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Yves G.
1 455 abonnés
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2,0
Publiée le 12 juillet 2019
Camila Nieves, une étudiante, a été sauvagement assassinée à son domicile au terme d'une soirée arrosée dans la banlieue aisée de Buenos Aires. Tout accuse Dolorès Dreier, sa meilleure amie, dont Camila venait de mettre en ligne sans son consentement une sextape sur les réseaux sociaux. Son procès va enfin se tenir après deux ans d'instruction qui ont tenu en haleine le pays et qui ont fait de la jeune femme une paria. Recluse chez elle, Dolorès peut néanmoins compter sur l'appui indéfectible de ses parents qui ont engagé le meilleur avocat du pays pour la défendre et une attachée de presse pour redorer son blason.
"Coupable ou innocente ?" Le sous-titre qui barre l'affiche française pourrait laisser penser que l'innocence ou la culpabilité de Dolorès constitue l'enjeu du film. Ce n'est qu'en partie le cas. Certes, le suspense est tendu par cette question irrésolue à laquelle l'intéressée oppose un silence buté : Dolorès a-t-elle oui ou non assassiné Camila ?
Le sous-titre qui barre l'affiche originale n'est guère plus approprié : "Todos occultamos algo" : nous avons tous quelque chose à cacher. Car le véritable intérêt du film n'est pas de savoir ce que Dolorès cache - et qui, une fois dévoilé, n'est ni très surprenant ni très convaincant. Il est dans la description des conséquences d'une enquête pénale sur l'accusée et son entourage.
Tel était tout récemment le sujet du film belge "Une part d'ombre", hélas passé inaperçu. Dans ce film-là étaient auscultées les réactions des proches à l'annonce de la mise en examen de leur ami : si j'apprenais demain que mon ami est suspecté d'un crime, lui conserverais-je mon amitié ? Dans ce film-ci, la question n'est pas posée dans les mêmes termes. Les parents de Dolorès, son petit frère, son amie Flo croient irréductiblement dans son innocence. C'est pour eux un acte de foi qui leur permet de faire front à l'hostilité sourde de l'opinion publique qui a déjà jugé la jeune fille avant même l'ouverture de son procès.
Cette dimension occupe toute la première moitié du film dans les jours qui précèdent le procès. C'est la plus intéressante car la plus novatrice qui montre, par exemple, les difficultés de Dolorès de nouer une relation "normale" avec un garçon de son âge. La seconde partie est plus classique qui coïncide avec l'ouverture du procès. Le scénario s'égare dans une série de rebondissements qui font long feu. À force d'avoir vu des polars américains autrement bien ficelés, on attend le twist qui nous clouera à notre siège. Vaine et frustrante attente qui nous font regretter qu'Acusada ne se soit pas concentré sur ce qui faisait son originalité.
Ce film laisse présager une histoire percutante avec une révélation finale importante. Alors oui le film est bien ficelé, la réalisation est excellente, on est tenus en haleine jusqu'à la fin. Mais l'héroïne principale est vraiment agaçante, tout le long je l'ai trouvée pénible. Et également, une chose très décevante à la fin : spoiler: bien qu'acquittée, on ne saura jamais si elle est vraiment innocente ou si elle est coupable car elle a été acquittée juste par manque de preuves . spoiler: Par ailleurs, si elle est vraiment innocente, qui est alors le meurtrier ? Cela aussi on ne le saura pas.
Dolores vit recluse chez elle dans l'attente de son procès qui est un moment qu'elle attend autant qu'elle redoute et qu'elle prépare avec l'un des meilleurs avocats payés par ses parents. Gonzalo Tobal distille les éléments au compte-goutte comme un zoom progressif sur la vérité. Au début du film, on ne sait rien. On ne sait pas ce qui se passe ni ce que savent les personnages. Je ne suis même pas sûr que Dolores est consciente de ce qui est en train de passer et qu'elle sait encore ce qui est vrai ou pas. Entre le meurtre et le procès, elle a passé son temps à ressasser l'affaire, à préparer le procès et à subir la justice de l'opinion publique avec les médias qui l'ont d'emblée désignée coupable. Présenté de cette façon, on est aussi perdu qu'elle. La façon dont Gonzalo Tobal, qui est également le scénariste, gère son histoire est remarquable. Le scénario de "Acusada" réserve quelques surprises en étant bien ficelé et prend son temps pour dévoiler tous les aspects de l'histoire que ce soit l'enquête, le procès, le rôle des parents, des médias ou de l'avocat et également la psychologie de l'accusé. Un dernier point important, car ce film est un drame psychologique et non pas un thriller sur l'avancée d'une enquête. Beaucoup de choses dans cette histoire qui est captivante malgré le fait que certains aspects auraient pu être davantage développés. Derrière la caméra, Gonzalo Tobal fait également du bon travail avec une mise en scène soignée, sobre et élégante avec notamment quelques bonnes idées comme l'arrivée au tribunal ou encore le plan-séquence lors de la perquisition. Il dirige également parfaitement ses acteurs. Je ne connaissais pas Lali Espósito et vu sa filmographie elle ne devait pas être habituée à jouer ce genre de rôle et pourtant elle est impressionnante dans le rôle de Dolores avec une vraie présence à l'écran. Au final, sans être d'une grande originalité, "Acusada" est un film efficace, intrigant et captivant en plus d'être bien construit et bien incarné.
LA FILLE AU BRACELET. Accusée élevez vous! Coupable innocenté, ou innocente coupable. Nous spectateur juré avec beaucoup de voyeurisme, sommes nous en train de prendre du bon temps? Bien sur, Lali berté Esposito pour un verdict sans appel.
Au début, on ne sait pas qui a assassiné Camila Nieves. A la fin, on ne sait toujours pas qui a tué Camila Nieves, donc si vous avez du temps à perdre...
Il faut bien une vingtaine de minutes pour assimiler en intégralité de quoi il retourne vraiment dans « Acusada ». Le film se dévoile lentement à tel point qu’au début on est un peu perdu tout étant captivé tout de même. Ce n’est donc pas foncièrement désagréable car certaines œuvres mettent parfois beaucoup de temps à se révéler au spectateur, complètement ou en partie, ou même ne se révèlent jamais comme certains films de David Lynch ou encore l’inoubliable « Donnie Darko ». Et cela n’empêche aucunement de les apprécier. Mais c’est plus étonnant dans un long-métrage comme celui-ci qui s’annonce comme un thriller judiciaire avec la base classique de beaucoup de films à suspense : en l’occurrence la culpabilité ou pas d’un personnage. Et ici, petite originalité encore, c’est celle du personnage principal qui est au centre du film. Au début, on a même l’impression que ça tourne autour du pot pour ne rien raconter mais le montage et le scénario sont habiles et cela on le découvre par la suite.
L’ambiguïté est au centre de « Acusada » est c’est plutôt plaisant puisqu’on n’a jamais aucune certitude dans cette affaire jusqu’à la toute dernière minute. On n’est même pas entièrement sûrs de la culpabilité ou de l’innocence de l’héroïne sur la fin. Le prisme choisi par les scénaristes et le metteur en scène pour ce long-métrage argentin est donc plutôt sympa et inédit, il sort des sentiers battus. Et si ça peut déstabiliser, ce choix devient plus probant et efficace à mesure que l’histoire progresse. On est vraiment pris dans l’histoire, c’est habile et le spectateur veut vraiment savoir ce qui s’est passé et ce qui se trame dans la tête de l’héroïne. Un personnage ambigu, encore, que la comédienne Lali Esposito semble incarner de manière trop mutique et mono-expressive de prime abord. Mais son jeu finit par se densifier en même temps que l’intrigue et que les scènes remettant en cause sa culpabilité s’enchaînent. Au final, le coupable du meurtre importe peu ici, c’est l’impact de l’accusation sur la vie de cette jeune fille qui tient le haut du pavé.
En quelque sorte, nous sommes face à une œuvre hybride et plutôt difficile à faire entrer dans une case, ce qui est plutôt une qualité. Entre le thriller, le drame psychologique et le suspense judiciaire, Gonzalo Tobal ne choisit pas à raison et nous tient en haleine durant près de deux heures. Sa mise en scène glacée tout à fait adaptée et la bande son participent à la réussite d’un film qui laisse planer constamment le doute. Il y a certes un ventre mou au milieu du long-métrage et on peut trouver ça parfois un peu alambiqué pour rien, donc maniéré. Néanmoins « Acusada » est un suspense à l’américaine à l’ADN profondément argentin original et efficace à défaut d’être inoubliable.
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le début est un peu confus puis on entre dans le triste jeu malsain des réseaux sociaux pour en venir au meurtre. le scénario est assez subtil mais pas trop bien réalisé . bien joué mais assez lourd pour entrer un peu plus dans le drame que vit une famille confrontée a la "culpabilité" de la jeune fille , une fois rentré dans l'histoire on est pris dans l'engrenage et on suit une intrigue assez bouleversante.
J'ai bien aimé ce film argentin malgré ses imperfections. On peut y suivre le procès de Dolores (Lali Esposito) qui est soupçonnée d'avoir assassiné sa meilleure amie après une soirée arrosée. Le suspense ne faiblit pas tout au long du film. Le réalisateur ne se prive pas pour dénoncer le rôle de la "télé spectacle", pour aboutir à une fin qui peut laisser quelques doutes en suspens. Une bonne reconstitution d'une affaire judiciaire fictive.
un thriller argentin vu en VOST qui dès le début nous fait entrer dans l'affaire et ne nous lâche plus. très belle mise en scène acteurs performants une belle réussite.
Une belle surprise que ce "acusada" brillamment interprété par l'ensemble des acteurs, mené par un bon suspense et un déroulement très prenant. Un film esthétique aussi qui parvient à mettre en avant les maux de notre société moderne avec les réseaux sociaux et les graves conséquences qui peuvent en découler. Une histoire captivante ou la tension est très présente et une issue qui peut certes dérouter mais qui m'a séduit avec un clin d'œil bien amené avec le puma. Un bon polar...
Après un certain tatonnement au départ, avec quelques longueurs, le film prend son envol dans la seconde partie du film. L'ambiance se met sagement en place et l'actrice principale adoubée de sa froideur continuelle tient son role magistralement. Pas mal.
7 ans après "Villegas", son premier long métrage, le réalisateur argentin Gonzalo Tobal nous propose "Acusada", le deuxième. Tout comme pour "Villegas", on est partagé entre deux sentiments : "Acusada" est un film dans lequel on trouve du bon et du moins bon. Alors que le "moins bon" se trouve dans un certain nombre d'éléments divers, le bon réside surtout dans l'impression générale que donne le film avec la peinture des méfaits causés par les réseaux sociaux et certains médias et le suspens plutôt bien mené qu'il recèle. Une scène à retenir, celle de l'interview télé avec Gael García Bernal dans le rôle de l'interviewer. Le moins bon ? Où se trouve-t-il ? Dans des afféteries de mise en scène, comme cette scène près d'un puits où la caméra n'arrête pas de tourner autour des personnages ; dans l'utilisation beaucoup trop massive d'une musique d'accompagnement ; dans le jeu des comédiens, pas franchement mauvais mais pas extraordinaire non plus ! Un jugement qui n'épargne pas Lali Espósito, l'interprète de Dolores, celle qui est accusée du meurtre de sa meilleure amie : un jeu sans nuance, beaucoup trop stéréotypé.
voilà un film que j'ai aimé, parce qu'il allie le fond et la forme, l'imaginaire et la réalité, l'ombre et la lumière….je dois dire que les acteurs sont convaincants, avec la jeune accusée Lali Esposito (d'où le titre acusada), à la fois profonde et intériorisant beaucoup de sentiments pour le plaisir du spectateur que je suis.....Le film est un drame judiciaire, entre la maison, quelques aller retours au tribunal, des flash back, accompagnée d'une musique subtile et souvent pertinente ...Un film d'atmosphère autant que de justice, une mise en scène équilibrée, parfois romantique, parfois fantastique et qui laisse une empreinte dans le cœur autant que l'esprit.....Bref j'ai surtout retenu les qualité du scénario, de la mise en scène, de la musique et du jeu d'acteurs, qui donnent beaucoup de crédibilité à ce drame qui semble tiré d'un fait divers autant que d'une fiction??? Je conseille, puisqu'il passe à la télé sur OCS en ce moment.....