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Plume231
3 933 abonnés
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3,0
Publiée le 21 janvier 2016
Un film d'une originalité indéniable, deux histoires d'amour, l'occasion d'une mise en abyme car l'une d'entre elles, qui conte un drame victorien, est en fait un film qui est en train de se tourner alors que l'autre, qui est un drame contemporain, conte lui la liaison adultérine, des deux côtés, entre un acteur de cinéma et sa partenaire, justement ceux qui incarnent les deux rôles principaux du drame victorien. Mise en abyme, mise en parallèle, d'une originalité indéniable mais aussi d'une grande ambition. Je n'ai pas lu le roman original de John Fowles mais niveau écriture de scénario quand on sait que c'est un géant comme Harold Pinter qui est aux manettes, on se doute qu'à ce niveau-là le résultat ne peut être que très bon. Niveau réalisation, ceux qui ont les beaux rôles ce sont sans conteste le montage, qui se montre souvent habile pour nous faire passer d'une histoire à l'autre, à l'instar de la séquence où les deux acteurs de l'époque contemporaine sont en train de répéter une scène, la comédienne se glisse à genoux en jean devant le comédien et se relève en robe de l'époque victorienne, et l'image car il y a une vraie recherche picturale lors du "film tourné" de la part du réalisateur Karel Reisz, qui donne des plans vraiment supers dont l'aspect sombre, très clair-obscur, traduit bien l'atmosphère fiévreuse qui anime l'histoire.
Pour ce qui est de l'interprétation, Jeremy Irons est excellent de retenu tout en parvenant à nous faire ressentir les tourments qui agitent son personnage, par contre j'ai été un poil déçu par Meryl Streep (oui, aussi improbable que celui puisse paraître on a le droit d'être un poil déçu par Meryl Streep !!!), je serais incapable de dire exactement pourquoi mais je ne la trouve pas totalement à la hauteur de son partenaire à l'écran. Autrement, oui, je m'incline devant l'originalité de l'ensemble, son ambition, son traitement pictural, enfin celui de la partie victorienne, parce que par contraste celui de la partie contemporaine est volontairement banal, moyen ingénieux et intelligent au passage pour nous montrer que dans la vraie vie les histoires d'amour sont généralement beaucoup plus banals que celles au cinéma, je m'incline devant le montage, devant Jeremy Irons.
La Maîtresse du lieutenant Français (1981) promettait beaucoup, à la vue de sa distribution (Meryl Streep & Jeremy Irons), mais au final, le film, trop contemplatif et lassant use le spectateur au bout de vingt minutes. Trop long et trop lent sur la durée, on se lasse de ce film romantique malgré la prestation des deux comédiens irréprochables.
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4,0
Publiée le 18 mars 2010
Les amours d'une prèceptrice discrète et solitaire (Meryl Streep), ancienne amante d'un officier français, et d'un dandy rentier dans un port anglais (Jeremy Irons) donne un magnifique livre d'images illustrant un scènario mêlant avec une extraordinaire habiletè deux histoires sèparèes par le temps! Le cinèaste Karel Reisz y confirme son talent en jouant avec subtilitè sur la fascination du spectateur pour le romanesque! A savoir que cette adaptation d'un best-seller mondial signè John Fowles a permis à Meryl Streep de dècrocher le Golden Globe de la meilleure actrice en 1982! L'ambiance anglaise, les dècors des intèrieurs et les reconstitutions font de "The French Lieutenant's Woman" une totale rèussite! En plus d'une excellente interprètation, la photographie de ce film est extrêmement belle! C'est aussi et surtout une oeuvre qui dèpeint de manière très authentique le romanesque dans l'Angleterre victorienne...
Ce film raconte en Angleterre, l'histoire de Charles Smithson qui devait alors épouser en 1870, la fille d'un riche homme d'affaire, mais au lieu de cela, il tombe amoureux d'une ancienne gouvernante, marginalisée par la société, Sarah Woodruff, comme celle ci se dit abandonnée par un lieutenant français dont elle attend inlassablement le retour. Et pour ceux qui n'auraient pas encore vu le film, le récit est raconté à l'intérieur d'un film réalisé dans les années 80, faisant suivre en parallèle la vie contemporaine de 2 acteurs Sarah/Anna et Charles/Mike qui interprètent leurs rôles respectifs dans l'adaptation du roman de la Maîtresse du Lieutenant français.
Cette double intrigue, la première qui donne son titre au long métrage permettant à la seconde, une liaison entre les deux comédiens, de se faire et de se défaire pendant le tournage du scénario, crée ainsi une sorte de distanciation aux agissements de chaque personnages, même si le double scénario ne cherche pas apparemment à trop approfondir l'époque moderne puisque ce long métrage s'articule surtout autour du personnage de Sarah Woodruff. C'est en quoi, cette construction originale permet aussi tout en comparant deux histoires d'amour (interdites) à un siècle d'écart, soit d'amplifier ou d'apaiser un mélodrame se passant à l'époque Victorienne, et d'apporter également une dimension supplémentaire à la vision critique des moeurs de cette période, où la rigidité morale était à la fois opprimante et hypocrite...
Mais si Sarah Woodruff est durement durement méprisée par ceux qui sont mieux lotis socialement, en étant considérée injustement comme une putain, puisque sa situation, ne correspondait pas à la conception de l'idéal féminin de son temps, cette paria du 19 ème siècle passée maîtresse dans l'art de l'intrigue, se révèle finalement être une femme moderne avant la lettre qui a dû ruser avec la société dans laquelle elle était née pour y survivre. Il faut alors voir cette réflexion sur la société bie
J'avais vu ce film lors de sa sortie en salle. Je viens de le revoir et je dois reconnaître que j'avais sous-estimé ce film. Réalisé par Karel Reisz un des fondateurs de la nouvelle vague Britannique, dont la filmographie est modeste en quantité mais certainement pas en qualité, " la maîtresse du lieutenant français " est un chef d'oeuvre. Couronné par de nombreuses nominations ( Oscar, Bafta et Cesar) et excellemment interprété par Jérémie Irons et Meryl Streep, jeune et très jolie actrice dont on connaît la prestigieuse carrière, c'est un film qu'il faut avoir vu. Mêlant reconstitution historique dans l'angleterre de la fin du XIX e siècle et époque moderne, il montre à quel point la folie de la passion amoureuse est éternelle. Tout est splendide dans ce film qui rappelle les meilleurs de James Ivory. Pinter adapta l'ouvrage de Fowles et on reste béat devant un tel professionnalisme et un tel talent. De manière tragique, le comédien français Gerard Falconetti, qui incarne le mari de Streep dans la partie moderne, atteint du SIDA, se suicidera en se jetant de la Tour Montparnasse, trois ans après ce film.
Un des plus beaux et des plus sous-estimés films romantiques. J'ai adoré la faon dont l'histoire était mise en scène. On a un duo d'acteurs (les fabuleux Meryl Streep et Jeremy Irons) qui vivent dans la vie , l'histoire de leurs personnages en inversant les rôles. J'avouerai que j'en ai même versé quelques larmes devant autant de talent, une musique propre à l'ambiance du film et à la mystique Maîtresse du lieutenant Français à la fois troublante et émouvante). Bref un film magnifique que je conseille à tout le monde de découvrir pour la beauté et le romantisme.
Sur un scénario d'Harold Pinter, "La Maîtresse du Lieutenant français" est une sorte de mélodrame post-moderne où se mélangent un film historique et son tournage. La mise en abîme demeure cependant très sage : l'histoire d'amour des deux comédiens principaux fait directement écho à celle des personnages qu'ils interprètent. Dans un premier temps, le dispositif intrigue, d'autant que la partie "historique" est magnifiquement mise en image. Le problème est que ce mécanisme n'ouvre sur rien puisque les deux "mondes" demeurent étanches. Le vas-et-viens entre la réalité et la fiction n'ouvre aucune brèche, se contentant de jouer sur le parallèle assez superficiel des deux histoires d'amour (qui demeurent très attendues). Au final donc, une déception face au potentiel d'un tel sujet, à la qualité de sa direction artistique et de son interprétation.
Ce genre de films m'ennuie. Les romances ne sont pas mon point fort surtout lorsqu'elles tournent autour d'une intrigue aussi basique que celle-ci. Il y a bien une petite mise en abyme mais elle n'apporte rien si ce n'est casser le rythme de l'histoire principale. Rien à redire sur la prestation de Meryl Streep et sur la reconstitution de l'époque. Moyen.
Bien difficile de rentrer pleinement dans ce film: le concept de base était pourtant prometteur, mais les parallèles générés entre les deux histoires ne sont pas abondamment exploités, se concentrant sur le "film à l'intérieur du film" avec peu de surprises à l'arrivée. Le film respire un classicisme qui finit hélas par ennuyer, même si le duo principal (et quel duo) semble faire son maximum et s'accorder plutôt bien. Trop de silences et de trous d'air scénaristiques empêchent ce film d'atteindre son but.
Enfin, je le vois et suis resté embarrassé. Oui, parce que je me suis passablement ennuyé. C’est dingue d’avoir des scrupules. La raison majeure : je n’ai ressenti aucune émotion. C’est là où le bât blesse. Je ne vois pas où il y a mise en abîme. J’y vois tout simplement deux histoires parallèles. L’une au 20ème siècle : l’histoire d’Anna et de Myke que l’on prend en cours de route et leurs relations adultérines n’a rien d’originale, de poignant, elle est très banale. L’autre au 19ème siècle : l’histoire de Sarah et d’Henry ; ce dernier tombe sous le charme de Sarah, une femme quelque peu tourmentée. Ces deux passions amoureuses qui, par la magie du montage, se croisent m’ont laissé sur le bas côté. Ces deux relations amoureuses ne m’ont fait ni chaud ni froid. Encore plus celle se déroulant au 20ème siècle. Il y a certainement des subtilités qui m’ont échappé. J’ai bien compris qu’un des personnages de telle histoire (je ne dis pas qui et laquelle) finit par se confondre. Je l’attendais depuis trop longtemps cette maîtresse et le désir trop longtemps contenu n'était plus au rendez-vous. Désolé. Désolé pour Meryl Streep surtout.
Je suis passé complètement à côté...je me faisais une joie de ce film rien qu'en voyant le casting et bien j'ai été bien refroidi !!! J'ai eu beaucoup de mal à me mettre dedans car j'ai trouvé le début très confus et brouillon !! Puis cela devient long, lent et mièvre et je n'ai pas passé un agréable moment au final !! A oublier !!
La maitresse du lieutenant français est certainement l’un des meilleur film de romance de l’histoire du cinéma. La mise en scène de Karel Reisz est irréprochable, le scénario est excellent et parfaitement bien travaillé, le film est intéressant du début à la fin et vraiment magnifique. De plus je souligne les excellentes interprétations de Jeremy Irons et Meryl Streep qui forment un duo parfait. Bref, un film incontournable. 16 / 20.
Le grand mérite de ce film qui offre deux fins parallèles est de sortir des sentiers battus du grand mélo traditionnel. Karel Reisz fait le pari de la modernité en liant l'histoire romantique de cette maîtresse femme à celle plus moderne de ce couple moderne qui se rejoint dans la difficulté d'aimer et de s'engager. Une belle leçon de cinéma et des images magnifiques.