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    Sibel
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    Yves G.
    Yves G.

    1 481 abonnés 3 497 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 mars 2019
    Depuis l'âge de cinq ans, Sibel est muette. Pour communiquer, elle s'exprime avec la langue sifflée qu'utilisent les habitants de son village. Son handicap la maintient à distance des membres de la communauté et lui autorise une liberté que les autres femmes n'ont pas.Toute la journée, le fusil en bandoulière, elle arpente les collines à la recherche d'un loup qui terrifie les paysans. C'est ainsi qu'elle rencontre Ali, un déserteur.

    Çağla Zencirci et Guillaume Giovanetti viennent du documentaire. Leur première  réalisation "Noor" (2012) traitait des transgenres au Pakistan. On retrouve dans "Sibel" cette veine ethnographique : il s'agit de documenter la pratique toujours vivace de la langue sifflée à Kusköy, un village reculé de Turquie non loin de la Mer noire.

    Mais il s'agit surtout de raconter l'émancipation d'une femme. Dans la communauté, Sibel jouit d'un statut paradoxal : son père, le maire du village, qui l'a élevée seul après la mort de sa femme lui laisse la bride lâche alors qu'il surveille sa cadette comme le lait sur le feu. Personne ne songe à la marier. C'est elle qui a la responsabilité de Narin, une vielle recluse dont on apprendra bientôt le terrible traumatisme qui l'a rendue folle.

    "Sibel" a des allures de conte. Avec son bandana coloré autour du cou, dans lequel elle refuse de voiler sa chevelure, l'héroïne a des airs de Petit chaperon rouge ; Narin serait une gentille sorcière ; Ali un gentil méchant loup.
    "Sibel" oppose deux mondes. En haut, la forêt qu'elle parcourt à grandes enjambées, comme pressée par on-ne-sait quelle urgence : une espace sauvage, vierge, anomique. En bas la société des hommes qui font régner un patriarcat sans faille sur des femmes dures à la tâche (elles seules semblent travailler), aux corps invisibles sous d'épaisses couches de vêtements, qu'on imagine déformés par les mariages et les grossesses.
    L'héroïne pousse un long cri muet qui rappelle inévitablement Munch, cri de haine contre cette société qu'elle vomit, cri d'amour pour son amant qu'elle a perdu dans la nuit.

    "Sibel" rappelle "Mustang". Il en a la puissance dramatique et l'élan vital. Souhaitons lui le même succès.
    Nathalie S.
    Nathalie S.

    4 abonnés 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 février 2019
    J'ai eu la chance de voir ce film lors d'un festival de cinéma avant sa sortie officielle en salle. C'est un chef d'oeuvre pour moi. Plusieurs scènes me touchent encore aujourd'hui tellement les résonances du film et son impact sont durables. Les personnages sont denses et les acteurs (l'actrice principale particulièrement mais aussi celui qui joue le rôle du père) sont excellents. L'intrigue est à la fois fantastique, mythique, sociologique et psychologique. C'est un film à plusieurs dimensions et à plusieurs sens. Il est Superbe !
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    135 abonnés 1 628 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 avril 2019
    Dans le Nord Est de la Turquie, le paysage montagneux et les vallées reculées font le lit de croyances ancestrales, de valeurs morales patriarcales ; mais a aussi permis à la langue sifflée de se développer et de se perpétuer. Pour communiquer dans cette topographie forestière, les autochtones sifflent la langue turque. Dans un de ces villages reculés, une jeune femme de 25 ans muette, Sibel, communique ainsi avec un père aimant et une sœur jalouse de la préférence paternelle pour son aînée handicapée. Mise au ban de cette société archaïque, elle va au champ pour aider mais reste souvent isolée, comme si son handicap était transmissible. Pas mariée à 25 ans, alors que toutes les filles pensent à trouver un mari dès 15/16 ans, personne ne veut de cette handicapée ; et c’est ce qui fait sa force, sa liberté de parole et d’action. Lorsque sa sœur, brillante étudiante, est demandée en mariage à 16 ans, elle se révolte par procuration ; mais sa sœur y trouve une forme de gratification. Les femmes organisent les mariages, les rencontres ; elles sont les têtes de proue d’un conservatisme dont elles sont des victimes via ces mariages organisés. La toxicité suprême est de rendre les femmes agressives entre elles, tant elles sont déchirées entre la fierté d’être données en mariage et leur instinct caché de liberté. Sibel affranchi de ce carcan, mais rejetée du fait de son handicap, décide afin d’être reconnue d’aller chasser le loup dans la forêt ; un loup rodant près du Rocher des Mariés et empêchant les mariages. Partant fusil à l’épaule et sans foulard, affichant donc un statut particulier pour les femmes de la communauté, elle arpente les montagnes jusqu’au jour où elle tombe sur une autre forme de loup, un déserteur. Le village et la maison pour les codes moraux sociétaux locaux ; la montagne et la forêt pour le côté naturaliste et conte. Dans cette forêt dans laquelle la liberté est pleine et entière, Sibel y rencontre un serpent (Adam et Eve ne sont pas loin), une vieille folle (victime de la morale et poussée à l’isolement), un déserteur assimilé comme un terroriste par les autorités,… Ce dernier est l’alter ego de Sibel, un homme épris de liberté. Le père de Sibel est un personnage lui aussi important du film pris en tenaille entre les traditions et l’amour inconditionnel pour sa fille ; grand écart difficile à tenir pour celui qui représente aussi l’institution, il est le maire du village. Entre Sibel et ce père, deux scènes s’impriment durablement dans les esprits. Vous avez aimé « Mustang » et son côté uppercut et explicite ; vous aimerez « Sibel » et son approche fable engagée, progressiste et plus implicite. Sibel est une jeune femme avec des convictions chevillées au corps ; son handicap est sa force. Sa liberté permise par ce handicap lui permet de s’affranchir de cette société autant patriarcale que matriarcale et de s’émanciper socialement et sexuellement. De toutes les scènes, avec un magnétisme et une puissance incroyable, Damla Somnez est la « Rosetta » de 2019. Les festivals ont eu le nez creux, elle s’est vue décerner 11 prix d’interprétation. Jusqu’à la scène finale, elle porte ce film. La dernière séquence est aussi à l’image d’un film où le couple franco-turque de réalisateur (Cagla Zencirci-Guillaume Giovanetti) ne cède pas à la facilité avec de l’intelligence dans chaque plan. Issus tous deux du documentaire, leur scénario est aussi irréprochable ; aucune facilité et beaucoup de bienveillance malgré un engagement total.
    Assurément un film phare de cette année ciné. A voir absolument. D’une richesse incroyable, même à revoir très vite.
    tout-un-cinema.blogspot.com
    islander29
    islander29

    867 abonnés 2 359 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mars 2019
    J'avais déjà entendu parler de ces gens dans les montagnes, qui communiquent en sifflant….Le film parle de l'une d'elle. En Turquie….La fin du film est juste somptueuse. Tout se dénoue dans l'émotion. Ce film c'est le poids des traditions, du Patriarcat….L'héroïne est belle et solitaire, elle rencontre un déserteur dans la montagne...Tout est dit….Le film est romanesque, du côté de l'enfant sauvage, la jeune fille révoltée. La sœur peut être mauvaise, le père peut être mauvais.
    que de choses dans ce film pudique dans un cadre magnifique, avec des plongées sur la forêt, sur la liberté. Liberté si fragile quand l'âme est en souffrance...il y a tout cela dans ce film… et pourtant il manque quelque chose au film, une profondeur, une intensité, une beauté à couper le souffle...Ce n'est donc pas un chef d'œuvre…C'est un film turc, original , qui laisse une empreinte, une belle empreinte, mais peut être pas celle qu'on voudrait...On n'est pas dans la maitrise de Ceylan....Mais quand même...Je conseille...
    Alice025
    Alice025

    1 676 abonnés 1 366 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 mars 2019
    Un joli film sur l'émancipation et l'indépendance d'une jeune femme face à son village conservateur où les traditions et l'honneur sont sacrés. L'actrice principale est dotée d'un réel charme et dégage beaucoup d'émotions sans avoir besoin de parler. L'originalité de ce coin reculée de Turquie est la langue sifflée, apprise par presque tous les habitants du village. Sans être percutant, "Sibel" arrive tout de même à séduire par son message et son côté très nature.

    cinephile-critique.over-blog.com
    Ghislaine D
    Ghislaine D

    2 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 juin 2019
    Allez voir ce film, c'est l'histoire d'une jeune fille muette qui s'exprime uniquement en émettant des cris d'oiseaux, il faut savoir que ce langage existe encore dans un village à l'Est de la Turquie. Pas de droit à la différence, puisque cette jeune fille est rejetée par la commmunauté et qu'elle va tenter par ses escapades dans la fôret de tuer un loup, objet des fantasmes et de terreur chez les habitants, pour se faire accepter. Néanmoins, l'histoire prend un autre tournant quand elle rencontre de façon fortuite, un fugitif recherché. La dualité qui s'oppose au père entre son amour pour ses fillles et le poids des traditions et des convenances, dans ce vilage aux moeurs rétrogrades, est bien amené. Sibel affronte avec courage l'hostilité des villageois et se rebelle, pour s'émanciper de la pression patriarcale. De jolies prises de vue dans ce film et on aimerait un arrêt sur image sur certaines scènes. Quant à l'actrice elle a obtenu 11 prix d'interprétations. Ce film n'est servi par aucune musique, il n'en a nul besoin. Ce film en VO se termine sur une touche d'optimiste, car le sourire légèrement esquissé de Sybel à une autre jeune fille est comme un gage d'une promesse d'avenir.
    traversay1
    traversay1

    3 600 abonnés 4 870 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 mars 2019
    Sibel est sans nulle doute la plus belle surprise cinématographique du premier trimestre 2019, signé d'un duo franço-turc (Guillaume Giovanetti/Cagla Zencirci) qui en est déjà à son troisième long-métrage. Le film échappe aux étiquettes, entre fable forestière, ouvrage politique, portrait féministe et documentaire ethnologique. Qu'importe, comme le disait le titre d'un film cubain, il y a 20 ans, dans ce petit village du nord de la Turquie, la vie c'est siffler. D'autant plus quand on est muette comme Sibel, exploitée par son père, méprisée par sa soeur et ostracisée par la communauté. Une handicapée sociale qui trouve refuge dans la forêt et y traque un hypothétique loup (le verra t-elle ?). Ce personnage de sauvageonne qui rappelle un peu Manon des sources, les chèvres en moins, est aussi proche des jeunes femmes de Mustang. Quant à la place de la nature, elle a la même importance que dans les films de Semih Kaplanoglu (Lait, Miel, ...), en moins contemplatif, cependant. Car l'originalité de Sibel tient aussi à sa progression dramatique et à la révélation du tempérament fougueux et intransigeant de Sibel qui va finalement s'affirmer dans cette société patriarcale, engoncée dans des coutumes d'un autre âge. L'actrice qui incarne Sibel, est très connue en Turquie, mais aucunement en France, ce qui augmente le plaisir de la découverte d'un visage on ne peut plus expressif, puisque privé de mots. Damla Sönmez est tout bonnement inoubliable !
    Ufuk K
    Ufuk K

    520 abonnés 1 478 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 mars 2019
    " sibel " assez bien accueilli par la presse est un drame turque réussit. En effet il est rare de voir des films turques ( mon pays origine ) dans les salles françaises, j'ai trouvé l'histoire réaliste décrivant bien les moeurs et le poids de la religion en Turquie dans un film qui est un véritable plaidoyer pour la liberté de la femme à ce titre l'actrice principale joue très bien dans un pays de plus en plus religieux et conservateur.
    AZZZO
    AZZZO

    303 abonnés 810 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 mars 2019
    Une des forces de ce film est qu'il peut être interprété de multiples façons mais, à bien y regarder, c'est la Turquie contemporaine, celle d'Erdogan, qui est subtilement vilipendée. Dans ce monde moderne, les chasseurs de terroristes étouffent les libertés, particulièrement celle des femmes, en s'appuyant sur les sociétés villageoises et leurs vieilles coutumes aussi froides et inamovibles que les murs d'une prison. La photographie est superbe et Danla Somnez est hypnotique.
    Pierre E
    Pierre E

    12 abonnés 88 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 mars 2019
    Un film superbe, étrange mais prenant, tout en subtilités et merveilleusement interprété. Un véritable coup de cœur.
    jpdeg
    jpdeg

    6 abonnés 68 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 avril 2019
    Quel film merveilleux ! J'ai été sous le charme de Sibel (Damla Sönmez), de la première à la dernière minute du film : ému, inquiet, bouleversé, haletant, furieux puis au bord des larmes lorsque... mais il ne faut pas le dire pour ne pas gâcher le plaisir de ceux qui n'ont pas vu le film.
    Avec le personnage principal de l’œuvre de Çagla Zenciri et Guillaume Giovannetti, il ne faut pas oublier les paysages somptueux, impressionnants des montagnes turques, près de la mer Noire. Elles sont, avec la forêt, d'une grande importance dans l'aboutissement d'un film qui sort de l'ombre la langue sifflée.Féloche, avec sa fameuse chanson, Silbo, avait fait connaître la langue sifflée de l'ïle de la Gomera, aux Canaries, mais j'ignorais que, dans les montagnes turques, une telle tradition aussi étonnante, était encore vivante.
    Bien filmé, bien mené, Sibel est encore servi par Emin Gürsoy qui joue le père de Sibel, cette jeune fille muette qui ne s'exprime qu'en sifflant ou encore par gestes et mimiques très expressives. Sa rencontre avec le fugitif, sa lutte contre des traditions bridant tout espoir d'indépendance pour les femmes, tout cela est bien mené, bien dosé et je regrette que ce grand film n'ait pas fait l'objet de davantage de promotion afin d'être vu par le plus grand nombre.
    Zoly
    Zoly

    6 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 mars 2019
    Un film vibrant et magnifique. Animiste. Une nature forte, qui parle, qui accueille, ceux dont la société ne veut pas. La langue "sifflée" parlée par le personnage principal est aussi constitutive de ce lien précieux entre l'individu et la nature. Au final, un hymne à la liberté, à l'émancipation. Avec l'immense Damla Sönmez, plus qu'une actrice, une galaxie. À voir absolument.
    velocio
    velocio

    1 311 abonnés 3 140 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 février 2019
    Voici un film qui, entre autres récompenses, remporte presque systématiquement le Prix du Public dans tous les festivals où il est présenté. Un film qui sort de l’ordinaire comme l’étaient déjà "Noor" et "Ningen", les deux films précédents du couple franco-turc Guillaume Giovanetti et Çağla Zencirci.
    Sibel, c’est la fille aînée de Emin, veuf et maire d’un petit village du nord-est de la Turquie. Bien que muette, elle peut communiquer avec les autres car elle a la chance de faire partie d’une communauté dont la plupart des membres pratiquent et comprennent le kus dili, un langage sifflé pratiqué dans cette région. Par ailleurs, son infirmité a de bons et de mauvais côtés. C’est ainsi que, dans cette communauté pleine de préjugés, il peut lui arriver qu’une jeune femme de son âge, sur le point de se marier, lui ordonne de s’éloigner, craignant que sa proximité lui fasse engendrer des enfants muets.

    Par contre, grâce à ce handicap qui en fait un personnage à la marge, grâce aussi à un père aimant et (relativement) ouvert, elle bénéficie d’une plus grande liberté dans sa vie, elle peut s’affranchir des règles sociales qui régentent la vie des jeunes femmes de son âge : elle n’a, par exemple, aucune obligation, bien au contraire, de se marier jeune et de se retrouver très vite avec de nombreux enfants. Elle peut aussi avoir un comportement totalement différent face à la présence du loup dans l’environnement du village. Que cette présence soit réelle ou fantasmée, elle inquiète beaucoup les congénères de Sibel, alors que celle-ci, excellente tireuse, part régulièrement en chasse avec son fusil, avec le secret espoir d’être adoptée par la communauté au cas où elle arriverait à éliminer l’animal. Des ballades en forêt qui vont lui faire rencontrer Ali, un homme en cavale qui dit se cacher parce qu’il ne veut pas effectuer son service militaire mais dont les autorités prétendent que c’est un terroriste. Une rencontre qui ne va pas améliorer le statut de Sibel auprès des villageois et des villageoises.
    Tenant à la fois du conte et du thriller, "Sibel" est aussi un film qui, de façon intelligente et feutrée, stigmatise l’exclusion dont sont trop souvent victimes les hommes et les femmes qui ne rentrent pas dans le moule et met en exergue la solidarité féminine, trop souvent absente face au poids des traditions et à la domination masculine. "Sibel" nous permet aussi de découvrir Damla Sönmez, une comédienne turque de grand talent, tellement expressive qu’on en oublie qu’elle joue le rôle d’un personnage qui ne peut pas parler. Sans l’ombre d’un doute, un des meilleurs films de ce début d’année.
    mazou31
    mazou31

    96 abonnés 1 284 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 novembre 2019
    Superbe conte politique sur l’intolérance et l’obscurantisme de la société turque d’aujourd’hui, verrouillée par ce grand démocrate d’Erdogan. Mais le réalisateur, qui aime assurément son pays, ne fustige pas les Turcs eux-mêmes. Beaucoup sont montrés avec leur humanité, leurs tiraillements – père magnifique déchiré entre son statut de maire et son amour filial – et leur fierté. Et l’on suit au fil de l’histoire cette splendide jeune fille muette qui transcende toutes les scènes et affirme fièrement sa liberté, LA liberté. Décors naturels superbes, cadrages serrés, rythme haletant – telle l’héroïne dans la forêt – tout est réussi. Un grand film qui confirme la qualité du cinéma turc malgré l’oppression : *Mustang, De l’autre côté, Winter Sleep*
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 373 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 avril 2019
    « Sibel » est le portrait d’une femme muette de 25 ans, qui vit avec son père et sa sœur dans un village isolé des montagnes de la mer noire en Turquie. Celle-ci est rejetée des autres par sa différence. « Sibel » ne communique pas en langue des signes mais en langue signée, une méthode ancestrale de la région. L’actrice est époustouflante. En plus de nous faire découvrir un univers méconnu, son personnage dégage un mystérieux sentiment lorsqu’elle traque le loup qui rôderait dans la forêt. Guillaume Giovanetti et Çağla Zencirci viennent du documentaire et leur fiction respire l’authenticité tout en étant un cri pour la liberté.
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