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    La Zone d'intérêt
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    philhag
    philhag

    28 abonnés 372 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 février 2024
    Imaginez une famille banale avec cinq enfants, trois filles, deux garçons. Le mec a l'air assez fermé avec une coiffure très spéciale. La Nana est ordinaire, à une démarche de paysanne. Ils habitent un pavillon plutôt bien aménagé parce que c'est la guerre, et ils l'ont même agrandi avec un jardin, une pelouse et au milieu une piscine de 3x4m
    Le mec a comme boulot : commandant de Auschwitz .....
    Le film a le talent de mettre en scène la banalité, tout en nous mettant des alertes comme le générique de début qui était époustouflant. Et puis, petit à petit par quelques sons, par quelques images, par des vues furtives, on comprend l'anormalité.
    Tout est dans le suggéré. L'une des filles fait des cauchemars. La maman de la Nana quitte subitement La Maison. Les cheminées crachent du feu. Le mec veut vomir mais n'y parvient pas. Des scènes d'Auschwitz actuel apparaissent.
    La force de ce film, sa puissance, et, dans le non-dit, par les sons, par les images, par les anachronies, il manque l'odeur.
    Et lorsque le film se termine, on a le brûlant, besoin de parler, de dire ce que l'on a compris, ou pas compris, toute la puissance et le talent du réalisateur est là.
    Indispensables.
    Alexandre Cacheux
    Alexandre Cacheux

    62 abonnés 548 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 février 2024
    Film singulier et déroutant dés les premières images, la Zone d'intérêt nous propulse dans la résidence privée du commandant du camp d'Auschwitz, accolée aux bâtiments d'extermination.
    Une famille nazie traditionnelle qui vaque à ses occupations, sous les volutes noires des cheminées des fours, les aboiements des chiens et le crépitement des balles. Papa extermine et améliore ses ratios de production, maman terrorise sa domesticité et les nombreux enfants peaufinent leur éducation nationale socialiste.
    Le bonheur parfait, qui se fissure toutefois lentement au contact de ces en combrants voisins.
    Pas une image du génocide en cours, mais en permanence un bruit de fond que notre imagination se hâte de traduire en horreurs.
    Un film choc. Un film éprouvant. Un film indispensable.
    velocio
    velocio

    1 325 abonnés 3 167 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 janvier 2024
    En mai dernier, le Festival de Cannes a connu un évènement plutôt rare : malgré une sélection qui, en 2023, était d’une qualité exceptionnelle, on a pu observer une convergence de la part des cinéphiles et du Jury du Festival quant aux deux meilleurs films de la compétition. "Anatomie d’une chute" s’est vu décerner la Palme d’Or et "La zone d’intérêt" a reçu le Grand Prix du Jury. On commencera par remarquer que la comédienne allemande Sandra Hüller est présente dans les deux films, interprète principale dans "Anatomie d’une chute" et deuxième rôle le plus important dans "La zone d’intérêt". "La zone d’intérêt" est un film remarquable, un film qui se voit, un film qui s’écoute, un film magistralement interprété et qui fait réfléchir quant au potentiel de cruauté et de négation dont peut faire preuve l’espèce humaine. critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-la-zone-dinteret/
    Alolfer
    Alolfer

    136 abonnés 1 185 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 février 2024
    Jonathan Glazer vient de réaliser le meilleur film de l'année, un des meilleurs films de la décennie, et surement le film culte du XXIe siècle. Je n'ai pas peur de prononcer de tels propos car il le mérite. The Zone of Interest est un film au combien puissant où l'on rentre dans la vie d'une famille allemande où le mari gère le camp d'Auschwitz.

    Le jeu d'acteur est juste parfait. Sandra Hüller est juste méconnaissable ainsi que Cristian Friedel. Un scénario qui peut sembler inexistant mais c'est là où il ne faut pas s'attarder sur cet élément. C'est la mise en scène qui nous montre la cruauté des Nazis.

    Jonathan Glazer nous filme, d'un point de vue comme-ci la vie à Auschwitz était une vie paradisiaque. Un point de vue de cette famille allemande.

    Par sa mise en scène, et SURTOUT par le son, Jonathan Glazer accentue l'émotion à travers les spectateurs. Le film a même un côté 'expérimental" sur certains plans et sur certaines scènes.
    t
    Je considère ce film comme un monument : un film important où l'on doit jamais oublier le passé.

    Le seul bémol du film (ce n'est en aucun cas un défaut), c'est son accessibilité. Ce n'est en aucun cas un film accessible, notamment par sa réalisation. Cela donne une expérience toute particulière au long métrage. C'est un choix pris, qui accentue son "empreinte".

    C'est tout simplement un Chef d'oeuvre où je pense, que dans 50 ans on en reparlera.
    CINÉ FEEL
    CINÉ FEEL

    58 abonnés 222 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 mars 2024
    Un film très fort, dont il est difficile de parler avec émotion tant il évite toute facilité, tout pathos
    Un Film radical qui ne cède jamais à la faculté et expose de manière glaciale le quotidien des occupants de cette zone d’intérêt ( leur maison, leur refuge, leur protection) qui compte bien sûr plus à leurs yeux que le destin des martyrs du camp voisin,dont ils sont protégés par un mur et des barbelés.
    Difficile d en dire plus , car la force du film réside avant dans sa forme extrêmement sophistiquée et distanciée, dans son choix radical de pratiquer le hors champ.. Il faut saluer le travail extraordinaire opéré sur le son et la musique , ce mixage de bruissements, râles, clameurs et suffocations qui sont le seul vecteur pour exprimer l’horreur, alors que l’image est résolument lisse
    Saluons aussi l’interprétation de Sandra Huller, une nouvelle fois étonnante et dérangeante, et cette échappée poétique, (assez difficile à comprendre pour être honnête), de l’évocation du conte Hansel et Gretel. Saluons aussi l’étrangeté dérangeante de ces deux scènes du commandant Hoss avec les animaux, seuls moments furtifs de tendresse de ce film glaçant.
    Et puisque je suis dans les références, il me semble que l’ombre de Michael Haneke plane sur ce film de même que le théâtre de Botho Strauss ou Lars Noren , et les mises en scène du grandissime Claude Régy, grand maître de la radicalité à la scène.
    jroux86
    jroux86

    7 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 juillet 2024
    Il s’agit donc de suivre le quotidien, "atrocement banal" a-t-on envie de dire, d’un commandant du camp d’Auschwitz et de sa famille. De hauts murs séparent le jardin soigneusement entretenu par la maîtresse de maison et l’endroit où se déroulent les atrocités que l’on sait. Mais de ces atrocités, on ne verra rien ou presque. Invisibiliser à ce point les victimes de l’Holocauste, voilà un parti pris risqué qui aurait pu faire de ce film le plus abject qui soit. Il n’en est rien. Jonathan Glazer, malgré le manque à l’image qu’il nous impose, parvient à ce que jamais l’on oublie le véritable sujet (ou plutôt objet) du film.

    D’abord, il y a le son. Et durant l’écran noir introductif, tandis qu’une longue série de sons oppressants se fait entendre, on comprend d’emblée que cet élément va jouer un rôle important. Et le cinéaste de poursuivre par l’image : dans l’une des toutes premières scènes, le commandant nazi, lors d’une promenade dans la nature qui jouxte le camp, fait percevoir à son jeune fils le cri d’un héron qui résonne au loin : "Ecoute" lui dit-il. Mais cette injonction semble davantage s’adresser au spectateur. Car si l’on entend bien le cri de l’animal, ce qui s’impose surtout à nos oreilles – et donc à notre esprit – ce sont les hurlements sauvages des officiers SS en train de mener un convoi de juifs (derrière les hautes herbes, on ne verra rien). Les "sale rat" et autres insultes fusent. Ou comment traiter les humains comme de vulgaires… animaux. La "zone d’intérêt" est donc bien différente selon que l’on se place du point de vue du spectateur ou de celui des personnages. Une illustration on ne peut plus manifeste du déni de réalité dont sont frappés ces derniers.

    Autre élément remarquable, la manière de filmer, justement, ces personnages. La caméra est la plupart du temps fixe, à distance. On ne verra jamais les visages en gros plan. L’œil de la caméra reste froid pour que le spectateur ne ressente pas d’empathie. Pour autant, les protagonistes ne sont pas présentés comme d’infâmes bourreaux sanguinaires. Leurs préoccupations pourraient être les nôtres : embellissement du jardin, éducation des enfants, vacances à la campagne, ambitions professionnelles… Pas d’empathie donc mais, tout de même, ces êtres nous ressemblent, ce qui ne manque pas de susciter des questions.

    Les éléments du scénario ont également une grande importance, ils viennent sans cesse rappeler ce qui se joue derrière les murs. Même au plus fort des enjeux "dramatiques" pour le couple nazi ( spoiler: la séparation pour des raisons professionnelles
    ), les raisons qui font évoluer leur situation personnelle sont toujours plus fortes, tragiquement parlant, que les conséquences qu’elles impliqueront sur leur vie – et qui constituent l’intrigue apparente. Ainsi quand le commandant du camp, malgré l’efficacité et le rendement (!) que chacun semble lui reconnaitre, se voit contraint de muter ( spoiler: et donc de quitter sa femme qui veut rester dans leur maison
    ), c’est pour devenir inspecteur en chef de tous les autres camps d’extermination. Et l’on frémit à la pensée de ce que cette "efficacité" produira comme dommages sur les véritables victimes de ce changement de situation.

    Enfin, il ne serait pas tout à fait exact de dire qu’il n’y a rien à l’image. On aperçoit quelques détails lugubres : de la fumée, une lumière dans la nuit provenant des cheminées, des personnes indisposées par l’odeur… Mais, fait notable, jamais Glazer ne s’attarde sur ces détails. Lorsque qu’ils apparaissent dans le cadre, la coupe arrive très vite et l’image ne s’attarde jamais pour ne pas sombrer dans la morbide complaisance.

    D’un point de vue moral, La Zone d’intérêt déjoue donc bien des embûches car ce que l’on ne voit pas à l’image est toujours compensé par un élément nous ramenant à la véritable tragédie qui se joue. Tout en la maintenant dans le hors champ, Glazer parvient à rendre celle-ci visible par le biais de l’imagination. Puisqu’elles nous sont ici refusées, il nous revient de produire les images du drame nous-mêmes. Et si nous n’y parvenons pas, si notre esprit les rejette, c’est peut-être pour nous en révéler l’insupportable horreur. Le parti pris de Glazer est audacieux. Il a le mérite de susciter la curiosité et ravive "avec intérêt" le vieux débat sur la représentation de la Shoah à l’écran.
    Anne S.
    Anne S.

    1 abonné 4 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 janvier 2024
    salle pleine à craquer hier soir, religieusement silencieuse longtemps apres la fin du film ...;
    nous étions tous en apnée;
    film incontournable qui mérite largement d etre qualifié de chef d oeuvre,
    une claque
    Fifi92200
    Fifi92200

    3 abonnés 18 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 février 2024
    Un film qui fera date et qui nous remue au plus profond de nous . Il décrit l' "horreur normale", celle qui permet à certains de montrer une inhumanité totale en toute tranquillité et en toute conscience et qui concerne dans le film tous les membres de cette famille apparemment parfaitement normale, celle d'un "entrepreneur" de mort "performant" et reconnu par ses pairs. Glaçant et qui fait diablement réfléchir dans les temps que nous vivons actuellement. Un film nécessaire que l'on doit absolument voir.
    Nathalie Tourneur
    Nathalie Tourneur

    9 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 4 février 2024
    Film ennuyeux à mourir "sans aucunes zones d'intérêt". Il reste que l'actrice est impressionnante dans l'horreur. Pas de valeur ajoutée à cette cruelle page de l'histoire.
    Joshua
    Joshua

    7 abonnés 14 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 mars 2024
    Alors, pour moi, personnellement, d’après mon humble avis, se film n’est pas un chef d’oeuvre et ne mérite pas toute les éloges qu’il a reçu.
    Mais serte je reconnais qu’il est très immersif, c’est très beau visuellement, la réal est vraiment parfaite et bien sûr ce qui est le plus réussi c’est l’ambiance sonore qui est vraiment au centre du film. Malgré ça c’est long, c’est très lent, et c’est incohérent. Le film va passer son temps à raconter un tas de truc qui n’auront jamais de conclusion. Des personnes apparaissent et disparaissent… fin bref, même si le sujet est bien traité, c’est vraiment pas ma tasse de café.
    Dora M.
    Dora M.

    67 abonnés 507 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 mai 2023
    Ce film montre la vie au quotidien de la famille Hoss, dont le père, Rudolf (Christian Friedel) est commandant du camp d’Auschwitz. Leur maison est collée au camp, pourtant la famille s’est construit une vie comme si de rien n’était. La mère, Hedwig (Sandra Huller) est notamment très fière de sa vie, du jardin fleuri qu’elle a aménagé, totalement à l’opposé de ce qui se passe derrière les murs du camp.
    J’ai trouvé ce film très bien fait, il laisse un sentiment de malaise et de dégoût du début à la fin, sans pourtant jamais rien montrer des camps. Tout se joue sur le contraste avec l’apparence de paradis que la famille a construite (et notamment ce jardin rempli de fleurs), les sons, les mots utilisés dans certaines situations. C’est horrible, très fort.
    De plus, ce qui ne gâche rien, c’est que l’esthétique est très soignée. Les plans sont réfléchis, il y en a de nombreux vraiment très beaux (ex. lorsque le commandant regarde d’en haut toute une assemblée lors d’une fête nazie). Enfin, le travail sur le son lors de certaines scènes prend vraiment à la gorge et renforce le sentiment de malaise.
    Tanguy Adisson
    Tanguy Adisson

    2 abonnés 199 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 5 février 2024
    "la Shoah d'un côté qui n'a jamais été vu" et pour une bonne raison : ce côté n'a pas à être vu. Alors oui, artistiquement "The Zone Of Interest" est intéressant : travelling, plans fixe, sons, musiques, tout est beau. On comprend que l'experience passe par la sensorialité. On ressent le côté glaçant de la situation, la facilité avec laquelle vit cette famille aux portes de l'enfer. Les choix qu'ils ont qui n'en sont pas à quelques mètres d'eux. Aimer la neige, ne pas vouloir partir, profiter : autant de plaisirs auxquels n'ont pas accès tout ceux qu'ils côtoient. Le calme d'un côté, l'anarchie de l'autre. Mais ce calme est inssuportable, car c'est 1h45 de calme. Il ne se passe rien, il n'y a pas de dialogues, pas de scénario, pas d'histoire. Alors oui, c'est le message du film : la vie paisible d'une famille qui crée l’enfer à quelques pas de chez eux. Mais c'est d'un ennui mortel. Les longs plans noirs, n'en déplaisent aux cinéphiles incorruptibles, renforcent ce côté interminable.
    Math719
    Math719

    192 abonnés 713 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 février 2024
    Horrible le parallèle du bonheur de cette famille et l’atrocité du camp d’extermination de juifs. Un parallèle horrible mis en avant ici, par le son, et les 2 acteurs principaux extraordinaires. Un film marquant, calme, limite clinique mais glaciale et parfait ! À voir absolument au cinéma l’ambiance est horrible mais tellement réelle et forte !
    Olivier Roisin
    Olivier Roisin

    49 abonnés 13 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 février 2024
    Un claque tout simplement ! Voilà du grand cinéma. Une bande son terrible, superbement réalisé. Bref à voir en salle
    Julien LAPLANTE
    Julien LAPLANTE

    1 critique Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 1 février 2024
    Lent et sans emotion. Sans intrigue non plus. Un grand moment de plat. Le film est aussi ennuyeux que le sujet aurait pu être etouffant
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