, votre frère et votre mère jouée par votre fille, c’est confus ! et moi j’ai un programme à éditer avant ce soir » Cette réplique résume totalement le film, d’autant que pour compliquer les choses Yamina Benguigui s’essaye à une mise en abime scénaristique dont seul Almodovar à le secret et le talent, et qui ici fini de lester le film vers les abysses. Nous suivons trois sœurs, une auteure, une femme politique et la dernière qui est le fardeau des deux autres. L’auteure (Adjani) a écrit et met en scène une pièce de théâtre sur la vie de ses parents qui ont fuit l’Algérie pendant la guerre pour la France, la mère y divorce de son mari violent qui pour se venger repartira à Alger en kidnappant le petit frère. L’action se passe sur trois temps, le présent, les flash-backs dans les années 60, et les répétitions de la pièce de théâtre qui reprennent les scènes de ces flash-backs (la pire des parties). Les thématiques sont assez proches du film de Maïwenn « ADN » que j’avais adoré, mais Benguigui n’a pas le talent de directrice d’acteurs et de réalisatrice de sa cadette. Même s’il y a de jolis moments (toutes les scènes entre Adjani et Hafsia Herzi) il y en a pas beaucoup qui ne fonctionnent pas du tout, voir même qui sont génantes (les scènes de répétitions du spectacle, la scène entre Adjani et l’acteur qui joue son père, la fameuse scène d’hystérie collective des trois sœurs dans l’ascenseur…) Quel dommage à trop vouloir en dire Benguigui s’éparpille et dilue totalement son film dans du commun pas très intéressant. Il faut dire que le montage est plus proche du démontage et fini de ruiner définitivement ce beau projet sur le papier. Adjani a des moments de fulgurance et d’absence totale, Maïwenn fait du Maïwenn, Brakni est totalement effacée par les deux autres, Herfzi est lumineuse et est la seule qui apporte véritablement de la sincérité dans son jeu. Mention à Djanis Bouzyani en « styliste de théâtre des bacs à sable » absolument tordant dans une scène surréaliste et très très drôle face à Adjani et Herzi et là on se dit que « Sœurs » aurai pu être un excellent film…
Histoire déchirante qui touche cette famille. Lei Carrax donne bien le tempo des tensions entre les sœurs jusqu'à un "apaisement" toutes proportions gardées.
Ça été le lot de bcp de famille le rap d'enfant par son parent, aucun recours.la mère à été obligée de divorcer pour rendre ses filles libres.
Le seul et la catharsis, l'aînée des fille en fait une pièce de théâtre où elle tente de réunir le puzzle.
Fin bien trouvée, elles retournent au pays, je ne découvre pas tout pour se joindre au cortège de manifestants, leur bandeau bien sûr crie en vert "non aux enlèvements d'enfants.... Légalisez"
Beaucoup de cris, et des dialogues chaotiques inférieures aux discussions de comptoirs. Ils servent de prétextes pour énoncer des slogans. On veut traiter trop de choses très maladroitement et sans aucune nuance. Ce qui sauve le film ce sont les magnifiques actrices Adjani, Brakni et Maiwenn. Petite mention spéciale à Faiza Guène qui joue très juste, comme si son rôle de composition d'écrivain lui avait permis d'apprendre à jouer la comédie. Comprenne qui voudra. Si vous voulez du bon Yamina Benguigui regardez Mémoires d'immigrés, si sobre, si beau, si juste.
C’est la petite histoire dans la grande histoire. C’est un film authentique, les actrices sont vraies et crédibles même dans l’improvisation. Dans le film, elles ont des parcours différents, des blessures personnelles profondes. L’une veut oublier, l’autre veut réparer, la plus jeune veut arrêter de souffrir et retrouver son frère. Dans Sœurs, Yamina Benguigui traite les thèmes des violences conjugales, du rapt des enfants pour l’Algérie et elle arrive à faire converger l’histoire douloureuse des 3 sœurs et de la maman victimes de la tyrannie d’un homme violent et omnipotent vers l’Histoire des algériens, en lutte contre le pouvoir et en quête de liberté. Ce film est réussi
Française d’origine algérienne, Yamina Benguigui est tout à la fois autrice, femme politique et réalisatrice de cinéma et de télévision. Celle qui fut adjointe à la Mairie de Paris, en charge des Droits de l’Homme et de la Lutte contre les discriminations de 2008 à 2012, puis Ministre déléguée à la Francophonie auprès du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius de juin 2012 à mars 2014, a surtout réalisé des documentaires ayant pour thèmes la mémoire des immigrés, les droits des femmes et les discriminations. "Sœurs" n’est que son deuxième long métrage de fiction. Le scénario de "Sœurs" a été écrit par Yamina Benguigui en collaboration avec sa fille Farah et Sylvain Saada. Ce film nous entraine auprès d’une mère d’origine algérienne et de ses 3 filles. Depuis près de 30 ans, cette mère vit un drame partagé par de nombreuses femmes ayant une situation similaire à la sienne : l’enlèvement d’un ou de plusieurs enfants par un ex-mari vivant en Algérie. L’espoir de retrouver leur frère va entrainer les 3 Sœurs en Algérie au moment où le pays se retourne contre les pères de la nation. Très bien interprété et très habilement construit, Sœurs est une sorte d’exception dans le cinéma français : un film qui, pour une fois, s’intéresse aux problèmes particuliers des mères et des filles, de toutes les femmes issues de l’immigration.
Isabelle Adjani est une grande comédienne, c'est incontestable. Mais aussi talentueuse soit-elle, elle a besoin d'un metteur en scène qui drive ses excès. Car voilà le problème de ce drame de Yasmina Benguigui, l'absence totale de canalisation de ses comédiennes qui s'enferment dans un récit pleurnichard et hystérique. Adjani change de tenues toutes les séquences, transformant le récit familial en une succession de toilettes à la manière d'un défilé de mode. Les deux autres comédiennes principales sont à l'ombre de la Diva et se perdent dans des rôles caricaturaux et dépressifs.
Bref, "Soeurs" est passé à côté de son sujet. Pourtant, la question algérienne est un sujet particulièrement sensible. Les liens avec l'actualité, les enjeux de démocratisation, l'inconsolable passé colonial et guerrier sont des opportunités formidables à une écriture sensible et profonde. Le long-métrage s'enferme dans des palabres inutiles, et choisit le pathos comme ligne centrale, au lieu de creuser la dimension historique et traumatique. La mise en scène est si démonstrative qu'elle fait oublier l'actualité du thème pour nombre de nos concitoyens issus de l'Algérie.