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Xavier VIRELY
4 abonnés
79 critiques
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3,0
Publiée le 25 février 2024
Le parti-pris est intéressant, mais sérieusement, entendre parler de toute part de chef-d'oeuvre, je ne comprends vraiment pas.
Ne pas montrer mais laisser entendre, voir au loin, faire intervenir la mémoire de chacun pour interpréter les indices. Au final, le film s'étire alors qu'il aurait sans doute pu être raccourci largement tout en faisant passert son message.
Exceptés les pseudo intello qui s'auto-covainquent que ce film est un chef-d'œuvre pour être alignés avec les médias bobo parisiens, je ne vois pas comment on peut apprécier le dit «chef d'œuvre».
S'il montre bien le caractère déshumanisé et sans empathie des tortionnaires SS, qui n'est pas une surprise, on comprend rapidement l'enjeu mais on se fait intensément chier, espérant une once de rebondissement, de pathos, qui n'arrive jamais.
Évidemment on ne s'identifie ni s'attache aux personnages, mais l'horreur est trop implicite pour qu'on ressente un dégoût, une haine ou une vive révolte.
Quelle puissance ! Je crois bien qu'on a là LE FILM DU SIÈCLE. Chaque personnage de ce qui semble une heureuse famille Nazi est rendu avec un réalisme subtil et quand même bluffant. Papa manage le camp d'Auschwitz, Maman jardine et s'occupe des enfants, tout va bien.. Allez voir le film, vous lirez les critiques après !
Cela fait une heure que je suis rentré... Mon feu de cheminée éteint, je le ravive et l'image d'une cheminée fumante resurgit. Je suis sonné, abasourdi, ce film est une œuvre d'art sur la froideur Nazie... Sur la candeur de ceux, qui récoltaient les fruits de l'horreur... Les rires des enfants, les sourires des parents autour d'une piscine avec vue sur le four sont glaçants...Le tout, dans un leitmotiv incessant...un paysage sonore de cris, de coups de feux et de souffle du tirage de la cheminée... Jours et nuits... Tout ce qui est montré est doux, calme, lent et esthétique. Une symphonie pastorale séparée par un mur, du bruit et la fureur.
Rien n'est ostensible. Tout se construit dans le cerveau du spectateur qui n'a qu'à piocher dans ses connaissances pour créer des images d'horreur sur le peu qu'il voit...sur la masse en fond qu'il entend.
Tout est donné à montrer, sans émettre de jugement. C'est factuel... Un film qui ne donne pas à voir mais qui présente tout ce qu'on supposait de l'envers d'une pièce sans oser la toucher. Presque un documentaire... incarné d'acteurs jouant des désincarnés...
Puissant, ce film est puissant. Une poésie de l'horreur... Montrer une fleur, sa beauté, sa douceur, et l'embaumer de bruitages de mort c'est véritablement de l'art.
Lamartine me revient et revêt un autre sens tout comme ce pan de l'Histoire de l'humanité:
« O temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices ! Suspendez votre cours : Laissez-nous savourer les rapides délices Des plus beaux de nos jours !
Assez de malheureux ici-bas vous implorent, Coulez, coulez pour eux ; Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent, Oubliez les heureux... "
A voir, ne serait-ce qu'une fois. Cela est bien assez mais nécessaire.
Un choc, un uppercut .De la banalité du mal. Sans jamais nous montrer les camps , seulement des bruits , des plaintes ,des voix exprimant la douleur et la peur , le réalisateur nous assène le quotidien de deux monstres malheureusement bien humains. A mettre tant de zèle dans l'application des ordres . A rationaliser patiemment les tâches qui mènent à l'enfer , là est la monstruosité. Elle, froide , distante, impitoyable d'indifférence face à l'horreur qu'elle impose à ses enfants , là est la haine.
La Zone d'intérêt est vraiment un film unique présentant une vision de la shoah non exploré. Il est réalisé avec tant d'intelligence que ce film peut être traumatique alors que rien n'est explicit à l'image. Le film en lui-même est un objet vraiment particulier qui vaut le détour qui que vous soyez. La nature humaine est parfois si cruelle, ce film illustre parfaitement tout à fait ce propos alors que l'on suit seulement une famille bourgeoise pas si troublante au premier abord.
Avec The Zone of Interest, Jonathan Glazer adopte un dispositif opposé à celui que choisissait László Nemes dans Saul Fia (2015) : suivre non plus les victimes dans les étapes de leur déshumanisation et de leur extermination, mais les bourreaux dans ce qu’Hannah Arendt appelait la « banalité du mal » (Eichmann à Jérusalem, 1963). Rudolf Höss organise ainsi dans un même mouvement une partie de campagne, une réception mondaine et le plan d’anéantissement des détenus – plan préalablement présenté et expliqué par un scientifique –, son épouse Hedwig nomme à son petit dernier les fleurs et les insectes qui composent le jardin, l’aîné observe des dents qu’il range dans une boîte à allumettes… De la fumée, des détonations et un vrombissement permanent, des cris aussi. Le long métrage entend nous faire vivre l’Histoire comme une expérience sensorielle mais, en demeurant prisonnier de son concept branché, participe malgré lui à cette banalisation : d’une part parce que les victimes ne sont présentes qu’en tant que bruits sans visage aucun sur lequel lire l’incompréhension et la peur, d’autre part parce que les bourreaux restent essentiellement désincarnés, froids et méthodiques, mis à distance par la réalisation millimétrée et par la photographie rigoureuse. Trop peu d’humanité là-dedans, et pas de chair non plus, pas de sentiments, pas de dilemmes. Les convulsions, rares, apparaissent comme des poses. Nous avons l’impression de regarder l’interminable répétition du même dans un laboratoire où les cobayes sont endormis, pour ne pas dire gazés, et animés par un réalisateur-démiurge qui n’a strictement rien à partager sur la shoah, mais tout à réduire à l’état d’abstraction conceptuelle. Une zone sans grand intérêt.
J'ai appréciée l'approche originale de ce drame humain. Pas voyeuriste mais plutôt dans la suggestion et la mise en interrogation : comment la monstruosité de la politique d'extermination nazie peut elle coexister, et même côtoyer à quelques mètres de distance, la vie quotidienne d'une famille allemande imprégnée par cette idéologie destructrice? Comment la destruction de l'humanité peut se dérouler à deux pas d'une vie familiale presque paisible ? Questionnement bien d'actualité avec les conflits dont nous avons connaissance aujourd'hui. Aucun voyeurisme dans ce film, seulement l'évocation sonore de l'extermination avec en parallèle la vision d'une famille au quotidien. Je recommande.
Malgré un sujet incontestable, la proposition cinématographique de Jonathan Glazer s'épuise après 20 minutes. Passé le dispositif visuel et musical du début, certes impressionnant, le film s'enferme dans une présentation lassante du quotidien de cette famille dans scrupules installée aux portes de l'immonde. Un moyen métrage aurait été, de mon point de vue, plus fort. La banalité du mal cède progressivement place à la banalité tout court et c'est regrettable. Je garderai toutefois en mémoire les 20 premières minutes qui participent du devoir de mémoire de chaque génération pour les suivantes.
Je n'ai pas vraiment compris pourquoi ce film a été fait!... Il y avait une très bonne idée, qui par contre n'était pas du tout développée. C'est long, c'est lent et pendant tout le film il ne se passe quasiment rien... En gros, il n'y a pas de film, juste une idée...
pas mal d attente sur ce film qui promettait de prendre aux tripes.... mais non rien . juste emmerdant. il ne se passe rien, c est lent avec des scenes longues et sans interet vis a vis de ce quo est sensé etre dégagé : 5 mn a voir un homme eteindre les lumieres de son logement par exemple. un vrai navet de realisation alors qu on en aurait pu en attendre quelque chose de vraiment prenant.
Un fim sur la banalité du mal. Enfin. Le cinéma a tout naturellement commencé par filmer les victimes et leur sort : Nuit et Brouilard, etc... puis il a filmé les héros, ceux qui ont refusé de participer au massacre ou qui s'y sont opposés :" La liste de Schindler", etc... Nous en arrivons aux bourreaux (à la suite de Hanna Arendt, et dans le prolongement des "Bienveillantes" de Jonathan Littel. Bourreaux qui sont des êtres humains médiocres et banaux, au contraire des monstres que l'on aurait tant souhaités voir à leur place. Le résultat est glaçant. On reste des nuits à entendre cette bande son... Les plans fixes sont cadrés dans une photographie qui évoque l'esthétique nazie : géométrique, froide et d'un symbolisme misérable. Je ne sais pas si c'est un bon film, mais je sais qu'il m'a apporté une proximité terrible et douloureuse des camps que la lecture des grands livres sur le sujet (Si c'est un homme, L'écriture ou la vie) avait gardé à distance. Merci Monsieur Glazer.