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    La Zone d'intérêt
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    723 critiques spectateurs

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    Doppeljünger
    Doppeljünger

    2 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 4 février 2024
    1er avis
    Pendant le film j'ai eu la sensation d'un sujet éculé, la Shoah, les nazis. À cela s'ajoutait une redondance, leitmotiv de filmer en contrechamp (bonne idée pour un temps, mais tout du long?) les horreurs d'Auschwitz. Et puis il y a eu la fin et le souvenir des sons de Mica Levi, une fois encore formidables, qui m'a laissé sur une note soudaine très positive envers ce film. Mais le soufflé est déjà retombé pour moi. Je ne l'ai pas trouvé mauvais, juste trop peu dense. Pourtant Mica Levi et sa BO sont prêtes à nous faire partir d'une feuille blanche, du néant, comme pour Under the Skin, précédent film de Glazer. Mais ces cassures quasi expérimentales s'évaporent aussi vite qu'elles sont espérées. Il n'y aura pas de libertés visuelles couplées au son qui auraient pu par le choc esthétique induit nous ouvrir sur des abysses de réflexions comme une fois encore Under the Skin le faisait de manière extraordinaire. Il n'y aura que le final spoiler: avec ce dialogue paranormal impossible entre présent et passé - retranscrit par ce SS qui ne peut dégobiller le vertige de ce temps de l'horreur auquel il participe -
    pour donner un peu de créativité affranchie, pour donner un peu de l'insondable et de l'indicible au fond du film.

    Reste enfin peut être le plus terrifiant de Zone of Interest: sa reprise possible par la propagande du gouvernement de Netanyahou à des fins de justification du génocide palestinien en cours. Pourtant il est impossible à moins d'être aveugle de ne pas y voir certains parallèles, l'installation de colons israéliens en terres palestiniennes, leur espace vital à eux, la verdure et le confort d'un côté, un territoire emmuré, aux crimes cachés au public, privé de presque tout, de l'autre. Nous devrions toujours tirer les mêmes conclusions des actes les plus abominables. Si, je dis bien si, ce film doit avoir une utilité c'est peut être dans sa manière, certes peu perceptible, de montrer que plus le capitalisme est triomphant, plus les riches sont puissants, plus le fascisme est possible et tous ses massacres qui vont de pair. Vient ensuite l'examen de conscience. Qui ne serait pas prêt à commettre indirectement si ce n'est même frontalement des horreurs pour s'assurer statut social et économique ? Si ce n'est l'ascenseur qui nous élèvera comme les dominants nous le font miroiter, pourquoi pas une chambre à gaz ? Plutôt qu'un appel à l'autoflagellation, acte stérile par excellence, je préfère y voir un appel à la lutte contre ce système néo-liberal permettant aux ultras riches d'exister, ce qui nous prive de fait, de la possibilité d'un monde où ces horribles questions ne rimeraient à rien.

    ////////////

    2 semaines après mon premier ressenti, Zone of Interest me laisse un goût encore plus amer. Là où je n'avais eu essentiellement qu'un début d'ennui et de la déception, s'ajoute un malaise. À la réflexion, n'user que d'un effet, celui du contrechamp et l'esthétiser au maximum avec une mise en scène quasi clipesque me pose de gros soucis. Pour le dire autrement, la mise en scène prime sur tout, elle est très maniérée, trop pensée à dessein. Glazer semble nous dire ici : "Regardez comme j'utilise le langage cinématographique pour vous impressionner. Regardez comme je flex !" Alors oui copain quand tu pars d'une feuille blanche comme pour Under the Skin ça peut créer un chef d'oeuvre, mais là il y a un sujet de base qui s'ancre dans le réel et qui raconte une histoire qui a existé. En voulant parler de ce passé tu ne peux pas juste l'utiliser pour montrer tes capacités. Et encore je ne suis même pas sûr de ce que j'avance. Car si ses capacités avaient été présentes on aurait eu des moments du niveau de sidération de Under The Skin, on aurait eu de l'expérimentation. Et de là du fond peut naître, c'est à dire de la réflexion, et servir le propos. Or on a que des effets m'as-tu-vu, faciles, dont on ne tire rien.

    Il fallait accompagner l'histoire, l'éclairer la plus possible. C'est un travail quasi d'auteur de documentaires couplé à celui d'un artiste jusqu'au boutiste et non celui d'un simple réalisateur pensant avant tout à l'effet qu'il peut produire chez le spectateur qui pouvait faire de ce film un chef d'oeuvre. Et Glazer n'est pas ici un Frederick Wiseman, un Herzog ou un Lynch mais plutôt un Winding Refn dans ses mauvais jours.

    Et donc ce film se veut-il être un travail de mémoire? Le peut-il seulement si l'ego du réalisateur passe avant ? J'y vois davantage une volonté d'esthétiser l'Holocauste et de s'asseoir dessus pour faire un film clinquant. Si le film veut vraiment parler du nazisme, qu'il montre aussi ses horreurs, salement et frontalement, comme la réalité l'a été, au lieu de n'être qu'un bel écrin pour nous donner notre dose de frissons, de "whaou", notre dose de sucre en dévorant une belle pâtisserie. Nous voilà repus mais nauséeux avec les mains sales.

    Zone of Interest ne fait pas réfléchir, ne fait pas travailler notre conscience, il joue juste avec nos émotions. Le fascisme ne sera jamais combattu avec une oeuvre qui ne fait pas travailler notre réflexion. Pire, comme ce film, tout fascisme se base sur l'absence de réflexion et l'exaltation du pulsionnel. Une réaction sans conscience, nous abêtit, exalte la peur et la violence ce qui en définitive permet aux régimes fascistes de naître puis de perdurer.
    FaRem
    FaRem

    8 857 abonnés 9 664 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 février 2024
    « C'est paradisiaque ! » C'est bien l'expression utilisée par la mère de Hedwig pour qualifier la maison de sa fille. Il est vrai qu'elle en a fait un petit nid douillet sauf que la particularité de la propriété est qu'elle se situe à côté du camp d’Auschwitz... Avec "The Zone of Interest" propose une approche probablement inédite de cette période avec cette cohabitation avec l'horreur. Il y a des films qui montrent l'horreur du quotidien et il y a celui-ci qui montre comment les personnages s'en accommodent. C'est cette banalité du quotidien qui fait froid dans le dos. Pendant que les femmes parlent chiffons et ironisent même sur certaines choses comme la provenance de vêtements de l'entrepôt du Kanada qui est confondu avec le pays, les hommes planifient l'extermination d'une centaine de personnes à la fois. Des échanges désinvoltes à quelques mètres à peine des atrocités que l'on connaît tous. Jonathan Glazer ne montre rien, mais beaucoup de choses sont suggérées ou entendues. D'ailleurs, la conception du fond sonore du film est remarquable tout comme cette mise en scène très clinique. Si l'histoire s'essouffle un peu lorsqu'on quitte les lieux, "The Zone of Interest" reste un très bon film à la fois très original, glaçant et captivant.
    chrischambers86
    chrischambers86

    14 060 abonnés 12 481 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 juin 2024
    Chronique de la vie de famille du commandant Rudolf Höss d’Auschwitz par l'atypique et glaçant Jonathan Glazer! Autant dire une oeuvre forte qui manie aussi bien l'horreur hors-champ que de la fascination des images avec cette famille bourgeoise dans leur belle maison avec jardin et piscine de l'autre côtè du mur d'enceinte du sinistre camp! Evoquer l'horreur d’Auschwitz, mais sans la montrer, avec juste des bruits, des cris et quelques fumèes! Dans "The Zone of Interest" (2023), Glazer se sert même de prises de vues en camèra thermique pour donner au film une tonalitè inèdite et cauchemardesque! En rèsulte une expèrience visuelle dont on ne ressort pas indemne, un film que l'on retiendra dans notre mèmoire cinèmatographique, ne serait-ce pour les dècors et la bande son qui s'allient pour laisser vivre - tout en suggestion - l'horreur d'Auschwitz devant nous! La technique au service du talent donc, pour une « zone digne d'intèrêt » . Saisissant...
    tisma
    tisma

    299 abonnés 2 023 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 février 2024
    Un film intelligent, il ne prend pas le spectateur pour quelqu'un de stupide et propose une autre vision de cette sombre époque. Une vision à deux côtés justement, où l'on nous montre jamais l'horreur des camps de concentration, mais en nous la suggérant tout le temps, à tel point que le second plan devient ce que le spectateur observe. Un film qui est plus un point de vue qu'une histoire, mais qui reste néanmoins important.
    ASSRANCETOURIX
    ASSRANCETOURIX

    22 abonnés 303 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 6 novembre 2024
    Un bon exemple de ce que le cinéma ne doit pas être, l'exploitation d'une misère incommensurable pour sublimer un spectacle complètement plat. Tout ce qu'on voit est sans intéret, mais grâce a la force du contrat de départ (on est dans une zone culminante du mal) on peut dire que c'est fait exprès et que la banalité quotidienne dépeinte est sublimée dans le mal par ce qu'on sait qui se passe de l'autre côté des barbelés. De l'anti-cinéma expérimental extrêmement prétentieux, quand aux scènes finales tournées dans le musée contemporain, elles sont d'un cynisme étonnant.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    710 abonnés 3 086 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 février 2024
    Avec The Zone of Interest, Jonathan Glazer adopte un dispositif opposé à celui que choisissait László Nemes dans Saul Fia (2015) : suivre non plus les victimes dans les étapes de leur déshumanisation et de leur extermination, mais les bourreaux dans ce qu’Hannah Arendt appelait la « banalité du mal » (Eichmann à Jérusalem, 1963). Rudolf Höss organise ainsi dans un même mouvement une partie de campagne, une réception mondaine et le plan d’anéantissement des détenus – plan préalablement présenté et expliqué par un scientifique –, son épouse Hedwig nomme à son petit dernier les fleurs et les insectes qui composent le jardin, l’aîné observe des dents qu’il range dans une boîte à allumettes… De la fumée, des détonations et un vrombissement permanent, des cris aussi.
    Le long métrage entend nous faire vivre l’Histoire comme une expérience sensorielle mais, en demeurant prisonnier de son concept branché, participe malgré lui à cette banalisation : d’une part parce que les victimes ne sont présentes qu’en tant que bruits sans visage aucun sur lequel lire l’incompréhension et la peur, d’autre part parce que les bourreaux restent essentiellement désincarnés, froids et méthodiques, mis à distance par la réalisation millimétrée et par la photographie rigoureuse. Trop peu d’humanité là-dedans, et pas de chair non plus, pas de sentiments, pas de dilemmes. Les convulsions, rares, apparaissent comme des poses. Nous avons l’impression de regarder l’interminable répétition du même dans un laboratoire où les cobayes sont endormis, pour ne pas dire gazés, et animés par un réalisateur-démiurge qui n’a strictement rien à partager sur la shoah, mais tout à réduire à l’état d’abstraction conceptuelle. Une zone sans grand intérêt.
    Joce M
    Joce M

    4 abonnés 8 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 7 octobre 2024
    On ne peut pas, sous prétexte de traiter un sujet aussi grave, être aussi ennuyeux et ne susciter AUCUN sentiment.
    Baptiste A
    Baptiste A

    1 abonné 2 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 5 février 2024
    Très mauvais. Aucune histoire. Aucune émotion. Aucun développement. Des séquences interminables sans aucun sens. Quel dommage.
    GéDéon
    GéDéon

    92 abonnés 531 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 juin 2024
    Pour son quatrième long-métrage, sorti en 2023, le réalisateur britannique Jonathan Glazer s’attaque au portrait d’un funeste personnage, le commandant SS Rudolf Höss en charge du camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz. Le choix de ne rien montrer à l’intérieur du camp est intelligent, d’autant plus que la bande-son du film (cris, aboiements, détonations, etc.) est suffisamment glaçante pour suggérer l’horreur. De fait, en restant uniquement « de l’autre côté du mur », le récit impose une souffrance indicible avec l’attitude minutieuse au quotidien de cet homme (la manière dont il éteint les lumières, dont il verrouille les portes, etc.) et de son épouse (Sandra Hüller) simplement préoccupée par l’éducation de ses enfants et l’entretien de son jardin. Des comportements « normaux » qui renforcent le caractère inhumain de ces individus ayant entrainé la mort de plus d’un million de personnes. Bref, une œuvre utile mais dont le parti pris formel (notamment les errances oniriques) ne la rend pas indispensable.
    Ewen Cado
    Ewen Cado

    1 critique Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 1 février 2024
    Le sujet est intéressant, mais le film est si long. Pas de scénario, pas d'intrigue, pas d'émotions. On ne voit même pas le contraste entre ce que vis le commandant au quotidien entre son boulot et sa vie privée. On voit seulement sa vie privée qui se résume à des choses absolument normal de la vie courante. Rien de stimulant. On a bien compris que l'idée était de montrer la banalité du mal mais un scénario, une histoire n'aurait pas fait de mal. Au vu du sujet, on pouvait s'attendre à ne pas s'ennuyer tout le long du film.
    Georges P.
    Georges P.

    74 abonnés 844 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 10 février 2024
    Quel ennui ! Certes l'idée est bonne de montrer la Shoah sans la montrer. C'est bien 20 minutes. Après, ce ne sont que des clichés elliptiques, des suggestions et des évocations. On ne dit rien mais on le dit quand même. Très déçu après tous les commentaires dithyrambiques entendus.
    Laurence
    Laurence

    3 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 1 février 2024
    Film d'un ennui mortel , d'une lenteur exaspérante.
    Les faits rééls sont incompréhensibles si on ne connait pas l'histoire, la mise en scène brouillonne et incohérente
    mat niro
    mat niro

    363 abonnés 1 844 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 11 mars 2024
    J'avoue être passé totalement à côté de ce film adoubé par les critiques presse et par la plupart des spectateurs. D'emblée, le ton est donné avec ce SS, Rudolf Höss, vivant entouré de sa femme et de ses enfants dans une somptueuse demeure jouxtant le camp d'Auschwitz. Malheureusement, une fois ce sentiment malaisant acté, il ne se passe pas grand chose. Jonathan Glazer s'obstine à cacher le pire (que l'on devine quand même) pour se focaliser sur cette vie de rêve à travers des décors bucoliques. L'esthétisme passe avant les atrocités de la Shoah en privilégiant le hors champ pour un résultat sans grande saveur à mon goût. Une oeuvre qui divise par ses choix.
    Bgbn
    Bgbn

    18 abonnés 48 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 mars 2024
    Ce film est oppressant et hypnotisant. On a du mal à déglutir tellement c'est glaçant. La zone d'intérêt va plus loin qu'une "simple" banalité du mal, elle t'y habitue. Tout cela notamment grâce aux angles de caméra et au son en arrière plan. C'est parfaitement maîtrisé. Vous n'en ressortirez pas indemne, c'est sûr et certain.
    Valentin C.
    Valentin C.

    3 abonnés 6 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 5 février 2024
    Je doute qu'il y avait besoin d'autant de temps de film pour nous faire comprendre le décalage entre l'horreur des camps et la vie surréaliste de ceux qui les dirigeaient... des longueurs des longueurs encore et encore... un sound design désastreux qui donne l'impression d'entendre quelqu'un roter.
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