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BillBoo
14 abonnés
270 critiques
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3,5
Publiée le 29 avril 2024
Commençant et se fermant sur un écran noir ponctué de cris et d'une musique oppressante, La Zone d'intérêt puise son intensité dans la subtilité du hors-champ, qui suggère froidement la barbarie qui était à l’œuvre durant cette triste époque.
C'est en filmant le quotidien d'une famille nazie que Jonathan Glazer nous saisit, notamment en captant l'immoralité, la propriété et la banalisation du mal. Cette mise en scène à double lecture fonctionne, à condition d'apprécier la fixité des plans et d'avoir, quand même, un certain nombre de connaissances sur la Shoah. Sans quoi, on pourrait ne pas comprendre ou s'ennuyer, malgré nous, devant la succession de ces scènes de vie.
Cela aurait pu être un grand film en raison du sujet, c'est bien joué, l'ambiance est intrigante....malheureusement cela tourne en rond sur la vie de famille vécue comme normal à côté du camp sans véritable scène
Histoire glaçante film bouleversant La mise en scène délicate et lumineuse contraste avec l obscure et la brutalité des camps d extermination. Une vision autre de la Shoah Les bruits suffisent pour nous bousculer et comprendre cette vie de famille au milieu de la mort. Film juste, nécessaire qui montre une nouvelle fois l horreur humaine.
AUCUN INTERET. Rarement.je me suis autant ennuyé.au cinéma. Le message... vibre à cotebde l'horreur sans aucune réaction aurait pu être.un.message fort !
Quel ennui ! Certes l'idée est bonne de montrer la Shoah sans la montrer. C'est bien 20 minutes. Après, ce ne sont que des clichés elliptiques, des suggestions et des évocations. On ne dit rien mais on le dit quand même. Très déçu après tous les commentaires dithyrambiques entendus.
il est rare de dormir au ciné . mai cela fait du bien puisque i au bout de 5 minutes on s aperçoit qu' il ne se passera rien. ou alors je n ai rien compris mais s'il vous plait expliquez moi le scenario du film. en fait le garçon au pyjama sur Netflix était plus intéressant . pas grave cela m'a permis daller au resto et d'acheter des livres en librairie.
AUne très belle manière de nous confronter ! L'histoire de personnes qui sont nées comme des gens normaux avec des rêves, et une envie de fonder une famille avec une grande maison Et qui pourtant au quotidien, travaille et contribue pour un système et une organisation d'horreur absolue Des musiques et des fonds noirs qui nous font réfléchir, voir qui nous font nous oublier nous-mêmes
Une œuvre magistrale dont je ne dévoilerai pas le parti pris artistique qui nous met en condition Servie par une mise en scène , un travail extraordinaire sur le son et un jeu d acteurs étonnant Merci Jonathan Glazer
"The Zone of Interest" acclamé par la critique qui a obtenu 5 nominations aux oscars cette année est un drame historique qui se regarde. En effet je m'attendais à bien mieux du réalisateur Jonathan Glazer pour décrire les horreurs de la Seconde Guerre Mondiale, je n'ai pas assez ressenti le contraste entre cette famille de nazis qui vit paisiblement à coté du camp extermination d'Auschwitz et l'horreur vécu par des millions de juifs qui perdirent la vie dans ce camp, tout est suggéré à l'écran, je me suis même ennuyé par moments car l'ensemble est répétitif et très austère, cependant le scénario et la mise en scène sont parfaitement maitrisés et les acteurs principaux jouent très bien mention spéciale à Sandra Hüller et Christian Friedel dans ce drame glacial sur la déshumanisation face à l'horreur.
La normalité de la vie de famille du Commandant Höss dans l'anormalité d'Auschwitz. Alors que les cheminées du camp n'arrêtent pas de cracher la mort monsieur fait du cheval, madame essaie de nouvelles fourrures, un des enfants joue avec des dents en or et le jardinier utilise des cendres en guise d'engrais. L'horreur de la banalité du mal dont parlait Hannah Arendt nous éclate au visage, nous met mal à l'aise, la barbarie n'est jamais montrée de manière frontale, c'est la bande son, incroyable, qui s'en charge. La Zone d'Intérêt est un film difficile d'accès clinique, glaçant et Jonathan Glazer un réalisateur immense.
Film glaçant, les deux acteurs principaux sont vraiment bien, et bien réalisé, je comprend les compliments. Mais personnellement je n'ai pas réussi à rentrer dans le film, (je suis quand même déçue de ne pas pouvoir mieux noter) l'ambiance générale me paraît manquer de quelque chose pour rester captivée pendant tout le film. Sur le même sujet, je recommande un autre film, sorti l'année dernière : La Conférence de Matti Geschonnek, qui me paraissait plus juste.
Une jolie maison et un joli jardin. Ne parlons tout simplement pas de ce qui se trouve par-dessus le mur. Il y a beaucoup de gens qui détournent le regard dans "The Zone of Interest", le drame austère, noir et méditatif de Glazer sur une famille allemande vivant une vie idyllique juste à côté du camp de concentration d'Auschwitz pendant l'Holocauste, où environ 1,1 million de meurtres ont été commis.
Le travail de Glazer est comme une œuvre d'art, conçue pour s'accrocher, s'attarder et provoquer une réaction. C'est une œuvre profondément déstabilisante, nullement agréable.
Rudolf Höss, l'officier SS nazi qui vit avec sa famille dans le camp de concentration d'Auschwitz juste de ce côté du camp. Les deux propriétés sont séparées par un haut mur, au-dessus duquel on entend constamment des cris, des coups de feu et le bourdonnement des fourneaux. Hedwige, sa femme, s'occupe de son jardin et leurs cinq enfants jouent dans la cour ensoleillée, comme si de rien n'était.
Le film de Glazer est lâche dans sa structure narrative et difficile dans son manque de rythmes dramatiques. Il n’y a pas de sortie facile ici, pas de crises de conscience, pas d’arcs rédempteurs pour ses personnages. À bien des égards, The Zone of Interest est un film d’horreur, dans sa représentation plate et banale de la normalisation des atrocités humaines. C’est un film brûlant, inoubliable dans le pire des cas : vous aurez envie de vous en éloigner, mais vous n’y parvenez pas.
Je sors à l'instant de cette séance et c'est une authentique catastrophe ! Ce film n'a absolument aucun intérêt. C'est la "Zone de Non Intérêt" ! Ma déception est à la hauteur des critiques de la presse qui encense ce navet plat et sans aucun relief ou valeur historique.
Du réalisateur / scénariste britannique Jonathan Glazer, on connaît surtout le très étrange et dérangeant Under the skin de 2013. On dit de lui qu’il est le nouveau Kubrick. Il faut dire que c’est ici seulement son 4ème film en 25 ans de carrière et, qui plus est, en changeant de style et d’univers à chaque fois. En tout cas ces 105 minutes sont d’une puissance inouïe. Le commandant d’Auschwitz, Rudolf Höss, et sa femme Hedwig s’efforcent de construire une vie de rêve pour leur famille dans une maison avec jardin à côté du camp. Un sujet qui pourrait sembler de prime abord futile, voire inutile. Mais quelle force, et quelle ingéniosité dans le dispositif mis en place. Un témoignage sur l’atrocité qui a reçu le grand Prix à Cannes… Un sommet ! Oserais-je faire un parallèle entre ce film et Le fils de Saul du hongrois László Nemes qui, en 2015, avait lui aussi reçu le Grand Prix sur la Croisette ? Ce film éprouvant nous enfermait dans les murs d’Auschwitz sur l’épaule d’un des détenus témoin de la pire horreur perpétrée par l’homme. Ici, tout se passe en off. La bande-son, à ce titre, est d’une importance cruciale et crée le décalage entre ce qu’on nous montre – la douce vie quotidienne de la famille du chef du camp d’extermination – et ce qu’on entend qui se passe, derrière les murs qui jouxtent la propriété. D’ailleurs le terme de « zone d’intérêt » était utilisé par les nazis eux-mêmes pour désigner la « solution finale ». La cartographie mise en place du terrain géographique et psychique de la zone et de ses habitants est d’une précision glaçante et crée la coexistence tragique entre deux extrêmes. Pour parfaire le réalisme de ce film, le tournage a eu lieu à Auschwitz dans une maison jumelle de celle de Höss, située à 200 mètres de la demeure historique. On y a reconstitué avec la plus grande minutie le jardin qui l’entoure. Le choix d’utiliser des objectifs grand-angle et des cadres géométriquement centrés ôte tout ce qui ressemblerait à de la beauté. – C’est là aussi une opposition totale avec le film de Nemes qui n’utilisait qu’une caméra à l’épaule avec les focales les plus courtes et sans cesse en mouvement. Le film de Glazer restera sûrement non seulement comme un des films de l’année, mais comme un témoignage incontournable sur le nazisme et ses horreurs. Incontournable ! Le couple Sandra Hüller / Christian Friedel, parvient à incarner à la fois l’humanité et l’inhumanité des Höss. Une interprétation vertigineuse. On ajoutera à ce duo quo occupe toute la place les participations de Johann Karthaus, Luis Noah Witte, Lili Falk, etc. Ce film est un électrochoc viscéral sur l’indicible. Glazer aura mis 9 ans pour filmer ce chef d’œuvre qui reprend à son compte la théorie d’Hannah Arendt sur la banalité du mal absolu. 105 minutes éprouvantes, inconfortables, qui convoquent notre mémoire collective. Le nouveau Kubrick ? Je ne suis pas loin de le penser.
Excellent film, d'après un roman sur l'histoire vraie d'une famille allemande nazie habitant juste à côté du camp de concentration d'Auschwitz. Le décalage frappe par son absurdité : la fumée des trains arrivant régulièrement pour remplir le camp, les cris d'horreur et les gémissement des prisonniers, les fumées noires des cheminées signifiant l'extermination d'un part ; et d'autre part cette famille de blondinets qui jouissent d'une grande maison avec jardin et piscine, mangent à leur faim en s'accordant même quelques plaisirs culinaires. Deux vies si opposées coexistant pourtant de part et d'autre du mur du camp. Ce tableau est tout de même trop insoutenable pour la grand mère qui écourte sa visite. Très bien joué.