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    Comme si de rien n'était
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    velocio
    velocio

    1 321 abonnés 3 153 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 mars 2019
    Faire un film sur une histoire de viol dans lequel la jeune femme violée "ne veut pas en faire un plat" alors que le violeur semble beaucoup plus affecté par ce qu'il a fait, après tout, pourquoi pas, d'autant plus que le film a été tourné par une femme avant l'affaire Weinstein et l'émergence du mouvement #MeToo. Peut-être, après tout, peut on trouver plus gênant encore le fait que le film soit très décousu, très haché, avec des plans le plus souvent particulièrement courts, et qu'il donne l'impression que la réalisatrice a pris un malin plaisir à faire en sorte que le spectateur ait du mal à comprendre ce qui se passe. Pourtant, finalement, c'est assez simple : Janne est une jeune femme libre et indépendante, une jeune femme (qui se croit) si forte qu'elle refuse de se poser en victime lorsqu'elle est violée par un homme que, peu après, elle va rencontrer quotidiennement dans son travail. Jusqu'où peut aller cette forme d'auto-détermination consistant à nier l'évidence ? Ce premier long métrage, film de fin d'étude, d'une jeune réalisatrice originaire de l'ex Allemagne de l'est a parcouru le monde des Festivals, en particulier Locarno où il a obtenu l'équivalent de la Caméra d'or et de nombreux autres qui ont primé l'actrice principale Aenne Schwarz, excellente, en effet. On remarquera que, après "Toni Erdmann" de Maren Ade, les réalisatrices allemandes aiment bien déshabiller leur actrice principale sur le pas d'une porte !!
    Chris CD
    Chris CD

    9 abonnés 20 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 novembre 2018
    On s’attend à une scène violente mais comme le personnage, on ne voit pas venir le danger. La scène est pourtant insoutenable mais le personnage ne semble pas comprendre la violence qui lui est faite, elle l’occulte complètement. En fin de compte, c’est son incapacité à s’exprimer et même à accepter que ce qui est arrivé soit un véritable traumatisme qui pèse sur ce personnage de femme extrêmement bien interprété par Aenne Schwarz. Son violeur n’est pas un monstre (on se demande même s’il n’est pas lui aussi victime de lui-même). Elle ne le hait pas, on ne sait même pas si elle lui en veut vraiment, elle ne se pose même pas la question. Elle fait comme si rien ne s’était passé, côtoie cet homme quasi-quotidiennement. Mais son refoulement va finir par la rattraper, à moins que ce ne soit la vie. Ce film est le premier long métrage d’Eva Trobisch, le résultat est excellent.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 18 avril 2019
    Film d'une froideur extrême. Rien, pas d'émotions. Peu de relief. Les personnages sont dénués de tout sentiments, quels qu'ils soient. On a du mal à avoir de l'empathie pour Janne qui subit un acte atroce et qui fait mine qu'il ne s'est rien passé. Elle trouve même la force de sourire et de converser avec son agresseur quelque peu mal à l'aise, "comme si de rien n'était". Pas très crédible tout ça. Dommage. Il y avait matière à faire un très bon film, il n'en est rien...
    Daniel U
    Daniel U

    3 abonnés 23 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 22 mai 2019
    je n'avais pas vécu ça depuis longtemps. quitter la salle à force d'ennui. les plans, les dialogues sont nullissimes. on ne quitte pas en caméra portée le visage de l'héroine. la société est absente, le travail superficiel. la meuf s'est faite trombinée un soir de teuf oui bon et alors. il est où le cinéma là dedans
    Christoblog
    Christoblog

    835 abonnés 1 684 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 avril 2019
    Le propos de ce film allemand est simple : peut-on réellement faire "comme si de rien n'était" après une agression, par la seule force de sa volonté ?

    Sur ce sujet minimaliste, la jeune réalisatrice Eva Trobisch construit une oeuvre sensible, tour à tour brillante dans la subtilité avec laquelle certaines situations sont filmées, et fastidieuse par l'attention qui est donnée au moindre détail susceptible d'expliquer l'évolution psychologique du personnage principal.

    C'est peu dire que l'actrice Aenne Schwarz porte le film sur ses épaules : elle en est le coeur vibrant. La caméra se délecte de détecter sur son visage une palette infinie d'émotions : incrédulité, joie, désir, résignation, tristesse, engagement, empathie. C'est à la fois la qualité de Comme si de rien n'était et sa limite : un magnifique portrait de femme qui sacrifie les seconds rôles, et en particulier celui de l'agresseur.

    L'intrigue secondaire (Robert et Sissi) se raccorde imparfaitement avec le parcours de Janne, et constitue une autre petite faiblesse de ce film par ailleurs fort estimable. On suivra la carrière d'Eva Trobisch avec attention.
    Laurent C.
    Laurent C.

    260 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 avril 2019
    On a souvent la représentation d'un cinéma allemand austère et fort. Ce sont à peu près les qualificatifs qui s'emparent du spectateur pour décrire le personnage central de ce film, Janne. La jeune-femme vient de subir un viol, par un hommes des plus convenables, pas ce type de monstres dont la littérature policière s'abreuve, mais un bon bourgeois, bien élevé, intégré et policé. La dignité de notre héroïne alors s'engouffre dans le refus de sombrer dans le statut de victime, jusqu'au jouxte-boutisme même d'une posture dont on hésite tout au long du film, entre le sentiment de colère et de respect pour cette femme.

    "Comme si de rien n'était" est tout entier centré sur le personnage de Janne. Certes, on ressent la volonté de la réalisatrice allemande de montrer combien le désir d'émancipation des femmes demeure encore aujourd'hui un combat de tout instant. Mais l'on pressent surtout l'ambivalence de cette héroïne qui refuse la justice qui lui est due. La comédienne interprète ce personnage avec la mesure et la justesse nécessaire pour appréhender la complexité de son profil psychologique. Le scénario fait œuvre d'une véritable économie de parole, s'arrêtant sur des regards, des gestes qui disent bien plus que des dialogues exubérants.
    bsalvert
    bsalvert

    418 abonnés 3 596 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 23 septembre 2020
    Un film très dur qui parle de viol entre personnes qui se connaissent avec une victime qui essaye de vivre comme si de rien n'était après. Outre ce comportement inquiétant, on découvre une actrice capable d'user des mêmes mimiques que Tom Cruise ie toujours le même visage. Un film qui animera vos soirées en terme de discussion mais si vous le regardez seul vous plongera dans le grand néant.
    traversay1
    traversay1

    3 645 abonnés 4 878 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 avril 2019
    Il y a quelques mois, le film slovaque Sans jamais le dire montrait les conséquences désastreuses d'un viol sur le mental d'une jeune femme qui dissimulait le traumatisme à ses proches. Comme si de rien n'était, à partir d'un sujet tout proche, prend une toute autre direction, le déni étant cette fois assumé et contrôlé par une femme indépendante, se voulant plus forte que son agresseur. Le premier film d'Eva Trobisch interpelle par son réalisme, marqué par une mise en scène âpre et aigüe, privilégiant les scènes courtes mais négligeant quelque peu les liens entre elles, avec pour effet des lacunes dans la fluidité de l'ensemble. La réalisatrice déclare dans ses interviews qu'elle n'a pas de message à faire passer et effectivement Comme si de rien n'était est un film pétri d'ambigüités et de doutes dans une forme clinique qui se voudrait peut-être de la carrure de celles d'un Verhoeven ou d'un Haneke. Eva Trobisch n'en est pas encore là et la brutalité de son montage et surtout de son dénouement, une fin ouverte très décevante, sont à mettre au débit de ce premier long-métrage. En revanche, la cinéaste n'a que des éloges à recevoir pour sa direction d'acteurs, impeccable. Dans le rôle principal, très difficile à assumer, Aenne Schwarz est tout bonnement remarquable.
    poet75
    poet75

    276 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 avril 2019
    « Je n’ai pas voulu faire un film sur le viol », se défend Eva Trobisch dans une interview. Disons donc que, pour son premier long-métrage, cette réalisatrice allemande a surtout cherché à dresser le portrait d’une femme qui, quelles que soient les circonstances, se refuse à perdre pied. Une femme qui puise en elle, autant qu’il est possible, la force de vivre « comme si de rien n’était », même quand, précisément, elle vient de subir un viol. « Alles ist gut », tout va bien, dit le titre allemand du film. C’est ce dont Jeanne (Aenne Schwartz) veut s’auto-persuader et c’est même ce dont elle veut convaincre son agresseur.
    Un soir, à l’occasion d’une fête où elle s’est rendue sans son mari, une fête bien arrosée, elle fait la connaissance d’un certain Martin (Hans Löw), un brave type qui, puisqu’ils sont tous deux bien alcoolisés, se propose de l’héberger. Jeanne accepte mais, une fois dans la maison de Martin, doit subir les avances de ce dernier. Elle essaie, dans un premier temps, de le repousser mais, face à l’insistance de son assaillant, finit par céder. Pas de brutalités comme on a l’habitude d’en voir quand il est question de viol dans les films ou les séries. Mais, néanmoins, ce qu’elle a subi ne peut être désigné par un autre mot que celui-là.
    Jeanne récuse cette évidence, elle s’efforce au déni, elle veut poursuivre sa vie comme avant, comme si rien n’avait changé pour elle. La réalisatrice explore avec subtilité l’ambivalence d’un tel comportement. Et, quand, du fait d’un travail qu’elle a trouvé chez un éditeur, elle retrouve, parmi ses collègues, l’homme qui a abusé d’elle, l’ambiguïté augmente encore d’un cran. Car cet homme, ce Martin, se dévoile plus pitoyable que méchant. Les plates excuses qu’il formule ne le grandissent certes pas, mais n’en font pas un être mauvais pour autant. On perçoit sa gêne. Or c’est justement ce qui est remarquable dans ce film : les deux personnages principaux n’ont rien de stéréotypé (il n’en peut-être pas tout à fait de même, malheureusement, avec les personnages secondaires). L’agresseur ne peut être défini uniquement comme un sale type, pas plus que la femme violée ne peut être définie uniquement comme une victime. C’est la force de ce film que de ne pas enfermer ces deux personnages dans la banalité. Et c’est son bien-fondé que de ne pas juger, mais de suivre avec opiniâtreté le parcours d’une femme qui se croit plus résistante qu’elle ne l’est en réalité.
    Yves G.
    Yves G.

    1 498 abonnés 3 516 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 avril 2019
    Janne (Aenne Schwarz) la petite trentaine vit avec Piet (Andreas Döhler). Le couple, très investi dans son travail, a fondé une maison d'édition qui bat de l'aile après le départ de leur associé. Il prend la décision de quitter la ville pour s'installer à la campagne dans une maison que leur cède un proche.
    À l'occasion d'une réunion d'anciens élèves bien arrosée, Janne croise Martin (Hans Löw). Mais la situation dérape...

    Pour une fois, le titre français est au moins aussi pertinent que le titre original. "Alles ist gut" ("tout va bien") a été traduit par "comme si de rien n'était". Le titre annonce la couleur au risque de réduire le film à une seule thèse : Janne veut ignorer le viol dont elle vient d'être la victime. Au point de refuser de le nommer : le mot "viol" ne sera pas prononcé une seule fois. Elle le considère - et on nous le montre - comme un accident de fin de soirée, minable, pathétique. Et on imagine déjà la suite : aucun viol n'est anodin, qui laisse durablement une trace indélébile même si sa victime aimerait le nier.

    Par bonheur, "Comme si de rien n'était" évite de sombrer dans cette pesante démonstration. C'est moins un film sur le viol et son impossible dénégation que sur une femme. Aenne Schwarz - qu'on avait déjà vue, sans vraiment la remarquer, dans le rôle de la femme de Stefan Zweig  - est de tous les plans. Elle est bouleversante.

    Le viol dont elle est victime cristallise plusieurs syndromes : les relations avec son fiancé, avec sa mère, avec son nouvel employeur. Elle est brutalement submergée par une succession d'ennuis, de tracas, qui lui interdisent de revendiquer sa propre souffrance. Le procédé pourrait sembler artificiel. Il ne l'est pas.

    "Comme si de rien n'était" se termine en queue de poisson. On pourrait être frustré par cette conclusion qui laisse bien des questions en suspens. Mais, à la réflexion, elle n'est pas sans qualités, qui laisse le personnage principal, et nous avec elle, dans le désarroi dont elle n'est pas prête d'émerger.
    LeMagduCiné
    LeMagduCiné

    67 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 avril 2019
    Habituée du cinéma, l’Allemande Eva Trobisch signe à 35 ans son premier long métrage, Comme si de rien n’était, qui traite intelligemment des rapports de force et de pouvoir et de leurs conséquences.

    Beatrice Delesalle
    fcaponord
    fcaponord

    13 abonnés 92 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 avril 2019
    :red d'excellents comédiens sur une toile de fond qui narre les tourments de l'existence en abordant le sujet du déni, l’héroïne de cette toile est édifiante de justesse, ce qui aboutit à une démonstration très percutante ! :$
    William Dardeau
    William Dardeau

    34 abonnés 176 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 avril 2019
    La première partie du film est assez remarquable, essentiellement grâce à l'actrice principale il faut bien l'avouer. Le traumatisme du viol "de soirée arrosée entre adultes" a rarement été aussi bien montré. La jeune femme est sidérée par ce qui vient de lui arriver; elle réalise tellement peu qu'elle va faire "comme si de rien n'était", excellent titre français pour une fois. Mais la blessure est bien là , derrière les sourires de façade. Le spectateur est bien sûr mal à l'aise, face à son désarroi; il connaît la fêlure de l'héroïne, contrairement aux protagonistes du film. C'est le coeur serré qu'il la suit dans ses vains efforts pour passer à autre chose. Malheureusement la dernière heure n'est absolument pas du même niveau, que ce soit du point de vue du scénario que des rôles secondaires bâclés. Alors on s'ennuie ferme, et on perd le fil du film jusqu'à un final qui se veut intelligent, mais qui ne passe pas du tout. Dommage, mais il faudra suivre cette jeune cinéaste allemande.
    Clem Lepic
    Clem Lepic

    40 abonnés 187 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 septembre 2019
    "Comme si de rien n'était" de Eva Trobisch
    Est-ce une solution qu'être dans le déni suite à une agression? C'est le choix que fait Janne. Elle refuse de parler à son copain et à ses proches de ce qu'il s'est passé ce soir de fête. Quand son agresseur devient son collègue de travail, elle le traite comme un simple collègue. L'agresseur s'en veut, il propose son aide à Janne. Mais elle refuse, prétextant que tout va bien. Elle se découvre enceinte, et ignorant qui est le père, elle avorte sans en parler à personne. Son copain découvre la nouvelle et la quitte. Même à ce moment-là, elle ne lui avoue pas l'agression, qui explique pourtant son choix. En étant dans le déni, Janne perd la notion de la gravité, elle fait un esclandre aux contrôleurs dans le métro pour ne pas payer son ticket mais cache une agression qui aurait pourtant le mérite d'être jugée. Il est intéressant de voir que l'agresseur regrette son acte et vit lui aussi très mal la situation.

    Film très expressif bien que peu de dialogues. Le film pousse à une vraie réflexion.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 3 avril 2019
    Un sujet fort et indispensable, mené par une future figure du cinéma allemand. Il faut avoir le coeur accroché, mais c'est très fort
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