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    La Zone d'intérêt
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    698 critiques spectateurs

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    Eric Dequin
    Eric Dequin

    4 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 février 2024
    le sujet est forcément intéressant, mais je n'ai pas adhéré à la façon dont c'est filmé. que c'est soporifique !
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    135 abonnés 1 628 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 février 2024
    La zone d’intérêt dans la doctrine nazi est le périmètre de quelques kilomètres carrés entourant le camp d’extermination. Jonathan Glazer, avec ce film, décide de prendre à contre-pied ce qui a été fait de nombreuses fois lorsque l’on traite de la Shoah. Fini le frontal, bonjour le hors champs. « Le fils de Saul » récemment ou auparavant « La liste de Schindler » montraient les officiers SS comme des monstres psychopathes ; en nous les montrant dans leur quotidien, Glazer les révèlent encore plus ignobles. Son film est un film de dispositif. Il se déroule dans la maison du commandant d’Auschwitz jouxtant le camp. Toute la petite famille vit dans un jardin luxuriant, s’ébroue dans la piscine ; pendant que derrière le mur, les trains arrivent, on gaze ; on extermine à tout va. Seul le bruit de fond, des cris et des coups de fusils se font l’écho de l’horreur à l’œuvre à quelques pas. Et pour corser le portrait, les nazillons vivent avec une armée de gens de maison, ou plutôt esclaves juifs ; car pour assurer son confort, là on n’est pas regardant. Dans ce dispositif, le réalisateur fait jouer ses acteurs devant des caméras fixes ; elles sont déci minées dans et hors les murs de la maison dans laquelle ils se déplacent ; en mode téléréalité, il renforce la dureté et le réel de son propos. Les échanges sont peu nombreux mais ils sont parfois lourds de sens. spoiler: La dispute entre la femme du commandant et le commandant qui doit laisser sa place à son successeur est surréaliste. Elle veut rester dans son paradis et ne veut pas suivre son mari ; la proximité du camp ne la dérange pas. Cependant, on voit des enfants qui malgré le hors champ ont l’air bien perturbés ; la nuit tombée, ils peinent à trouver le sommeil. Dans ce monde inhumain, on voit tout de même une dose de conscience avec la belle-mère du commandant. Elle arrive pour quelques jours en pleine extermination de masse des juifs de Hongrie ; ça extermine a tout va jours et nuits ; le ciel en est rouge même la nuit. Au petit matin, elle sera partie ne supportant pas cette réalité abjecte
    . L’affiche reflète aussi bien le thème du film ; le jardin est très bien ordonné et aux couleurs chatoyantes, une sorte de paradis artificiel. Ce film aborde deux thèmes ; le premier est évident, c’est la banalité du mal. Et on pourrait faire le parallèle avec le monde moderne ; la télé et la radio crachent en continue les horreurs actuelles (écologie, migrants, réfugiés, conflits,…) et comme un bruit de fond on continue comme avant (on se rachète un smartphone, les produits chinois,…) ; juste un peu plus angoissé tout de même. Ce film montre aussi comment l’ascension sociale permise par le nazisme à des petites gens pervertis leur moral et leur libre arbitre. spoiler: Une scène révèle particulièrement cette ignominie : la belle-mère parlant d’une riche juive chez laquelle elle faisait le ménage et qu’elle suppose être dans le camp.
    Une sorte de réjouissance d’avoir changé de statut ; quelque en soit le prix pour les autres ; une sorte de rehanche.
    Après, la limite du film est qu’au bout de 30’ on a compris le message et bien digéré le dispositif. Il faudra alors attendre les 10 dernières minutes pour se réveiller à nouveau.
    Utile car il pose un regard moins complaisant sur les maitres d’œuvre de l’extermination, un regard différent mais pas plus humain.
    TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
    Evelyne SFEZ
    Evelyne SFEZ

    1 critique Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 février 2024
    L'horreur de la banalisation d'une extermination de masse dans toute sa splendeur avec des hommes devenus des robots au service de la performance de l'atrocité... et une famille en couverture prise dans le système avec quelques bugs au passage...
    Mirobole Pancrate
    Mirobole Pancrate

    37 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 février 2024
    Tranche de vie d'abjects personnages dont la petite vie de famille se voit perturbée par l'annonce d'une mutation professionnelle du mari. De l'autre côté du mur du jardin, c'est juste l'enfer sur terre, géré consciencieusement par lui, volontiers admis par sa femme. Le décalage du ressenti des drames qui se jouent est très bien rendu. Le point de vue adopté permet de saisir l'absurdité tragique de l'inversion inconsciente des valeurs et du sens moral du couple, la mise en scène proposant son lot de détails sordides mais toujours suggérés pour nous permettre de rester dans les préoccupations ordinaires de ces bourreaux et complices infects. Le côté parfois un peu expérimental pourra en rebuter certains mais à mon sens ne porte pas préjudice au film, sans pour autant être un apport très convaincant.
    LA PETITE REVIEW
    LA PETITE REVIEW

    10 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 février 2024
    De par son sujet tres particulier, il était évident
    que ce film ferait parler de lui. À vrai dire, "La
    Zone d'Intérêt" m'a laissé un peu dubitatif.
    Concernant le contexte, bien que ce qu'il évoque
    et raconte soit réel, il reste assez difficile, encore
    plus aujourd'hui, d'y croire tellement ça en est
    perturbant. La réalisation, l'ambiance très pesante
    et parfois malsaine, ce bruit de fond qui ne s'arrête
    jamais, cette manière de faire comprendre ce qu'il
    se passe dans le camp sans même Y montrer une
    image, sont les points forts de ce film. Cependant,
    on tourne en rond, pas de début ni de fin, il n'y a
    pas d'évolution.. Seul le sujet me marquera,
    contrairement à sa narration ou à son scénario.
    Manon Dos santos
    Manon Dos santos

    4 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 20 février 2024
    Long, lent, aucune émotions particulières, si ce n’est l’ennui.
    Un début long, un milieu qui l’est encore plus, des passages en négatifs qui - bien qu’incompréhensifs - rythment un peu. Enfin, une fin qui à pour mérite, celui d’en être une.
    Certains parlent de “Chef d’œuvre”, je vous parle d’un vide.
    Laulite
    Laulite

    15 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 février 2024
    Je me sent piégé, ce film est une expérience perverse, troublante. Je suis comme la mère je crains les fantômes, je sais que les cauchemars naissent au creux de l'oreille, mais moi je ne suis pas parti et je ne me suis pas bouché les oreilles. Et donc le metteur en scène ne m'a pas laissé le choix mais une alternative, tu dois contempler le bonheur nazi ou sortir de la salle. Et si tu restes, tu dois accepter la mort à l'œuvre sans pouvoir rien faire dans une horrible expérience schizophrénique des sens, tu dois accepter l'autre comme cadavre sans pouvoir rien faire, comme si tu écoutais un voisin frapper sa femme en restant tranquillement assis sur ton canapé, avec l'assurance de pouvoir dire que tu n'as rien vu. Je ne sais pas si cette expérience est nécessaire, je ne crois pas aux vertus de la mithridatisation. Ce n’est pas un film sur la Shoah, c'est un film sur la négation de la Shoah, sur la part vaincue de notre monde. Ce n'est pas nous qui regardons un couple de parvenus médiocres dans sa zone d'intérêt, ce sont les hommes fantômes derrière le mur qui nous regardent et qui viennent nous hantés dans notre zone d'intérêt, et quand à la fin le colonel s'arrête dans l'escalier comme un vieux hiboux qui veut cracher sa boulette de poil et d'os, c'est à nous qu'il s'adresse. J'ai quand même l'impression qu'on m'a forcé à traverser le cimetière indien, et je ne suis pas très content. Il va falloir que je revoie Jeremiah Johnson.
    Gilles G
    Gilles G

    3 abonnés 7 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 février 2024
    Ce film est non seulement beau et utile, mais nécessaire.
    Je sais que certains n'ont rien ressenti, ou s'attendaient à plus ...J'ai envie de questionner cela : sur un sujet aussi terrible, ce "non ressenti" n'est il pas juste une protection inconsciente, tout à fait bénéfique, de notre esprit contre des émotions qui nous submergeraient ?
    Ce film, que des amis qualifiaient d'"esthétisant", est pour moi extrêmement efficace. Car son esthétisme, aussi bien visuel qu'auditif (la bande son est remarquable, à elle seule elle nous emmène dès le début vers les abysses), persiste dans l'esprit longtemps après la projection. Coté visuel le réalisateur utilise également des couleurs assez crues qui génèrent un effet surréaliste...On se demande si ce qui se passe dans cette maison est bien réel ?

    Ce film est pour moi comme une piqûre de rappel, et une réflexion sur la fameuse "banalité du mal". Car même si les SS organisateurs de cette boucherie étaient tous des semi psychopathes bourrés d'idéologie, d'intelligence, et pas du tout banaux (Hannah Arendt se serait d'ailleurs trompée historiquement à ce sujet sur Eichman), ceux qui l'étaient (banaux) sont justement leurs familles, leur entourage, qui étaient juste témoins de cette horreur. Donc il est tout à fait pertinent de parler de banalité du mal.
    Autant sur les faits de l'extermination dans les camps je pensais savoir pas mal de choses, ayant 62 ans et ayant notamment visité Auschwitz il y a une dizaine d'années, autant sur cette vie quotidienne "ordinaire" je ne savais rien. Et cela ouvre ce questionnement qui ne m'a pas vraiment quitté pendant la projection, jusqu'à me faire zapper certains détails importants : y a t-il pour des êtres humains quels qu'ils soient, une autre manière de vivre cette situation "sans stress" qu'à considérer que "ces gens là" (les juifs les tziganes et homosexuels) constituent des catégories inférieures et nuisibles ?

    Regardons aujourd'hui combien ces questions sont d'actualité, à une époque où les gens sont de plus en plus tentés par l'exclusion et le populisme, et où l'histoire semble bégayer ...

    En général je n'aime pas les films "purement esthétisants", et c'est bien parce que là, cette esthétique me renvoie en permanence des émotions fortes et à des questions très importantes, que j'ai apprécié ce film, et que je le recommande chaudement à tous les gens curieux et ouverts d'esprit.
    garnierix
    garnierix

    233 abonnés 457 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 février 2024
    Chaque fois qu'on retourne dans cette période, qui n'a pas son pareil en matière de noirceur et d'inconscience dans l'histoire humaine, on n'a qu'un ressenti, l'envie de vomir. D'ailleurs le commandant d'Auschwitz est lui-même étonné de vomir après une réunion somme toute classique et ordinaire. Comme si un neurone de conscience veillait encore (un flash forward semble ensuite nous dire ce qu'il a vu sans comprendre).

    C'est ainsi que le sujet est traité : jamais directement, toujours indirectement. Le vrai fou ne se sait pas fou. C'est l'art du réalisateur qui, du début à la fin, montre l'ordinaire à l'œuvre, l'ordinaire vu du fou, qu'il s'agisse du commandant ou de sa femme. Sa femme qui essaye un magnifique manteau de fourrure récupéré, ou lui qui emmène son fils écouter les hérons cendrés (ce sont d'autres cris qu'on entendra). Aucune image de ce qui se passe dans le camp. On le voit, lui, plutôt s'occuper de la santé des lilas, plantés pour embellir.

    Mais des sons parviennent et des lueurs rougeâtres éclairent les chambres la nuit. Le son est l'acteur principal de ce film. D'ailleurs de longs moments sonores, sans image, démarrent et clôturent le film. Il y a un tout petit scénario, juste pour permettre, sans s'y attendre, aux bruits et aux images de jouer leurs rôles. Sans plus. C'est vraiment un film très angoissant.

    A.G.
    Le D.
    Le D.

    205 abonnés 941 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 février 2024
    "La Zone d'intérêt" est un film que j'ai moyennement apprécié. Le sujet du long-métrage est intéressant mais très mal exploité, les séquences ne sont pas énormément compréhensibles, tournent beaucoup en rond et un peu long sur la durée.
    Gerard Bailly
    Gerard Bailly

    1 critique Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 février 2024
    Nous nous sommes terriblement ennuyés. Comment expliquer les notes élevées? Rien à voir avec la liste de schindler, le pianiste, la vie est belle, etc. Si vous voulez un doc solide: nuit et brouillard, shoah!! Là, on n'apprend rien. Une vie banale dans un environnement sonore et on suppose odorant infernaux. On ne suit pas les enfants à l'école, les serviteurs terrorisés chez eux. Les seules images qui suscitent l'intérêt sont les vidéos nocturnes tournées en vision nocturne, où on devine une habitante enterrant des pommes pour les travailleurs de l'ombre...
    HamsterPsycho
    HamsterPsycho

    115 abonnés 1 182 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 février 2024
    La Zone d'Intérêt est un film intelligent à deux points de vue : intellectuellement et visuellement. Le film est le premier à aborder l'holocauste sous l'angle de la banalité (banalité des hommes et des femmes, banalité et futilité des gestes du quotidien) et interpelle le spectateur. Oui, les responsables des atrocités sont des êtres humains et oui il est psychologiquement normal de s'identifier pour ensuite être soi-même dérangé d'éprouver un semblant de proximité. Le film est donc tout à fait dans le sens de l'expérience décrite par les différents lecteurs de l'autobiographie de Rudolf Höss.
    Le propos est servie et amplifié par le choix stylistique de ne rien nous montrer directement du camp, uniquement suggéré par des ombres, des bruits, des voix. La caméra est la plupart du temps fixe, attirant ainsi l'attention sur les personnes traversant le champ, seuls éléments mobiles et donc par extension vivants. Les expressions, les gestes, tout ici décrit un simple quotidien familial quand on enlève de l'équation le contexte. L'ensemble se trouve encore rehaussé par l'absence totale de musique, recentrant l'écoute exclusivement sur la vie qui se déroule sous nos yeux, les portes qui claquent, les talons sur le sol, les tissus qui froissent...
    Une expérience cinématographique et historique à voir au moins une fois et à inscrire au programme éductif.
    youno ouat
    youno ouat

    11 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 février 2024
    Confortablement assis, nous sommes comme cette famille, spectateur d'une horreur devenue ordinaire. De là nait un malaise. Une seringue s'enfonce profondément , sans douleur, pour distiller un poison qui se diffuse lentement , et qui touche le cœur et la raison. C'est toute la puissance de ce film, qui nous questionne d'une façon différente, sur la nature humaine et l'inhumanité....
    Alex Beaudoux
    Alex Beaudoux

    3 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 février 2024
    Un film qui aurait été un court-métrage parfait. Montrer l'horreur des camps comme une horreur qui ne se dit pas est une idée peu vue et très représentative de la réalité de l'époque. Mais 1h45 de film, sans qu'il n'y ait une seule histoire développée est très long et sans intérêt. La totalité des plans sont des plans fixes qui offrent une impression d'une famille observée, comme en caméra cachée, mais durant 1h45 cela devient pesant, sans pour autant participer pleinement au thriller.
    LeMeilleurPseudoDuMonde
    LeMeilleurPseudoDuMonde

    11 abonnés 72 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 février 2024
    On savait un petit peu à quoi s'attendre en connaissant Jonathan Glazer, qui avait déjà laissé interrogateur avec son précédent film "Under the skin" il y a 10 ans. Mais, il n'y a pas à dire, "La Zone d'Intérêt" n'est pas un film comme les autres.

    Le ton est donné dès le début du film, un écran noir de 5 minutes mais une bande originale qui ressemble à des cris, des plaintes. Le plus important dans le film, ce ne sera pas ce que vous verrez, mais ce que vous ne verrez pas.

    Sur le papier, c'est une idée brillante. Qu'y-a-t-il de plus glaçant que le portrait naturaliste et ordinaire d'une famille profitant de la vie, à seulement quelques centaines de mètres du plus grand génocide du XXème siècle ?
    L'horreur est continuellement suggérée : par des dialogues avec Hedwig spoiler: qui s'amuse d'avoir récupéré les vêtements d'une femme juive, des cris au lointain, la fumée des fours qui s'élève dans le ciel en arrière-plan
    . Loin de simplement s'arrêter à ce questionnement sur cette famille autour de camp, le film pousse la réflexion en interrogeant spoiler: la proximité logistique (ceux qui organisent l'horreur en coulisses) mais aussi la proximité historique (avec des plans surprenants sur le musée d'Auschwitz et ces personnes qui entretiennent la mémoire étant un en sens les héritiers de la zone d'intérêt
    ).

    Aussi puissant que le film est théoriquement dans sa force de réflexion, il tombe malheureusement parfois dans l'hypernaturalisme qui confine à l'ennui. Au milieu du film et vers la fin, se pose ainsi, de gros passages à vide. On comprend ce qui est raconté mais la sensation que les scènettes ne font que répéter les thématiques déjà abordées plus tôt se fait sentir et donne au film une forte lourdeur.

    De façon générale, l'exercice est incontestablement bien mené : on est sur un film intelligent qui interpelle le spectateur en lui ouvrant les yeux sur des perspectives terrifiantes. Malgré ses faiblesses de rythme, La Zone d'Intérêt est une expérience de cinéma inédite qui a le mérite de bousculer les lignes dans une grande subtilité.
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