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    Le Chant de la forêt
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    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    689 abonnés 3 012 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 mars 2020
    Il y a deux films dans Le Chant de la forêt. Et chacun pâtit des défauts de l’autre. Le premier est contemplatif, se propose de suivre un village brésilien dans sa vie quotidienne, notamment une famille de ce village dont le mari est entré en contact avec son père défunt. Le souci ici, c’est que le contemplatif ne s’appuie pas sur un point de vue apte à poétiser la nature et la culture ; en lieu et place, une succession de plans trop longs et souvent prétentieusement cadrés, comme s’il fallait sublimer l’environnement. Le second lorgne du côté du drame social, adopte ainsi un point de vue – ce qui manquait auparavant – mais ce point de vue à la critique éléphantesque enlise le mouvement naturel du film dans une condamnation théorique des pouvoirs publics du Brésil d’aujourd’hui. Le Chant de la forêt, c’est tout et son contraire, sans que de ces deux extrémités ne naisse un geste artistique un tant soit peu novateur ou pertinent. Et si le cadre du petit village a bien quelque chose de fascinant, le glissement dans le monde urbain laisse voir l’artificialité d’un film lourdement démonstratif, répétitif et dépourvu de grâce.
    didbail
    didbail

    30 abonnés 512 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 décembre 2019
    A la fois film de fiction et film ethnographique, Le chant de la forêt est passionnant. Il nous entraîne à la suite de ses personnages dans une culture inconnue avec ses chamans, ses esprits, et toutes ses coutumes millénaires.
    Magique
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    753 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 décembre 2019
    Tourné de manière quasi documentaire, ce drame brésilien mérite d'être visionner pour la qualité de sa mise en scène qui propose vraiment de très beau plans et aussi pour son casting qui joue avec une certaine sincérité. Par contre, j'ai pas été franchement conquis par le déroulement du récit qui possède certaines longueurs, ce qui est dommage car le sujet de départ paraissait passionnant.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 19 novembre 2019
    Magnifique .....une ode., un film , comme un hommage aux dernieres tribus indiennes qui luttent et résistent pour préserver leur mémoire collective et leur manière d ETRE a la VIE , a l' opposé de celles de nos sociétés dites " civilisées " ....
    Yves G.
    Yves G.

    1 461 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 21 août 2019
    Ihjãc, un jeune Indien de la tribu des Kahrô, a le pouvoir de dialoguer avec les morts. Son père défunt lui intime d'organiser le Pàrcahàc, la cérémonie marquant la fin de son deuil. Mais Ihjãc ne veut pas devenir un chaman.
    Il s'enfuit à la ville pour échapper à son destin, loin de sa femme et de son fils.

    Mi-fiction, mi-documentaire, "Le Chant de la forêt" est d'abord un témoignage ethnographique comme en filmait Jean Rouch en Afrique occidentale dans les années cinquante. Les deux co-réalisateurs, un Portugais et une Brésilienne en couple à la ville, ont posé leur caméra dans un village indien au cœur du Cerrado. Ils en ont filmé les jours et les heures : les repas, les bains, les jeux et le Pàrcahàc, cette cérémonie censée marquer la fin du deuil et le départ définitif de l'esprit du défunt (comparable à la cérémonie des quarante jours dans l'Islam ou à celle marquant la fin du sheloshim dans le judaïsme).

    C'est aussi un témoignage sur le sort que les Blancs réservent aux Indiens. Il ne s'agit pas ici d'opposer des Bons sauvages à des Blancs cruels. Quand Ihjãc va à la ville, il n'est en butte à aucun mauvais traitement. C'est plutôt une molle indifférence qui l'accueille, un refus de comprendre sa culture, une volonté cartésienne de soigner par la médecine le tourment qui l'habite.

    Mais, au-delà de ce témoignage ethnographique, "Le Chant de la forêt" pose de belles questions universelles. La première concerne le travail de deuil : comment l'esprit du père de Ihjãc trouvera--t-il la paix et cessera-t-il de hanter les vivants ? La seconde touche à l'acceptation de son destin : Ihjãc deviendra-t-il chaman comme les esprits - et le vieux chaman qui sent sa fin prochaine et se cherche un remplaçant - l'y poussent.

    Sur le papier, ce projet a de quoi séduire. Mais hélas le résultat est moins convainquant. Comme il fallait le redouter, la narration est d'une lenteur hypnotisante. Il ne se passe rien, ou pas grand-chose dans ce "Chant de la forêt" qui, passé les premières minutes d'un exotisme intriguant, peine à retenir l'intérêt du spectateur.
    DCP87
    DCP87

    14 abonnés 28 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 juin 2019
    Onirique, enchanteur, tout en abordant de vraies thématiques et une réalité passionnante à suivre. On se laisse emporter par ce songe doux amer.
    war m
    war m

    29 abonnés 447 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 juin 2019
    Ce qui donne au film sa vibration particulière est que, même rempli d’évocations magiques et de brillances passagères, il ne se départit pas d’une incarnation modeste mais profonde.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 26 juin 2019
    Le résultat est un régal : un superbe voyage spirituel, un rêve éveillé rythmé par les sons de la savane, de sa faune, et le beau grain de la caméra 16 mm.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 26 mai 2019
    Je fus déçue, lenteur, aucun jeu entre les acteurs, aucune émotion exprimée, une ensemble de scènes sans émotions.
    Charles R
    Charles R

    51 abonnés 424 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mai 2019
    A tous ceux qui ne jurent que par le cinéma d'action, un cinéma qui ne laisse pas une seconde de répit et qui fait se succéder les plans à une vitesse incommensurable, ce film ne semble pas destiné. C'est même tout le contraire : un cinéma contemplatif où chaque plan semble durer une éternité parce que l'on se situe dans un monde où le temps n'est pas vécu dans cette perpétuelle trépidation qui est le propre du monde occidental contemporain. Joäo Salaviza - à qui l'on doit l'admirable "Montanha" - signe en compagnie de Renée Nader Messora un film d'une beauté à vous faire frissonner, à condition bien sûr d'accepter le postulat de base, en l'occurrence la lenteur. Nous voici transportés en Amazonie au cœur d'un peuple, les Krahôs, qui vivent en symbiose avec leur élément naturel, la forêt. Certes ils ont tout lieu de craindre l'invasion progressive des Blancs, à la fois si proches et si lointains, mais dans l'immédiat ils continuent d'honorer les rites ancestraux et de vivre dans une autarcie relative. Nous suivons donc l'itinéraire de l'un de ces Krahôs, Ijhäc, Henrique pour les Blancs, vivant en compagnie de son épouse et de leur enfant dans un bonheur qui semble menacé : en effet, le père du garçon étant décédé, Ijhäc est hanté par l'idée de deuil, un deuil qui doit s'accomplir selon les rites en vigueur et associer toute la tribu pour honorer l'âme du défunt mais aussi pour se libérer de l'emprise des mauvais esprits. Poursuivi par un ara porteur du mauvais œil, le jeune homme est contraint d'aller à la ville la plus proche afin de se faire soigner. C'est là que se mesure l'écart gigantesque entre l'Amazonie des profondeurs et le Brésil contemporain. Le film invite bien sûr à réfléchir à ce choc des cultures mais aussi - et surtout - à goûter la poésie des éléments à laquelle toute vie indienne se doit de participer. D'où ces silences qui peuvent irriter nos esprits habitués aux bavardages incessants, à l'agitation vaine et toujours en quête de nouveaux objets. Et pourtant ce film donne à entendre le "chant de la forêt", un chant plus que jamais menacé et peut-être d'ores et déjà désespéré.
    Patator7
    Patator7

    1 abonné 11 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 mai 2019
    Entre la fiction et le documentaire anthropologique.
    Les chants du chaman sont assez lancinants.
    Le temps semble avoir une emprise bien plus diffuse chez cette tribu d’Amazonie.
    Mais Les préoccupations sont finalement assez identiques aux notres , entre famille, santé et avenir professionnel.
    Philippe H.
    Philippe H.

    1 critique Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 mai 2019
    C'est un film sur le deuil et l'héritage à porter. A aucun moment, je n'ai eu l'impression de voir un documentaire. Malgré le décor, son propos est universel et c'est son tour de force.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 19 mai 2019
    Pas mal mais un peu long. On comprend pas trop où le flm veut en venir. J'avais préfère l'étreinte du serpent. On retrouve avec plaisir le fin fond du Brésil, la funai et tv globo...
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 19 mai 2019
    Film sans acteurs professionnels très intéressants pour ce que l'on apprend des gestes et coutumes d'une tribu amérindienne brésilienne.
    Il y a néanmoins des longueurs et le film aurait gagné à être, je trouve, un peu plus court.
    Barry.L
    Barry.L

    28 abonnés 136 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 mai 2019
    Réalisé par les portugais Joao Salaviza et Renée Nader Messora, ‘’Le chant de la forêt’’ a reçu le prix du Jury de la Sélection Un Certain Regard à Cannes en 2018. Les réalisateurs ont vécu pendant neuf mois avec les Krahôs, ce peuple autochtone qui vit au nord du Brésil. Ils décidèrent d’en faire un film, se focalisant sur le parcours d’Ihjac, un jeune homme qui organise la fête de fin de deuil en l’honneur de son père décédé. Dans le même temps, l’esprit d’Ihjac est visité par un perroquet annonciateur de ses dons de chaman. Nous nous trouvons donc devant un film de fiction. Ou un documentaire. En fait un peu des deux, et c’est justement ce qui pose problème, comme on le verra dans cette critique.

    On vit encore une époque on l’on croit qu’un simple sujet suffit pour en faire un film entier. Car ‘’Le chant de la forêt’’ se vautre dans une certaine pauvreté : le film flirte dangereusement avec ces vieux documentaires exotiques comme on en faisait à l’époque. Nous voici devant un film qui a pour vocation de nous faire découvrir des peuplades d’Amazonie. Ainsi, on a le droit à ce regard fasciné (limite condescendant) des réalisateurs envers ce peuple. Un regard qui croit qu’il suffit de filmer les traditions indigènes pour en faire tout un film.

    Plus précisément, le problème est lié tout bêtement à ce qu’est ‘’Le chant de la forêt’’ en lui-même. Sommes-nous devant une fiction ou un documentaire ? Un peu des deux : il y a bien un scénario (écrit par Joao Salaviza) mais les acteurs jouent leur propre rôle. Dans un premier temps, cela peut sembler étrange de critiquer ce parti-pris : on a déjà vu des œuvres qui mêlent très bien fiction et documentaire. Mais en fait, ce mélange est ici vraiment problématique car, au fond, ni le pouvoir de la fiction, ni le pouvoir du documentaire n’opèrent vraiment. D’un côté, il y a l’aspect documentaire. Les deux réalisateurs évitent la facilité de l’interview pour se concentrer sur le déroulement de la vie quotidienne du héros et de son entourage : une approche en somme naturaliste. Mais le revers de la médaille se fait sentir : le film n’a rien de pédagogue et ce qu’on en retire est à la fois sommaire et limite caricatural. Une nouvelle fois est mis en avant le folklore musical des autochtones. Une nouvelle fois est mis en avant la croyance en la magie, représenté par la communication avec les morts et la présence de chamans. Tout cela est vu et revu (n’importe quel documentaire d’Arte est cent fois plus instructif). L’aspect documentaire ne convainc donc pas. C’est d’autant plus rageant que les deux réalisateurs ont étudié pendant plusieurs années cette tribus et que, par conséquent, ils avaient toutes les cartes en mains pour réaliser un véritable documentaire.

    Puis il y a l’aspect fictionnel du film, qu’il est aussi possible de critiquer. l’intrigue tient sur un post-it. Le jeune héros du film organise les derniers préparatifs pour honorer une dernière fois l’esprit de son père décédé et ne veut pas devenir chaman. Et c’est tout. A la fin, il faut saluer la prouesse du film qui arrive à dépasser les 1h 54 de film. Comment ? En grattant du temps, en étirant certaine séquences et même en créant une rupture dans l’intrigue (enfin, intrigue, c’est beaucoup dire) en envoyant son héros en ville. Le caractère méditatif et difficile d’accès de l’oeuvre est représenté par la scène d’ouverture : Ihjac entend la voix de son père qui semble provenir d’une cascade. La scène sur le papier aurait pu être belle si les réalisateurs n’avaient pas eu l’idée de filmer la marche qui semble interminable d’Inhjac dans la forêt.

    La lenteur au cinéma est un élément très relatif. Qu’est-ce qui fait que dans tel ou tel film, on aura tendance à être fasciné par sa lenteur là où dans un autre film, ses lenteurs vont nous paraître interminables ? La raison est bien sûr lié à notre propre sensibilité. Et atteindre notre sensibilité, un réalisateur en est capable s’il parvient à nous hypnotiser par la beauté de l’image. Or, ‘’Le chant de la forêt’’ se plante complètement sur ce point là. Nul envoûtement ici comme on aurait pu s’y attendre à cause d’une raison simple : l’image est le plus souvent en basse définition. Cela apporte un grain qui picote sérieusement les yeux. Par conséquent, les plans d’ensemble qui sont censés présenter toute la majesté de la nature sont gâchés par la mauvaise qualité d’image. La médiocre qualité d’image, inutile de chercher à la réfuter. Les réalisateurs eux-mêmes admettent avoir eu recours à une vieille caméra argentique, plutôt que d’utiliser une caméra numérique, le climat étant trop chaud pour que cette dernière ne tienne. Peut-on vraiment pour autant approuver ce choix ? Selon les réalisateurs, la seule caméra suffisamment rodée pour supporter le climat aurait donc une aussi mauvaise qualité d’image. N’y a-t-il pas d’autres caméras capables de résister aux climats les plus hostiles ? Certaines caméras numériques, de part leur capacité à s’adapter à l’environnement sont bien plus pratiques pour saisir la magie de la forêt. Des films se passant dans la jungle amazonienne ont ainsi un rendu bien plus propre, sans pour autant que cette propreté ne vienne atténuer le caractère sensoriel et mystérieux de ce genre d’espace. On a par exemple eu en 2016 ‘’The lost city of Z’’ de James Gray, aux visuels nets et splendides (et il n’y a quand même pas une énorme différence de température entre la Colombie où a été en partie tourné le film de James Gray et le nord du Brésil où vivent ces tribus).

    ‘’Le chant de la forêt’’ ne parvient pas à trouver le bon tempo. Constamment ballotté entre fiction poussive et documentaire pauvre, le film n’est pas convainquant. Il n’est pas non plus aider par son acteur, inexpressif au possible. C’est d’autant plus une déception qu’il y avait véritablement moyen de créer, au choix, une belle fiction avec une solide intrigue, ou un documentaire très pédagogique.
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