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    Le Croque-mitaine
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Le Croque-mitaine" et de son tournage !

    Adapté de Stephen King

    Le Croque-mitaine est adapté d'une nouvelle du maître de l'épouvante, Stephen King. Parue en 1973 dans le magazine américain Cavalier, l'histoire du Croque-Mitaine a été par la suite intégrée au recueil Danse Macabre (1978), qui regroupe une vingtaine de terrifiantes nouvelles. Le réalisateur Rob Savage se souvient : "Ses nouvelles se frayaient toujours un chemin dans mon esprit. Ses histoires les plus effrayantes reposent sur une idée insidieuse qui vous trotte dans la tête au petit matin. Elles puisent dans vos peurs existentielles, et reposent sur l’idée qu’il faut se méfier de tout le monde, même de ceux qui semblent vouloir vous aider. Ce genre de menace sous-jacente m’a fait très forte impression."

    Qui réalise ?

    Après des films où il jouissait d’une liberté artistique totale comme Host (2020) et DASHCAM (2022), Rob Savage semble avoir connu une transition en douceur vers le système de production studio. "J’avais peur de devenir moi-même une histoire d’horreur de compromis, mais chaque image de ce film est le film que je voulais faire", a-t-il déclaré.

    Des personnages en plus

    Dans la nouvelle, il n’y a que trois personnages, Lester Billings, Will Harper et Le Croque-mitaine, même si elle évoque au passage la femme de Lester et leurs enfants. Dans le film, en revanche, les spectateurs découvrent d’autres membres de la famille Harper, et les camarades de Sadie.

    Remanié avant la sortie

    Une scène du Croque-mitaine a été jugée si effrayante qu’elle a dû être retravaillée pour la sortie en salles du film. En effet, comme l'a rapporté le site de news allemand Kino, les cris terrifiés des spectateurs lors des projections tests ont entraîné un remaniement du long métrage. Le réalisateur a expliqué :

    "La première fois que l’on voit la créature, le public a crié si fort puis a immédiatement commencé à parler avec leurs voisins et à bavarder, qu’ils ont complètement raté les lignes suivantes. Nous avons donc dû le recouper et ajouter 45 secondes de rembourrage, juste pour qu’ils ne manquent aucune information vitale."

    Stephen King approuve

    Rob Savage a confié que Stephen King avait apprécié le film. Une séance spéciale a en effet été organisée pour l’écrivain dans son propre cinéma qu’il a quitté satisfait, comme l’a expliqué Rob Savage : "Nous avons loué son cinéma et projeté le film pour lui dans le Maine."

    "Je n’y suis pas allé parce que j’étais terrifié à l’idée qu’il fasse un truc ‘à la Shining’ et qu’il le déteste absolument. Mais apparemment, il a sursauté à de nombreuses reprises, puis a envoyé ce charmant, charmant message à tous ceux qui ont travaillé sur le film."

    "Et le lendemain matin, je reçois un e-mail écrit ‘De Stephen King’. Et il dit : ‘Robert, je pense toujours à ton film le lendemain matin."

    La Nouvelle-Orléans

    Au moment de choisir la région où serait tourné le film, La Nouvelle-Orléans a fait l’unanimité chez les producteurs et le réalisateur. Outre les crédits d’impôt, l’histoire et la culture locale propres à la région se doublaient d'un cadre spatial adéquat : "Sur le plan visuel, ça nous a permis de montrer une petite communauté apparemment idéale pour fonder une famille et élever ses enfants mais qui finit par devenir terrifiante", confie la productrice Emily Morris.

    La maison Harper

    La maison Harper est à l’origine d’inspiration victorienne, mais le chef décorateur Jeremy Woodward a choisi d’innover et de proposer une autre architecture, qui se prêterait mieux aux différentes facettes du scénario. Il raconte : "Les maisons victoriennes sont vraiment associées aux histoires de fantômes. Je ne voulais pas que la nôtre dévoile toute l’intrigue aux spectateurs."

    Il a donc opté pour une maison de type Craftsman, un choix inattendu, qui reflète davantage ce qu’il appelle "l’énergie paternelle. Will Harper est plein de bonnes intentions, mais son côté cérébral l’a coupé de ses émotions. Je voulais une maison de type apollonien. Les Craftsman ont un style rationnel, charpenté et beau qui reflètent cette énergie."

    Des champignons...

    Avant même que les spectateurs découvrent Le Croque-Mitaine, ils devinent sa présence par la moisissure qui se répand partout chez les Harper. Les recherches du chef décorateur Jeremy Woodward sur les champignons l’ont aidé à concevoir les différentes étapes de l’invasion. Cela commence par une sorte de tache d’humidité qui s’étend et s’assombrit jusqu’à engendrer des fibres velues qui donnent des vrilles et des structures épaisses semblables à des racines.

    "Les champignons sont des organismes qui se nourrissent de choses en décomposition. Ici, ce qui les fait croître, ce sont le deuil et la souffrance, comme un champignon immonde qui s’épanouirait sur votre chagrin", explique-t-il.

    Dates de tournage

    Le tournage du Croque-mitaine a eu lieu à La Nouvelle-Orléans, en Louisiane, de février à avril 2022.

    Un savoureux mélange

    Pour créer l’aspect initial du dégât des eaux sur le plafond, Jeremy Woodward et son équipe ont mélangé de la peinture et de la colle en aérosol, de la laque et d’autres matériaux dont l’interaction produit des textures intéressantes. Pour le mycélium, ils ont utilisé une concoction de fibres textiles et de cordes, traitées avec une matière plastique noire gluante et de la peinture haute température. 

    "On a fait cuire le tout dans ce qui ressemblait au chaudron d’une sorcière, pour produire une ouate de coton gris foncé déchirée, qui a cet aspect étrange et éthéré, comme de la fumée accrochée au mur", explique-t-il.

    Capteur et objectifs

    Le directeur de la photographie Eli Born a utilisé un capteur grand format ALEXA Mini LF et des objectifs Cooke Anamorphic 1.8x. Ce choix était principalement lié aux conditions du tournage, dont la majeure partie se déroule chez les Harper et les Billings, afin d’agrandir les intérieurs, et de donner plus d’espace au cadre et un côté plus spectaculaire.

    "Ça ne va pas sans poser des problèmes : il faut faire attention à ne pas cadrer trop large, et il est parfois compliqué de s’approcher très près d’une chose, mais c’est un cadrage extraordinaire qui conserve la faible profondeur de champ des longues focales, mais le type d’objectif que nous avons utilisé permet d’en voir beaucoup plus sans perdre trop de luminosité."

    "On savait dès le départ qu’on voulait une belle image, que ça évoque des souvenirs d’enfance, et c’est pour cette raison qu’on a opté pour l’Anamorphic. On savait aussi qu’avec une créature qui se déplace sur les murs et les plafonds, il fallait absolument clarifier la disposition architecturale. Ces deux impératifs expliquent le choix d’un grand format."

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