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Un visiteur
3,0
Publiée le 2 octobre 2021
Les scènes de violences sont vraiment tordues quand même. J'ai fini par en rire tellement ça aller loin dans le grotesque. Mis à part ce manque de finesse, j'ai trouvé le concept intéressant et ce film captivant.
Sur le principe, ‘Possessor” pourrait être un de ces High Concepts dont les productions Blumhouse ont le secret : Il y est question d’un dispositif qui permet à des tueurs à gages de prendre le contrôle de la personnalité d’un sujet, d’en faire leur “avatar” le temps d’accomplir leur mission et de forcer ensuite ce dernier au suicide afin de réintégrer leur enveloppe charnelle. Les liens plus ou moins clairs entre psyché, I.A. et cybernétique ont été abondamment explorés au cinéma ces dernières décennies mais évidemment, la rencontre entre la chair et l’esprit (ou ses remplaçants numériques) prend une toute autre dimension lorsque le maître d’oeuvre porte le nom de Cronenberg. Le rejeton avait déjà lancé un coup de sonde il y a quelques années, avec le perfectible ‘Antiviral’, qui n’en restait pas moins audacieux sur le fond. ‘Possessor’ témoigne d’avancées majeures au niveau de la réalisation, ce qui confère à l’ensemble une personnalité visuelle forte que n’aurait pu obtenir un quelconque tâcheron de l’écurie Blum. Le fiston ne lésine pas non plus sur les effets gores, mais d’une manière parfois trop frontale, qui cherche à choquer au lieu de susciter le malaise et la répugnance. ‘Possessor’ remplit ses promesses d’ambiance glauque et de récit (raisonnablement) prise-de-tête mais, assez étrangement, sans parvenir à laisser un souvenir plus persistant que la légion de petites productions anonymes qui triturent les mêmes thèmes, et sans même parvenir à esquiver un petit sentiment de déception chez le spectateur. Les progrès sont évidents mais l’ombre du Père est encore bien trop présente...
La promesse était bonne mais finalement... qu'est ce que C'est chiant! Long, lent, d'un ennuie bien plus insoutenable que les scènes de violence elles-mêmes. Je ne comprends pas les critiques élogieuses sur ce film qui ne mérite aucun intérêt, vraiment!
Gros travail sur l'image, vraiment très recherchée! Scénario très intéressant. Mais trop gore pour que je donne 4 étoiles... Sur le fond l'idée est assez violente, d'ailleurs!
Il agit comme un chirurgien du lien, le lien de l'image, le lien de la pensée. Cronenberg hérite de ces gênes névrosés à l'origine de cette obsession pour une perfection macabre à la frontière du désir et du rejet.
Cronenberg fils autant déconnecté que son aîné ? Avec Possessor, on peut légitimement se poser la question. L'idée de ce jeu avec la neurologie afin d'exécuter des missions de tueur à gage, c'est vraiment un bon choix d'angle. Une science-fiction light dans une première partie, qui plonge dans l'horrifique sur la deuxième moitié du film. C'est cette dernière qui m'abandonne définitivement. Je n'ai simplement pas compris ce virage extrémiste de la fin. Que cette méthode scientifique est des défaillances oui, mais pourquoi ce dérapage vers le parricide ? La mise en scène fatigue les yeux, manque de finesse et de clarté.
Le fils Cronenberg creuse manifestement le sillon de son père ; de mémoire il me semble qu’il avait participé au scénario de Existenz, qui ne restera pas un incontournable. Concernant Possessor, il est impossible de ne pas établir la filiation, car les thèmes chères au pater sont bien présents, en particulier le rapport au corps humain brisé, concassé, pénétré par divers objets (revoir Crash sur ce sujet !). Malheureusement le rejeton s’est un peu planté au niveau du scénario plutôt confus et il faut bien l’avouer sans grand intérêt. Cette histoire de tueuse à gages qui pénètre les corps et les esprits d’humains pour exécuter ses contrats est certes intéressante sur le papier, mais le rendu laisse plutôt dubitatif le spectateur égaré. Le fait de forcer sur l’hémoglobine donne l’impression que Cronenberg fils veut faire diversion, mais l’impression reste tenace : Possessor n’est pas à la hauteur du sujet. D’ailleurs on finit par s’ennuyer ferme devant des péripéties inutiles et peu convaincantes. Un essai bien manqué et un poil immodeste.
Et bien les chiens ne font pas des chats. En effet en regardant Possessor j’ai eu l’impression que Brandon Cronenberg reprenait les obsessions que son père semble avoir délaissé. Pour illustrer un peu ce que le film évoque je dirais que c’est une sorte de croisement entre eXistenZ et Inception avec l’histoire de cette tueuse qui pour exécuter ses contrats prends possession du corps d’un proche de ses cibles. Va s’en suivre dès questions sur l’identité et une opposition entre deux personnalités dans un même corps. Le sujet et le traitement sont passionnants mais le film a quand même quelques gros manques. Est ce le fait d’une interprétation pas très relevé? Mais j’ai trouvé que le film manquait d’émotions et de nuances, à ce niveau j’ai trouvé le film trop clinique, trop froid. La photo elle n’ont plus n’est pas terrible et renforce ce côté froid. On peut aussi ne pas adhérer au côté arty que le film semble vouloir se donner. Bref j’ai trouvé ça remarquable sur le fond, un peu raté sur la forme.
Un scénario très intéressant mais sous exploité au profit de la forme, de la mise en scène. Image choc, gros plan et couleur criarde se charge de nous plonger dans le malaise ambiant. Un peu trop sanglant a mon goût. On sent clairement les références du père. Âmes sensibles s'abstenir !
Un sujet qui aurait pu donner un film formidable mais qui, sous la patte de Cronenberg fils, ressemble à un objet étrange. Il y a un style presque envoûtant, traversé par des images d'une violence fulgurante, mais également trop contemplatif. On est forcément déçu par rapport à ce que l'on aurait pu attendre si le style avait été allié à une narration efficace...
c'est long, ennuyeux, souvent inacessible. les notes presse me laissaient entrevoir un film abouti et efficace, tenant en haleine. Les notes spectateurs auraient dû m'alerter. Je trouve que c'est un vrai gâchis.
"Possessor" a cette grande force d'être particulièrement déstabilisant. Sous couvert d'une mise en scène de première ordre, il n'épargne en rien le public sur les tréfonds de l'âme humaine. Manquant parfois de justesse narrative, il arrive cependant à captiver ; une attirance malsainte, gênante et inavouable. Qui sommes-nous vraiment ?