Il s'agit d'un documentaire émotionnellement troublant pour le protagoniste, qui nous raconte sa véritable histoire, et pour nous, téléspectateurs, qui par l'image et le son parvenons à nous mettre à la place de M, Menahem Lang.
Menahem, un jeune de 35 ans, qui a grandi dans une communauté orthodoxe où il a été maltraité dans son enfance, dès l'âge de 4 ans. Il n'a jamais su son enfance, même pas un peu, mais où vivre, car contrairement à ce qu'il prétend à propos de cet « obstacle » n'ayant pas détruit sa vie, la vérité est que Menahem n'a jamais su vivre. Faith abusée sexuellement par 3 hommes différents, et l'un d'eux l'a forcé à dormir dans un cercueil, au cimetière. Il n'a jamais su comment vivre, car il sera toujours pris au piège dans le traumatisme, la colère et la vengeance inconsciente.
Je n'avais aucune idée de ce qui se passait dans la communauté orthodoxe, car dans ma culture, il n'est pas courant que nous approchions en profondeur d'autres religions, et je n'ai toujours pas de réponse à ma préoccupation concernant le fanatisme religieux, le fait que j'omette les livres religieux, et ce qu'ils ne sont pas, mais ils apprennent facilement de l'expérience, car c'est un cercle vicieux : ils sont eux-mêmes maltraités et, à leur tour, maltraitent les autres.
Je pense que c'est important d'être connu, mais sobre en tant que victime, puisqu'on nous prévient que c'est réel, ça arrive, non seulement dans la communauté orthodoxe, mais dans d'autres, et pas seulement dans la religion. Yolande Zauberman aurait pu aller à l'essentiel, faire passer le message qu'il voulait et non pas notre « vente aux enchères » d'images répétées et de témoignages similaires, en fait, c'est la variété qui capte le spectateur.