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Ykarpathakis157
4 618 abonnés
18 103 critiques
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5,0
Publiée le 1 août 2020
Dès le moment où Sibel (Damla Sönmez) fait son apparition à l'écran elle nous captive à travers ses beaux yeux expressifs. Elle est muette qui communique uniquement par sifflement. Ostracisée par ses collègues ouvrières dans les plantations de thé (et même sa jeune sœur) car elle est considérée comme un mauvais présage. Seule une femme à moitié folle Nairn à qui elle rend visite à l'occasion semble l'accepter. Sibel essaie de briser cette stigmatisation vicieuse et essaie de se faire accepter par sa communauté en tuant un loup qui semble-t-il se nourrit dans les montagnes et de l'endroit où il se trouve. Elle est armée d'un fusil que son père lui a donné et elle tend des pièges au loup. Malgré ses efforts le loup n'apparaît jamais mais elle parvient à capturer un déserteur de l'armée (et donc un traître aux habitants) à travers l'un de ses pièges. Finalement le film se transforme et prend une tournure dramatique des événements où sa relation avec sa famille et les villageois ou elle est mise à l'épreuve et bouleversée. J'ai trouvé que ce film était un film puissant parfois à couper le souffle visuellement, cruel, intense et captivant dans ses problèmes fondamentaux. Que se passe-t-il lorsqu'un étranger essaie d'éveiller une conscience que nous ne pouvons même pas comprendre à cause de notre vision fermée, de nos superstitions de notre religion et peut-être de notre culture ?. Une tournure dramatique des événements aide Sibel qui en réalité est un peu libre à cause de son handicap. Elle se promène sans écharpe et avec un fusil comme un homme et brise le silence dans lequel sa stigmatisation l'a mise devenant une personne dans son propre droit n'étant plus esclave de sa culture ou de ses liens communautaires et familiaux. Lorsque plusieurs vérités s'imposent elle est prête à payer le prix pour devenir sa propre personne et obtenir la vraie liberté. Ce film mérite d’être regarder une seconde fois ce que je fais aujourd'hui...
Un pur moment de bonheur. Un vrai sujet de société traité sous la forme d'une vraie fiction admirablement ciselée. Quand un scénario engagé est traité comme une vraie fiction de cinéma ça donne une merveille qui me fait reprendre confiance dans le genre humain. Magnifique.
Ce film dresse le portrait d’une jeune femme, Sibel, qui vit avec son père et sa sœur dans un petit village de Turquie. Sibel est muette, donc elle communique grâce à une langue de sifflements ancestraux de sa région isolée. Elle se lie d’amitié avec un homme clandestin qu’elle rencontre dans la forêt. Les critiques parlent « d’émancipation — sociale, sexuelle — dans une société patriarcale » (Télérama) ; mais alors là je ne suis pas du tout d’accord, au contraire : Sibel est totalement sous l’autorité du père, elle doit rentrer tôt, elle a besoin de réconfort dans les bras de l’inconnu quand il pleut et qu’elle s’est fait rejetée par les autres filles, sa sœur est Très HEUReuse de se marier…
Deux amies ayant a-do-ré Sibel je me suis sentie obligée de profiter d’une de ses dernières séances pour le voir. Hélas je me suis beaucoup ennuyée ne me sentant pas concernée par la vie de sauvageonne ni par le féminisme pour village turc. On comprend que même dans les villages reculés les choses ont évolué puisque Sibel ne subit pas le meme sort que Narin et que sa sœur va à l’école. Mais qu’il y a encore beaucoup à faire. Le problème est que tout est trop démonstratif à l’image de la séance de chirurgie qui nous est longuement infligée.
Mais quelle belle surprise ! Ce film est un petit bijou, et la performance de l'actrice principale est à couper le souffle, elle crève l'écran par son charisme! L'histoire est très touchante, et il y a une belle morale qui s'en dégage. On vit l'introspective d'une jeune femme malgré le rejet de sa communauté. Je suis d'ailleurs vraiment ravie que le film ne tourne pas autour de son histoire d'amour, cela aurait enlevé de la puissance à cette belle histoire. On y voit Sibel évoluer à travers le regard qu'elle porte sur elle même et pas par le regard des hommes qui sont dans sa vie (père et Ali), et juste pour ça, ce film est une perle !
Magnifique portrait de femme, mais pas seulement, Sibel nous envoie de manière brute et sans filtre au coeur des contradictions de la Turquie actuelle : place des femmes, rejet de la différence, mais aussi espoir, amour paternel et paysages sauvages au rendez-vous
Histoire un peu longue et bien que documentaire, peu crédible (une langue sifflée ET compréhensible ?!) Belle actrice rebelle, canon avec son foulard russe et sa veste de treillis...
D'abord on constate vite qu'il n'y a aucune musique dans le film, rien d'autres comme harmonie que le sifflement des habitants ce qui s'avère particulièrement judicieux, mais si on apprécie ce choix il n'est pas suffisant quand on constate aussi que la langue sifflée est ici un paramètre intéressant mais nullement essentiel, en effet, sans la langue sifflée le scénario, les tenants et aboutissants seraient strictement les mêmes ! Il aurait fallu trouver un élément qui donne toute sa dimension unique et cruciale dans cette histoire. L'autre déception vient du fait que cette langue constituerait un bel hymne à la liberté et à l'émancipation des femmes, pourquoi pas mais alors il faut attendre un sourire pincée en fin de film pour déceler un chouïa d'espérance dans cette région où le rôle de la femme est d'être épouse et mère. Et pourtant, la langue sifflée nous fait entrer dans un univers unique, Sibel a les yeux d'espérance, elle reste aussi émouvante dans la soumission que dans la lutte. Un bon et beau film donc, mais qui aurait pu être tellement plus. Site : Selenie
Un beau film dur sur une jeune fille qui apprend à aimer quelqu’un au delà de sa famille. Même si cet homme n’est pas un bon choix. Elle ressent avec tout son être les sensations de l’amour mêlées à la nature. C’est une belle initiation
Un sublime portrait d'une jeune femme muette tentant de s'émanciper dans un village turque patriarcal. Un récit envoûtant porté par le magnétisme de Damla Sonmez
Par son regard hypnotique, Damla Sönmez embarque le spectateur dans un récit mélange de traditions séculaires, progressisme feutré et légendes transgénérationnelles. Ce fil conducteur, invisible mais omniprésent, chemine "Sibel" vers ce cinéma où les silences valent autant que les mots.
Conte ou parabole féministe, au coeur de l’obscurantisme de régions montagneuses turques. Les paysages sont superbes et Sibel…encore davantage !!! Au point que je craignais pour la crédibilité de l’histoire de cette jeune fille qui communique, grâce à un « langage sifflé ». La crainte que les réalisateurs nous imposent, L’ORIGINALITÉ à tout prix!!!!
Dans ce petit village où le Papa est maire, les femmes travaillent aux champs, la tradition ancestrale rythme le quotidien et le comportement de chacun semble régi par des règles immuables. Paradoxalement, le handicap de Sibel, lui accorde une liberté que les autres n’ont pas! On ne parlera pas de la belle histoire d’amour impossible, ni de la peur du Loup, omniprésente. (hic!) On se laisse emporter par l’énergie, la vitalité, le caractère de Sibel et quand elle passe enfin, fièrement au bras de sa soeur, au coeur du village, on se dit que les choses peuvent changer!!! La « journée de la Femme » est annoncée.
Patchwork de diverses traditions turques. Pas mal pour découvrir ces traditions, mais peut être trop démonstratif.
La langue sifflée est atypique dans les films turques mais pour le reste, les thèmes classiques sont présents : dette d honneur, autorité paternelle, poids des traditions, le passé non cicatrisé (narin), celui qui est différent ostracisé. Le film non seulement montre ces sujets et plutôt bien, et en aborde plus que beaucoup d autres films.mais il y a un quelque chose qui ne me semble pas bien fonctionner même si j ai du mal à savoir quoi.
Déjà, beaucoup trop de caméra à l épaule, trop de mouvements, séquences courtes de surcroît pour donner du dynamisme et maintenir l attention du spectateur. Tout le début, et la très grande majorité du film est en mouvement et dynamique. Ça en devient peu crédible.
Au nord de la Turquie, dans un village isolé au milieu d’un massif montagneux luxuriant, Sibel a 25 ans est muette et vit avec son père et sa soeur, un peu plus jeune. Elle surmonte son handicap en utilisant une langue sifflée traditionnelle spécifique à la région (Küskoy) mais aussi en se forgeant un rôle social de sauvageonne et de chasseuse de loup.
Ceci ne l’empêchera pas de tomber amoureuse et d’être brutalement confrontée aux règles qui s’appliquent aux femmes, mais qui lui étaient épargnées du fait de son handicap… Elle utilisera alors sa force de caractère pour chercher à améliorer le sort de ses congénères, qui la méprisaient jusque là.
Les paysages, le personnage de Sybel, le charme de cette langue sifflée (authentique), la description précise mais pleine de nuance du statut des femmes dans cette région, le rythme du film…
Conte rural turc sur une jeune paysanne muette qui s'exprime par la langue sifflée et est méprisée par tous de ce fait. Belle photo et grande actrice mais, malgré une fin très féministe, ne fait pas apprécier la mentalité des campagnes turques.