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    Raya et le dernier dragon
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Raya et le dernier dragon" et de son tournage !

    A l'origine...

    Lorsque le projet a été annoncé en juin 2018, il s'appelait "Dragon Empire" et devait être réalisé par les scénaristes Dean Wellins et Paul Briggs. Finalement, le long métrage animé est mis en scène par Don Hall (Les Nouveaux héros) et Carlos Lopez Estrada, avec à la co-réalisation accompagné de John Ripa (Wellins a quitté le navire pour se consacrer à d'autres projets). Le scénario a quant à lui d'abord été confié à Kiel Murray (Cars), rejoint ensuite par Qui Nguyen (la série The Society).

    Cassie Steele pressentie

    La Canadienne Cassie Steele (héroïne adolescente de Degrassi : nouvelle génération) a été la première envisagée pour doubler Raya. Finalement, c'est Kelly Marie Tran, célèbre pour avoir joué Rose Tico dans Star Wars - Les Derniers Jedi et Star Wars - L'Ascension de Skywalker, qui a été choisie. Il s'agit de la première actrice originaire d'Asie du sud-est à interpréter une héroïne Disney.

    Awkwafina doubleuse

    Une polémique en Asie du Sud-Est

    En situant l'action de Raya et le dernier dragon dans un monde imaginaire et sans jamais préciser la nationalité de son héroïne et des différents personnages, les studios ont fâché les spectateurs d'Asie du Sud-Est. FranceInfo a interrogé Erna Mahyuni, une éditorialiste du Malay Mail qui a expliqué :

    "On ne sait pas quelles sont les références de ce film. Est-ce que Raya est cambodgienne ? Thaï ? Laotienne ? Malaisienne ? Et je crois que ce qui a agacé pas mal de personnes en Asie du Sud-Est, c’est la façon dont Raya était présentée, elle est un méli-mélo de différentes cultures, et cela donne l’impression que pour Disney toutes les personnes d’Asie du Sud-Est sont interchangeables."

    La journaliste regrette également que les doubleurs de ce film (Sandra Oh, Awkwafina, Gemma Chan, Daniel Dae Kim ou encore Benedict Wong) soient en majorité d'origine chinoise ou coréenne et non issus d'Asie du Sud-Est :

    "Ce qui est drôle c’est que la diaspora asiatique en Amérique apprécie ce film, et ils ont une bonne raison pour cela : presque toutes les doublures sont des acteurs d’origine asiatique. Mais à part pour le rôle principal, il s’agit de personnes qui viennent de Chine, de Corée... Je ne pense pas qu’on demanderait à quelqu’un d’Asie du Sud-Est d’être dans un film qui évoque la Chine, donc pourquoi l’inverse se fait-il ?"

    La mythologie des dragons

    Les dragons occupent une place importante dans la culture asiatique : ils sont synonymes de chance et symbolisent le principe de vie et la force d’âme. La productrice Osnat Shurer précise : « Cette créature mythique connaît différentes interprétations selon les régions du monde. Le dragon européen crache le feu ; le dragon asiatique, en revanche, est davantage lié à l’eau, à la vie, à l’harmonie. En explorant plus profondément les fondamentaux et les divinités de l’eau de l’Asie du Sud-Est, nous avons appris l’existence du Naga, une créature plus proche du serpent que les autres dragons que l’on trouve dans les cultures asiatiques. Le Naga a été l’une de nos sources d’inspiration principales pour la forme de Sisu. »

    Inspirations

    Les deux scénaristes Qui Nguyen et Adele Lim ont puisé dans leur culture d’Asie du Sud-Est. Cette dernière raconte : « Il y a en Asie du Sud-Est une grande tradition de femmes leaders, de cheffes militaires, de guerrières et de souveraines régnant sur leurs royaumes. Nombreuses sont les histoires où interviennent des Nagas et des dragons, et beaucoup ont un rapport avec l’eau. En Malaisie, Tun Fatimah est une guerrière historique bien connue, et il existe des histoires sur le Naga Tasik Chini, le dragon ou serpent de mer qui habiterait le lac Chini. Les Nagas et les figures féminines fortes sont présents dans de nombreuses cultures du Sud-Est asiatique, nous savions donc que ces thèmes trouveraient un écho dans le film ».

    Thématiques

    Raya et le dernier dragon traite de combativité, d’unité et de vivre-ensemble. Le réalisateur Don Hall se souvient : « L’équipe avait largement exploré le concept de rassemblement et d’unité, mais Carlos [López Estrada] et moi pensions que la notion de confiance, nécessaire pour parvenir à l’union, constituerait une base solide pour toutes les décisions relatives au parcours de notre personnage principal ». Il était aussi important pour l’équipe que le film soit joyeux et amusant. Le co-réalisateur John Ripa se félicite du travail des deux scénaristes, Qui Nguyen et Adele Lim : « En travaillant avec ces deux-là ensemble, nous avons obtenu cette puissante combinaison d’émotion, d’humour, de structure dans le récit et de particularité des personnages ».

    La première princesse guerrière Disney d’Asie du Sud-Est

    Raya est la première princesse guerrière Disney d’Asie du Sud-Est. Pour la productrice Osnat Shurer, sa création s’inscrit dans la continuité du travail du studio : « C’est une tradition chez Disney : le studio a toujours cherché à se dépasser pour créer des protagonistes féminines de caractère et d’une grande force morale. Nous l’avions fait avec Vaiana, par exemple, et avec Raya, nous avons visé encore plus haut. Nous l’avons amenée exactement là où nous le voulions, avec le soutien de la direction de la création du studio et de nos experts du Raya Southest Asia Story Trust. » Vietnamo-américaine, Kelly Marie Tran était fière de prêter sa voix à cette héroïne : « C’est tellement excitant d’être la première princesse Disney d’Asie du Sud-Est ! C’est un grand honneur et en même temps une grande responsabilité, et je veux lui rendre justice. Je suis vraiment reconnaissante, et même encore maintenant, j’ai du mal à croire à ma chance ! »

    À distance

    En raison de la pandémie de Covid-19, la quasi-totalité de la production du film a été réalisée depuis les domiciles de plus de 450 artistes et techniciens ! Au total, ce sont plus de 900 employés des studios Walt Disney Animation qui ont travaillé à distance. Les acteurs de doublage n’ont pas non plus été épargnés : ils ont dû enregistrer leur voix chez eux, que ce soit dans leur dressing ou dans une tente installée chez eux. Kelly Marie Tran se souvient : « étrangement, cela coïncide avec le message du film, à savoir que lorsque les gens œuvrent ensemble, la magie peut se produire. Personne ne savait qu’un film tel que celui-ci pouvait être réalisé de chez soi, à partir de 400 endroits différents, jusqu’à ce que nous y soyons obligés, mais j’ai passé de formidables moments à collaborer avec tout le monde et à enregistrer en pyjama. C’était cool ! »

    Le Raya Southeast Asia Story Trust

    Le Raya Southeast Asia Story Trust est le nom donné au groupe composé d’anthropologues, d’architectes, de danseurs, de linguistes et de musiciens qui ont servi de consultants durant la préparation du film. Ils devaient s’assurer que Raya et le dernier dragon respecte les diverses cultures d’Asie du Sud-Est qui en ont été l’inspiration. L’un de ces consultants, le Dr Soulinhakhath Steve Arounsack, anthropologue visuel laotien, revient sur sa contribution : « Mon rôle était de réaliser un examen complet et global des visuels et des thèmes culturels intégrés dans le film, en les envisageant comme un tout. Cela incluait des éléments tels que les personnages, l’environnement, les motifs décoratifs et toutes les différentes philosophies susceptibles de s’y retrouver. »

    Tuk Tuk

    Le nom de Tuk Tuk s’inspire des célèbres véhicules thaïlandais à trois roues. Pour comprendre les mécanismes de la gestuelle et de la locomotion rapide et particulière du personnage, l’animateur Brendan Gottlieb et son père ont construit à la main un modèle réduit de Tuk Tuk dans l’atelier de ce dernier.

    Quelques chiffres

    - L’Asie du Sud-Est comprend onze pays et compte plus de 650 millions d’habitants.

    - Pour concevoir les cinq terres de Kumandra, le département chargé de l’animation des foules a animé plus de 72 000 éléments individuels, dont 18 987 personnages humains et 35 749 personnages non humains.

    - La scène comportant le plus grand nombre de personnages animés se déroule sous l’eau et met en scène 23 836 poissons.

    - Le département d’animation des foules est intervenu dans près de 70 % des séquences du film.

    Kumandra

    Pour concevoir le monde imaginaire de Kumandra, dont le cadre s’inspire de l’Asie du Sud-Est, les équipes du film ont effectué des voyages de recherche dans toute l’Asie du Sud-Est, notamment au Laos, en Indonésie, en Thaïlande, au Vietnam, au Cambodge, en Malaisie et à Singapour.

    La responsable du storyboard, Fawn Veerasunthorn, a grandi en Thaïlande mais ne connaissait pas les cultures cambodgienne et laotienne. Elle précise : « J’ai découvert de nombreuses similitudes entre le Laos et la Thaïlande. Donc, pendant ce voyage, j’ai cherché à comprendre précisément les similarités entre tous ces pays, car la difficulté du film venait de ce que nous voulions nous inspirer de cette région du monde dans sa globalité, et qu’elle comprend onze pays. Il était important que d’où qu’ils viennent en Asie du Sud-Est, les gens puissent regarder ce film et y retrouver une partie d’eux-mêmes. »

    La nourriture

    En observant les différentes cultures lors de leurs voyages pour leurs recherches, les équipes se sont aperçues de l’importance de la nourriture dans toute l’Asie du Sud-Est, bien qu’il existe à la fois des similitudes et des différences dans les goûts et la façon de préparer les aliments. Don Hall revient sur le rôle fédérateur de la nourriture : « En nous interrogeant sur le thème de la confiance et la manière de l’aborder, nous avons constaté que la nourriture est souvent un moyen d’établir la confiance et le partage. C’est un facteur de rassemblement, et on pouvait utiliser cela comme fil conducteur de notre thématique. »

    Confiance vs méfiance

    Rob Dressel, directeur de la photo chargé du layout, revient sur les choix que son équipe et lui ont fait pour mettre en valeur deux des thèmes du film, la confiance et la méfiance : « Pour la ‘confiance’, nous utilisons des focales plus longues, qui ‘aplatissent’ un peu la scène et ne montrent que peu d’arrière-plan. Cela crée une faible profondeur de champ valorisant uniquement le sujet principal. L’arrière-plan a tendance à devenir moins net et on obtient ce qu’on appelle un bokeh, un effet d’arrière-plan défocalisé – des petits cercles flous hors du champ de netteté, comme quand vous regardez des guirlandes de Noël sans accommoder. Nous utilisons alors une palette de couleurs plus douce et un contraste plus faible. Cela donne une sensation de chaleur, de confort. » À l’inverse, le contraste était renforcé pour instaurer la méfiance et des objectifs grand angle à focale courte étaient employés pour obtenir un champ de vision plus large et déformer un peu plus les choses.

    Une esthétique réaliste

    Bien que Raya et le dernier dragon se déroule dans un monde imaginaire, les réalisateurs tenaient à rester ancrés dans un esprit "film en prises de vues réelles". Afin de donner au long-métrage une esthétique réaliste, Adolph Lusinsky, directeur de la photo chargé de l’éclairage, et son équipe ont effectué des recherches sur la lumière physique et sur la quantité d’énergie qu’émet le soleil en milieu de journée par rapport au début et à la fin de la journée, et sur la quantité d’énergie si le ciel est nuageux. Il détaille : « Quand les gens verront le film, j’espère qu’il leur paraîtra convaincant et qu’ils auront vraiment l’impression d’y être. C’était le but quand nous avons discuté avec les réalisateurs au début du projet. Ils voulaient que le film soit cinématographique, vraisemblable, et qu’on ait l’impression de vivre une histoire filmée avec une vraie caméra. »

    Le chapeau

    Le chapeau de Raya comporte des détails rappelant les écailles d’un dragon, et son sommet pointu est un hommage aux stūpas, les monuments et temples que l’on retrouve dans toute l’Asie du Sud-Est. Le Dr Soulinhakhath Steve Arounsack, anthropologue, revient sur la conception de cet accessoire : « la base du stūpa symbolise la terre, alors que son dôme signifie l’eau, donc la symbolique du chapeau est ancrée dans l’importance de l’interaction entre la terre et l’eau – en accord avec les thèmes du film. En outre, en observant la forme du chapeau, on se rend compte qu’il représente aussi un voyage, un voyage qui se concentre peu à peu pour trouver son achèvement dans un sommet de sagesse et de clarté. »

    Les combats

    Pratiquant elle-même les arts martiaux depuis de nombreuses années, la coscénariste Qui Nguyen tenait à ce que les combats représentés dans le film soient exacts, et non une combinaison de plusieurs arts martiaux, voire des combats inventés, comme c’est souvent le cas dans les films d’action. Ainsi, les styles de combat complexes pratiqués par Raya et Benja, originaires du pays de Coeur du Dragon, sont inspirés des arts martiaux de Malaisie et des Philippines. Lorsqu’ils sont armés, ils utilisent l’Arnis, un style de combat philippin qui emploie des formes d’armes complexes, et l’Escrima, que pratique Raya quand elle est enfant. S’ils n’ont pas d’arme, ils combattent en utilisant le Penchak Silat, un style de combat malaisien et indonésien qui comprend des postures animales et des défenses et techniques de frappe complexes.

    La musique

    Le compositeur James Newton Howard a commencé par travailler avec un gamelan, l’ensemble instrumental traditionnel au coeur de la musique indonésienne. Parmi les instruments à mailloches utilisés par cette formation musicale figurent le gangsa, le calung, le saron et le slenthem. Le compositeur a également utilisé les flûtes suling, des flûtes droites en bambou, ainsi que certains instruments de percussion non accordés, tels que les cymbales ceng-ceng et le tambour kendang. Il a puisé dans d’autres sons régionaux de l’Asie du Sud-Est : il a échantillonné le đàn nhị, un instrument à cordes du Vietnam pour plusieurs des partitions de cordes frottées et pincées, ainsi que le sáo bầu, un instrument à vent vietnamien lui aussi.

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